L'actualité de la Nature

Le coup du Praon

Colonie de pucerons bruns sur la porcelle - Cergy © Gilles Carcassès
Colonie de pucerons bruns sur la porcelle (Hypochoeris radicata) – Cergy © Gilles Carcassès

Une colonie de pucerons aspire paisiblement la sève de cette tige de porcelle sur la pelouse du parc François-Mitterrand à  Cergy. Une scène presque buccolique. Et pourtant, à  y regarder de près (au centre de la photo)…

Un parasitoà¯de rode © Gilles Carcassès
Un parasitoà¯de rode © Gilles Carcassès

Ce minuscule hyménoptère noir dont on voit ici la tête au centre de l’image est un parasitoà¯de des pucerons. Un Aphidius peut-être, ou un Praon ?

Le cocon du Praon
Le cocon du Praon © Gilles Carcassès

Les pucerons parasités par les Praon présentent ce genre de cocon tissé par la larve pour s’y nymphoser après avoir consommé tout l’intérieur du puceron.

Voir aussi :

Coucou, le praon est sorti !

les pucerons parasités par les Aphidius

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Une chenille bien fatiguée

Chenille de Pterophoridae, sans doute la très commune Emmelina monodactyla © Gilles Carcassès
Chenille de Pterophoridae – Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès

Trouvée le 25 juillet 2016 dans le potager de la ferme d’Ecancourt, à  Jouy-le-Moutier, au revers d’une feuille de graminée, cette chenille orange, hérissée de bouquets de poils raides, ne semble pas très en forme. Il s’agit d’une chenille de Pterophoridae, probablement le très commun ptérophore du liseron, Emmelina monodactyla. Hop, en bocal : on verra bien s’il en sort quelque chose.

Pterophorus pentadactyla, le ptérophore blanc © Gilles Carcassès
Pterophorus pentadactyla, le ptérophore blanc. Sa chenille consomme aussi des liserons © Gilles Carcassès

Mercredi 3 aoà»t 2016, chic, une bestiole batifole dans le bocal !

Comme on pouvait s’en douter, ce n’est pas le papillon de la chenille qui est au rendez-vous.

C’est un hyménoptère parasitoà¯de qui est sorti, en faisant un trou dans le dos de la dépouille de la chenille.

Le trou de sortie du parasitoà¯de © Gilles Carcassès
Le trou de sortie du parasitoà¯de © Gilles Carcassès

A la sortie de son bocal, il a exploré mon index gauche avant de se sauver.

Braconidae © Gilles Carcassès
Braconidae. Serait-ce un Aleiodes ? © Gilles Carcassès

Heureusement qu’il est là  celui-là  pour réguler les populations de ptérophores : sans lui on aurait sans doute beaucoup moins de liserons aux si jolies fleurs blanches…

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Les renards, ce n’est pas que pour la campagne

Renard - Eragny-sur-Oise © Morgane Wauthier - Verdi
Renard – Eragny-sur-Oise © Morgane Wauthier – Verdi
Deux jeunes renards - Eragny-sur-Oise © Morgane Wauthier - Verdi
Deux jeunes renards – Eragny-sur-Oise © Morgane Wauthier – Verdi

En ville aussi, les renards trouvent leur place. Ils sont très utiles pour réguler les populations de rongeurs. Ces renards ont été photographiés le 20 juillet après-midi au bassin de la sente des prés à  Eragny, dans le cadre d’une étude de biodiversité commandée par la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise au bureau d’études Verdi ingénierie. Merci à  la talentueuse photographe !

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Le mini monstre du tilleul

nymphe d'homoptère sous une feuille de tilleul -Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès
nymphe d’homoptère sous une feuille de tilleul – Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès

J’a trouvé cette drôle de chose accrochée sous une feuille de tilleul. Ca n’était pas vivant, juste une enveloppe vide. En fait, il s’agit d’une exuvie, la dépouille d’une nymphe d’où s’est extrait un insecte adulte par une fine déchirure sur le dos du thorax.

On voit sur les côtés du thorax les ébauches des ailes. Les yeux très écartés et la forme des pattes me font penser à  une cicadelle. Ces insectes sucent la sève des plantes herbacées et d’un certain nombre d’arbres. Certaines espèces causent des dégâts aux cultures parce qu’elles transmettent des virus de plantes.

