La pyrale du buis, qui a occasionné l’an dernier des ravages épouvantables dans les parcs parisiens, a fait son apparition à Pontoise, sans doute arrivée là à l’occasion de quelques plantations de buis porteurs de pontes. En quelques mois, ces chenilles, dédaignées par les oiseaux, peuvent défolier entièrement ces arbustes. Il n’y a hélas pas de solution miracle pour s’en débarrasser. Ce papillon prolifique d’origine asiatique est en France depuis 2008 et progresse très rapidement.
Les chercheurs s’activent pour trouver des solutions. En attendant la mise au point de méthodes de lutte efficaces, il convient de s’abstenir de planter des buis.
Les agronomes sont sur la piste des trichogrammes, petits hyménoptères qui pourraient parasiter les œufs de ces papillons. Leur projet est de repérer des œufs parasités et d’expérimenter l’élevage de ces insectes auxiliaires.
Jardiniers, ne laissez pas seuls ces chercheurs dans leur quête ! Vous pouvez les aider en participant au programme SaveBuxus. Il s’agit de collecter pour eux un maximum de pontes de pyrale à partir de juin 2015, sur des buis non traités. Quelques-unes de ces pontes contiennent peut-être les parasitoà¯des qui changeront le destin de nos jardins.
Brillamment coloré et rapide comme l’éclair, voici le martin-pêcheur. Il fait toujours son effet quand on le voir filer au raz de l’eau le long des berges. Il est plus rare de pouvoir l’observer perché, car il est très farouche. Cet individu, rencontré il y a peu lors d’un relevé du protocole STOC au bord de la mare du parc des Larris à Pontoise, m’a permis quelques photos après une approche digne d’un sioux.
Excellent plongeur, le martin-pêcheur est spécialisé dans la capture des petits poissons qu’il pêche à l’affà»t depuis une branchette au-dessus de l’eau. Pour nicher, il creuse des terriers dans les parties abruptes des berges. Les populations de nos martins-pêcheurs sédentaires sont renforcées l’hiver par des migrateurs venus du nord-est de l’Europe.
Lors de vos promenades, vous pourrez peut-être l’apercevoir sur les berges de l’Oise, à l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise, au parc de Grouchy à Osny.
Les cassissiers sont en pleine floraison. C’est le moment d’observer leurs pollinisateurs. Quelques bourdons viennent butiner leurs grappes de fleurs et aussi une espèce plus petite mais également très poilue : l’andrène fauve. Les femelles comme celle-ci arborent une belle toison rousse. Ces abeilles solitaires qui affectionnent particulièrement les groseilliers et les cassissiers construisent leurs terriers dans les pelouses. Leurs nids coiffés d’un petit monticule de terre sont faciles à repérer.
Ce petit corvidé aux yeux bleus et à la nuque grise est le choucas des tours. Il niche sur les falaises, les ruines, dans les cavités des vieux arbres, parfois dans les vieux nids de pies.
Une petite colonie semble s’être installée sur les terrasses des immeubles de la place des Colonnes à Cergy. On peut entendre les « tiac » sonores de ces oiseaux lorsqu’ils survolent le quartier.
Les corniches de ces bâtiments, dus à l’architecte Ricardo Bofill, accueillent aussi plusieurs couples d’hirondelles de fenêtre. Merci Monsieur l’architecte d’avoir pensé à l’intégration de la biodiversité ! S’il ne l’a pas fait exprès, ne le dites pas aux oiseaux, ils seraient déçus.
C’est la plus précoce des libellules. Et pour cause : cette espèce est la seule de nos odonates à passer l’hiver à l’état adulte. Ces petits lestes bruns se cachent l’automne dans la végétation et sortent de leur hibernation aux premiers beaux jours pour se reproduire, généralement en mars ou en avril.
Les ptérostigmas sur les ailes (taches rectangulaires claires vers l’extrémité) ne se recouvrent pas quand les ailes au repos sont superposées (à vérifier en cliquant sur la photo pour l’agrandir). C’est l’un des critères d’identification de l’espèce.
Ce couple en tandem s’apprête à pondre sur des débris végétaux flottants.
Cette observation me permet de vous présenter, sur l’exemple de cette espèce, le tout nouvel atlas dynamique que Natureparif met gratuitement à votre disposition à partir des données communiquées par tous les naturalistes de la région :
Vous avez jusqu’au 11 mai 2015 pour participer au concours « Jardiner Autrement, réduisons l’usage des pesticides au jardin » et gagner un week-end autour du végétal pour deux personnes.
