L'actualité de la Nature

L’aeschne bleue

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Exuvie d’odonate – Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Cette exuvie était fixée sur une feuille d’acore dans l’un des petits bassins du parc du château de Menucourt. Assurément une grande libellule, mais comment déterminer l’espèce ?

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Le masque de l’exuvie © CACP – Gilles Carcassès

Le masque de la larve de la libellule sert à  capturer les proies pendant sa vie aquatique. Ses proportions sont un critère de détermination. La forme des yeux et la longueur des épines de l’abdomen doivent être également observées pour avancer dans la clé. J’ai utilisé celle de Guillaume Doucet de la Société Française d’Odonatologie.

Extrait de la page 64 – clé de détermination des exuvies d’odonates (Guillaume Doucet) © CACP – Corentin Pinheiro

En plaçant l’exuvie sur la planche du genre Aeshna (dessins grandeur nature), j’ai pu confirmer ma détermination. Il s’agit d’une exuvie de l’espèce Aeshna cyanea. Cette espèce forestière est l’une des plus communes du genre Aeshna.

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Ponte d’une femelle Aeshna cyanea sur la berge d’une mare forestière © CACP – Gilles Carcassès

La femelle de l’aeshne bleue porte bien mal son nom. Seul le mâle a des taches bleues.

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Aeshna cyanea – émergence – mare forestière Rosny-sur-Seine © CACP – Gilles Carcassès

A la sortie de l’exuvie, le jeune adulte déploie ses ailes et procède à  des essais moteur avant de prendre son envol.

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Retrouvez nos articles sur les exuvies :

Qui se cache derrière le masque ?

La sortie de l’empereur

Naissance d’une cigale

Le mini-monstre du tilleul

L'actualité de la Nature

Mangeuses de cochenilles

Chilicorus bipustulatus, la coccinelle des bruyères © CACP – Gilles Carcassès

Chilocorus bipustulatus, coccinelle de petite taille, est facile à  reconnaître : d’un noir brillant avec une fine bande rouge transversale sur chaque élytre. Elle est connue pour consommer des cochenilles.

Où observer Chilocorus bipustulatus ?

On la rencontre sur les bruyères, les conifères, les arbres fruitiers… Sur le buis de mon jardin, elle s’intéresse sans doute aux cochenilles virgules du buis. Cette espèce est élevée pour participer à  la lutte biologique contre les cochenilles, notamment sur les agrumes et le palmier dattier.

Chilocorus renipustulatus, la coccinelle des saules © CACP – Gilles Carcassès

Une autre espèce de Chilocorus

On rencontre en Ile-de-France une autre espèce du même genre, un petit peu plus grande : Chilocorus renipustulatus. La forme de la tache rouge différencie les deux espèces. Celle-ci était aussi dans mon jardin, sur une feuille de noisetier. On la rencontre sur les arbres feuillus, notamment les saules.  Elle se nourrit également de cochenilles.

Retrouvez nos articles sur les coccinelles :

L'actualité des jardins, Non classé

Toutes nos vidéos zéro phyto

Toutes nos vidéos sont là 

Avez-vous vu que dans notre nouvelle présentation du blog, nous avons intégré en haut de la page d’accueil un bouton vert spécial (le dernier à  droite) qui vous permet d’accéder à  toutes nos vidéos ?

En cliquant sur ce bouton, vous pourrez naviguer dans notre liste de clips. Vous y trouverez les 7 vidéos de notre campagne de sensibilisation au zéro phyto : nos partenaires locaux vous apportent leur témoignage.

L'actualité de la Nature

La Petite tortue

Aglais urticae, la Petite tortue, sur une fleur de butome – parc François-Mitterrand à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Là  où vivent les orties

Ce papillon est étroitement lié aux orties pour la nourriture de ses chenilles. Aussi, on le rencontre dans les endroits où pousse l’ortie dioà¯que : lisières, friches, bords de champs, berges de rivières, jardins, abords de fermes…

L’espèce est facilement identifiable par la rangée de lunules bleues qui borde l’extrémité de ses ailes.

