Dix ans qu’on l’attendait : il est paru enfin ! Un bel ouvrage pour amoureux des plantes rares.
http://www.tela-botanica.org/actu/article6923.html
Depuis 3 ans, le Parc naturel régional (PNR) du Vexin français, le PNR Oise-Pays de France et la cellule biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, s’associent pour organiser une journée de rencontres techniques de terrain sur la gestion écologique des espaces verts et naturels.
En 2015, c’est au tour de la communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise d’accueillir l’évènement sur son territoire. La date arrêtée est le Jeudi 17 septembre et le programme est consultable ici : programme rencontre technique gestion différenciée 2015 ainsi que le formulaire d’inscription
L’objectif de cette journée 2015 est de présenter des opérations de sensibilisation du public et d’animation, véritables instruments de promotion et d’aide à la mise en œuvre de la gestion différenciée des espaces verts. Pour en témoigner nous vous proposons de découvrir les projets de la Ferme d’Ecancourt, de l’île de loisirs et de visiter le parc du château de Menucourt. Natureparif viendra également nous présenter l’intérêt des sciences participatives pour améliorer nos connaissances, transmettre un savoir, convaincre et ajuster nos pratiques.
Ces journées, à destination des services espaces verts des communes et de leurs élus, sont l’occasion de présenter les expériences menées sur le terrain par nos collègues ou partenaires, de proposer des démonstrations et d’avoir un temps d’échange convivial entre élus et professionnels.
Pour les communes et les services de l’agglomération, les inscriptions se font auprès de la ferme d’Ecancourt qui nous accueille et assure le repas. N’hésitez pas à solliciter vos collègues et élus pour qu’ils vous accompagnent. Nous espérons avoir de vos nouvelles d’ici la fin de l’été !
Attention, les places sont limitées et la clôture des inscriptions se fera entre le 4 et le 10 septembre selon les structures organisatrices (PNR ou CACP). Vous retrouverez les modalités d’inscriptions dans le formulaire en lien!
Liens vers nos rencontres précédentes :
L’expérience se passe à Saint-Cyr-l’Ecole sur un plateau de 3,5 hectares, ancien site de remblais routiers. Toutes sortes de systèmes de cultures hors-sol transposables à des situations urbaines sont rassemblées là depuis le printemps 2015.
Ces salades sont cultivées dans un mélange de compost de déchets verts et de marc de café.
Des bacs en rondins et des pots de jardinage en géotextile (au premier plan) sont loués à des familles. Les locataires bénéficient d’un service d’arrosage automatique et des conseils d’un professionnel du maraîchage.
Au fond du terrain, sur un hectare, des rangs de cultures hors-sol sont installées sous un abri au toit et aux parois constitués d’un filet qui protège de la grêle et des insectes ravageurs. La drosophile suzukii n’a qu’à bien se tenir. La pollinisation est assurée par des bourdons.
Le site comprend aussi un rucher, un espace de pique-nique pour les jardiniers locataires et un grand bassin technique qui récupère les eaux de pluie et de drainage.
L’ensemble dégage des recettes qui permettent d’envisager un temps de retour des investissement de cinq ans.
Article de Versailles Grand Parc
Vidéo de la télévision locale de Saint-Quentin-en-Yvelines
Un temps bien agréable pour cette sortie organisée au parc du château de Menucourt le 19 juin 2015 par le Club Mycologique Conflanais. La sécheresse n’étant pas propice pour les champignons, nous nous sommes intéressés prioritairement aux insectes. Les branches basses des arbres et la riche végétation des berges de l’étang nous ont permis de belles observations.
Myelois circumvoluta est un petit papillon de nuit très commun dont la chenille consomme les chardons et les bardanes.
Elle n’a pas l’air commode, cette mouche. C’est une carnassière des bords des eaux calmes.
Incontournable, l’agrion porte-coupe, ici posé sur un lit de lentilles d’eau.
Sur une feuille de consoude se repose le syrphe porte-plume, ainsi nommé en raison de la forme de son abdomen.
En cherchant bien en sous-bois, deux souches de hêtre colonisées par des pleurotes ont fait la joie des gastro-mycologues du groupe.
La communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise a confié à l’association d’insertion Halage un chantier de lutte contre la renouée du Japon sur les bords de l’Oise à Neuville. Des arbustes variés avaient été plantés dans les touffes de renouées dans l’idée de la concurrencer, mais elle a rapidement repris le dessus.
L’arrachage manuel de la renouée redonne leur chance aux arbustes.
Une autre idée a été proposée par l’association : faire de l’ortie une alliée pour gêner les repousses de renouées après une opération d’arrachage.
Des graines d’ortie dioà¯que ont donc été semées sur une zone test. Dans la foulée, on essaiera de planter d’autres « pestes » bien de chez nous (et donc beaucoup plus favorables à la faune locale), comme le sureau yèble, déjà présent sur les berges. Affaire à suivre…
Trouvée sous un chêne dans un bois à Vauréal, cette punaise de la famille des Miridae (516 espèces en France) présente des dessins, notamment sur la tête, qui permettent de l’identifier.