Un petit tour sur les forums internet me permet de recueillir des avis et de cerner la sous-famille chez les cicadelles : Macropsinae. Tous les membres de cette sous-famille sont inféodés à  des espèces ou des genres de plantes. Certaines consomment les orties, les ronces, le noisetier ou l’églantier. D’autres, assez nombreuses, sont spécifiques des diverses espèces de saules, de bouleaux, de peupliers. Mais une seule espèce est citée pour le tilleul : Pediopsis tiliae ! Il y a donc une forte chance que je sois en présence d’une nymphe de cette espèce, apparemment très peu observée. Une photographie d’une nymphe très ressemblante sur un site spécialisé nord-américain vient me renforcer dans ma conviction.

Il me reste pour confirmer l’espèce à  inspecter les frondaisons de cet arbre de 25 m de haut et à  trouver l’adulte…

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Cœur de sorcière

Clathrus ruber - Paris © Laurent Renault
Clathrus ruber – Paris © Laurent Renault

Il n’y a pas que des exotiques qui poussent sur le bois broyé. Ce clathre grillagé, nommé aussi cœur de sorcière, est indigène et peut proliférer un peu partout sur les paillages de massifs d’arbustes. C’est ce qui s’est passé dans le fruticetum (collection d’arbustes) de l’école Du Breuil cette année au mois de juin. Comme les autres membres de sa famille, son odeur repoussante attire les mouches qui disperseront ses spores.

Clathrus ruber viellissants © Laurent Renault
Clathrus ruber viellissants © Laurent Renault

On rencontre parfois en forêt une espèce voisine d’origine australienne, Clathrus archeri. Ce champignon, qui sort également d’un œuf, se déploie en forme d’étoile de mer. Il est arrivé en France avec de la laine de moutons en provenance d’Australie, dans les Vosges et dans le Bordelais à  l’époque de la première guerre mondiale. il a depuis largement colonisé l’Europe.

Clathrus archeri © Gilles Carcassès
Clathrus archeri © Gilles Carcassès
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L’araignée-loup

Le beau regard de l'araignée-loup © Gilles Carcassès
Le beau regard de l’araignée-loup © Gilles Carcassès

Après les araignées-crabes, on monte en gamme, voici les araignées-loups.

Celle-ci a bien la disposition des yeux caractéristique de sa famille : en trois rangées, quatre petits devant, au-dessus, deux gros, plus haut encore et sur le côté de la tête, deux autres de taille moyenne. La famille des Lycosidae compte 95 espèces en France. Les pattes rayées et hérissées de poils raides de cette araignée-loup orientent vers le genre Pardosa et restreignent le choix : seulement 39 espèces…

Pardosa - Vauréal © Gilles Carcassès
Pardosa – Vauréal © Gilles Carcassès

Les araignées-loups ne tissent pas de toiles pour piéger leurs proies, elles les attrapent à  la course.

De loin, posées sur la litière ou les plantes basses, on croit qu’elles ont un abdomen tout rond et gris clair. Mais ce n’est pas leur abdomen, il s’agit de leur cocon rempli d’œufs. A l’éclosion, les toutes jeunes araignées grimperont sur le dos de leur parent et se feront ainsi promener quelques jours. Puis elles confieront leur destinée au vent en émettant un long fil de soie qui les emportera au loin. Ces fils volants, vous pouvez les croiser dans la campagne, lorsqu’ils brillent au soleil. On les appelait autrefois les fils de la Vierge.

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Une égyptienne à  Cergy

Ouette d'Egypte - Cergy © Michèle Camprasse
Ouette d’Egypte (Alopochen aegytiaca) – Cergy © Michèle Camprasse

Encore une belle trouvaille de notre amie photographe Michèle Camprasse : une oie d’Egypte à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise !

Comme la bernache à  crinière et le cygne noir tous deux originaires d’Australie et déjà  vus au bord du bassin de la base de loisirs, cet oiseau africain est un échappé d’élevage. Ca ne l’empêche pas d’être un bel animal.

