L'actualité des jardins

Les nouveaux champs du possible

L'attaque de la larve de syrphe sur un puceron du rosier © Gilles Carcassès
Biocontrôle au naturel à  Cergy-Pontoise : l’attaque d’une larve de syrphe sur un puceron du rosier – photo prise au pied de la préfecture à  Cergy © Gilles Carcassès

Le plan Ecophyto lancé par le gouvernement en 2008 n’a pas tenu ses promesses de réduction de l’emploi des pesticides. C’est pourquoi le député Dominique Potier a été missionné pour proposer une nouvelle version de ce plan. Après avoir auditionné 200 personnes, représentant 90 structures, il vient de remettre son volumineux rapport au Premier ministre.

Il propose un nouveau plan, articulé en six axes, le cinquième étant consacré aux jardins et aux espaces à  vocation publique. Pour cet axe, ses propositions prioritaires sont les suivantes (Annexe 9 du rapport) :

  • Mettre en place des chartes régionales entre les distributeurs, les pouvoirs publics et les associations de jardiniers amateurs
  • Communiquer sur les produits de substitution et sur une meilleure tolérance à  l’herbe et développer la notoriété de la plate-forme Jardiner Autrement et de l’outil Hortiquid
  • Ne plus autoriser la vente en libre-service des produits qui seront interdits en 2022
  • Renforcer la collecte et l’élimination des produits non utilisés et des emballages vides
  • Mettre en place un système d’agrément pour les jardiniers amateurs agissant dans un cadre collectif
  • Inciter les intercommunalités et les organisations gestionnaires d’espaces à  contraintes spécifiques à  s’engager dans la réduction de l’usage des pesticides
  • Intégrer les pesticides dans l’éco-conditionnalité des aides et un volet pesticides dans les conventions territoriales entre les agences de l’eau et les collectivités régionales
  • Renforcer la recherche et développement et développer la fonction d’institut technique non agricole de Plante & Cité
  • Rendre plus performant le site ecophytozna-pro.fr pour la diffusion des connaissances et des bonnes pratiques

Le rapport fait aussi des propositions sur le devenir de la loi Labbé, l’évolution des compétences intercommunales et la mutualisation. Ci-dessous, le texte de son chapitre E 45 « Accompagner la trajectoire Zéro phyto dans les espaces à  vocation publique », qui évoque notamment l’épineuse question du désherbage.

p 158 du rapport de Dominique Potier
p 158 du rapport de Dominique Potier

Pour en savoir plus : le rapport du député Potier

http://www.journaldelenvironnement.net/article/ecophyto-de-l-echec-au-rebond,53818

L'actualité de la Nature

Au gui !

Les grands peupliers de la base de loisirs de Cergy sont couverts de boules de gui. © Gilles Carcassès
Les peupliers de la base de loisirs et au loin l’église de Cergy. © Gilles Carcassès

Les grands peupliers de la base de loisirs de Cergy-Pontoise portent de nombreuses boules de gui.

un coup de vent a arraché ce pied femelle chargé de fruits. © Gilles Carcassès
Un gros coup de vent a arraché ce pied femelle chargé de fruits. © Gilles Carcassès
Très jeune pied de gui © Gilles Carcassès
Bébé gui © Gilles Carcassès

La jeune génération va prendre la relève. Lorsque la graine de gui a germé sur une branche, ses racines s’enfoncent dans le bois pour y puiser la sève brute et provoquent cette déformation en massue.

Expérience : la baie du gui est-elle juteuse ? © Gilles Carcassès
Expérience : la pulpe du fruit du gui est-elle juteuse ? © Gilles Carcassès

Surprise ! La pulpe file et s’étire de façon spectaculaire. Pas étonnant qu’on en fasse de la glu.

Un merle a fait son nid dans une boule de gui. © Gilles Carcassès
Un merle (ou une grive) a fait son nid dans une boule de gui. © Gilles Carcassès

Ca, c’est du super camouflage ! Alors, le gui une plaie pour les arbres, un bienfait pour les oiseaux ?

La mésange bleue sur une aubépine - base de loisirs, Cergy © Gilles Carcassès
La mésange bleue sur une aubépine – base de loisirs, Cergy © Gilles Carcassès

Les mésanges bleues sont expertes pour trouver les embryons de gui sur les branches : elles en raffolent.

