Ce grimpereau a fait une mauvaise rencontre : la vitre de la fenêtre du salon. Chaque année des oiseaux meurent de ces chocs contre des surfaces vitrées. Mais pourquoi se jettent-ils sur nos fenêtres ?
Il y a deux explications : la transparence et le reflet.
Lorsqu’un oiseau voit des branches ou un perchoir quelconque à travers une ou plusieurs surfaces vitrées, il peut vouloir aller s’y poser sans percevoir l’obstacle que constitue la ou les vitres. C’est le cas des fenêtres en vis-à -vis dans une pièce, ou des parois vitrées d’un abribus par exemple.
J’ai trouvé un matin ce merle femelle mort au pied de la passerelle vitrée de l’immeuble du Verger à Cergy (quartier Grand centre).
Le reflet peut être trompeur de la même façon. Mais l’oiseau peut aussi y voir l’image d’un congénère et les espèces les plus belliqueuses peuvent foncer sur l’intrus qui n’est que leur propre reflet.
Pour les oiseaux migrateurs, les grands immeubles éclairés la nuit peuvent aussi faire des ravages s’ils sont dans un couloir de migration.
Quelles solutions ?
Un voilage réduira grandement les risques de confusion due à la transparence. Une sérigraphie peut être aussi très efficace, à condition que les dessins ne laissent aucun espace vide plus grand que la paume de la main.
Connaissez-vous les différents délais de rentrée du public sur un espace traité ? les interdictions de traitement à proximité des points d’eau ? les 15 règles de conformité du local de stockage des produits phytosanitaires ? le contenu obligatoire du registre des traitements ? le délai de conservation de ce registre ? …
Le guide phyto
Pour vous aider à vous y retrouver dans la jungle des réglementations relatives à l’emploi des produits phytosanitaires sur les espaces accessibles au public, la direction régionale et interdépartementale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt d’àŽle-de-France a édité en juin 2014 un joli document de 28 pages très touffu mais très pédagogique intitulé « produits phytosanitaires : guide des bonnes pratiques dans les zones non agricoles ».
Bien sà»r, il n’est plus à jour, car il ne tient pas compte des dispositions prises après sa parution, notamment la loi d’avenir agricole du 13 octobre 2014 qui a repoussé au 26 novembre 2015 l’échéance du certificat phytosanitaire individuel pour les agents de collectivités territoriales et les gestionnaires de parcs. Cette loi a aussi renforcé les dispositions relatives aux traitements dans les espaces recevant des personnes vulnérables.
Ajoutons que l’application de la loi Labbé pour les personnes publiques a été avancée au 31 décembre 2016.
Et n’oublions pas que l’autorisation d’emploi et l’homologation des produits phytosanitaires est à vérifier systématiquement sur e-phy dont les listes sont mis à jour par le ministère pour tenir compte des nouvelles décisions de retraits.
Bonne lecture et bon courage aux collègues qui utilisent encore des produits phytosanitaires !
En hiver, elle vient volontiers picorer les graines de tournesol aux mangeoires dans les jardins, pour peu qu’il y ait de vieux arbres à proximité. Cet oiseau en effet est sédentaire et a besoin d’un arbre présentant des cavités pour nicher. Les couples sont très fidèles.
A la belle saison, la mésange nonnette consomme beaucoup d’insectes de toutes sortes, des coléoptères, des chenilles, des pucerons… C’est un bon auxiliaire pour le jardin. Pensez à lui laisser un vieil arbre un peu malade…
C’est un gros poisson échoué au bord de l’étang des Galets à la base de loisirs de Cergy-Pontoise qui a attiré notre attention : une carpe miroir, avec seulement quelques grandes écailles brillantes en haut du dos. Sa nageoire dorsale est terrifiante : le premier rayon est armé de petits crochets acérés qui lui donnent l’aspect d’une scie.
Nombre de pêcheurs rapportent des casses de ligne lorsque leur fil de pêche se prend dans ces dents très coupantes. De là à prétendre que ce détail anatomique serait le résultat d’un processus d’adaptation de la carpe à la pêche à la ligne… A mon avis, la « scie dorsale » existait bien avant l’invention du fil de pêche. Alors, à quoi ça sert ? Décourager les cormorans trop voraces peut-être…
La carpe n’est pas un poisson originaire de nos contrées, elle a été domestiquée par les Romains à partir de captures faites au bord du Danube. Ce fut longtemps en Europe un poisson uniquement présent en étangs de pisciculture. Les différentes races de carpe d’élevage, dont cette carpe miroir, sont maintenant largement disséminées dans de nombreux milieux naturels.
