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Les beaux insectes de 2023

Cette année, et notamment durant l’été, nous avons comme à notre habitude passé quelques heures cumulées à l’observation des insectes et particulièrement les insectes pollinisateurs grâce au programme SPIPOLL. Ce qui nous a permis de constituer encore une fois une importante collection de photos d’insectes. Toutes n’ayant pas pu vous être présentées au cours de l’année, voici les plus belles et les plus colorées pour faire face à cette grisaille hivernale.

Papillon amaryllis sur fleur de menthe © CACP – Emilie Périé
Mouche coccinelle sur fleur de berce © CACP – Matthieu Delagnes
Papillon azuré des nerpruns sur fleur d’origan © CACP – Emilie Périé
Coccinelle des friches sur fleur de panais © CACP – Matthieu Delagnes
Papillon hespérie de l’alcée sur fleur de centranthe © CACP – Emilie Périé
Un ichneumon sur fleur de carotte © CACP – Emilie Périé
Le papillon moro-sphinx sur fleur de centranthe © CACP – Emilie Périé
Punaise arlequin sur fleur de berce © CACP – Emilie Périé
Papillon sylvaine sur fleur de gesse © CACP – Matthieu Delagnes
L’abeille charpentière sur fleur de gesse © CACP – Matthieu Delagnes

Retrouvez dans ces articles les éditions précédentes :

Les beaux insectes de 2022 – tome 1

Les beaux insectes de 2022 – tome 2

Les beaux insectes de 2022 – tome 3

Retrouvez dans ces articles les portraits des insectes présentés :

L’amaryllis

Petite mouche

L’azuré des nerpruns

La coccinelle des friches

Le moro-sphinx

La punaise arlequin

Le xylocope violet

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Pas un pissenlit : les laitues

Voici encore un groupe d’espèces à ne pas confondre avec les pissenlits : les laitues. On parle ici bien sûr des laitues sauvages dont l’aspect est bien plus proche du pissenlit que les laitues comestibles cultivées (dont la plupart sont en fait des chicorées). Et si les feuilles de pissenlit sont comestibles on vous déconseille fortement les feuilles de laitues sauvages, voyez plutôt !

Feuilles de Lactuca serriola hérissées d’épines © CACP – Emilie Périé

On reconnaitra, entourant notre laitue, un Helminthotheca echioides.

On peut rencontrer en Île-de-France 5 espèces de laitues sauvages (du genre Lactuca) dont trois que l’on retrouve sur notre territoire : la laitue scariole, la laitue vireuse et la laitue des murailles.

Lactuca serriola, la laitue scariole à gauche, un pissenlit à droite © CACP – Emilie Périé

Tout comme le pissenlit, nos trois espèces de laitues ont des capitules floraux jaunes (ensemble de fleurs ligulées ressemblant à des pétales). Toutefois ceux des laitues sont plus petits et beaucoup moins fournis que ceux des pissenlits.

Lactuca muralis, la laitue des murailles (attention, une fleur de pissenlit se cache au milieu de la laitue) © CACP – Gilles Carcassès

Comme le pissenlit, les feuilles de la laitue scariole et de la laitue vireuse sont variables, elles peuvent être ovales ou alors fortement découpées. Elles sont en générales tournées de telle manière que le limbe se retrouve perpendiculaire au sol. Comme on a pu le voir plus haut, elles sont hérissées d’épines raides sur la nervure centrale et les bords du limbe. Les feuilles de la laitue des murailles sont toujours découpées avec des formes triangulaires marquées.

Lactuca serriola, la laitue scariole © Gilles Carcassès

Les trois espèces font des fruits de type akènes (fruits secs) surmontés de pappus qui leur permettent de s’envoler et de disperser les graines sur un vaste territoire. Ces akènes sont d’ailleurs un bon moyen pour différencier la laitue scariole de la vireuse, outre l’odeur (a priori la laitue vireuse sent particulièrement fort), les akènes de la laitue scariole sont bruns alors que ceux de la vireuse sont noirs. A observer l’été prochain !

