L'actualité de la Nature

Nonnette

Une petite boule de plumes avec une calotte noire, une petite bavette noire sous le bec et les joues blanches : voici la mésange nonnette.

Mésange nonette à  la mangeoire © Gilles Carcassès
Mésange nonnette à  la mangeoire © Gilles Carcassès

En hiver, elle vient volontiers picorer les graines de tournesol aux mangeoires dans les jardins, pour peu qu’il y ait de vieux arbres à  proximité. Cet oiseau en effet est sédentaire et a besoin d’un arbre présentant des cavités pour nicher. Les couples sont très fidèles.

A la belle saison, la mésange nonnette consomme beaucoup d’insectes de toutes sortes, des coléoptères, des chenilles, des pucerons… C’est un bon auxiliaire pour le jardin. Pensez à  lui laisser un vieil arbre un peu malade…

http://www.oiseaux.net/oiseaux/mesange.nonnette.html

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Poisson scie ?

C’est un gros poisson échoué au bord de l’étang des Galets à  la base de loisirs de Cergy-Pontoise qui a attiré notre attention : une carpe miroir, avec seulement quelques grandes écailles brillantes en haut du dos. Sa nageoire dorsale est terrifiante : le premier rayon est armé de petits crochets acérés qui lui donnent l’aspect d’une scie.

Nageoire dorsale de la carpe miroir - base de loisirs de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès
Nageoire dorsale de la carpe miroir – base de loisirs de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès

Nombre de pêcheurs rapportent des casses de ligne lorsque leur fil de pêche se prend dans ces dents très coupantes. De là  à  prétendre que ce détail anatomique serait le résultat d’un processus d’adaptation de la carpe à  la pêche à  la ligne… A mon avis, la « scie dorsale » existait bien avant l’invention du fil de pêche. Alors, à  quoi ça sert ? Décourager les cormorans trop voraces peut-être…

La carpe n’est pas un poisson originaire de nos contrées, elle a été domestiquée par les Romains à  partir de captures faites au bord du Danube. Ce fut longtemps en Europe un poisson uniquement présent en étangs de pisciculture. Les différentes races de carpe d’élevage, dont cette carpe miroir, sont maintenant largement disséminées dans de nombreux milieux naturels.

La carpe est omnivore, elle consomme une grande variété de végétaux aquatiques, des vers, des larves d’insectes, des gastéropodes… Les vieilles carpes se régalent aussi d’écrevisses et d’anodontes.

Les origines de la carpe

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Pesticides et biodiversité

Des chercheurs du Muséum national d’Histoire naturelle et de l’ODBU (Observatoire Départemental de la Biodiversité Urbaine) de Seine-Saint-Denis démontrent pour la première fois les effets de l’emploi des produits phytosanitaires sur la biodiversité par les jardiniers amateurs en France.

Bourdon sur une pâquerette à  Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès
Bourdon sur une pâquerette à  Jouy-le-Moutier © Gilles Carcassès

Cette étude illustre la grande complexité des effets directs et indirects de ces produits sur les populations de papillons et les bourdons. Comme on s’y attendait, l’usage de produits insecticides au jardin est clairement défavorable à  ces pollinisateurs. L’emploi de désherbants aurait un effet négatif indirect, en raison de la raréfaction des plantes utiles à  ces insectes. Quant aux fongicides et aux anti-limaces, en favorisant le développement et la floraison des plantes cultivées, ils auraient un effet indirect plutôt positif. Cela ne veut pas dire que ces produits sont favorables à  la biodiversité ! La faune du sol, les vers de terre en particulier, et les prédateurs des mollusques (hérissons, grives…) peuvent être fortement impactés par ces traitements.

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Ma petite biche

Dans un tas de bà»ches fraichement débitées par les jardiniers de la base de loisirs de Cergy-Pontoise, nous avons trouvé un trésor : une belle tranche de tronc bien pourri taraudé par des larves d’insectes.

tronc rongé par des larves de coléoptères - Cergy © Gilles Carcassès
bà»che rongée par des larves de coléoptères – Cergy © Gilles Carcassès

Avec la gourmandise du sanglier, nous l’avons consciencieusement déchiquetée à  la recherche d’une larve dodue ou d’un adulte hivernant.

Dorcus parallelipipedus, la petite biche - base de loisirs de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès
Dorcus parallelipipedus, la petite biche – base de loisirs de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès

C’est un adulte que nous avons trouvé, une petite biche. Drôle de nom pour un coléoptère ! Comme le lucane cerf-volant, autre membre de la famille des Lucanidae, le mâle est doté de mandibules plus développées que la femelle, mais chez cette espèce ses proportions sont beaucoup plus modestes. Au fait, devinerez-vous comment on appelle le mâle de la petite biche ? La petite biche mâle, tout simplement.