L’un des trois sites accueille le jardin collectif de la maison de quartier des Linandes. D’une surface de 200 m², il est à la fois un espace de détente et d’expériences pour les groupes de 8-12 ans et les familles. Les productions (légumes, fleurs) sont partagées entre les participants. Les 80 adhérents de l’association Atelier Bois Création se retrouvent au cœur de cet environnement privilégié pour pratiquer la menuiserie, l’ébénisterie, la marqueterie ou le tournage du bois.
Le reste de l’année, la sciure est mise à disposition des jardiniers qui peuvent l’utiliser sous forme de paillage au potager, de matière sèche pour le compost, de matériau pour les jardins en « lasagne ».
Chenonetta jubata, la bernache à crinière, vit à l’état sauvage en Australie uniquement. Elle y est fréquente à la campagne où elle fait souvent des dégâts dans les rizières et on la voit aussi dans les pièces d’eau des villes. Dans son pays, c’est une espèce nullement menacée et même chassée.
En Europe, c’est un oiseau quelquefois élevé pour l’ornement des bassins. Notre petite femelle découverte à l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise par Michèle Camprasse, naturaliste et photographe amateur de Cergy, est assurément une échappée de captivité.
Pourquoi est-elle « à crinière » ? C’est la huppe que porte le mâle sur le dessus de la tête qui lui vaut ce nom.
Malgré un temps maussade, 200 personnes étaient dans la cour de la ferme d’Ecancourt pour prendre le départ de la transhumance ce samedi 11 avril 2015.
Serge, conducteur bénévole de chiens de berger a expliqué les consignes pour le bon déroulement de la transhumance. L’organisation fut digne d’un cortège présidentiel : deux ânes pour ouvrir la marche, puis la meute des photographes officiels, ensuite un chien et sa conductrice pour freiner et guider le troupeau, à gauche et à droite un service canin de sécurité des cultures aux ordres des bergers, et vingt pas plus loin la cohorte des accompagnants, tous derrière la houlette portée par un enfant.
Ces outils de berger ont été forgés par un artisan du Vexin à partir de gravures anciennes. La houlette est composée d’une petite pelle et d’un crochet. La pelle sert à ramasser et lancer une petite motte de terre en direction d’une brebis qui s’écarterait du troupeau. Elle allonge de dix mètres le bâton du berger. Quant au crochet, il permet d’attraper commodément une brebis (démonstration plus loin).
La cohorte des accompagnants fait une petite pause, le temps de remplacer le porteur de houlette, fatigué. Le chien de tête fait stopper le troupeau en attendant l’ordre de reprise de la marche.
A droite, dans les blés, le service de sécurité des cultures : pas question de venir brouter les jeunes pousses. En arrière, on aperçoit les deux chiens en réserve destinés à relayer ceux qui sont au travail auprès des moutons.
Et hop ! Voilà comment on crochète une brebis. Très utile pour attraper et soigner celles qui semblent avoir un problème.
Le lendemain matin, la distribution des ovins s’est poursuivie, sous un beau soleil, vers les pâtures de Jouy-le-Moutier, Vauréal, Cergy et Courdimanche. Plusieurs haltes étaient organisées avec la participation des communes pour offrir au public des animations autour du pâturage.
Après une halte sur la promenade des deux bois, au village des associations de la journée éco-citoyenne organisée par la maison de quartier des Hauts-de-Cergy, les dernières brebis ont pris le chemin de leur destination finale : la prairie de la rue Vieille Saint-Martin à Courdimanche. Un goà»ter et des rafraichissements y étaient offerts par la ville au public venu nombreux pour accueillir le troupeau.
Pris d’une petite faim, je dévore discrètement une petite banane. A la pose, je vérifie sur les affiches dans les couloirs que mon déchet est bien accepté dans le bac marron des « Organiques ».
Je traverse le jardin-friche-sauvage. J’épargne les touffes de galega (une belle invasive) et mes pieds se font légers sur les tapis de trèfle blanc et de bugle rampant.
Le premier composteur, c’est la réserve de matière sèche : en fait, le vrac du fauchage tardif du jardin. Le troisième composteur est en maturation, ne pas toucher. Celui du milieu est le bon.
Il me reste à retourner au chaud dans la salle de réunion. Et là horreur, je découvre qu’il faut un badge pour rentrer dans le bâtiment ! J’ai l’air malin à me peler dehors, tout seul…