Chenille de la petite tortue sur l’ortie dioà¯que © CACP – Gilles Carcassès

Menacée, ou pas ?

Les populations de cette espèce semblent sensibles aux changements climatiques. Autrefois très commune, elle avait quasiment disparue de nos campagnes. Supportant mal les mois de mai et juin chauds et secs, elle s’était réfugiée en montagne. Avec une série de débuts d’été plus arrosés, la petite tortue se refait une santé. 2017 semble à  nouveau une bonne année pour la petite tortue, si j’en crois le témoignage de mes amis lépidoptéristes.

Vous voulez faire quelque chose pour la petite tortue ?

Accueillez donc une touffe d’ortie dans votre jardin, et priez pour que le mois de juin soit frais et bien pluvieux … Vous pouvez aussi proposer au papillon ces fleurs bleues ou roses qui semblent particulièrement lui plaire : buddleias, lavandes, scabieuses, origans, verveine de Buenos-Aires. Mais je l’ai vu aussi fréquenter les pissenlits et les pâquerettes…

La petite tortue – Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez nos articles :

Notre exposition sur les papillons de jour

La liste rouge des papillons d’Ile-de-France

Le petit monde des orties

Source : Aglais urticae, par Papillons de Poitou-Charentes

L'actualité de la Nature

Gestion différenciée à  Osny

Ophrys apifera – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Cette orchidée sauvage est l’ophrys abeille. Souvent elle ne s’exprime pas dans nos espaces en herbe, car elle ne fleurit pas si sa tige est coupée par la tondeuse. J’en ai vu de beaux exemplaires en fleurs à  Osny, dans la plaine de Lameth. Cette pelouse était encore l’an dernier tondue régulièrement, mais cette année la ville a décidé de laisser s’exprimer la biodiversité.

« fauche retardée = nature préservée » – Rue de Marines à  Osny © CACP – Gilles Carcassès

Pour expliquer le nouveau mode de gestion aux riverains et usagers, des panonceaux ont été installés.

Plaine de Lameth à  Osny © CACP – Gilles Carcassès

De larges allées tondues invitent à  la promenade. Un bien bel espace !

Retrouvez nos articles sur les prairies urbaines :

Le choix de la prairie

Gestion des prairies, maintenant on sait

Le protocole Florilèges prairies urbaines

et notre guide d’identification des orchidées de Cergy-Pontoise et du Vexin français (à  télécharger)

 

L'actualité de la Nature

Le fourmilion de Paris

Fourmilion © CACP – Gilles Carcassès

Merci à  tous ceux qui ont joué !

Bravo : c’était bien une larve de fourmilion !

Terriers du fourmilion parisien © CACP – Gilles Carcassès

Des entonnoirs dans la poussière

J’ai trouvé ces pièges en entonnoir dans le sol très sec d’un cabanon de jardin. Au fond de chaque entonnoir se cache dans la poussière une larve qui attend le passage d’un insecte imprudent. A son approche, la larve envoie un jet de sable, ce qui déstabilise la proie, et le repas arrive à  domicile !

La technique de chasse du fourmilion © CACP – Gilles Carcassès

Là , c’est un gendarme en très fâcheuse posture. Il finira très vite sous les terribles mandibules de la larve.

Euroleon nostras, le fourmilion parisien (vue ventrale) © CACP – Gilles Carcassès

Comment reconnaître le fourmilion parisien

J’ai sorti la larve et je l’ai placée sur le dos afin de bien observer les critères de détermination. Une tête plus longue que large armée de deux solides mandibules très poilues, absence de taches sombres sur les pattes postérieures : pas de doute c’est le fourmilion parisien, le plus commun des cinq Myrmeleontidae que l’on peut trouver en Ile-de-France.

Au passage, j’ai vérifié : cette larve ne progresse qu’en marche arrière ! C’est par une patiente manœuvre en spirale effectuée en marche arrière qu’elle creuse son entonnoir.

Les adultes ressemblent à  des libellules de couleur terne, au vol malhabile.