La petite biche est de loin la plus commune des dix espèces de Lucanidae que l’on peut rencontrer en France. Ces coléoptères dits saproxyliques jouent un rôle essentiel dans la dégradation du bois mort en forêt et la fabrication de l’humus.

http://www.insectes-net.fr/dorcus/dor2.htm

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Bien le bonjour de Tchéquie

Mouette rieuse baguée - Cergy © Gilles Carcassès
Mouette rieuse baguée – Cergy © Gilles Carcassès

Matricule ES 15.728 d’où viens-tu ? Le Centre de Recherche sur la Biologie des Populations d’Oiseaux nous a répondu. Cette mouette a été baguée quand elle était encore poussin le 14 juin 2010 à  Vojkovice en République Tchèque.

Le trajet d'une mouette © Gilles Carcassès
Le trajet d’une mouette © Gilles Carcassès

Vous pouvez facilement la voir perchée sur la rambarde du ponton du bassin du parc François-Mitterrand, souvent en compagnie de sa compatriote ES 33.382 et de sa copine belge 8T56413.

Ahoj pěkný racek

Histoire belge

http://vigienature.mnhn.fr/blog/focus/les-mouettes-de-paris-leurs-histoires-racontees-grace-leurs-bagues-aux-pattes

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La balade du ragondin

Myocastor coypus, le ragondin - Cergy
Myocastor coypus, le ragondin – Cergy © Gilles Carcassès

Cette fois, c’est confirmé, ce sont bien deux ragondins qui ont élu domicile au bassin du parc François-Mitterrand à  Cergy. L’espèce est fréquemment rencontrée sur notre territoire sur d’autres plans d’eau, notamment au parc de Grouchy à  Osny et à  la base de loisirs de Cergy-Pontoise.

Ce gros herbivore, qui peut peser jusqu’à  10 kg, est originaire d’Amérique du Sud. Il a été élevé en France à  partir de 1882 pour sa fourrure. De nombreux élevages se sont développés jusqu’en 1914, puis dans les années 1925 – 1928. Mais les manteaux en ragondin sont passés de mode et les animaux captifs ont fini dans la nature. Leurs descendants sont désormais présents sur une grande partie du territoire français.

Le ragondin est un animal prolifique et peu inquiété chez nous par ses prédateurs naturels, en raison de l’absence totale de caà¯mans dans nos étangs. C’est pourquoi l’espèce peut devenir envahissante et causer des dommages écologiques : disparition de la végétation aquatique, et fragilisation des digues par le creusement de galeries dans les berges.

Pour éviter d’avoir à  réguler ses populations, la première des précautions à  prendre est de s’abstenir de les nourrir !

Ce ragondin déguste des fleurs de joncs - parc François-Mitterrand à  Cergy © Marion Poiret
Ce ragondin déguste des fleurs de joncs – parc François-Mitterrand à  Cergy © Marion Poiret

http://www.fredon-auvergne.fr/IMG/pdf/Plaquette_ragondin_rat-musque_A4.pdf

De mystérieuses empreintes

L'actualité de la Nature

Cochevis, es-tu là  ?

Le cri du cochevis huppé m’accompagnait autrefois le matin dans les friches de la SNCF quand, étudiant, j’allais prendre mon train au Val d’Argenteuil.

De ce bel oiseau proche des alouettes il ne reste que quelques couples en Ile-de-France, et les populations relictuelles, trop isolées, sont bien menacées de disparaître.

cochevis huppé à  Osny © François Lelièvre
Cochevis huppé à  Osny © François Lelièvre

A Osny, dans le quartier Sainte-Marie, un ou deux couples sédentaires hantent encore les parkings du centre commercial et les abords de la clinique, à  la recherche de quelques graines ou de miettes.

Nous sommes allés les voir. Las, un épais brouillard givrant rendait les observations bien difficiles.

Deux ornithologues femelles en perdition dans la brume © Gilles Carcassès
Deux ornithologues femelles en perdition dans la brume © Gilles Carcassès
Les cochevis franciliens - faune ile-de-France
La carte des cochevis franciliens – Faune Ile-de-France

Le cochevis huppé a toujours apprécié la proximité des hommes et des chevaux. Cet oiseau campagnard qui pâtit de l’agriculture intensive se réfugie dans les friches urbaines et les chantiers. Coincé entre une campagne devenue inhospitalière et l’avancée de l’urbanisation, ses territoires se réduisent comme peau de chagrin. Le cochevis huppé est classé « en danger » dans la liste rouge régionale des oiseaux nicheurs d’Ile-de-France.

http://www.oiseaux.net/oiseaux/cochevis.huppe.html

http://www.ornithomedia.com/breves/cochevis-huppe-survit-plus-que-dans-zones-commerciales-boheme-tchequie-02084.html

 

Agenda, L'actualité de la Nature

Cœur de … carotte

© Marion Poiret
Le givre, étincelant, sur une inflorescence  fanée. La brume, au loin, persistante en fin de matinée. Osny  © Marion Poiret

Ombelle recroquevillée,  pour protéger ses graines, symbole d’immortalité. A qui appartient donc ce joli cœur glacé ?

