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Des chatons dans l’arbre : les chênes

Ils sont les maîtres de nos forêts franciliennes, majestueux, sources inépuisables d’histoires comme de biodiversité, atteignent des hauteurs démesurées et sont plusieurs fois centenaires pour certains… Pas de doute c’est bien des chênes que nous allons parler dans cet article.

Quercus sp., le chêne – © CACP – Gilles Carcassès

Les chênes sont des habitués de nos forêts, en effet ils sont les principaux composants de la plupart d’entre elles. Lorsqu’ils y sont dominant on appelle ce boisement une chênaie. En région Ile-de-France, 3 espèces de chênes caduques peuvent être trouvées dans la nature de façon courante : le chêne sessile / Quercus petraea, le chêne pédonculé / Quercus robur et le chêne pubescent / Quercus pubescens.

Jeunes chatons mâles de Quercus petraea – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

La différenciation des 3 espèces citées plus haut peut parfois se montrer assez ardue, mais voici quelques critères à prendre en compte pour réussir son identification :

  • Le chêne sessile (35 m de haut) possède des feuilles généralement bien pétiolées et des glands sans pédoncules, il est à son optimal en milieux forestiers sur des sols plus ou moins acides et drainants il est cependant ubiquiste par rapport à son implantation naturelle.
  • Le chêne pédonculé (30 m de haut) est quant à lui l’exact inverse, il a des feuilles très courtement voire non pétiolées et des glands longuement pédonculés. Cette espèce est aussi courante que la précédente bien qu’il ne se développe pas exactement dans les mêmes types de sols.
  • Et enfin le chêne pubescent (15 m de haut) qui est le moins grand et répandu des trois malgré le fait qu’il soit toujours assez commun. Il a pour principal critère notable d’avoir des feuilles à face inférieure et des jeunes rameaux couverts de petits poils qui leurs donnent une texture légèrement duveteuse.
Jeune chêne pédonculé – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Les chênes sont dotés d’une grande longévité (plus de 1000 ans), ce qui leur permet tout le long de leur vie de servir d’habitats à de nombreuses espèces animales, végétales et fongiques. Et parmi ces espèces qui se servent du chêne comme habitat nous pouvons en souligner une devenue aussi rare qu’intéressante et que l’on retrouve le plus souvent dans les vieux sujets en forêt : le lucane cerf-volant.

Lucanus cervus – Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

En ville, dans les parcs et les jardins, nous pouvons fréquemment rencontrer des arbres plantés produisant des glands mais avec des feuillages persistants, ce sont bien des chênes mais pas des espèces originaires de notre région, ceux-ci viennent généralement de la région méditerranéenne.

Quercus ilex / le chêne vert, arbre provençal par excellence – © CACP – Gilles Carcassès

Dans le prochain article de la série, nous terminerons la famille des FAGACEAE avec le Hêtre.

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Retrouvez ici d’autres articles de la série :

Des chatons dans l’arbre : Les bouleaux

Des chatons dans l’arbre : les peupliers

Des chatons dans l’arbre : Le châtaigner

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