L'actualité de la Nature

La galéruque de la viorne

Pyrhalta viburni, la galéruque de la viorne © CACP – Gilles Carcassès

Un ravageur de la viorne obier

J’ai vu ces jours-ci des viornes obiers totalement défeuillées. C’est l’oeuvre des larves de la galéruque de la viorne, un coléoptère de la famille des Chrysomelidae. Ces larves sont ornées de taches caractéristiques en forme de traits et de points noirs.

La viorne obier (Viburnum opulus) croît dans les sols frais et riches © CACP – Gilles Carcassès

Présent aussi sur d’autres viornes

Gléruque de la viorne sur le laurier-tin (Viburnum tinus)© CACP – Gilles Carcassès

La même espèce peut faire de gros dégâts sur le laurier-tin, espèce méditerranéenne fréquemment employée en espaces verts, car c’est également un Viburnum. Elle s’attaque aussi parfois à  la viorne lantane, espèce indigène en Ile-de-France, commune en lisière des bois sur sol calcaire.

Pyrraltha viburni sur la viorne lantane © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez notre article sur une viorne ornementale à  la floraison magnifique, la viorne de Bodnant.

L'actualité des jardins

Bienvenue Jonquille

Panneau d’information installé avenue Boris Vian à  Vauréal © Christophe Etchemendy

En 2017, le pâturage mixte initié à  Vauréal sur la parcelle des Sablons est reconduit. Jonquille, vache de race vosgienne et six brebis solognotes, de la ferme d’Ecancourt, entretiendront la parcelle qui jouxte le parc des sports pendant toute la belle saison.

Brebis solognotes © Christophe Etchemendy

Ensemble ces animaux feront un travail efficace de débroussaillement et d’entretien de cette prairie, propriété de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, pour le plus grand bénéfice de la biodiversité.

L'actualité de la Nature

Mon inventaire éclair

A la recherche de la mythique Lucine (un papillon rare spécialisé dans les primevères) – Port-Villez (78) © CACP – Gilles Carcassès

Dimanche 14 mai 2017, j’ai participé aux inventaires éclairs de biodiversité organisés par Natureparif.

Les inventaires éclairs 2017 à  Jeufosse et Port-Villez

Cette année, cela se passait à  Jeufosse et Port-Villez, dans les Yvelines. Jeufosse ? Facile : c’est sur la route de Blaru, en venant de Predreauville.

Le principe des inventaires éclairs est simple, on réunit une centaine de naturalistes passionnés et d’experts patentés, on leur distribue quelques victuailles pour assurer leur survie et on les lâche 48 heures dans la nature, par équipes, avec pour mission d’inventorier le territoire. Les oiseaux, les plantes, les insectes, les chauve-souris, les escargots… tout doit y passer !

Les étudiants en BTS « Gestion et Protection de la Nature » ont fait connaissance avec leurs ainés déjà  dans la carrière ; les amateurs se sont frottés avec gourmandise aux éminents spécialistes.

Quelques belles trouvailles

J’ai le plaisir de partager avec vous quelques moments d’intenses émotions :

Colias sp. en identification © CACP – Gilles Carcassès

Ce papillon Soufré complaisant est resté difficile à  déterminer (« les Colias, ouh, c’est galère… »).

Belle station de scolopendres dans un éboulis instable © CACP – Gilles Carcassès

On m’a fait passer dans des endroits où la main de l’Homme n’avait jamais mis les pieds. Les inventaires éclairs, c’est pas de la tarte…

Otites jucunda de la famille des Ulidiidae © CACP – Gilles Carcassès

Celle-là , c’est moi qui l’ai trouvée : trop fier ! Quelle bille de clown, cette mouche !

Calliterea pudibunda, alias « Patte étendue » (mâle) © CACP – Gilles Carcassès

Ce papillon de nuit dormait sur son brin d’herbe.

Photographe étendue (femelle) © CACP – Gilles Carcassès

L’émergence de la petite cigale fredonnante a eu beaucoup de succès auprès des photographes. Je vous en ferai le reportage dans un autre article.

Ixodes sp. (tique) © CACP – Gilles Carcassès

Toutes griffes dehors, les tiques guettent le passage des naturalistes. Je l’ai vue, elle ne m’a pas eu.

Vivement les inventaires éclair 2018 !

L'actualité de la Nature

La limace léopard

Elle n’est pas plus féroce ni rapide à  la course que les autres espèces, mais elle est joliment tachetée, la limace léopard.