La carpe est omnivore, elle consomme une grande variété de végétaux aquatiques, des vers, des larves d’insectes, des gastéropodes… Les vieilles carpes se régalent aussi d’écrevisses et d’anodontes.
Au Salon de l’Agriculture, j’ai vu des cochons coquets, des agneaux, des carottes géantes, des bouses énormes, des personnalités politiques, des fromages, la tour Eiffel en légumes… et une marée d’équinoxe de visiteurs aux accents fleuris !
Tables rondes et conférences au stand du Groupement National Interprofessionnel des Semences.
J’ai aussi participé à une table-ronde, animée par Marc Mennessier, journaliste au Figaro, avec le député Dominique Potier, l’auteur du rapport au gouvernement pour un nouveau plan Ecophyto.
Comme c’était pour la télé, la maquilleuse m’a poudré le nez. Délicieuse femme, elle m’a dit que j’étais superbe. J’ai bien fait de venir.
Elles progressent vers le nord, profitant du changement climatique. Depuis quelques années déjà , les chenilles processionnaires du pin ont établi autour d’Eragny-sur-Oise un avant-poste au nord de leur front d’expansion.
L’avancée de la chenille processionnaire du pin en Ile-de-France – source : Observatoire National sur les Effets du Réchauffement Climatique (ONERC)
Les poils urticants de ces chenilles, très légers et persistant longtemps, peuvent poser de vrais problèmes de santé : conjonctivite, toux d’irritation, vives démangeaisons, œdème, choc anaphylactique.
Si vous voyez ces nids soyeux dans le pin ou le cèdre de votre jardin, quelques précautions s’imposent :
Ne stationnez pas sous un arbre infesté, ne touchez pas aux nids sans protection
En cas de doute, prenez une douche et lavez vos vêtements
Lavez les légumes du jardin car les poils des chenilles peuvent s’y déposer
N’étendez pas du linge près des arbres infestés
Que peut-on faire pour s’en débarrasser ?
L’hiver est propice aux travaux d’échenillage. Il s’agit de couper les extrémités occupées par les nids et de les brà»ler. Mais attention, il serait dangereux de le faire sans une protection complète (combinaison avec capuche, masque respiratoire, lunettes étanches…) !
Vous pouvez aussi installer des nichoirs à mésanges pour attirer ces oiseaux dans votre jardin. Au printemps, pour nourrir leurs oisillons, les mésanges peuvent prélever beaucoup de ces chenilles.
Installé avant le printemps, un piège équipé d’un sac permettra de capturer les chenilles lorsqu’elles descendront en procession le long du tronc pour la nymphose dans le sol. Une gouttière et un tuyau les conduisent dans un sac empli de terreau qu’il suffira ensuite d’incinérer.
Des chercheurs du Muséum national d’Histoire naturelle et de l’ODBU (Observatoire Départemental de la Biodiversité Urbaine) de Seine-Saint-Denis démontrent pour la première fois les effets de l’emploi des produits phytosanitaires sur la biodiversité par les jardiniers amateurs en France.
Cette étude illustre la grande complexité des effets directs et indirects de ces produits sur les populations de papillons et les bourdons. Comme on s’y attendait, l’usage de produits insecticides au jardin est clairement défavorable à ces pollinisateurs. L’emploi de désherbants aurait un effet négatif indirect, en raison de la raréfaction des plantes utiles à ces insectes. Quant aux fongicides et aux anti-limaces, en favorisant le développement et la floraison des plantes cultivées, ils auraient un effet indirect plutôt positif. Cela ne veut pas dire que ces produits sont favorables à la biodiversité ! La faune du sol, les vers de terre en particulier, et les prédateurs des mollusques (hérissons, grives…) peuvent être fortement impactés par ces traitements.
