L'actualité des jardins

Florilèges : le suivi botanique des prairies

Formation Florilèges à  Cergy © Audrey Muratet . Natureparif
Formation Florilèges à  Cergy © Audrey Muratet . Natureparif

Le  26 juin 2015 nous avions accueilli à  Cergy des jardiniers, des paysagistes et des écologues venus de toute l’Ile-de-France pour une formation animée par Natureparif sur le protocole de suivi botanique des prairies « Florilèges – prairies urbaines ». Les exercices de terrain s’étaient déroulé dans le parc François-Mitterrand.

Le trèfle porte-fraise Trifolium fragiferum photographié au Verger à  Cergy le jour de la formation © Gilles Carcassès
Un beau tapis de trèfle porte-fraises Trifolium fragiferum photographié au Verger à  Cergy le jour de la formation © Gilles Carcassès

Si vous avez appliqué cet été sur vos prairies le protocole Florilèges, c’est le moment d’envoyer vos données à  Natureparif afin de bénéficier des analyses et conseils de gestion : Florilèges en Ile-de-France

En savoir plus sur Florilèges – prairies urbaines

Faire le choix de la prairie

L'actualité des jardins

Une mexicaine basanée

Isodontia mexicana © Gilles Carcassès
L’hyménoptère Isodontia mexicana sur une feuille de capucine, photographiée dans un jardin remarquable en Alsace © Gilles Carcassès

Voilà  une guêpe qui a la taille de guêpe ! Toute noire avec une pilosité blanche et les ailes fumées, elle est facile à  reconnaître. On l’aperçoit souvent sur les panicauts, qu’elle affectionne particulièrement, et aussi sur les asters, la verge d’or, la menthe, les mélilots, le lierre, les sedums…

Isodontia mexicana sur des fleurs de persil - Cergy Grand centre © Gilles Carcassès
Isodontia mexicana sur des fleurs de persil – Cergy Grand centre © Gilles Carcassès

C’est une grande chasseuse de sauterelles qu’elle capture pour nourrir ses larves. Elle fréquente volontiers les hôtels à  insectes et trahit sa présence par l’habitude qu’elle a d’obturer avec des brins d’herbes sèches l’orifice de la cavité dans laquelle elle a établi son nid.

Isondontia - transport de feuille © Gilles Carcassès
Isondontia – transport de feuille © Gilles Carcassès
Le nid d'Isodontia mexicana © Gilles Carcassès
Le nid d’Isodontia mexicana © Gilles Carcassès

Cette belle mexicaine est arrivée dans le Sud de la France vers 1960. Elle a profité de la canicule de 2003 pour s’étendre et est maintenant présente un peu partout en France sauf peut-être dans l’extrême Nord.

A Cergy aussi, vit l’Isodontia

Tailles de guêpes

 

 

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Le jardin d’Eden

Au printemps 2015, après un hiver d’adaptation, Eden (5 ans ) et Hurricane (3 ans) sont parties en alternance à  la fondation John Bost.

© Marion Poiret
Les prés de la fondation John Bost à  Menucourt. Eden au premier plan et plus loin sur la droite, cachées par les touffes de cirses, les brebis solognotes. © Marion Poiret

Ces deux jeunes vaches, venues renforcer les rangs de la Ferme d’Ecancourt à  l’automne 2014, sont des bretonnes pie noir, une race en péril qui bénéficie depuis 1976 d’un programme  de conservation. Chaque mois, l’une d’entre elles rejoint les copines solognotes restant à  demeure dans les pâtures de la fondation John Bost afin d’entretenir le site, pendant que sa consœur retourne à  la ferme.

Pourquoi tant d’allées et venues ? Pourquoi faire intervenir deux vaches sur une pâture à  priori adaptée à  l’hébergement d’un seul bovin ?

Florian, animateur et formateur à  la ferme d’Ecancourt, nous explique que les changements réguliers de pâture permettent de multiplier les contacts, d’entretenir des liens constants  avec les animaux et de simplifier ainsi leur manipulation. Et en effet, Eden et Hurricane ont beau appartenir à  la plus petite race bovine française et être fort sympathiques, elles pèsent tout de même près de 400kg et sont suffisamment toniques pour faire parfois tourner en bourrique les animateurs de la ferme…

© Marion Poiret
Florian mène Eden à  la pâture. © Marion Poiret

Les vaches paissent à  l’ouest du site, en bordure du massif de l’hautil sur une parcelle de 1,5 ha. Elles sont régulièrement aidées par les brebis. La parcelle est en effet gérée en pâturage mixte (ovin-bovin), une méthode intéressante à  plusieurs titres. Cette technique permet de lutter efficacement contre les parasitoses des deux espèces mais aussi d’avoir une pression de compactage du sol variable et complémentaire, qui peut être propice à  la biodiversité.

