L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Le biocontrôle des frelons asiatiques

Sarracenia au jardin des plantes de Nantes © Gilles Carcassès
La collection de sarracenias au Jardin des plantes de Nantes © Gilles Carcassès

Ces plantes carnivores des tourbières américaines mangeraient les frelons asiatiques ! Ce sont les jardiniers de Nantes qui le disent. Il fallait en avoir le cœur net.

Alors, Romaric, qu’est-ce que c’est que cette histoire de frelons ? (Romaric Perrocheau est le directeur du Jardin des plantes de Nantes). Regarde, Gilles : au fond du tube de cette feuille de sarracenia, on distingue trois cadavres de frelon asiatique et quelques restes de mouches, totalement digérés par la plante.

Restes de repas de Sarracenia © Gilles Carcassès
Restes de repas de sarracenia © Gilles Carcassès

On a découvert cette particularité en observant ces plantes lors d’une séance d’animation. Et l’étude conduite avec le Muséum d’histoire naturelle nous le confirme : sur 200 feuilles disséquées, nous avons compté 600 frelons asiatiques et 600 mouches, et pas une abeille !

Le frelon est attiré par l’odeur spéciale de la plante, il tente de récupérer un peu de nectar à  l’entrée du pavillon et glisse irrémédiablement jusqu’au fond du tube qui est trop étroit pour qu’il puisse en réussir l’escalade. Sa digestion par les sucs de la plante fournit à  celle-ci les éléments nutritifs qu’elle ne peut tirer du sol.

Dommage que cette plante américaine nécessite des conditions de culture très particulières : elle ne vit que dans les tourbières. Mais peut-être que sur son modèle, on saura bientôt réaliser des pièges synthétiques aussi parfaits que nature ?

Carte de répartition du frelon asiatique - INPN avril 2015
Carte de répartition du frelon asiatique – INPN avril 2015

Le frelon asiatique est arrivé en Val d’Oise, c’est officiel depuis ce printemps.

Le reportage de France3 Pays de la Loire

Romaric Perrocheau est aussi un fabuleux conteur

 

 

L'actualité des jardins

Démonstrateur d’agriculture urbaine

L’expérience se passe à  Saint-Cyr-l’Ecole sur un plateau de 3,5 hectares, ancien site de remblais routiers. Toutes sortes de systèmes de cultures hors-sol transposables à  des situations urbaines sont rassemblées là  depuis le printemps 2015.

Salades en pots © Gilles Carcassès
Salades en pots © Gilles Carcassès

Ces salades sont cultivées dans un mélange de compost de déchets verts et de marc de café.

Jardins hors-sol en location © Gilles Carcassès
Jardins hors-sol en location © Gilles Carcassès

Des bacs en rondins et des pots de jardinage en géotextile (au premier plan) sont loués à  des familles. Les locataires bénéficient d’un service d’arrosage automatique et des conseils d’un professionnel du maraîchage.

© Gilles Carcassès
Un hectare de culture sous abri © Gilles Carcassès

Au fond du terrain, sur un hectare, des rangs de cultures hors-sol sont installées sous un abri au toit et aux parois constitués d’un filet qui protège de la grêle et des insectes ravageurs. La drosophile suzukii n’a qu’à  bien se tenir. La pollinisation est assurée par des bourdons.

Champ de fraisiers aériens © Gilles Carcassès
Les fraisiers sont cultivés en sacs sur gouttières. Ils sont remplacés chaque année. © Gilles Carcassès

Le site comprend aussi un rucher, un espace de pique-nique pour les jardiniers locataires et un grand bassin technique qui récupère les eaux de pluie et de drainage.

L’ensemble dégage des recettes qui permettent d’envisager un temps de retour des investissement de cinq ans.

La plaquette du projet

Article de Versailles Grand Parc

Vidéo de la télévision locale de Saint-Quentin-en-Yvelines

 

L'actualité des jardins

L’ortie contre la renouée du Japon ?

La communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise a confié à  l’association d’insertion Halage un chantier de lutte contre la renouée du Japon sur les bords de l’Oise à  Neuville. Des arbustes variés avaient été plantés dans les touffes de renouées dans l’idée de la concurrencer, mais elle a rapidement repris le dessus.

 La renouée du Japon submerge la haie champêtre qui est censée l'étouffer © Gilles Carcassès
La renouée du Japon submerge la haie champêtre qui est censée l’étouffer © Gilles Carcassès

L’arrachage manuel de la renouée redonne leur chance aux arbustes.

 © Gilles Carcassès
Les arbustes en cours de dégagement par l’équipe de Halage © Gilles Carcassès
La renouée du Japon est une plante rhizomateuse. © Gilles Carcassès
La renouée du Japon est une plante rhizomateuse. © Gilles Carcassès

Une autre idée a été proposée par l’association : faire de l’ortie une alliée pour gêner les repousses de renouées après une opération d’arrachage.

Oui, ça s'achète des graines d'ortie !  © Gilles Carcassès
Oui, ça s’achète, des graines d’ortie ! © Gilles Carcassès

Des graines d’ortie dioà¯que ont donc été semées sur une zone test. Dans la foulée, on essaiera de planter d’autres « pestes » bien de chez nous (et donc beaucoup plus favorables à  la faune locale), comme le sureau yèble, déjà  présent sur les berges. Affaire à  suivre…

L'actualité des jardins

Gogotte et mascaron

Très content de ma journée, j’ai appris deux mots rigolos : gogotte, et mascaron !

© Gilles Carcassès
Mascaron, bosquet des Trois Fontaines – château de Versailles © Gilles Carcassès

Ces termes du vocabulaire technique des fontainiers m’ont été expliqués dans le parc du château de Versailles lors d’une visite du groupe régional de l’association Hortis en compagnie de Louis Benech, le paysagiste qui a conçu le tout nouveau jardin du Bosquet du Théâtre d’Eau.

Un mascaron est une sculpture grotesque à  visage humain souvent placée dans les clés de voà»te ou les fontaines.

Les gogottes sont des pierres de grès aux formes naturelles étranges et contournées ; on en trouve dans les sables de Fontainebleau.

Une rangée de gogottes sur un mur - bosquet des trois fontaines, château de Versailles © Gilles Carcassès
Une rangée de gogottes sur un mur – Bosquet des Trois Fontaines, château de Versailles © Gilles Carcassès

Alors, ce fameux Bosquet du Théâtre d’Eau ? Surprise, ce jardin est résolument contemporain : il intègre des fontaines en perles de verre du sculpteur Jean-Michel Othoniel. Quant à  la palette végétale, il faudra patienter quelques années pour apprécier pleinement les choix subtils du paysagiste.

Bosquet du théâtre d'eau - château de Versailles © Gilles Carcassès
Bosquet du Théâtre d’Eau, château de Versailles © Gilles Carcassès
Fontaine au Bosquet du Théâtre d'Eau © Gilles Carcassès
Fontaine au Bosquet du Théâtre d’Eau © Gilles Carcassès

D’autres photos du Bosquet du Théâtre d’Eau

 

L'actualité des jardins

Une bonne coupe pour l’été

Les brebis des pâtures de Cergy-Pontoise ont été regroupées mercredi 17 juin 2015 à  la ferme d’Ecancourt pour la tonte annuelle.

Dans la salle d'attente © Gilles Carcassès
Affluence record dans la salle d’attente pour la tonte © Gilles Carcassès
La tonte d'un bélier © Gilles Carcassès
Un bélier, entre les mains expertes du tondeur © Gilles Carcassès

La tonte est un exercice qui requiert de la dextérité pour ne pas blesser les animaux.