Dans un tas de bà»ches fraichement débitées par les jardiniers de la base de loisirs de Cergy-Pontoise, nous avons trouvé un trésor : une belle tranche de tronc bien pourri taraudé par des larves d’insectes.
C’est un adulte que nous avons trouvé, une petite biche. Drôle de nom pour un coléoptère ! Comme le lucane cerf-volant, autre membre de la famille des Lucanidae, le mâle est doté de mandibules plus développées que la femelle, mais chez cette espèce ses proportions sont beaucoup plus modestes. Au fait, devinerez-vous comment on appelle le mâle de la petite biche ? La petite biche mâle, tout simplement.
La petite biche est de loin la plus commune des dix espèces de Lucanidae que l’on peut rencontrer en France. Ces coléoptères dits saproxyliques jouent un rôle essentiel dans la dégradation du bois mort en forêt et la fabrication de l’humus.
Matricule ES 15.728 d’où viens-tu ? Le Centre de Recherche sur la Biologie des Populations d’Oiseaux nous a répondu. Cette mouette a été baguée quand elle était encore poussin le 14 juin 2010 à Vojkovice en République Tchèque.
Vous pouvez facilement la voir perchée sur la rambarde du ponton du bassin du parc François-Mitterrand, souvent en compagnie de sa compatriote ES 33.382 et de sa copine belge 8T56413.
2015, 2016, 2018, 2020, 2022, 2025 ? Les informations se bousculent, comment s’y retrouver ?
Faisons le point.
2015 :
Les collectivités qui le souhaitent pourront candidater à partir de fin février 2015 au label « Terre saine – communes sans pesticides ». Ce label du ministère de l’Ecologie vise à encourager les collectivités à aller rapidement au-delà des prescriptions de la loi Labbé. La condition du label : n’utiliser aucun produit phytosanitaire relevant d’une autorisation de mise sur le marché. Notons au passage que les produits à base de Bacillus thurengiensis et les phéromones de synthèse pour le piégeage sexuel sont des produits phytosanitaires. Les collectivités dans ce label s’engagent donc à s’en passer. Il est curieux de constater que le même ministère encourage par ailleurs le recours aux solutions de biocontrôle dont font pourtant partie ces produits.
Le nouveau plan Ecophyto qui devrait être adopté et mis en application au second semestre 2015 prévoit l’interdiction de vente en libre-service aux particuliers des produits phytosanitaires qui seront interdits en 2022 au titre de la loi Labbé (voir plus loin). Il n’est pas interdit de penser que ce plan pourrait aussi s’accompagner d’un durcissement des dispositions de la loi Labbé… C’est du moins ce que suggérait le rapport Potier, établi pour préparer le nouveau plan Ecophyto.
2016 :
Il a été question d’avancer l’échéance 2020 de la loi Labbé (voir plus loin) au 1er mai 2016, puis maintenant au 31 décembre 2016. Cela devrait être voté dans la prochaine loi de transition énergétique actuellement en discussion.
2018 :
2018, c’était l’échéance de l’objectif de « réduction de 50% des pesticides, si possible », du plan Ecophyto établi en 2008. Nos parlementaires vont nous sortir d’ici l’été un nouveau plan Ecophyto avec de nouveaux objectifs. Exit donc 2018. On parle d’un nouveau calendrier de réduction de l’emploi des produits phytosanitaires en deux temps : 25 % en 2020 / 50 % en 2025.
2020 :
La loi Labbé a fixé l’interdiction d’emploi de produits phytosanitaires au 1er janvier 2020 pour les personnes publiques. Mais dans les conditions de la loi, on est très loin du zéro phyto. En effet, les espaces concernés sont uniquement les espaces verts, forêts et promenades accessibles ou ouverts au public (et donc pas les trottoirs, ni les cimetières, ni les terrains de sport). Sont exclus de l’interdiction les produits utilisés en agriculture biologique, les produits de biocontrôle, les produits à faible risque et les traitements dans le cadre de la lutte obligatoire.
2022 :
C’est le volet jardinage amateur de la loi Labbé. Pour les particuliers, avec les mêmes exceptions, l’échéance est fixée au 1er janvier 2022.
2025 :
Ce serait la nouvelle échéance pour l’objectif de réduction de 50 % de l’usage des produits phytosanitaires dans le futur nouveau plan Ecophyto.