Sources :

FLORIF – laitue scariole

FLORIF – laitue vireuse

FLORIF – laitue des murailles

Retrouvez les autres épisodes de la série :

Pas un pissenlit : la porcelle enracinée

Pas un pissenlit : les deux picris

Pissenlit or not pissenlit ?

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Nouvelles Zygina

On vous présentait en début d’année cette jolie petite cicadelle : Zygina eburnea.

Malgré leurs motifs délicats et colorés, les insectes de cette famille, les Thyphlocibinae (pas facile à prononcer!), ne sont que très peu étudiés (on compte approximativement 3 spécialistes dans toute l’Europe). Aussi, Gilles a décidé d’en faire sa nouvelle cible d’attention.

Ces toutes petites bêtes (maximum 3 mm !) ont apparemment l’habitude de passer l’hiver sur la surface inférieure des feuilles persistantes, et souvent à proximité des plantes qui leur servent de garde manger pendant la période estivale. Gilles est retourné prospecter à Maurecourt et a donc battu les ronces (feuilles persistantes) à proximité de saules (plantes hôtes des adultes pendant l’été) à la recherche des cicadelles adultes en mode ralenti.

Zygina flammigera – Maurecourt © CACP – Gilles Carcassès

Ils nous a déniché deux nouvelles espèces aux beaux yeux verts et aux peintures rouges : Zygina flammigera et Zygina lunaris.

Ces données sont les seules du territoire et les seules à proximité du Val d’Oise.

Zygina lunaris – Maurecourt © CACP – Gilles Carcassès

Fort d’une bonne année à la recherche de ces jolis insectes Gilles nous a offert une très belle conférence (30 min) sur ces p’tites bêtes qu’on vous conseille chaleureusement ! (lien vers la vidéo à venir).

Pour aller plus loin :

La conférence de Gilles sur les Zygina, aux Rencontres naturalistes d’Île-de-France 2023 (à venir)

Trois Zygina – Nature Yvelines (wordpress.com)

Deux autres Zygina – Nature Yvelines (wordpress.com)

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Quand les oies auront des dents !

Bec de l’oie cendrée © CACP – Emilie Périé

Utiliser l’expression « quand les poules auront des dents » est-il bien raisonnable ? Si l’on regarde de plus près le bec de cette oie on y voit distinctement des excroissance qui ressemblent à des dents.

Mais qui y ressemblent seulement. Ces petits organes s’appellent des tomies et se retrouvent sur les marges des becs de plusieurs oiseaux comme les oies. Elles servent à améliorer la découpe des aliments. Pour autant, n’étant pas constituées de dentine, d’émail et de pulpe innervée ces excroissances ne peuvent pas être qualifiées de dents.

Vous pouvez donc continuer à utiliser cette expression si vous espérez ne jamais réaliser une action donnée, elle ne devrait pas se retourner contre vous.

En revanche, évitez de vous faire mordre par une oie, cela peut laisser des marques.

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Mousse ou lichen ?

Ils sont souvent voisins de pallier, étendent leur domaine sur les arbres, rochers, murs, cailloux… On vous présente madame mousse et monsieur lichen.

Que vous soyez en ville ou au fin fond de la forêt, ces deux espèces y sont bien présentes. Le lichen et la mousse par leur présence similaire intriguent et peuvent éventuellement se confondre. On a souvent rangé le lichen dans la catégorie des mousses au vu de ses caractéristiques souvent proches de celles des mousses.

Pourtant, la mousse est une plante, le lichen est un hybride de champignon et d’algue.

On vous explique tout…

Mousse montre nous ta frimousse

La mousse est une plante, certe un peu rudimentaire, mais elle a des tiges feuillues qui font d’elle un végétal.

Pour être un peu plus précis, elle est un organisme multicellulaire de l’embranchement des Bryophyta dont les folioles se composent de cellules photosynthétiques, comme les arbres, les fougères ou les fleurs sauvages.

Mais contrairement aux plantes vasculaires, la mousse n’a pas de tissus spécialisés qui transportent activement l’eau et les nutriments, comme la sève, du sol jusqu’au bout des feuilles et vice-versa.
La mousse absorbe simplement l’eau et les nutriments comme une éponge verte et feuillue.

Elle a une texture souple, et souvent douce au toucher.