Après la tonte © Gilles Carcassès
Fraichement tondus, les ovins sont vermifugés, recomptés et triés par pâture avant de rejoindre leurs prairies. © Gilles Carcassès
 Graines de gratteron et semences de graminées accrochées dans une toison © Gilles Carcassès
Graines de gaillet gratteron et semences de graminées dans une toison © Gilles Carcassès

Les toisons sont récupérées pour le filage de la laine. Elles subissent sur place un premier nettoyage des débris végétaux qui sont accrochés dans la laine. De nombreuses graines crochues sont adaptées pour ce mode dissémination par les animaux : on parle de zoochorie.

http://www.ferme.ecancourt.fr/blog/?p=2324

L'actualité des jardins

Renards sur canapés

Affiche promotionnelle de Cergy-Pontoise (1985)
Affiche pour la promotion de Cergy-Pontoise (1985) – exposition au pavillon de l’Arsenal

J’ai cru que ces deux renards qui s’apprêtent à  siroter leur jus de pomme frappé étaient là  pour faire valoir les atouts de la Nature en ville.

Pas du tout : ils incarnent, paraît-il, l’audace et le dynamisme des premiers habitants de la ville nouvelle de Cergy-Pontoise. Un renard, c’est drôlement futé !

Au pavillon de l’Arsenal à  Paris, une exposition fort intéressante retrace quarante ans de l’histoire de Cergy-Pontoise. Vous pourrez y admirer, parmi de nombreux autres trésors, la maquette géante de l’agglomération et la tête de la statue de Gargantua qui dominait le parc d’attraction Mirapolis, aujourd’hui fermé.

Maquette de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès
Maquette de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès
La tête de Gargantua © Gilles Carcassès
La tête de Gargantua © Gilles Carcassès

L’article de 13commeune sur l’exposition

 

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Jardin magique !

Jardin pédagogique - Aulnay-sous-bois © Gilles Carcassès
Jardin pédagogique – Aulnay-sous-bois © Gilles Carcassès

Le groupe régional Ile-de-France de l’association Hortis en visite au centre technique municipal d’Aulnay-sous-bois a pu admirer un jardin pédagogique à  destination des scolaires tout à  fait remarquable.

C’est à  la fois un potager, un verger, un jardin botanique raffiné, le paradis des oiseaux et des insectes…

A l’entrée, de sympathiques figurines donnent le ton : poésie et bon goà»t sont les maîtres mots de ce jardin.

groseillers et framboisiers en production © Gilles Carcassès
groseilliers et framboisiers en production © Gilles Carcassès

Les visiteurs ont été fortement intéressés par la conduite des groseilliers.

Le refuge à  insectes © Gilles Carcassès
Le refuge à  insectes © Gilles Carcassès

Un refuge à  insectes, noyé dans les fleurs, intègre une ruchette susceptible d’accueillir quelque essaim d’abeilles de passage.

La chenille de la linariette, Calophasia lunata © Gilles Carcassès
La chenille de la linariette, Calophasia lunula © Gilles Carcassès

Un jardin où se côtoie une telle diversité de plantes ne manque pas d’offrir de belles occasions d’observer des insectes. Ainsi, à  la croisée d’un sentier engazonné, de belles chenilles se régalaient des feuilles d’un pied de linaire pourpre. Il s’agit de Calophasia lunula, une noctuelle spécialisée dans les linaires.

La linaire vulgaire, aux fleurs jaunes, est une plante commune en Europe. En Amérique du Nord, c’est une plante invasive. Afin de réguler la prolifération de cette adventice encombrante, Calophasia lunula a été introduite dans les années 1960 au Canada. C’est un agent de biocontrôle efficace en raison de la voracité de ses chenilles : la défoliation des linaires diminue considérablement leur production de graines et donc leur capacité de dissémination.

