Une colonie de pucerons aspire paisiblement la sève de cette tige de porcelle sur la pelouse du parc François-Mitterrand à Cergy. Une scène presque buccolique. Et pourtant, à y regarder de près (au centre de la photo)…
Les pucerons parasités par les Praon présentent ce genre de cocon tissé par la larve pour s’y nymphoser après avoir consommé tout l’intérieur du puceron.
Trouvée le 25 juillet 2016 dans le potager de la ferme d’Ecancourt, à Jouy-le-Moutier, au revers d’une feuille de graminée, cette chenille orange, hérissée de bouquets de poils raides, ne semble pas très en forme. Il s’agit d’une chenille de Pterophoridae, probablement le très commun ptérophore du liseron, Emmelina monodactyla. Hop, en bocal : on verra bien s’il en sort quelque chose.
Heureusement qu’il est là celui-là pour réguler les populations de ptérophores : sans lui on aurait sans doute beaucoup moins de liserons aux si jolies fleurs blanches…
En ville aussi, les renards trouvent leur place. Ils sont très utiles pour réguler les populations de rongeurs. Ces renards ont été photographiés le 20 juillet après-midi au bassin de la sente des prés à Eragny, dans le cadre d’une étude de biodiversité commandée par la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise au bureau d’études Verdi ingénierie. Merci à la talentueuse photographe !
J’a trouvé cette drôle de chose accrochée sous une feuille de tilleul. Ca n’était pas vivant, juste une enveloppe vide. En fait, il s’agit d’une exuvie, la dépouille d’une nymphe d’où s’est extrait un insecte adulte par une fine déchirure sur le dos du thorax.
On voit sur les côtés du thorax les ébauches des ailes. Les yeux très écartés et la forme des pattes me font penser à une cicadelle. Ces insectes sucent la sève des plantes herbacées et d’un certain nombre d’arbres. Certaines espèces causent des dégâts aux cultures parce qu’elles transmettent des virus de plantes.
Un petit tour sur les forums internet me permet de recueillir des avis et de cerner la sous-famille chez les cicadelles : Macropsinae. Tous les membres de cette sous-famille sont inféodés à des espèces ou des genres de plantes. Certaines consomment les orties, les ronces, le noisetier ou l’églantier. D’autres, assez nombreuses, sont spécifiques des diverses espèces de saules, de bouleaux, de peupliers. Mais une seule espèce est citée pour le tilleul : Pediopsis tiliae ! Il y a donc une forte chance que je sois en présence d’une nymphe de cette espèce, apparemment très peu observée. Une photographie d’une nymphe très ressemblante sur un site spécialisé nord-américain vient me renforcer dans ma conviction.
Il me reste pour confirmer l’espèce à inspecter les frondaisons de cet arbre de 25 m de haut et à trouver l’adulte…
Il n’y a pas que des exotiques qui poussent sur le bois broyé. Ce clathre grillagé, nommé aussi cœur de sorcière, est indigène et peut proliférer un peu partout sur les paillages de massifs d’arbustes. C’est ce qui s’est passé dans le fruticetum (collection d’arbustes) de l’école Du Breuil cette année au mois de juin. Comme les autres membres de sa famille, son odeur repoussante attire les mouches qui disperseront ses spores.
On rencontre parfois en forêt une espèce voisine d’origine australienne, Clathrus archeri. Ce champignon, qui sort également d’un œuf, se déploie en forme d’étoile de mer. Il est arrivé en France avec de la laine de moutons en provenance d’Australie, dans les Vosges et dans le Bordelais à l’époque de la première guerre mondiale. il a depuis largement colonisé l’Europe.
Celle-ci a bien la disposition des yeux caractéristique de sa famille : en trois rangées, quatre petits devant, au-dessus, deux gros, plus haut encore et sur le côté de la tête, deux autres de taille moyenne. La famille des Lycosidae compte 95 espèces en France. Les pattes rayées et hérissées de poils raides de cette araignée-loup orientent vers le genre Pardosa et restreignent le choix : seulement 39 espèces…
Les araignées-loups ne tissent pas de toiles pour piéger leurs proies, elles les attrapent à la course.