Limax maximus, la limace léopard - Boisemont © Gilles Carcassès
Limax maximus, la limace léopard – Boisemont © CACP – Gilles Carcassès

Une limace qui participe au compostage

On trouve la limace léopard en forêt, dans le bois pourri. Elle consomme des matières végétales en décomposition et des champignons, et ne dédaigne pas non plus les cadavres d’autres limaces. Voilà  une espèce bien utile au jardinier : elle participe à  la fabrication du compost.

Les limaces, utiles au jardin ?

Et les autres espèces de limaces aussi sont utiles aux jardiniers (si,si). Sans elles, que mangeraient les carabes, les hérissons, les crapauds ? Tous ces auxiliaires qui vous aident à  vous débarrasser, euh… des limaces, justement.

L'actualité des jardins

Les rendez-vous aux jardins 2017 à  Cergy-Pontoise

Comme chaque année, le premier week-end de juin voit revenir les Rendez-vous aux jardins, cette grande manifestation nationale qui propose aux propriétaires et aux gestionnaires de jardins de faire visiter gratuitement au public leur petit (ou grand) domaine.

Consultez la carte des jardins participants sur le territoire de Cergy-Pontoise, établie par l’Office de tourisme de Cergy-Pontoise – porte du Vexin. Comme d’habitude beau tir groupé sur des jardins de particuliers à  Pontoise, mais les jardiniers des autres communes de l’agglomération ne sont pas en reste ! Forcément, près de chez vous, un jardin à  visiter !

La Mission jardins du conseil départemental du Val d’Oise présente d’autre part la liste de tous les jardins participants dans le Val d’Oise.

Cette année, ne manquez pas l’ouverture au public des jardins familiaux des Hauts de Jouy (cour du mà»rier, rue d’Ecancourt à  Jouy-le-Moutier) le samedi 3 juin de 14h à  18h et le dimanche 4 juin de 10h à  18h, où seront présentées plusieurs de nos expositions sur la nature et le jardinage.

Et comme l’an dernier, vous aurez la possibilité de visiter le Centre de production végétale de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise (chemin de Puiseux à  Puiseux-Pontoise) le vendredi 2 juin 2017 de 10h à  12h et le samedi 3 juin de 10h à  12h.

L'actualité de la Nature

Le siffleur du Chili

Encore un joli canard exotique au parc de Grouchy

Cette fois-ci c’est un siffleur du Chili. Difficile de ne pas le repérer car c’est un bon siffleur et il siffle généreusement au printemps. On n’entend que lui…

Le canard siffleur du Chili, Anas sibilatrix au parc de Grouchy à  Osny © CACP – Corentin Pinheiro

Anas sibilatrix est un canard de surface originaire du Chili et d’Argentine. Cette espèce présente un bec gris-bleu à  pointe noire qui rappelle beaucoup celui de notre canard siffleur européen.

Des oies d’ornement, ça existe aussi

Oie à  tête barrée (à  gauche) et bernache nonette © CACP – Corentin Pinheiro

La bernache nonette repérée l’hiver dernier a une nouvelle copine, une oie à  tête barrée. Cette espèce essentiellement chinoise migre en hiver vers l’Asie du Sud.

Toutes ces bêtes peu farouches sont des échappées d’élevage et semblent très à  leur aise sur l’étang du parc de Grouchy. Il faut dire que c’est un très bel endroit.

L'actualité de la Nature

Fil de pêche : danger !

Merle victime d’un fil de pêche © CACP – Gilles Carcassès

Ligoté dans du fil de pêche

Voilà  bien une observation qui me met en colère. Ce merle est mort d’épuisement les pattes entravées dans un fil de pêche abandonné. Je l’ai trouvé dans le centre ville de Poissy, assez loin de la Seine. Un fil abandonné dans l’herbe ou un buisson est un piège mortel pour les oiseaux : ils ne le voient pas, s’y empêtrent et en se débattant se ligotent avec ce fil trop solide pour qu’ils puissent le casser. Comme ce merle, ils s’envolent parfois avec un bout de branche qu’ils ont fini pas briser et vont mourir plus loin.

Merle aux pattes ligotées © CACP – Gilles Carcassès

Le cas n’est pas anecdotique, mes correspondants naturalistes du lac de Créteil me signalent régulièrement des oiseaux agonisants victimes de ces déchets de pêche.

