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Dans cette rubrique vous trouverez la liste des différentes expositions (au format physique et numérique) proposées par la Direction des Espaces Naturels et Milieux Aquatiques de la CACP et l’ensemble des visuels.
Vous trouverez ici la liste détaillée au format PDF et ci-dessous les versions numériques de toutes les expositions pour prévisualisation ou téléchargement.
Dans le cas où vous seriez intéressés par l’une de ces expositions, rien de plus simple que de nous envoyer le formulaire de réservation rempli et signé à l’adresse suivante : biodiversite@cergypontoise.fr. Les expositions au format physique sont à venir chercher dans les locaux de l’agglomération et sont réservées aux acteurs du territoire de la CACP.
Ce n’est sans doute pas une phrase que vous envisagiez dire à la prochaine araignée que vous allez croiser. Et pourtant, les yeux des araignées sont fascinants quand on prend le temps de les regarder. Si la grande majorité des espèces ont 8 yeux (4 paires) certaines en ont 6, 4, 2 voire même aucun. En tout cas, toujours en nombre pair, sinon c’est qu’il y a eu un accident.
Outre leurs nombres ce sont leurs tailles et leurs emplacements sur la tête de la bête qui sont intéressants. En observant le positionnement des yeux d’une araignée on peut déterminer à quelle famille elle appartient. En version artistique (et pas à l’échelle!) voici ce qu’un guide non exhaustif peut donner :
Les motifs formés par les 8 yeux sont extrêmement variés. Et si vous avez peur d’oublier qui est qui, j’ai déjà vu des arachnologues porter ce guide en T-shirt !
Regarde moi dans les yeux, je saurais qui tu es
Dans la famille des Araneidae, un carré central et deux paires excentrées d’yeux très serrés :
Dans la famille des Lycosidae, une ligne de quatre petits yeux bien serrés surmontée de deux grands yeux centraux et encore deux yeux derrière la tête :
Dans la famille des Pisauridae, une ligne de quatre petits yeux bien horizontaux surmontée d’une ligne courbe de quatre yeux plus grands et plus espacés :
Dans la famille des Salticidae, deux grands yeux centraux accompagnés de deux moyens et quatre petits yeux derrière la tête (très subjectivement, le regard le plus mignon du monde des arachnides) :
Saurez-vous reconnaître la prochaine araignée que vous croiserez ?
A vos crayons !
En ce 31 octobre, c’est le dernier jour du défi Insektober lancé par l’OPIE (Office Pour les Insectes et leur Environnement). Aujourd’hui on vous propose de dessiner une araignée sauteuse. Voici un modèle de chez nous :
Répondant au nom de genre Medicago, les luzernes sont des plantes très semblables aux trèfles du genre Trifolium, que nous avons déjà présentés dans une galerie précédente. Les trèfles et les luzernes font d’ailleurs partie de la même famille, celle des FABACEAE. Dans cet article, nous allons présenter les 4 espèces les plus communes de la région.
La luzerne lupuline, Medicago lupulina, que l’on peut également appelée minette est de nos jours la plus répandue et la plus commune de tout le territoire où elle y est d’ailleurs indigène. Elle fleurit de mai à septembre en petites têtes compactes de nombreuses fleurs jaunes qui laissent par la suite apparaître des fruits rabougris plus ou moins courbés et réniformes.
La luzerne tachetée, Medicago arabica, naturalisée par chez nous, est une des espèces les plus simples à reconnaitre du genre. En effet comme son nom l’indique ses feuilles possèdent des folioles munis d’une tache pourpre en leur centre. Comme il n’est pas impossible de trouver certains individus sans taches, on peut également noter que les inflorescences ne présentent que 1 à 6 fleurs en moyenne comparément à la luzerne lupuline qui peut en avoir jusqu’à 40 voire 50 dans certains cas.
La luzerne cultivée, Medicago sativa, totalement naturalisée en Ile-de-France, est remarquable autant par sa taille (jusqu’à 90 cm) que par sa floraison unique de couleur violette. Elle s’est largement répandue sur la région car elle est cultivée en tant que fourrage et engrais vert.
Et enfin la luzerne naine ou petite luzerne, Medicago minima, est l’espèce la moins commune des quatre. Elle est assez semblable à Medicago lupulina mais en plus réduite et avec des fruits munis de d’épines fines et crochues.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Et non pas des chouettes à la noix, attention ! C’est un très beau projet (et même un très chouette projet !) mené en partenariat avec la Ville de Maurecourt et la LPO : sur le plateau agricole ce sont trois nouveaux nichoirs à chouettes chevêches qui sont venus compléter l’offre en habitat pour cette espèce en déclin.
C’est très simple, les trois nichoirs ont été installés dans des noyers.