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Déguisée en crotte d’oiseau

Chenille de Thyatira batis (Drepanidae) - Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès
Chenille de Thyatira batis – Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès

Pour passer inaperçu sur une feuille quand on est une chenille, on peut être de couleur verte, mais on peut aussi ressembler à  une crotte d’oiseau ! C’est la stratégie de cette chenille d’un papillon de nuit qui consomme les ronces. Je l’ai vue au bord de l’Oise à  Neuville sur sa plante hôte. Ce lépidoptère de la famille des Drepanidae est très commun, il est sans doute présent dans toute la France. Pour voir le papillon, il faut attendre le mois d’aoà»t.

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Rencontre 2016 sur la gestion différenciée des espaces verts : inscrivez-vous !

Le Parc naturel régional (PNR) du Vexin français, le PNR Oise-Pays de France et la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise s’associent chaque année pour organiser une journée de rencontres techniques sur la gestion écologique des espaces verts et naturels, à  destination des services espaces verts des collectivités des trois structures et de leurs élus.

Pour cette année, le comité d’organisation a concocté un très beau programme dans les jardins exceptionnels de l’école Du Breuil (bois de Vincennes). La date arrêtée est le mardi 27 septembre 2016.

Une impressionnante profusion d'espèces étiquetées et répertoriées sur un plan général © Gilles Carcassès
A l’école Du Breuil, une impressionnante profusion d’espèces étiquetées et répertoriées sur un plan général © Gilles Carcassès

L’objectif de cette journée 2016 est de présenter des plantes vivaces et annuelles en situation de massifs fleuris et de bénéficier du retour d’expérience et du savoir-faire des personnes qui suivent ces essais depuis de nombreuses années. Plus de 1000 espèces et variétés vous y attendent, plantes indigènes et exotiques, horticoles éprouvées et nouveaux cultivars, bulbes d’été et graminées… L’occasion immanquable de puiser de l’inspiration pour l’embellissement durable de nos territoires.

Programme:

  • 10h00 : Accueil des participants autour d’un café
  • 10h15 : Présentation de l’école Du Breuil
  • 10h30 : Séparation en deux groupes : un groupe sur les parcelles de fleurissement saisonnier, un autre sur les collections de plantes vivaces et la rocaille
  • 12h30 : Pique-nique tiré du sac
  • Accès pendant le temps du repas au potager pédagogique et à  un jeu sur les 5 sens organisé dans le jardin de l’école
  • 14h00 : suite des visites – échange des groupes de la séance de 10 h 30
  • 16h00 : Visite du fruticetum (arbustes) et de la collection de plantes grimpantes.  Informations sur les expérimentations sur 8 types de paillage, leur efficacité et les conséquences de leur emploi sur la vie des sols
  • 17h00 : Fin de la journée

Modalités pratiques :

Le stationnement n’est pas commode à  proximité, nous conseillons de privilégier les transports en commun. L’école est à  10 minutes à  pied de la gare du RER A de Joinville-le-Pont.

N’oubliez-pas votre pique-nique pour le repas de midi !

Inscriptions :

Les inscriptions se font, pour l’agglomération et les communes de Cergy-Pontoise, par l’adresse de messagerie : biodiversite@cergypontoise.fr, en précisant bien les noms et coordonnées tel et mail de chaque participant. Pour les communes dans les deux PNR, il faut s’inscrire auprès des paysagistes de ces structures.

L’an dernier, la communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise avait accueilli l’évènement sur son territoire. Voici quelques images de cette journée qui avait été très appréciée.

A l’île de loisirs de Cergy-Pontoise…

© Marion Poiret
L’arrivée au chalet nature de l’ile de loisirs de Cergy-Pontoise © Marion Poiret
© Marion Poiret
Visite commentée de l’île de loisirs en train électrique © Marion Poiret

A la ferme d’Ecancourt…

© Gilles Carcassès
A la ferme d’Ecancourt, le groupe a pu assister à  une démonstration de conduite de troupeau © Gilles Carcassès
© Marion Poiret
La ferme d’Ecancourt a conçu un rucher pédagogique pour la visite des classes © Marion Poiret
© Marion Poiret
Poulailler en location pour les cantines des écoles © Marion Poiret

Au parc du château de Menucourt…

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Au parc du château de Menucourt, mise en œuvre du pâturage mixte : vache et brebis dans le pré-verger pédagogique © Marion Poiret
© Marion Poiret
Les brebis contrôlent la pousse de la renouée du Japon © Marion Poiret