Souvent associées à la Toussaint, d’où, peut-être, leur nom peu engageant, les trompettes de la mort sont déjà là cette année.
Ce champignon noir à revers gris cendré en forme d’entonnoir est très facile à reconnaître. C’est un bon comestible à la saveur fruitée, mais un peu coriace quand il est âgé. Il pousse souvent en troupes serrées. Ce champignon mycorhizien affectionne le voisinage des charmes et des hêtres.
Vous le verrez peut-être en compagnie d’Asterophora, ce curieux champignon parasite qui pousse sur les russules noircissantes très abondantes en ce moment.
De petites boules laineuses sont accrochées sur une branchette d’aulne, au bord de l’eau, à l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise. Sà»rement les étoupes légères des graines de peupliers qui se sont collées là avec la rosée.
Mais ce n’est pas ça : ces boules se déplacent, et même, elles ont des pattes !
Nous sommes devant une petite colonie de psylles, insectes proches des pucerons, et cette laine est constituée de filaments de cire sécrétés par ces animaux. Curieuse stratégie que de se promener avec une chose aussi voyante sur le dos !
Après tout, je m’y suis bien trompé, les mésanges aussi peut-être ?
En soufflant doucement, je dégage les petites larves poilues qui sucent la sève de la plante. On voit les ébauches des futures ailes qui équiperont les adultes, et les filaments de cire qui sortent de leur abdomen.
Des pucerons de plusieurs espèces fabriquent aussi de la cire, comme ces larves de Pemphigus qui habitent dans une galle sur le pétiole d’une feuille de peuplier. La cire pulvérulente qui se détache de leur abdomen enrobe leur miellat, ce qui forme ces sphères liquides. Ainsi, la colonie ne nage pas dans ses excréments et reste bien au sec.
J’aimais bien l’idée de la danse des sorcières, mais il faut vivre dans son époque. En fait, les gestionnaires de pelouses appellent ça une maladie des gazons, et les amateurs de champignons des prés, une aubaine. Car iI y a fort à parier que c’est la signature du mousseron d’automne, ce délicieux petit champignon dont le parfum se marie si bien avec l’escalope de veau à la crème… Bien sà»r, comme pour toute cueillette de champignons, il faudra soigneusement vérifier l’ensemble des critères d’identification, portant, pour cette espèce, sur la taille et la couleur, l’épaisseur de la chair du chapeau, le nombre, le type, l’espacement et la solidité des lames, le caractère coriace du pied et bien sà»r l’odeur caractéristique. Et on s’abstiendra de récolter sur des sols qu’on sait pollués, ou traités contre les maladies des gazons !
On voit, sur la marge du chapeau, la grande hétérogénéité des lames de Marasmius oreades, le mousseron d’automne.
Les gourmets ne sont pas les seuls à rechercher ce champignon. De petits insectes qui viennent y pondre le rendent rapidement véreux.
C’est le mycélium souterrain du champignon qui enrichit le sol en nitrates, provoquant localement une pousse différente de l’herbe. Ces «ronds de sorcières » grandissent chaque année en suivant l’expansion du mycelium. Celui illustré dans cette page a peut-être l’âge de la tour belvédère de l’Axe majeur à Cergy-Pontoise qui a permis de prendre la photo : 28 ans.
De nombreuses espèces de champignons croissent ainsi en cercles. Un autre champignon, plus gros, crée aussi ces ronds de verdure quand il pousse dans l’herbe, c’est le mousseron de printemps : Calocybe gambosa. Il a favorisé ici une plante de sous-bois qui aime les sols riches, Glechoma hederacea, appelé communément lierre terrestre, bien qu’il n’ait rien à voir avec le lierre.
Le Comité technique des arbres remarquables du département du Val d’Oise s’est réuni en juillet pour statuer sur la qualification très enviée d’arbre remarquable pour une promotion d’une dizaine de lauréats en remplacement des arbres remarquables disparus ces dernières années.
Les candidatures de 40 arbres présélectionnés par les services du département ont été passées au crible des critères.