Le lichen, une histoire d’amour

On a l’impression d’être sur une autre planète, les couleurs varient, les formes sont arrondies ou frisées selon les espèces, les lichens parsèment le terroir de leurs jardins suspendus. Ils n’ont pas besoin de grand chose pour s’épanouir, seulement d’amour et d’eau fraîche. Un support (arbre, roche, mur, trottoir …) et les voilà partis pour vivre des petites poussières dans l’air et de la lumière du soleil.

Je vous ai parlé d’amour ? Le lichen est l’histoire d’une magnifique symbiose entre un champignon et de minuscules algues qui perdure depuis 400 millions d’années. C’est une relation donnant donnant : le champignon protège et nourrit en sels minéraux les algues ; elles, de leur côté, s’occupent de la photosynthèse et nourrissent le champignon en sucre.
Résumé de l’histoire : tout le monde est content.

Dans nos environs, il existe trois formes de lichen observables, qui ont pour point commun (les différenciant des mousses) d’avoir une texture rigide et sèche.

Fruticuleux : ils ont une forme filamenteuse ou touffue et peuvent être suspendus aux arbres ou dressés sur le sol.

Foliacés : ils ont une forme lobée ou feuillue et des surfaces inférieure et supérieure distinctes.

Xanthoria parietina Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Crustacés : ils ont une forme de croûte.

Lichen crustacé sur un pommier © CACP – Emilie Périé

Les mousses avec les lichens sont le groupe de plante le plus résistant au stress hydrique, elles sont capables de passer d’une cellule complètement desséchée à des cellules vivantes.

Mousse ou lichen, maintenant vous savez tout, ou presque … !

Sources

Mousse ou lichen ? – La Salamandre

Lichen : définition et explications – Aquaportail

Le protocole LichenGo

Retrouvez ici d’autres histoires de mousses et de lichens

Une petite mousse en forêt ? (1)

Xanthoria parietina, au voleur !

Une petite mousse en forêt (2)

Evernia prunastri, la mousse du chêne

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Le plongeon de la mouette

Toujours point de bague parmi la soixantaine de pattes de mouettes présentes sur le parc, mais une mouette hyperactive. Avez-vous déjà assisté à un concours de plongée de mouette ? Voici la routine que cette jolie mouette a longuement répété pendant notre période d’observation.

Etape 1 : repérer sa proie

Mouette rieuse – Cergy © CACP – Emilie Périé

Etape 2 : prendre de la hauteur

Mouette rieuse – Cergy © CACP – Emilie Périé

Etape 3 : plonger en piquet

Mouette rieuse – Cergy © CACP – Emilie Périé

Etape 4 : livrer une bataille subaquatique

Mouette rieuse – Cergy © CACP – Emilie Périé

Etape 5 : déguster ! (Quoi, en revanche, cela reste un mystère)

Mouette rieuse – Cergy © CACP – Emilie Périé

De l’autre côté du bassin un groupe de mouettes se dispute ce qui ressemble à un morceau d’algue verte…

Mouettes rieuses – Cergy © CACP – Emilie Périé

Etonnant, car la mouette rieuse consomme plus préférentiellement des invertébrés (larves aquatiques ou insectes volants). On voit d’ailleurs des mouettes effectuer de véritables prouesses aériennes pour pourchasser et attraper les rares insectes passant au-dessus du bassin en cette période (pirouettes trop rapides pour l’appareil photo malheureusement). Les algues ne sont pas connues pour faire partie de leur régime alimentaire ; ni le pain et les frites d’ailleurs, il est toujours bon de le rappeler.

Retrouvez dans ces articles d’autres histoires de mouettes :

Cergy-Pontoise, halte migratoire

Première bague de l’hiver

Nuances de mouettes

Ceci n’est pas une mouette !

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Le Caloptène italien

Bravo à ceux qui ont reconnu un criquet à l’envol, et plus particulièrement un caloptène italien.