Les noyers de Maurecourt sont des arbres déjà grands et capables d’abriter diverses espèces. Mais à la différence d’autres essences, comme les poiriers ou les platanes, les noyers font peu de trous dans les troncs en vieillissant. Or ces cavités sont le refuge idéal de la petite chouette qu’est la chouette chevêche. Alors à défaut de vieux poiriers dans le secteur nous avons installés des cavités artificielles dans les noyers.
On sait que 5 couples de chevêches nichent dans les environs, dont les plus proches sont au château du Fay, à la Ferme Bellefontaine et à la Ferme d’Ecancourt. On espère ainsi que des jeunes des années précédentes de ces couples pourront venir s’installer à Maurecourt et participer au développement de la population locale de la Chevêche d’Athéna.
L’endroit nous paraît idéal pour l’installation du petit rapace (espace ouvert pour la chasse, nichoir à la bonne taille et abrité des principales pluies), mais, nous ne sommes pas des chouettes… Peut-être qu’elles ne partageront pas notre avis. En tout cas nous reviendrons régulièrement vérifier si les nichoirs sont occupés.
Il y a maintenant tout juste un an, nous parlions d’une espèce du genre Stachys trouvée dans la zone humide de la Saussaye à Maurecourt, la fameuse épiaire des marais. Aujourd’hui nous allons voir une de ses cousines, bien plus répandue, elle est la plus commune de son genre sur notre territoire.
L’épiaire des bois, qui comme son nom l’indique apprécie les milieux boisés, est une plante vivace de la famille des LAMIACEAE. Elle possède une belle floraison estivale rose foncé/pourpre et est comprise entre 30 centimètres et 1 mètre de haut. Dans le cas où nous nous trouverions dans un boisement humide, une mare forestière, une ripisylve…, il serait tout à fait possible de trouver les deux espèces (Stachys sylvatica et Stachys palustris) au même endroit. Heureusement il subsiste tout de même un moyen intéressant de les différencier l’une de l’autre, même hors période de floraison.
Les feuilles de l’épiaire des marais sont lancéolées et très courtement pétiolées tandis que les feuilles de l’épiaire des bois sont ovales et longuement pétiolées. Les fleurs de Stachys palustris ont également tendance à être plus claires que celles de Stachys sylvatica.
Dans les différentes dénominations secondaires de cette plante on peut retrouver les noms de fétide des bois et ortie puante, en effet cette épiaire dégage une odeur assez désagréable.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Dans la famille des Paridés, je choisis la plus apprêtée ! Et c’est sans nul doute notre fabuleuse Lophophanes cristatus, plus connue sous le nom de mésange huppée qui convient parfaitement à cette définition avec sa superbe huppe noire et blanche.
Il n’est pas évident d’obtenir une belle photo de cet oiseau, en effet il n’est pas vraiment farouche mais aime garder son intimité. La mésange huppée, sédentaire dans notre région, vit généralement dans les milieux de types arborés comme les forêts de résineux et mixtes mais aussi les parcs et les jardins du moment qu’ils possèdent quelques conifères.
Son régime alimentaire se constitue pendant l’été et en période de reproduction d’insectes en tous genres et le reste de l’année de graines. Elle n’est en revanche pas très fréquente à la mangeoire. Il n’y a aucune différences physiques notables entre mâles et femelles. Le site de nidification se trouve généralement dans un tronc en cours de décomposition ou des souches pourries.
Cet été, durant un inventaire Propage à Courdimanche sur le site de la mare Bicourt, nous avons eu le privilège de prendre un beau cliché d’une espèce de papillon qui s’avère ne pas avoir été signalée sur l’agglomération depuis 1954 ! La thècle du bouleau un beau rhopalocère (papillon de jour) de la famille des LYCAENIDAE, ici sur une ombelle d’APIACEAE.
De loin, sa petite « queue » qu’il possède à l’extrémité droite de ses ailes nous a d’abord fait penser à l’azuré porte-queue. Après plus amples observations, ses bandes noires et blanches ainsi que sa couleur orange prédominante sur la face extérieure de ses ailes nous ont tout de suite révélé son identité. Comme la plupart de ses confrères portants les noms de thècle ou thécla, il est assez rare dans le Val d’Oise malgré la relative abondance de sa plante hôte le prunellier et non pas le bouleau comme l’indique étonnement son nom.
Sources :
Papillons de jour en Brie des Morins éditions Terroirs
Atlas des papillons de jour dans le Val d’Oise de Alexis Borges et Xavier Houard
Retrouvez ici d’autres articles sur la famille des LYCAENIDAE :
Ils sont les maîtres de nos forêts franciliennes, majestueux, sources inépuisables d’histoires comme de biodiversité, atteignent des hauteurs démesurées et sont plusieurs fois centenaires pour certains… Pas de doute c’est bien des chênes que nous allons parler dans cet article.