D’autres espèces de fourmilion

Distoleon tetragrammicus, le fourmilion longicorne © CACP – Gilles Carcassès

Le fourmilion longicorne, un autre représentant des Myrmeleontidae, est aussi présent en Ile-de-France mais il est plus fréquent dans le sud de la France. Il est assez facile à  observer là  où il abonde, car l’adulte, attiré par la lumière, rentre souvent dans les maisons. La larve de cette espèce ne construit pas d’entonnoir-piège.

Palpares libelluloides, le grand fourmilion © CACP – Gilles Carcassès

Le grand fourmilion, magnifique espèce méditerranéenne, a une envergure de 10 cm.

L'actualité de la Nature

Que faire d’un oiseau blessé ou tombé du nid ?

 

pigeonneau fatigué © Gilles Carcassès
Pigeonneau fatigué © CACP – Gilles Carcassès

La question revient souvent : que faire d’un oiseau blessé ou tombé du nid ?

Les spécialistes de la LPO Ile-de-France ont mis en ligne une fiche de conseils sur leur site pour y répondre : « Aider la faune sauvage en détresse ». Vous y trouverez des conseils sur les comportements à  adopter selon les cas, et la liste des adresses des centres de sauvegarde de la faune sauvage.

Les oisillons tombés du nid ne sont pas tous en danger (article de la LPO du 7 juin 2017)

L'actualité de la Nature

La tenthrède du chêne

Fausse chenille – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

Chenille ou fausse chenille ?

En sortant de la gare de Neuville, j’ai croisé cette drôle de chenille en train de consommer une feuille de chêne. Près de sa tête noire, on voit ses pattes thoraciques puis sous son abdomen sept paires de fausses pattes. Ah ah, plus de cinq paires de fausses pattes, cela ne peut donc pas être une chenille ! C’est la larve d’un représentant du sous-ordre des symphytes, ces hyménoptères qui n’ont pas la taille de guêpe (environ 860 espèces en France), sans doute du genre Periclista qui compte huit espèces en France. Ces ravageurs des chênes ne sont pas aussi problématiques que les chenilles processionnaires du chêne : au moins, elles ne sont pas urticantes !

Larve de Periclista sp. – Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès

Elle m’a rappelé cette autre fausse chenille hérissée de picots que j’avais vue dans une pâture de la ferme d’Ecancourt à  Jouy-le-Moutier.

Retrouvez dans nos articles d’autres espèces de symphytes :

Les tenthrèdes (ou symphytes), par insectes.net

 

L'actualité des jardins

Le jardin de Bali

Très belle découverte pour moi, à  l’occasion des Rendez-vous aux jardins 2017 : le jardin de Bali, à  Pontoise.

Un jardin d’amateurs passionnés de plantes exotiques

Le jardin de Bali à  Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

L’événement était attendu : le jardin de Bali ouvrait à  nouveau ses portes à  l’occasion des rendez-vous aux jardins. Merci à  la ville de Pontoise d’avoir supplié ses propriétaires !

Clematite rose, à  l’ombre d’un palmier de Chine © CACP – Gilles Carcassès

Les visiteurs se faisaient les plus légers et les plus maigres possible pour circuler sans écraser ni bousculer les plantes dans les allées minuscules de ce jardin féérique.

Anthurium © CACP – Gilles Carcassès

Une serre tropicale étonnante

Les propriétaires en m’accueillant sous le porche m’avait annoncé une surprise : donnant sur le jardin, une pièce de la maison a été transformée en serre tropicale, les murs entièrement végétalisés ! Ce local maintenu à  24° met en scène une collection précieuse de bégonias, fougères, caladiums et autres plantes exotiques.

Bégonias aux feuillages somptueux © CACP – Gilles Carcassès

Vous avez raté ? Quel dommage ! Les prochains rendez-vous aux jardins seront les 2 et 3 juin 2018. Retenez la date !

Pour les amateurs de bégonias rares, je signale que le Conservatoire du bégonia de la ville de Rochefort, agréé collection nationale du genre Begonia, organise des visites guidées de ses collections (1500 espèces et variétés, ça vaut le détour !).