Saviez-vous que les sabots d’une vache fixent quatre fois plus de graines au sol que les onglons d’une brebis ?

© Marion Poiret
Avec les enclos montés par les résidents de la fondation John Bost, vaches et moutons passeront confortablement l’hiver sur place. © Marion Poiret

 Races de France

Intérêt du pâturage mixte entre ovins et bovins dans la gestion du parasitisme

Des moutons et des Hommes

Des moutons, des abeilles…et bientôt une vache à  la Fondation John Bost

L'actualité des jardins

Au pays de Griffon et Crocodile

Chaque année, le concours Décoflo met en concurrence les équipes de jardiniers de la ville de Paris pour le fleurissement de leurs espaces verts. J’ai eu l’honneur de participer au grand jury 2015. Voici mes coups de cœur.

Begonia Griffon et Pelargonium Crocodile © Gilles Carcassès
Bégonia Griffon et pélargonium Crocodile © Gilles Carcassès

Au parc de Bagatelle, j’ai fait la connaissance de Griffon et Crocodile, deux compères rigolos au feuillage singulier qui jouent avec la lumière. Ils voisinent ici avec des Plectranthus argentés, des Bidens à  fleurs blanches, des ipomées Blackie, du basilic pourpre et des cosmos.

Fleurissement au parc de Bercy © Gilles Carcassès
Fleurissement au parc de Bercy – évocation du printemps © Gilles Carcassès

Au parc de Bercy, j’ai aimé les belles courbes bien rythmées et les couleurs douces.

Et on nous a lu de charmants poèmes © Gilles Carcassès
Et on nous a lu de charmants poèmes © Gilles Carcassès

Et le plus beau :

Au square Pereire, un jardin blanc de folie © Gilles Carcassès
Au square Pereire, un jardin blanc de folie © Gilles Carcassès

Admirez l’opulence de la végétation, l’équilibre et la profondeur de la composition et la Suzanne blanche aux yeux noirs qui escalade le mur de bambous verts !

Mes coups de cœur Décoflo 2014

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Un parasite sur la pyrale du buis ?

Ca y est, elle sont arrivées dans mon jardin. Les pyrales du buis ont tissé leurs cocons sur les branches, cachés dans des feuilles collées avec des fils de soie. J’ouvre quelques loges pour vérifier leur présence. Et je tombe sur une chenille bizarrement décorée de deux perles blanches près de la tête.

Å’ufs de tachnaire sur une chenille de pyrale du buis © Gilles Carcassès
Å’ufs sur une chenille de pyrale du buis © Gilles Carcassès
© Gilles Carcassès
© Gilles Carcassès

Cela ressemble bien à  des œufs de mouches tachinaires, connues pour parasiter les chenilles. Je referme doucement le couvercle de la loge en m’excusant du dérangement, et je place le tout dans un bocal fermé avec un morceau de voile, pour que tout ce petit monde puisse respirer. Il n’y a plus attendre et espérer des naissances.

Tachina grossa © Gilles Carcassès
Tachina grossa © Gilles Carcassès

Une tachinaire, ça ressemble à  ça : une grosse mouche avec des poils raides sur le dos. La famille des Tachinidae compte environ 600 espèces en Europe.

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Concours photos arbustes et plantes vivaces

concours SNHFJardiniers professionnels ou amateurs, ce concours, organisé par la Société Nationale d’Horticulture de France (SNHF), est pour vous. Il récompense vos meilleures photographies de massifs d’arbustes ou de plantes vivaces ou les portraits de ces plantes. Ces photographies doivent avoir été prises en 2015 dans un jardin privé.

Le règlement du concours de la SNHF

 

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Sauvagine

Après la cantine, Marion et moi passons souvent par le parc François-Mitterrand, histoire de faire quelque observation naturaliste au bord du bassin. Les jardiniers ont tracé avec leurs tondeuses une nouvelle allée à  travers la prairie : il nous faut l’essayer.

Les gens sont dégoutants, ils laissent leurs détritus au beau milieu du chemin.

