A Pontoise, la Ville a fait le choix de ne plus tondre les espaces qui ne nécessitaient pas un usage quotidien (chemins, aires de jeu ou de pique-nique). Au milieu des herbes folles et des fleurs sauvages fleurissent des panneaux d’explication « Moins d’herbe coupée = nature préservée ». Et en effet, la végétation s’épanouit joyeusement dans ces prairies. Les insectes ne devraient pas tarder à en profiter : il y a de quoi manger pour tout le monde et de quoi s’abriter. La Ville a également installé des hôtels à insectes, ces petits chalets composés de matériaux très variés permettent à diverses espèces de trouver refuge lors des intempéries ou pour nidifier.
Renoncules, consoudes, coquelicots, vesces et mauves, dans les prairies de fauches toutes les couleurs sont à l’honneur !
Et la Ville vous invite à en profiter à travers plusieurs cadres disposés dans la commune. A la manière des impressionnistes, traversez l’année en couleur en prenant des photos de l’évolution du paysage au cours des saisons !
Aujourd’hui nous fêtons la musique. Quelle belle occasion pour rendre hommage à nos amis chanteurs à plumes, petits par la taille mais grands par le talent.
Pour cela notre talentueuse stagiaire Narimane vous a préparé une compilation de chants d’oiseaux entendus au gré de nos pérégrinations sur le territoire.
A Grouchy, la Ville d’Osny doit réaliser des travaux de rénovation de la toiture. La Ville a décidé de ne réaliser les travaux qu’à l’automne pour éviter de déranger les espèces nicheuses du bâti pendant la période de reproduction. En attendant, et pour prévenir les chutes de matériaux, la Ville a fait poser des filets de sécurité qu’elle a fait ajourer pour maintenir l’accès aux nids des hirondelles de fenêtre installées sur la façade du château.
Les hirondelles de fenêtre sont fidèles à leur secteur de nidification. Nous avons donc attendu l’arrivée des beaux jours pour nous assurer du succès de la démarche et en effet, 100 % des nids sont occupés, elles en ont même construit un nouveau. Belle réussite pour la protection de la plus grande colonie d’hirondelles de fenêtre de l’agglomération et belle démonstration de la mise en œuvre de la séquence Eviter – Réduire – Compenser avec ici l’évitement de l’impact sur les nids.
C’est la bonne saison pour observer les graminées ! Et en cette période le port du masque devrait prévenir les éternuements intempestifs et faciliter l’observation.
La pâturin, Poa pratensis, des prés est l’une des espèces les plus communes dans nos espaces verts. Le nom latin Poa est celui qui a donné le nom officiel de la famille des graminées : les Poacées. Cela signifie aussi que le genre Poa est le premier à avoir été décrit par les botanistes (en 1753 !). En àŽle-de-France 9 espèces du genre sont présentes.
Les graminées sont de manière générale assez difficile à identifier bien que certaines espèces sortent un peu du lot, comme la houlque laineuse ou la fléole des prés.
Parmi les pâturins, Poa pratensis, se reconnaît entre autres éléments à ses épis lâches et un peu éthérés, ses feuilles dont la pointe est en forme de pirogue et la ligule à la base (non visible sur la photo) est courte (inférieure à 3 mm).
Psilothrix viridicœrulea, le dasyte émeraude, est un coléoptère de couleur, comme son nom l’indique, vert émeraude. Il a de très courtes soies noires sur le corps (Psilothrix signifie « à poils ras »). Son scutellum (le bouclier de son dos) est arrondi, ses yeux sont tous ronds et ses antennes légèrement dentées.
L’adulte est floricole, il grignote les étamines des plantes à fleurs. Se faisant il participe à la pollinisation des nombreuses espèces qui composent son régime.
Attention à ne pas le confondre avec un autre coléoptère vert émeraude, l’œdemère noble :
Belles antennes n’est-il pas ? Cette longueur une des caractéristiques des abeilles du genre Eucera. Les antennes des mâles sont presque aussi longues que leur corps.
Ces abeilles font partie de la grande famille d’insectes que l’on nomme les abeilles sauvages et solitaires. Les femelles pondent dans des galeries creusées dans le sol où elles déposent des boulettes de pollen pour que les larves puissent s’alimenter à leur éclosion.
Ce comportement est très semblable à celui d’autres espèces de genres différents dans la même famille (Apidae). Les andrènes par exemple sont aussi de petites abeilles toutes poilues comme les Eucera. L’un des critères (si les antennes sont cachées ou si l’on a affaire à une femelle) est de regarder la nervation alaire. Les Eucera ont deux cellules cubitales, alors que les andrènes ou les halictes en ont trois.
