L'actualité des jardins

Je suis fan du Poussin

Tout le monde piaffait d’impatience. Sa Majesté le Poussin est revenu dormir pour l’été au Jardin des plantes de Nantes.

Le Poussin de Claude Ponti - jardin des Plantes de Nantes © Gilles Carcassès
Le Poussin endormi de Claude Ponti – Jardin des plantes de Nantes © Gilles Carcassès
© Gilles Carcassès
Et cette fois-ci avec sa valise, dà»ment étiquetée © Gilles Carcassès

Dans l’orangerie du jardin ont été installés 1200 couss’poussins confectionnés et brodés à  son effigie par un millier de bénévoles enthousiastes. Chaque coussin aura nécessité dix heures de travail environ. L’enjeu était de taille : « pas de coussin, pas de poussin » avait prévenu le Poussin sur sa carte postale des Maldives…

Les couss'poussins sont prêts pour les plus folles batailles © Gilles Carcassès
Les couss’poussins se prêtent aux plus folles batailles et aux plus doux des câlins © Gilles Carcassès

La collaboration avec le dessinateur Claude Ponti est féconde : il n’y a pas que le Poussin pour faire rêver le visiteur.

© Gilles Carcassès
Une belle colonie de Daucus porticae et leurs Pot-à -Portes mutins © Gilles Carcassès
Les totems-oiseaux © Gilles Carcassès
Les Totémimiques (vue partielle) © Gilles Carcassès
La Dormenron © Gilles Carcassès
La Dormenron des îles Aldébarannes m’a donné le frisson. Elle serait née du rêve intense d’une tortue marine © Gilles Carcassès

Et je ne vous parle pas des bancs processionnaires des plateaux du Sythéhotudominafon, ni des étranges habitants de la Polymorphiae exactisantae qui font des farces aux enfants, ni des mormettes bluvées…

Ce merveilleux jardin public draine plus de deux millions de visiteurs par an (excusez du peu !). Si vous ne le connaissez pas, courez-y !

Le jardin des plantes de Nantes

La ville de Nantes est classée 4 fleurs au label des villes et villages fleuris.

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Le biocontrôle des frelons asiatiques

Sarracenia au jardin des plantes de Nantes © Gilles Carcassès
La collection de sarracenias au Jardin des plantes de Nantes © Gilles Carcassès

Ces plantes carnivores des tourbières américaines mangeraient les frelons asiatiques ! Ce sont les jardiniers de Nantes qui le disent. Il fallait en avoir le cœur net.

Alors, Romaric, qu’est-ce que c’est que cette histoire de frelons ? (Romaric Perrocheau est le directeur du Jardin des plantes de Nantes). Regarde, Gilles : au fond du tube de cette feuille de sarracenia, on distingue trois cadavres de frelon asiatique et quelques restes de mouches, totalement digérés par la plante.

Restes de repas de Sarracenia © Gilles Carcassès
Restes de repas de sarracenia © Gilles Carcassès

On a découvert cette particularité en observant ces plantes lors d’une séance d’animation. Et l’étude conduite avec le Muséum d’histoire naturelle nous le confirme : sur 200 feuilles disséquées, nous avons compté 600 frelons asiatiques et 600 mouches, et pas une abeille !

Le frelon est attiré par l’odeur spéciale de la plante, il tente de récupérer un peu de nectar à  l’entrée du pavillon et glisse irrémédiablement jusqu’au fond du tube qui est trop étroit pour qu’il puisse en réussir l’escalade. Sa digestion par les sucs de la plante fournit à  celle-ci les éléments nutritifs qu’elle ne peut tirer du sol.

Dommage que cette plante américaine nécessite des conditions de culture très particulières : elle ne vit que dans les tourbières. Mais peut-être que sur son modèle, on saura bientôt réaliser des pièges synthétiques aussi parfaits que nature ?

Carte de répartition du frelon asiatique - INPN avril 2015
Carte de répartition du frelon asiatique – INPN avril 2015

Le frelon asiatique est arrivé en Val d’Oise, c’est officiel depuis ce printemps.

Le reportage de France3 Pays de la Loire

Romaric Perrocheau est aussi un fabuleux conteur