Patte de mouette rieuse blessée par un fil de pêche – parc François-Mitterrand à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Quand ils parviennent à  échapper à  la pendaison, ils souffrent longtemps de ces garrots qui peuvent s’infecter.

Que peut-on faire ?

Pêcheurs, de grâce, pensez aux oiseaux, n’abandonnez plus vos fils de nylon ! Promeneurs, si vous trouvez du matériel de pêche abandonné, ne le laissez pas dans la nature, ramassez-le et détruisez-le.

Un dépliant de sensibilisation sur le danger des déchets de pêche pour la faune sauvage, par l’ASPAS

L'actualité des jardins

Jour de tonte

Mercredi 3 mai 2017, c’était jour de tonte à  la ferme d’Ecancourt.

Dans la cour de la ferme d’Ecancourt à  Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès

Toute une organisation

Les moutons sont rapatriés de leur pâture et approvisionnés par lots. Ils passent un par un sous les mains expertes du tondeur professionnel.

La tonte d’une brebis. © CACP – Gilles Carcassès

Quels usages pour la laine ?

Les plus belles toisons sont récupérées pour les ateliers pédagogiques de filage et de tissage de la laine.

La serre à  tomates de la ferme d’Ecancourt © CACP – Gilles Carcassès

D’autres toisons sont employées en paillage dans les jardinières de la serre. La collection de tomates, d’aubergines et de poivrons de la ferme d’Ecancourt prospère chaque année sous ce manteau protecteur.

Le cheptel de l’ITEP Le clos Levallois à  Vauréal est aussi passé à  la tonte © CACP – Gilles Carcassès

On a tondu le mouton à  Jouy-le-Moutier, le reportage de VONews95

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Flash spécial : les bébés cygnes sont sortis du nid !

Ils sont la nouvelle coqueluche du parc François-Miterrand à  Cergy, les cinq bébés cygnes qui sont sortis de leur nid !

Bébés cygnes dans les pâquerettes – Cergy © CACP – Gilles Carcassès
Détente en familles au parc François-Mitterrand à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez nos articles sur les bébés cygnes

Au fait, comment doit-on les nommer : cygneaux, cygnons, cygnets ? … ou signetons ? Ne restez pas dans une angoissante incertitude : le Guichet du savoir, un service gratuit de la Bibliothèque municipale de Lyon, nous éclaire doctement sur le sujet.

L'actualité de la Nature

Cassida, un ovni chez les coléoptères

Couple de cassides sur une feuille de tanaisie – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

Au bord des bassins d’infiltration des eaux pluviales derrière l’Université à  Neuville-sur-Oise, on trouve de beaux massifs de tanaisie. Cette plante vivace vigoureuse, à  la forte odeur camphrée, a la solide réputation de repousser les insectes. Nos aà¯eux en plaçaient dans la litière, au chenil et au poulailler, pour combattre les parasites. On trouve sur internet quelques recettes pour soigner les plantes à  base de tanaisie, mais cette espèce contient des composés toxiques pour l’Homme et pour cette raison elle n’a pas été homologuée comme substance de base par la Commission européenne. Elle n’est pas non plus dans le dernier tableau des produis de biocontrôle (version du 28 mars 2017). Aussi, je ne recommande pas son usage.

Un drôle d’insecte est capable de résister à  son arsenal chimique. Sa forme en bouclier fait penser à  une punaise, mais c’est un coléoptère, de la famille des chrysomèles. Il arbore le même vert franc que sa plante de prédilection : très discret, il n’est pas facile à  observer.

Prudemment, la casside a sorti une patte, un oeil et ses antennes © CACP – Gilles Carcassès

C’est une casside, probablement l’espèce Cassida stigmatica, qui présente comme celle-ci trois taches brunes bien marquées à  la base des élytres.

Casside sur le dos © CACP – Gilles Carcassès

J’ai retourné la bête pour vous montrer comment elle peut se cacher entièrement sous sa carapace.

Les cassides sont souvent joliment colorées. En Ile-de-France, on peut chercher Cassida murraea (rouge ou verte, tachée de noir) sur les pulicaires, Cassida azurea (bleue) sur les saponaires, Cassida viridis (verte) sur les menthes, Cassida vibex (verte et brune) sur les chardons… En tout, 38  espèces de cassides du genre Cassida sont répertoriées en France.

Retrouvez une autre casside dans notre article sur le cirse des maraîchers