Calliptamus italicus, le caloptène italien © CACP – Emilie Périé

La scène se déroule durant l’été. Lors de nos inventaires dans le cimetière de Saint-Ouen l’Aumône, à l’heure de rentrer, un éclat rouge nous passe sous le nez. Tiens, nous avons l’habitude de voir les trainées bleues de l’œdipode turquoise mais rouge ? Serait-ce son cousin l’œdipode germanique ? Ce serait une sacrée trouvaille… (l’espèce est considérée disparue en Île-de-France).

Nous voilà donc accroupis à la recherche de notre criquet couleur sable et herbe grillée, dans la pelouse déjà bien sèche du cimetière. N’ayant ni le matériel adéquat ni l’adresse nécessaire pour le capturer sans le blesser il nous faut ruser et faire confiance à nos appareils photo pour conserver les critères nécessaires à son identification. L’astuce : faire une vidéo et en extraire une image. La qualité n’est pas extraordinaire, mais on peut y voir l’essentiel : ce sont les pattes du criquet qui sont rouge vif !

Caloptène italien © CACP – Emilie Périé

Les pattes de l’œdipode germanique sont couleur sable, comme le reste de son corps. Ce n’est donc pas lui. En revanche, dans la clé de détermination Calliptamus italicus, le caloptène italien avec ses pattes rouges, ses ailes tendant sur le rouge ou l’orange et sa couleur camouflage de rocaille et herbe grillée, correspond plutôt bien à notre individu (et confirmé par des entomologues avertis).

Ce criquet est assez rare dans la région mais il affectionne particulièrement les milieux secs. Ce n’est pas la première fois qu’il est rencontré dans un cimetière. Aussi, rien d’étonnant à ce nous l’ayons aperçu ici.

Sources :

Le caloptène italien, INPN

Clé d’identification illustrée des Orthoptères du Grand Est

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Les insectes en hiver… Où sont-ils ? 🌨️

L’hibernation chez les insectes est un sujet qui interroge. Dès que les températures se rafraichissent, ils disparaissent jusqu’à leur retour aux beaux jours. Où partent-ils ? Que deviennent-ils ? Survivent-ils ?

Menons l’enquête…🔍

Tout d’abord, un petit rappel : selon le Museum national d’Histoire naturelle, nous appelons « insecte » un petit animal dépourvu de vertèbres, qui se caractérise par un corps en trois segments (tête, thorax, abdomen) et qui possède trois paires de pattes. Les insectes, qui font partie des arthropodes, constituent une immense partie de la biodiversité animale.

Durant l’hiver, des animaux ont développé fourrure et combines migratoires pour résister au froid, les insectes ne sont peut être pas encore équipés d’un beau manteau luxueux mais ils restent néanmoins astucieux pour survivre à cette période défavorable.

On remarque que nos petites bêtes empruntent trois stratégies différentes :

  1. La migration
  2. La reproduction
  3. La diapause

1- La migration pour passer l’hiver au chaud

La migration est un comportement adopté par de nombreux animaux, passant par les oiseaux, poissons, mammifères et les insectes !

Bien que plus discrets, certains insectes se décident d’aller vers des territoires moins hostiles et plus cléments en température comme le Moro-sphinx qui migre vers l’Espagne, l’Italie ou encore l’Afrique du nord, les syrphes vers le Royaume-Unis ou encore les papillons Belle dame et Vulcains qui s’en vont vers l’Afrique.

La migration permet la survie de l’espèce mais aussi la consolidation et la diversité des gènes lors de la reproduction.

2- La reproduction : Faites des œufs, pas la guerre !

Parfois l’avenir ne nous réserve pas le même destin et il n’est pas rare chez de nombreuses espèces d’insectes que les adultes ne vivent seulement qu’une année pour laisser place aux nouvelles générations.

Faire des œufs est une stratégie très populaire chez nos amis insectes et arthropodes. Par exemple, les mantes religieuses, les criquets ou encore les sauterelles se reproduisent et pondent leurs œufs avant leur mort en automne. Ces œufs se trouvent en lieux sûrs habilement cachés des prédateurs et du gel. Ce n’est qu’au moment opportun que les larves sortiront et renouvelleront le cycle.