Sur les 12 lauréats qui accèdent au statut d' »arbre remarquable du Val d’Oise », 4 se trouvent sur le territoire de Cergy-Pontoise, sur le domaine privé.
– dans le parc du Clos Levallois à Vauréal (institut thérapeutique éducatif et pédagogique) :
un noyer noir d’Amérique
un groupe pins noirs
un tilleul à feuilles laciniées
– et dans les jardins du campus Veolia à Jouy-le-Moutier :
un groupe de catalpas au port tortueux (à l’unanimité du Comité)
Honneur aux nouveaux lauréats !
Le conseil départemental peut aider par conventionnement les propriétaires d' »arbres remarquables » pour une expertise et les accompagner dans les travaux préconisés par cette dernière.
Temps superbe et beaucoup d’affluence pour cette 19ème édition des Journées d’automne à la Ferme d’Ecancourt, les 3 et 4 octobre 2015.
Les présidents de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise et du Parc naturel régional du Vexin français s’étaient donnés rendez-vous à la ferme pour signer leur nouvelle convention, s’engageant à poursuivre et développer leurs partenariats.
L’ile de loisirs de Cergy-Pontoise propose une découverte des papillons de nuit le jeudi 15 octobre 2015 : renseignements et inscriptions
Cette animation s’inscrit dans l’initiative nationale « le Jour de la nuit », opération de sensibilisation à la biodiversité nocturne et à la lutte contre la pollution lumineuse qui reçoit le soutien du ministère de l’Ecologie et réunit 23 partenaires.
Les femelles de cette espèce incrustent leurs œufs sous l’écorce de branchettes surplombant l’eau, créant ces lignes de cicatrices boursouflées. On croirait qu’il n’y a plus de place, elles en trouvent encore ! Pendant que les femelles s’activent, les mâles, accrochés en tandem au cou de leur compagne, se reposent… Au printemps, les petites larves se laisseront tomber pour entamer leur vie aquatique, comme tous les autres odonates.
Marion me fait signe, un martin-pêcheur vient de se poser dans mon dos ! A quelques mètres seulement, dans la végétation de la berge.
Je tente de saisir cet instant magique, au prix de périlleuses contorsions. Sans les réflexes de ma collègue, je crois que j’aurais pris un bain forcé…
Le 26 juin 2015 nous avions accueilli à Cergy des jardiniers, des paysagistes et des écologues venus de toute l’Ile-de-France pour une formation animée par Natureparif sur le protocole de suivi botanique des prairies « Florilèges – prairies urbaines ». Les exercices de terrain s’étaient déroulé dans le parc François-Mitterrand.
Si vous avez appliqué cet été sur vos prairies le protocole Florilèges, c’est le moment d’envoyer vos données à Natureparif afin de bénéficier des analyses et conseils de gestion : Florilèges en Ile-de-France
Voilà une guêpe qui a la taille de guêpe ! Toute noire avec une pilosité blanche et les ailes fumées, elle est facile à reconnaître. On l’aperçoit souvent sur les panicauts, qu’elle affectionne particulièrement, et aussi sur les asters, la verge d’or, la menthe, les mélilots, le lierre, les sedums…
C’est une grande chasseuse de sauterelles qu’elle capture pour nourrir ses larves. Elle fréquente volontiers les hôtels à insectes et trahit sa présence par l’habitude qu’elle a d’obturer avec des brins d’herbes sèches l’orifice de la cavité dans laquelle elle a établi son nid.
Cette belle mexicaine est arrivée dans le Sud de la France vers 1960. Elle a profité de la canicule de 2003 pour s’étendre et est maintenant présente un peu partout en France sauf peut-être dans l’extrême Nord.
Gamine et Décolorée d’Antifer sont à l’œuvre au parc du Prieuré à Conflans. Ces deux chèvres des fossés de la Ferme d’Ecancourt, accompagnées de quatre brebis solognotes, ont pour mission de débroussailler l’ancienne cascade.
La ville de Conflans nous fait là une superbe démonstration de la capacité des chèvres et des brebis à remplacer les moyens mécaniques en douceur et sans pollution. Quand elles auront fini, il n’y aura plus qu’a remettre le lac !