A Daucus carota : la carotte sauvage, l’ancêtre de notre carotte potagère !

Il existe une dizaine de sous-espèces de carotte, dont la carotte cultivée (ssp. sativus) qui possède une racine plus charnue que le type sauvage.

Les petites fleurs blanches regroupées de la carotte sauvage forment une inflorescence caractéristique de la famille des Apiacées : des ombelles, plus ou moins incurvées vers le sommet et souvent visitées par les insectes. Carotte, cumin et aneth sont ainsi les plantes hôtes du Machaon (Papilio machaon, Linné). Les Apiacées sont aussi appréciées de nombreuses punaises.

La fleur de la carotte sauvage en cours d’épanouissement est la plupart du temps de couleur rosée notamment sur sa périphérie. Lorsque la fleur est épanouie, on distingue clairement en son centre, une fleur stérile d’un rouge foncé presque noir. Sous l’ombelle, de nombreuses petites feuilles fines et allongées forment une collerette. A maturité, l’ombelle se replie sur elle-même.

Cette plante très répandue prospère dans différents types d’habitats : prairies sèches, haies, bord des chemins et des champs, talus, terrains vagues, lieux incultes, coteaux…

 la fiche d’identité des jardins de Noé

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Tic Tac Toc

De la taille d’un merle, le pic épeiche (Dendrocopos major) est l’une des espèces les plus ubiquistes des pics.

© Marion Poiret
Cet oiseau forestier se rencontre en effet fréquemment dans les parcs et jardins franciliens. Ici, dans le parc jouxtant l’espace Gérard-Blondeau à  Maurecourt, commune en limite du massif forestier de l’Hautil. © Marion Poiret

La présence d’arbres mâtures et de bois mort est essentielle au maintien de l’espèce. Les vieux arbres lui procurent à  la fois des sites de nidification et une source de nourriture (insectes xylophages notamment). Son anatomie est très bien adaptée à  sa vie arboricole : quatre doigts mobiles, opposés deux à  deux et griffus, des rectrices courtes et rigides (plumes de la queue) qui lui permettent de prendre appui sur le tronc, un bec puissant pour creuser le bois et porter les messages. Agrippé sur son tronc, il toque, pique et tape inlassablement à  la fin de l’hiver et au début du printemps pour marquer son territoire et attirer les femelles lors des parades nuptiales. Le moment de tendre l’oreille est donc arrivé !

Notre guignol emplumé se distingue des autres pics bigarrés par sa taille, des sous-caudales rouge vif (nettement délimité du reste du ventre blanc crème), un dos noir et des épaules marquées d’une grande tache blanche, une ligne noire à  la base du bec remontant à  la nuque, le bout des ailes piquées de blanc.

© Marion Poiret
La calotte change de couleurs en fonction de l’âge et du sexe. Elle est rouge chez les jeunes et noire avec la nuque rouge chez les mâles. Quand à  cette femelle, sa calotte est entièrement noire © Marion Poiret

Les pics sont des espèces clefs au sein de l’écosystème forestier : ils favorisent l’installation et le développement d’autres espèces dans les cavités délaissées (oiseaux, mammifères ou insectes xylophages) et régulent par la prédation les populations d’insectes.

© Gilles Carcassès
Des coquilles vides, des pommes de pin aux écailles déchiquetées au pied d’un arbre ?  Pour compléter son alimentation, le pic épeiche, coince des fruits (cônes, glands) dans des encoches, des fourches, des cavités creusées ou naturelles. « Ces forges », fréquemment utilisées  lui permettent d’éplucher soigneusement le fruit afin de pouvoir en extraire les graines.   © Gilles Carcassès

 aide à  l’identification

l’arbre, HLM pour la biodiversité

le pic épeiche et le pic vert

L'actualité de la Nature

Formations en ornithologie

héron ornitho
© Gilles Carcassès

Vous aimez les oiseaux et vous aimeriez très bien les connaître pour développer votre compétence professionnelle ou pour enrichir utilement votre passion ? Les formations en ornithologie organisées par Natureparif et le Corif sont faites pour vous.

Il est encore possible de s’inscrire aux formations 2015. Cette année, les sessions seront en mars et avril : trois semaines intensives en salle et sur le terrain pour acquérir une vraie compétence en ornithologie. La première session d’une semaine s’adresse aux débutants et est consacrée à  l’acquisition des bases. La seconde session en deux fois 5 jours est une formation de perfectionnement. Son objectif est d’amener les stagiaires au niveau nécessaire pour réaliser des animations et participer à  des programmes de suivi des populations d’oiseaux.

C’est gratuit, alors n’hésitez plus !

Communiqué formations ornithologiques 2015, tous les détails et les conditions