3- La diapause, l’insecte au bois dormant

Le corps ralenti et le métabolisme s’endort. La diapause est une phase de survie importante pour la majorité des insectes et elle est l’équivalent de l’hibernation. En raison de la rareté de la nourriture et ne sachant pas maintenir leur température interne, ils mettent à l’arrêt leur activité vitale et synchronisent leur cycle de vie avec leur environnement.

Pour se faire, ils se réfugient à l’abri du froid dans des cavités et recoins tels que le sol, les écorces d’arbres, les tas de feuilles, tas de bois, ou encore dans nos habitations (il se pourrait que vous soyez un hôtel 5 étoiles pour certains insectes !). Les hôtels à insectes peuvent participer à la diapause mais il faut savoir que ces structures doivent comprendre un bon nombre de paramètres avant d’être des habitats efficaces et attractifs.

Les insectes ne recommenceront à se développer que lorsque leurs ressources (plantes hôtes ou proies) redeviendront disponibles et que les températures leurs seront de nouveau favorables.

🌍 L’hiver des insectes impacté par le changement climatique

Le changement climatique se traduit en partie par des variations inhabituelles des températures, les insectes n’ont pas d’autre choix que de changer de stratégie et de s’adapter à ses perturbations : les migrateurs modifient leur date de départ et de retour, d’autres ne partent plus dû à l’adoucissement des températures. Le risque de ces perturbations peut leur être fatal : retour trop tôt et donc exposition au froid, absence de nourriture etc.
D’un autre côté, on observe de plus en plus d’espèces profitant des redoux pour continuer leurs sorties journalières comme les moustiques, punaises ou encore frelons (ce ne sont pas spécialement des espèces très enviées).
Dans tous les cas, ils n’en restent pas moins d’insectes qui n’arrivent pas à s’adapter à ces changements provoquant inévitablement leur déclin et disparition.

Pour aller plus loin :

Protéger les insectes, c’est protéger notre futur (reporterre.net)

Le déclin des insectes met en péril le vivant | MNHN

Comment les insectes ont conquis la Terre | MNHN

Sources

Qu’est-ce qu’un insecte ? | MNHN

Salamandre : les insectes en hiver

Aqua-portail diapause

Hôtel à insectes anca-association

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Pas un pissenlit : la porcelle enracinée

Porcelle enracinée, butinée par un syrphe © CACP – Emilie Périé

Voici une nouvelle fleur jaune à l’aspect de pissenlit mais qui n’en est pas un : la porcelle enracinée. Cette fleur est extrêmement commune dans les pelouses, les gazons, les prairies ou les pâtures, où elle côtoie les « vrais » pissenlits.

Fleurs de porcelle butinées par un papillon © CACP – Emilie Périé

A la différence du pissenlit Taraxacum, la porcelle a des feuilles disposées en rosette à plat au sol et fortement couvertes de poils. La porcelle fait en générale une tige simple, faiblement ramifiée [pour rappel, le pissenlit fait une hampe florale creuse toujours simple] et peu poilue. Ses fleurs jaunes sont très semblables à celles du pissenlit et ses fruits, des akènes à pappus blancs également. Toutefois ceux de la porcelle paraissent plus denses et moins faciles à souffler.

Feuilles poilues de la porcelle enracinée © CACP – Emilie Périé

La porcelle enracinée s’appelle, en nomenclature scientifique, Hypochaeris radicata. « Radicata » vient du fait qu’elle a de grosses racines. « Hypochaeris » se décompose en « hypo » pour « en-dessous » toujours en référence à ses racines souterraines et « choiros » le porc. Il semblerait que les cochons avaient l’habitude de manger les racines de cette plante et que le sort leur était moins funeste que s’ils avaient tenté de manger les pissenlits par la racine !

Porcelles enracinées vues de dessus, feuilles en rosette © CACP – Emilie Périé

Il existe deux autres espèces de porcelles, la porcelle à feuilles tachetées et la porcelle glabre, mais celles-ci sont très rares dans la Région.

Sources :

Le dictionnaire étymologique de la flore française, par JP Ferrari

Hypochaeris radicata, par TelaBotanica

Hypochaeris radicata, par le CBNBP

Hypochaeris radicata, par l’INPN

Retrouvez l’épisode précédent de la série :

Pas un pissenlit : les deux picris