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La Nature et le lampadaire

L’illumination de la ville permet d’en faire ressortir son histoire et son caractère. Mais attention à  ne pas en abuser !  Une utilisation déraisonnée de l’éclairage nocturne peut être néfaste sur de nombreux aspects et notamment sur la biodiversité.

© Charly Pineau
© Charly Pineau

Prenons l’exemple du papillon de nuit. Attiré par la lumière, il vole autour du  lampadaire jusqu’à  épuisement quand il ne se brà»le pas les ailes.

Le cas des oiseaux migrateurs est tout aussi édifiant :  ces oiseaux se repèrent durant leur migration grâce aux étoiles, et l’éclairage des grandes villes affecte leur sens de l’orientation, rendant leur voyage beaucoup plus périlleux.

De nombreuses espèces de chauve-souris sont très sensibles à  la lumière et sont incapables de franchir des zones éclairées de façon continue.

L'exemple à  ne pas suivre : un éclairage au sol dans un parc parisien © Gilles Carcassès
Un exemple à  ne pas suivre : un éclairage encastré au sol sans réelle pertinence paysagère © Gilles Carcassès

Un éclairage mal conçu peut engendrer une forte pollution lumineuse. Celle-ci peut être évitée en respectant les principes du développement durable.

Le juste éclairage est celui qui ne va pas au-delà  de ce qui est nécessaire et qui ne perturbe pas la biodiversité. C’est l’un des principes vertueux du Schéma Directeur d’Aménagement Lumière approuvé par la conseil communautaire de l’agglomération de Cergy-Pontoise en juin 2013.

Ce document indique notamment que l’éclairage au sol des arbres est une pratique qui n’est pas respectueuse de la faune et de la flore et qu’il convient de l’éviter.

De nombreux animaux ont une vie nocturne active, comme ce crapaud commun © Gilles Carcassès
De nombreux animaux ont une vie nocturne active, comme ce crapaud commun © Gilles Carcassès

Pour en savoir plus sur la protection de l’environnement nocturne

L'actualité des jardins

Journée technique « Murs et toitures végétalisés » à  Cergy

Mur végétalisé rue de la préfecture à  Cergy © Gilles Carcassès
Mur végétalisé rue de la préfecture à  Cergy © Gilles Carcassès

Logo Florysage et Arexhor

L’association Florysage organise le 23 juin à  Cergy-Pontoise une journée technique sur les murs et les toitures végétalisés. Cet événement a pour partenaires la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise et l’Adivet (l’association française des toitures et façades végétales). Il est à  destination des collectivités (élus et agents), des paysagistes et des producteurs de plantes.

Cette journée technique a pour objectif d’apporter des connaissances globales pour mieux appréhender un projet de mise en place de murs ou de toitures végétalisés. Différentes facettes de ces types d’installation seront abordées : expériences scientifiques, réglementation, composition des infrastructures, pré-requis avant l’installation… Ces présentations seront illustrées par une visite du mur végétalisé de la rue de la préfecture à  Cergy et du retour d’expérience de sa mise en place par les agents de la Communauté d’agglomération.

Programme, modalités d’inscription : http://www.astredhor.fr/arexhor-sm-journee-technique-murs-et-toitures-vegetalises-143370.html

L'actualité des jardins

« Côté jardin »

Parc du château de Grouchy à  Osny © Gilles Carcassès
Parc du château de Grouchy à  Osny © Gilles Carcassès

« Côté jardin », c’est le fruit de la rencontre de deux Céline passionnées : l’une est psychologue au Comité du Val d’Oise de la Ligue contre le cancer, et l’autre est responsable des Ateliers Nature de la ville d’Argenteuil. Elles ont entrepris avec un enthousiasme hors du commun d’accompagner des groupes de malades et d’anciens malades vers un mieux-être par le jardinage. Des bénéficiaires de ce programme d’activités seront présents pour apporter leurs témoignages lors du Relais pour la vie organisé avec le partenariat de la ville d’Osny au château de Grouchy les 13 et 14 juin 2015.