Il s’agit d’une espèce inféodée aux chênes. La femelle pond dans les bourgeons floraux. Les œufs éclosent au printemps suivant et les juvéniles vont se nourrir de la sève des inflorescences. Devenus adultes, ces insectes sont des prédateurs : ils consomment des pucerons et des larves d’autres insectes, à proximité des chênes. Ainsi, les arbres ne sont pas forcément les ennemis des cultures ; les adeptes de l’agroforesterie l’ont bien compris.
Ces pucerons sont immobiles, gonflés comme des baudruches, et certains présentent une ouverture ronde au sommet de leur abdomen. On dirait de drôles de récipients ventrus, équipés d’un couvercle maintenu par une charnière.
C’est là l’œuvre de micro guêpes parasitoà¯des de la sous-famille des Aphidiinae. Il en existe 120 espèces en France, toutes inféodées à diverses espèces de pucerons. Les adultes se nourrissent du miellat des pucerons (ses excréments sucrés). Après l’accouplement, la femelle pond un œuf à l’intérieur du puceron avec son ovipositeur et la larve fera tout son cycle de développement à l’intérieur de son hôte. L’adulte sortira au bout de 15 jours en opérant une découpe circulaire.
Leur fécondité, la brièveté de leur cycle de vie et le grand nombre de générations potentielles par an en font des auxiliaires redoutablement efficaces. Chaque femelle peut pondre jusqu’à 300 œufs ! Certaines espèces sont disponibles dans le commerce pour la lutte biologique en serre.
Ces insectes sont très sensibles aux insecticides. Il faut évidemment s’en abstenir au jardin pour bénéficier de leurs services.
Sources :
https://www6.inra.fr/encyclopedie-pucerons/Pucerons-et-milieu/Antagonistes/Parasitoides
http://entomofaune.qc.ca/entomofaune/Pucerons/parasitoide.html
Retrouvez notre article :
Très content de ma journée, j’ai appris deux mots rigolos : gogotte, et mascaron !
Ces termes du vocabulaire technique des fontainiers m’ont été expliqués dans le parc du château de Versailles lors d’une visite du groupe régional de l’association Hortis en compagnie de Louis Benech, le paysagiste qui a conçu le tout nouveau jardin du Bosquet du Théâtre d’Eau.
Un mascaron est une sculpture grotesque à visage humain souvent placée dans les clés de voà»te ou les fontaines.
Les gogottes sont des pierres de grès aux formes naturelles étranges et contournées ; on en trouve dans les sables de Fontainebleau.
Alors, ce fameux Bosquet du Théâtre d’Eau ? Surprise, ce jardin est résolument contemporain : il intègre des fontaines en perles de verre du sculpteur Jean-Michel Othoniel. Quant à la palette végétale, il faudra patienter quelques années pour apprécier pleinement les choix subtils du paysagiste.
D’autres photos du Bosquet du Théâtre d’Eau
Il roule des cigares, mais ce n’est pas pour les fumer !
Le cigarier du noisetier réalise une profonde découpe dans une feuille puis il roule la partie pendante jusqu’à former un cylindre bien serré qui servira d’abri et de nourriture à sa larve.
En formation sur les insectes au CAUE du Val d’Oise le 20 juin 2015, nous avons trouvé un de ces cigares sur un noisetier, et un autre juste à côté sur un aulne à feuilles en cœur.
J’ai placé le premier dans un bocal et quelques jours plus tard, un beau coléoptère rouge avec une drôle de tête est sorti par un joli trou bien rond.
Au jardin de l’Ecole de Botanique du Jardin des Plantes de Paris, on fait toujours de belles rencontres.
Au bord de l’allée centrale, trône un beau pied palissé de bryone femelle en pleine floraison, dà»ment étiqueté Bryonia dioica. Voilà une plante qui mérite une petite inspection. Comme je l’espérais, Andrena florea est bien au rendez-vous. Cette élégante abeille sauvage est spécialisée dans la collecte du pollen de la bryone.
Mais un autre insecte s’affaire autour des fleurs et des jeunes fruits. C’est une petite mouche aux ailes bigarrées et aux yeux verts.
Je soupçonne fort ce diptère d’appartenir à la famille des Tephritidae. Un petit tour chez Dipera.info m’apprendra qu’une espèce de cette famille est justement inféodée à la bryone : Goniglossum wiedemanni, qui pond dans les fruits de cette plante.
Ce Goniglossum est proche d’autres espèces qui gâtent les fruits, les tristement célèbres « mouche de la cerise » et « mouche de l’olive ». On ne reprochera rien au Goniglossum, car les baies de la bryone sont toxiques. On les lui laisse.
https://natornatex.wordpress.com/2015/06/26/les-insectes-de-la-bryone/