Allée tondue dans la prairie du parc François-Mitterrand - Cergy © Gilles Carcassès
Allée tondue dans la prairie du parc François-Mitterrand – Cergy © Gilles Carcassès

En nous approchant, oh surprise, je réalise que cette chose blanche n’est pas un papier gras mais un oiseau ! Cela m’étonnait aussi, de la part des Cergypontains…

Ce ventre blanc, ce bec incroyable si pratique pour extirper les vers de la vase : c’est une bécassine des marais.

Bécassine des marais - Cergy Grand centre © Gilles Carcassès
Bécassine des marais – Cergy Grand centre © Gilles Carcassès

La pauvre est sans vie, elle a été sévèrement mâchouillée par un chien.

Quelques centaines de milliers de bécassines traversent notre pays chaque automne durant leurs migrations nocturnes. Celle-ci aura voulu sans doute se reposer dans la partie marécageuse du bassin du parc. Cette bécassine, partie peut-être d’Allemagne ou de Pologne, ne verra pas hélas les côtes espagnoles où elle aurait pu passer ses quartiers d’hiver.

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Journées d’automne à  la Ferme d’Ecancourt

Comme chaque année, la Ferme d’Ecancourt organise ses Journées d’automne : l’occasion de faire la fête dans un cadre champêtre et de promouvoir les activités de l’association et celles de ses partenaires.

journées automne

L’accès est libre. Vous pourrez nous rencontrer sur notre stand et jouer avec nous sur le thème des orchidées sauvages.

Notre reportage sur les Journées d’automne 2014

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On ne choisit pas sa famille

Les micro lépidoptères ont souvent de jolis motifs sur leurs ailes. J’ai trouvé celui-ci dans mon jardin sur une feuille de noisetier et il a piqué ma curiosité.

Je le cherche en galeries dans les forums d’entomologie. J’ai déjà  rencontré ce regard étonné et je le verrais bien dans la famille des Tortricidae.

Olethreutes arcuella, vu sur un noisetier à  Poissy © Gilles Carcassès
Olethreutes arcuella © Gilles Carcassès

Effectivement, c’est un Tortricidé. Il s’agit d’ Olethreutes arcuella, et j’apprends que c’est un sympathique brouteur de feuilles mortes. Plus exactement ce sont ses chenilles qui consomment des feuilles sèches ou fanées. (L’adulte, on ne sait pas ce qu’il mange, s’il mange quelque chose.) J’ai lu qu’il est possible de réussir l’élevage des chenilles de cette espèce avec de tout petits morceaux de feuilles mortes de bouleaux.

La famille des Tortricidae comprend beaucoup d’espèces nuisibles aux cultures, causant d’importants préjudices : la tordeuse de la vigne, le ver de la grappe, la tordeuse du pêcher, le carpocapse du prunier, celui du pommier et du poirier…

dégât de carpocapse sur pomme © Gilles Carcassès
dégât de carpocapse sur pomme © Gilles Carcassès

Ce petit tas de déjections noires est la signature du carpocapse : cette pomme est véreuse. La chenille, qui apprécie beaucoup les pépins, sortira de la pomme et ira se nymphoser dans la terre ou dans une crevasse d’écorce.

La fiche de Jardiner Autrement sur le carpocapse

 

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A douze points

Sur un pied d'asperge © Gilles Carcassès
Caché ! © Gilles Carcassès

J’ai rencontré ce petit coléoptère dans un potager alsacien. A mon approche, il est parti se cacher derrière une feuille d’asperge. Quel sens inné du camouflage !…

Crioceris duodecimpunctata © Gilles Carcassès
Crioceris duodecimpunctata © Gilles Carcassès
Criocère de l'asperge © Gilles Carcassès
Le criocère à  douze points © Gilles Carcassès

J’ai attendu qu’il se remette en route pour lui tirer le portrait. Il s’agit du criocère à  douze points, inféodé aux asperges. Il est semble-t-il assez commun, mais je ne l’avais jamais encore rencontré. Cet insecte n’occasionne que peu de dégâts aux plantations d’asperges, car si l’adulte grignote un peu les tiges et les feuilles, sa larve se contente des baies de cette plante. Ce n’est pas le cas d’une espèce voisine, dont les élytres sont orange et noires à  points blancs, Crioceris asparagi, ou criocère de l’asperge, dont les larves dévorent l’épiderme des tiges des asperges, ce qui affaiblit beaucoup les pieds.

http://www7.inra.fr/hyppz/RAVAGEUR/3criduo.htm