Qui dit confinement et télétravail, dit aussi observations à la fenêtre et au jardin. Et en ce printemps si ensoleillé il y en a des choses à voir !
Dans mon jardin il y a …
Des hôtes à temps complet
Parmi les plantes horticoles : rosiers, céanothes, choisyas, lauriers, coronilles, pommiers et autres arbustes, les plantes sauvages trouvent aussi leur place.
Et ce printemps n’est pas avare en fleurs : géraniums, alliaires, chelidoines, vesces, myosotis et pissenlits offrent généreusement couleurs, senteurs et nectar à nos amis les butineurs.
Des butineurs pour le repas
Dans cette catégorie non plus les représentants de manquent pas ! Pour n’en citer que quelques’uns on peut observer chez les hyménoptères : le frelon européen, la guêpe germanique, l’abeille charpentière, les osmies cornues et rousses, l’abeille domestique dont la ruche est sur le toit de la gare et des bourdons de tous types (bruns, noirs, à bandes blanches ou à bandes jaunes) ; chez les diptères : le grand bombyle, l’eristale des fleurs, l’epistrophe élégant ou le syrphe porte-plume ; chez les lepidoptères : la piéride du navet, le citron, le robert-le-diable, l’azuré des nerpruns, la belle dame et le tabac d’Espagne ; chez les coléoptères : la cétoine dorée ou le clyte bélier.
Ils sont bien entendus accompagnés des fourmis et coccinelles qui se délectent des pucerons et d’araignées comme Misumena vatia qui feront d’une abeille un repas.
Des qui s’installent
A la suite de l’osmie cornue, Osmia cornuta, la noire et feu, c’est l’osmie rousse, Osmia bicornis, plus blonde que la précédente, qui a entrepris d’occuper toute ma fenêtre. J’ai donc installé un deuxième hôtel qui commence à se remplir. J’ai maintenant un vrai petit lotissement ! Il y a 7 nids occupés dans les hôtels et sans doute autant dans les fenêtres de la maison.
Des chanteurs
Et la star est la fauvette à tête noire, Sylvia atricapilla, qui ne manque pas une occasion de donner de la voix.
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Mais aussi la mésange bleue, Cyanistes caeruleus, plus discrète pendant qu’elle construit son nid.
Ou la mésange charbonnière, Parus major, qui n’a rien à envier à la puissance de la fauvette.
Ces trois boules de plumes cohabitent plutôt bien avec les rouges-queues noirs, le rouge-gorge familier, les accenteurs mouchets, les pinsons des arbres, les pies bavardes, les tourterelles turques et les corneilles noires.
Des voyageurs
Le ciel aussi est un formidable espace d’observation. Tous les soirs j’admire le ballet des pigeons et des perruches qui regagnent Paris pour la nuit après s’être nourris dans la campagne francilienne. Mais j’ai également eu le droit à des passages plus atypiques, comme celui du héron cendré. Et bien plus haut dans le ciel ce sont les buses variables et les faucons crécerelles qui mènent la danse. Trop loin pour l’objectif malheureusement, mais j’attends patiemment un piqué du faucon qui attrape une proie pour le voir de plus près.
Et vous ?
N’oubliez pas de transmettre toutes vos belles observations aux naturalistes qui en alimenteront leurs sujets de recherche. Les observatoires de VigieNature, Faune-àŽle-de-France ou CETTIA sont des espaces dédiés à cela !
En ce 1er mai, je ne résiste pas à l’envie de vous offrir un brin de muguet.