J’ai vu ces jours-ci des viornes obiers totalement défeuillées. C’est l’oeuvre des larves de la galéruque de la viorne, un coléoptère de la famille des Chrysomelidae. Ces larves sont ornées de taches caractéristiques en forme de traits et de points noirs.
La même espèce peut faire de gros dégâts sur le laurier-tin, espèce méditerranéenne fréquemment employée en espaces verts, car c’est également un Viburnum. Elle s’attaque aussi parfois à la viorne lantane, espèce indigène en Ile-de-France, commune en lisière des bois sur sol calcaire.
En 2017, le pâturage mixte initié à Vauréal sur la parcelle des Sablons est reconduit. Jonquille, vache de race vosgienne et six brebis solognotes, de la ferme d’Ecancourt, entretiendront la parcelle qui jouxte le parc des sports pendant toute la belle saison.
Ensemble ces animaux feront un travail efficace de débroussaillement et d’entretien de cette prairie, propriété de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, pour le plus grand bénéfice de la biodiversité.
Dimanche 14 mai 2017, j’ai participé aux inventaires éclairs de biodiversité organisés par Natureparif.
Les inventaires éclairs 2017 à Jeufosse et Port-Villez
Cette année, cela se passait à Jeufosse et Port-Villez, dans les Yvelines. Jeufosse ? Facile : c’est sur la route de Blaru, en venant de Predreauville.
Le principe des inventaires éclairs est simple, on réunit une centaine de naturalistes passionnés et d’experts patentés, on leur distribue quelques victuailles pour assurer leur survie et on les lâche 48 heures dans la nature, par équipes, avec pour mission d’inventorier le territoire. Les oiseaux, les plantes, les insectes, les chauve-souris, les escargots… tout doit y passer !
Les étudiants en BTS « Gestion et Protection de la Nature » ont fait connaissance avec leurs ainés déjà dans la carrière ; les amateurs se sont frottés avec gourmandise aux éminents spécialistes.
Quelques belles trouvailles
J’ai le plaisir de partager avec vous quelques moments d’intenses émotions :
On trouve la limace léopard en forêt, dans le bois pourri. Elle consomme des matières végétales en décomposition et des champignons, et ne dédaigne pas non plus les cadavres d’autres limaces. Voilà une espèce bien utile au jardinier : elle participe à la fabrication du compost.
Les limaces, utiles au jardin ?
Et les autres espèces de limaces aussi sont utiles aux jardiniers (si,si). Sans elles, que mangeraient les carabes, les hérissons, les crapauds ? Tous ces auxiliaires qui vous aident à vous débarrasser, euh… des limaces, justement.
Comme chaque année, le premier week-end de juin voit revenir les Rendez-vous aux jardins, cette grande manifestation nationale qui propose aux propriétaires et aux gestionnaires de jardins de faire visiter gratuitement au public leur petit (ou grand) domaine.
Consultez la carte des jardins participants sur le territoire de Cergy-Pontoise, établie par l’Office de tourisme de Cergy-Pontoise – porte du Vexin. Comme d’habitude beau tir groupé sur des jardins de particuliers à Pontoise, mais les jardiniers des autres communes de l’agglomération ne sont pas en reste ! Forcément, près de chez vous, un jardin à visiter !
Cette année, ne manquez pas l’ouverture au public des jardins familiaux des Hauts de Jouy (cour du mà»rier, rue d’Ecancourt à Jouy-le-Moutier) le samedi 3 juin de 14h à 18h et le dimanche 4 juin de 10h à 18h, où seront présentées plusieurs de nos expositions sur la nature et le jardinage.
Et comme l’an dernier, vous aurez la possibilité de visiter le Centre de production végétale de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise (chemin de Puiseux à Puiseux-Pontoise) le vendredi 2 juin 2017 de 10h à 12h et le samedi 3 juin de 10h à 12h.
Cette fois-ci c’est un siffleur du Chili. Difficile de ne pas le repérer car c’est un bon siffleur et il siffle généreusement au printemps. On n’entend que lui…
Anas sibilatrix est un canard de surface originaire du Chili et d’Argentine. Cette espèce présente un bec gris-bleu à pointe noire qui rappelle beaucoup celui de notre canard siffleur européen.
La bernache nonette repérée l’hiver dernier a une nouvelle copine, une oie à tête barrée. Cette espèce essentiellement chinoise migre en hiver vers l’Asie du Sud.
Toutes ces bêtes peu farouches sont des échappées d’élevage et semblent très à leur aise sur l’étang du parc de Grouchy. Il faut dire que c’est un très bel endroit.
Voilà bien une observation qui me met en colère. Ce merle est mort d’épuisement les pattes entravées dans un fil de pêche abandonné. Je l’ai trouvé dans le centre ville de Poissy, assez loin de la Seine. Un fil abandonné dans l’herbe ou un buisson est un piège mortel pour les oiseaux : ils ne le voient pas, s’y empêtrent et en se débattant se ligotent avec ce fil trop solide pour qu’ils puissent le casser. Comme ce merle, ils s’envolent parfois avec un bout de branche qu’ils ont fini pas briser et vont mourir plus loin.
Le cas n’est pas anecdotique, mes correspondants naturalistes du lac de Créteil me signalent régulièrement des oiseaux agonisants victimes de ces déchets de pêche.
Quand ils parviennent à échapper à la pendaison, ils souffrent longtemps de ces garrots qui peuvent s’infecter.
Que peut-on faire ?
Pêcheurs, de grâce, pensez aux oiseaux, n’abandonnez plus vos fils de nylon ! Promeneurs, si vous trouvez du matériel de pêche abandonné, ne le laissez pas dans la nature, ramassez-le et détruisez-le.
D’autres toisons sont employées en paillage dans les jardinières de la serre. La collection de tomates, d’aubergines et de poivrons de la ferme d’Ecancourt prospère chaque année sous ce manteau protecteur.
Au fait, comment doit-on les nommer : cygneaux, cygnons, cygnets ? … ou signetons ? Ne restez pas dans une angoissante incertitude : le Guichet du savoir, un service gratuit de la Bibliothèque municipale de Lyon, nous éclaire doctement sur le sujet.
Au bord des bassins d’infiltration des eaux pluviales derrière l’Université à Neuville-sur-Oise, on trouve de beaux massifs de tanaisie. Cette plante vivace vigoureuse, à la forte odeur camphrée, a la solide réputation de repousser les insectes. Nos aà¯eux en plaçaient dans la litière, au chenil et au poulailler, pour combattre les parasites. On trouve sur internet quelques recettes pour soigner les plantes à base de tanaisie, mais cette espèce contient des composés toxiques pour l’Homme et pour cette raison elle n’a pas été homologuée comme substance de base par la Commission européenne. Elle n’est pas non plus dans le dernier tableau des produis de biocontrôle (version du 28 mars 2017). Aussi, je ne recommande pas son usage.
Un drôle d’insecte est capable de résister à son arsenal chimique. Sa forme en bouclier fait penser à une punaise, mais c’est un coléoptère, de la famille des chrysomèles. Il arbore le même vert franc que sa plante de prédilection : très discret, il n’est pas facile à observer.
J’ai retourné la bête pour vous montrer comment elle peut se cacher entièrement sous sa carapace.
Les cassides sont souvent joliment colorées. En Ile-de-France, on peut chercher Cassida murraea (rouge ou verte, tachée de noir) sur les pulicaires, Cassida azurea (bleue) sur les saponaires, Cassida viridis (verte) sur les menthes, Cassida vibex (verte et brune) sur les chardons… En tout, 38 espèces de cassides du genre Cassida sont répertoriées en France.