De loin, posées sur la litière ou les plantes basses, on croit qu’elles ont un abdomen tout rond et gris clair. Mais ce n’est pas leur abdomen, il s’agit de leur cocon rempli d’œufs. A l’éclosion, les toutes jeunes araignées grimperont sur le dos de leur parent et se feront ainsi promener quelques jours. Puis elles confieront leur destinée au vent en émettant un long fil de soie qui les emportera au loin. Ces fils volants, vous pouvez les croiser dans la campagne, lorsqu’ils brillent au soleil. On les appelait autrefois les fils de la Vierge.
Encore une belle trouvaille de notre amie photographe Michèle Camprasse : une oie d’Egypte à l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise !
Comme la bernache à crinière et le cygne noir tous deux originaires d’Australie et déjà vus au bord du bassin de la base de loisirs, cet oiseau africain est un échappé d’élevage. Ca ne l’empêche pas d’être un bel animal.
Pour passer inaperçu sur une feuille quand on est une chenille, on peut être de couleur verte, mais on peut aussi ressembler à une crotte d’oiseau ! C’est la stratégie de cette chenille d’un papillon de nuit qui consomme les ronces. Je l’ai vue au bord de l’Oise à Neuville sur sa plante hôte. Ce lépidoptère de la famille des Drepanidae est très commun, il est sans doute présent dans toute la France. Pour voir le papillon, il faut attendre le mois d’aoà»t.
Le Parc naturel régional (PNR) du Vexin français, le PNR Oise-Pays de France et la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise s’associent chaque année pour organiser une journée de rencontres techniques sur la gestion écologique des espaces verts et naturels, à destination des services espaces verts des collectivités des trois structures et de leurs élus.
Pour cette année, le comité d’organisation a concocté un très beau programme dans les jardins exceptionnels de l’école Du Breuil (bois de Vincennes). La date arrêtée est le mardi 27 septembre 2016.
L’objectif de cette journée 2016 est de présenter des plantes vivaces et annuelles en situation de massifs fleuris et de bénéficier du retour d’expérience et du savoir-faire des personnes qui suivent ces essais depuis de nombreuses années. Plus de 1000 espèces et variétés vous y attendent, plantes indigènes et exotiques, horticoles éprouvées et nouveaux cultivars, bulbes d’été et graminées… L’occasion immanquable de puiser de l’inspiration pour l’embellissement durable de nos territoires.
Programme:
10h00 : Accueil des participants autour d’un café
10h15 : Présentation de l’école Du Breuil
10h30 : Séparation en deux groupes : un groupe sur les parcelles de fleurissement saisonnier, un autre sur les collections de plantes vivaces et la rocaille
12h30 : Pique-nique tiré du sac
Accès pendant le temps du repas au potager pédagogique et à un jeu sur les 5 sens organisé dans le jardin de l’école
14h00 : suite des visites – échange des groupes de la séance de 10 h 30
16h00 : Visite du fruticetum (arbustes) et de la collection de plantes grimpantes. Informations sur les expérimentations sur 8 types de paillage, leur efficacité et les conséquences de leur emploi sur la vie des sols
17h00 : Fin de la journée
Modalités pratiques :
Le stationnement n’est pas commode à proximité, nous conseillons de privilégier les transports en commun. L’école est à 10 minutes à pied de la gare du RER A de Joinville-le-Pont.
N’oubliez-pas votre pique-nique pour le repas de midi !
Inscriptions :
Les inscriptions se font, pour l’agglomération et les communes de Cergy-Pontoise, par l’adresse de messagerie : biodiversite@cergypontoise.fr, en précisant bien les noms et coordonnées tel et mail de chaque participant. Pour les communes dans les deux PNR, il faut s’inscrire auprès des paysagistes de ces structures.
L’an dernier, la communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise avait accueilli l’évènement sur son territoire. Voici quelques images de cette journée qui avait été très appréciée.