Il existe plus d’une trentaine d’espèces présentes en France dont la détermination nécessite une observation à la loupe d’individus capturés. Pour ces clichés, nous nous arrêterons donc au genre Eucera.
Les abeilles Eucera sont des insectes pollinisateurs. Elles ont un régime assez varié, on peut voir sur les photos ci-dessus qu’elles butinent aussi bien des fleurs de pissenlit que de vesce. Mais elles sont aussi connues pour être la cible du mimétisme des orchidées Ophrys apifera. Les mâles, croyant voir une femelle, viennent à la rencontre de la fleur et récoltent le pollen qu’ils déposeront sur une prochaine fleur les ayant dupé.
Ce petit oiseau de la famille des Acrocéphalidés est un habitué des milieux bocagers. On l’entend chanter énergiquement dans les buissons et broussailles ensoleillés en bordure d’espaces ouverts comme les champs.
Celle-ci (l’hypolaà¯s est une « fauvette ») et plusieurs de ses congénères ont été vues du côté de la chaussée Jules-César à Osny.
Pour la 15ème édition de la Fête de la Nature nous avions concocté un programme varié bien qu’allégé, faute de conditions sanitaires plus favorables. Malgré la météo capricieuse les participants se sont montrés nombreux et motivés.
Dans le parc du château de Menucourt, l’ambiance était à la traque. Les participants, curieux, ont pu apprendre comment se développent les chauves-souris, leurs modes de vie, leurs alimentations, leurs cycles de vie, leur anatomie. Après avoir découvert sur fiche les 26 espèces présentes en France métropolitaine les apprentis explorateurs étaient impatients de partir à l’écoute des chauves-souris du parc. Armés d’une Batbox (convertisseur d’ultrasons) les 10 participants ont fait le tour de l’étang. Malheureusement, le couvre-feu obligeant un horaire d’animation assez tôt dans la soirée les chauves-souris n’étaient pas encore de sortie. A défaut de les observer, les participants ont pu s’essayer à la chasse aux insectes à travers le regard d’une chauve-souris et tester l’utilisation de l’écholocation lors d’un jeu de rôle (insectes et chauve-souris).
Une animation programmée depuis plusieurs éditions et qui rencontre toujours un fort succès auprès des apprentis explorateurs. Merci à la Ferme d’Ecancourt !
Arpentage biodiversité
La commune de Saint-Ouen l’Aumône proposait à ses habitants avec l’aide du CAUE95 et de la CACP, un arpentage le long de la coulée verte, site naturel protégé où la nature est fortement présente. Les participants ont ainsi été amenés à réfléchir et s’exprimer sur les valeurs qu’ils accordent à la biodiversité et sur les aménagements du site allant en faveur de ces principes. Une activité de partage ludique où les participants ont également pu s’initier aux chants d’oiseaux et à la reconnaissance de certaines plantes comme le cerfeuil des bois.
Le CAUE95 proposera dans quelques semaines un bilan des expressions des participants ainsi qu’une synthèse des espèces rencontrées sur le site.
A travers mille et un regards, mais surtout le vôtre
Cette édition sous le thème, « A travers mille et un regards » aura également permis à tous les usagers de s’impliquer dans l’observation de la faune et flore avoisinante en participant à l’Atlas de la biodiversité de Vauréal ou à celui de l’Agglomération de Cergy notamment dans le cadre de l’enquête sur les hirondelles et martinets de l’agglomération.
En bleu, les observations d’hirondelles et martinets
Concernant l’identification des hirondelles et martinets, il vous reste jusqu’au 30 juin pour nous faire part de vos découvertes et peut-être remporter le concours. Vous ne savez pas différencier les hirondelles et martinets ? Pas de panique, retrouvez dans cet article quelques indices pour vous en sortir !
Quant à l’application Explorama, elle a su séduire quelques intéressés, qui, malgré les conditions climatiques, ont relevé le défi au sein de l’île de loisirs de Cergy-Pontoise. Ce parcours reste à disposition tout l’été pour les retardataires qui veulent s’y essayer !
Apprentis fermiers
La ferme pédagogique de Pontoise et l’association les Z’herbes folles ont rassemblé une dizaine d’enfants et leurs parents afin de découvrir la biodiversité de la ferme de manière ludique et enrichissante.