Les chênes sont des habitués de nos forêts, en effet ils sont les principaux composants de la plupart d’entre elles. Lorsqu’ils y sont dominant on appelle ce boisement une chênaie. En région Ile-de-France, 3 espèces de chênes caduques peuvent être trouvées dans la nature de façon courante : le chêne sessile / Quercus petraea, le chêne pédonculé / Quercus robur et le chêne pubescent / Quercus pubescens.
La différenciation des 3 espèces citées plus haut peut parfois se montrer assez ardue, mais voici quelques critères à prendre en compte pour réussir son identification :
Le chêne sessile (35 m de haut) possède des feuilles généralement bien pétiolées et des glands sans pédoncules, il est à son optimal en milieux forestiers sur des sols plus ou moins acides et drainants il est cependant ubiquiste par rapport à son implantation naturelle.
Le chêne pédonculé (30 m de haut) est quant à lui l’exact inverse, il a des feuilles très courtement voire non pétiolées et des glands longuement pédonculés. Cette espèce est aussi courante que la précédente bien qu’il ne se développe pas exactement dans les mêmes types de sols.
Et enfin le chêne pubescent (15 m de haut) qui est le moins grand et répandu des trois malgré le fait qu’il soit toujours assez commun. Il a pour principal critère notable d’avoir des feuilles à face inférieure et des jeunes rameaux couverts de petits poils qui leurs donnent une texture légèrement duveteuse.
Les chênes sont dotés d’une grande longévité (plus de 1000 ans), ce qui leur permet tout le long de leur vie de servir d’habitats à de nombreuses espèces animales, végétales et fongiques. Et parmi ces espèces qui se servent du chêne comme habitat nous pouvons en souligner une devenue aussi rare qu’intéressante et que l’on retrouve le plus souvent dans les vieux sujets en forêt : le lucane cerf-volant.
En ville, dans les parcs et les jardins, nous pouvons fréquemment rencontrer des arbres plantés produisant des glands mais avec des feuillages persistants, ce sont bien des chênes mais pas des espèces originaires de notre région, ceux-ci viennent généralement de la région méditerranéenne.
Lors d’un inventaire d’odonates (libellules et demoiselles) à l’aide du protocole STELLI sur le site de la zone humide de la Saussaye à Maurecourt, nous avons été surpris par la quantité phénoménale d’espèces de demoiselles et de libellules trouvées sur places.
Quel chance d’avoir pu faire une photo de ce petit agrion élégant en pleins repas. Il faut dire que les odonates sont des chasseurs très expérimentés et des insectes très gourmands autant au stade larvaire qu’au stade adulte.
Le genre Calopteryx est généralement plus reconnaissable lorsqu’il s’agit des individus mâles, en effet ceux-ci possèdent des couleurs très caractéristiques métallisées/brillantes tournant autour du bleu, du vert et du noir. Cette espèce est caractéristique des cours d’eau à faibles courants, des eaux calmes.
La naïade au corps vert est une espèce quine porte pas si bien que ça son nom. Au milieu de ce tas d’algues elle ressort plus bleue que verte. C’est une demoiselle assez semblable à Ischnura elegans mais avec au moins un critère distinctif : les yeux sont jaunes chez la femelle et rouges chez le mâle.
L’orthétrum brun est appelé ainsi en référence à la couleur dominante de la femelle, en effet celle-ci est presque intégralement brune tandis que le mâle mature est plutôt représenté par cette belle teinte bleue pâle.
Le pennipatte bleuâtre dont le mâle mature est en effet de couleur bleue, est une demoiselle commune de tous les types de milieux humides avec une préférence pour les eaux courantes.
En voilà enfin un qui porte parfaitement son nom, du moins pour le mâle car le sympétrum sanguin femelle et juvénile auront plutôt tendance à présenter des couleurs entre le jaune et l’orange. Afin de le différencier des autres espèces d’odonates majoritairement rouges, il faut noter ses pattes uniformément noires.
Et enfin pour finir, cette belle photo de sympetrum strié sur une tige florale de salicaire. On sépare cette espèce de celle vue juste avant grâce à la forme de l’abdomen, en effet ce Sympetrum a un abdomen plus effilé, moins épais et légèrement plus long par rapport à sanguineum. On peut également relever un rouge beaucoup moins franc se rapprochant même plus de l’orange.
Une telle diversité de libellules et de demoiselles nous permet de témoigner de la bonne qualité écologique du milieu, voilà qui est une excellente nouvelle quant à l’évolution de cette zone humide encore toute jeune.
Sources :
Guide Delachaux : Guide des libellules de France et d’Europe