Les grives draines, quant à  elles, consomment les baies. En laissant leurs fientes sur des branches, elles participent activement à  la dissémination du gui. Je me mets en chasse, je trouverai bien une grive draine photogénique. En voici une bien grosse, on dirait, là -bas :

Accipiter nisus © Gilles Carcassès
Accipiter nisus – base de loisirs, Cergy © Gilles Carcassès

Pas du tout une grive ! C’est un épervier mâle, attiré dans le secteur par de grands vols de tendres chardonnerets.

Sources :

Le gui une plante dispersée par les oiseaux, par biologie.ens-lyon

Le gui une plante fourragère, par Zoom Nature

L'actualité des jardins

VigiJardin : indispensable à  tous les jardiniers

vigijardin

Vous êtes perplexe devant un dégât au jardin : maladie, ravageur, autre chose ?

VigiJardin est là  pour vous aider, gratuitement et en toute simplicité. Il suffit de vous laisser guider jusqu’au diagnostic puis d’accéder par l’onglet « symptômes et dégâts » à  la fiche technique qui expose pour chaque cas toutes les préconisations préventives et curatives, respectueuses de l’environnement.

Ce nouveau service vous est offert par Jardiner Autrement. Il est le fruit d’une collaboration entre la Société Nationale d’Horticulture de France et l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA).

Les autres outils Ephytia développés par l’INRA sont de véritables mines d’informations, par exemple pour identifier et connaître…

– les auxiliaires du jardin :

http://ephytia.inra.fr/fr/C/18479/Biocontrol-Fiches-auxiliaires-ravageurs

– la flore auxiliaire :

http://ephytia.inra.fr/fr/C/20119/hypp-La-flore-auxiliaire

– les herbes indésirables :

http://ephytia.inra.fr/fr/C/11081/hypp-Les-adventices-des-cultures-HYPPA

L'actualité des jardins

Et si on faisait une spirale à  aromatiques ?

la spirale à  insectes du jardin écologique du Jardin des Plantes à  Paris © Gilles Carcassès
La spirale à  aromatiques du jardin écologique du Jardin des Plantes à  Paris © Gilles Carcassès

Inviter les insectes pollinisateurs au jardin et avoir toujours sous la main les herbes aromatiques pour la cuisine ? Faites d’une pierre deux coups avec une spirale à  aromatiques.

Dans quelques mètres carrés, par ce type de construction, on réunit deux écosystèmes : un talus bien drainé favorable aux plantes des pelouses calcaires et de la garrigue, et un muret de pierres sèches monté en spirale, paradis des lézards et gîte de nombreux insectes. Les nombreuses lamiacées que l’on peut y cultiver sont parmi les plus appréciés des bourdons et des abeilles sauvages et domestiques : lavande, romarin, sauge officinale, calament, thym, serpolet, sarriette, origan, menthe, sauge sclarée… En dehors de cette grande famille, d’autres plantes vivaces conviennent aussi pour les terrains secs, par exemple le fenouil, la camomille romaine, l’aneth… Et ne négligez pas la ciboulette, si résistante à  la sécheresse.

Les fleurs de menthe sont très visitées par les abeilles sauvages © Gilles Carcassès
Les fleurs de menthe sont très visitées par les abeilles sauvages – Cergy Grand centre © Gilles Carcassès
La sauge sclarée - Cergy Grand centre © Gilles Carcassès
La sauge sclarée – Cergy Grand centre © Gilles Carcassès
L'origan, plante indigène - Neuville © Gilles Carcassès
L’origan, plante indigène – Neuville © Gilles Carcassès
Un petit modèle visible au Parc floral de Paris © Gilles Carcassès
Un petit modèle visible au Parc Floral de Paris © Gilles Carcassès

Comment construire une spirale à  insectes, par Urnanbees

L'actualité de la Nature

Des champignons attaquent la renouée du Japon !

Une exploration atentive d’une touffe de renouée du Japon dans le parc du château de Menucourt a permis de découvrir trois espèces de champignons sur cette plante invasive.

Hohenbuehelia cyphelliformis © Gilles Carcassès
Hohenbuehelia cyphelliformis, espèce assez rare, proche des pleurotes, s’attaque aux tiges herbacées © Gilles Carcassès

Ce genre se reconnaît à  l’examen microscopique par « ses cheilocystides couvertes au sommet d’un gliosphex ». Traduction : les lames présentent sur leur marge une multitude de gouttelettes de mucus qui sont autant de pièges défensifs contre les nématodes.

hymenoscyphus-scutula © Gilles Carcassès
Hymenoscyphus scutula est un champignon que l’on rencontre en troupes sur les tiges de plantes en milieu humide © Gilles Carcassès
Lachnella alboviolascens © Gilles Carcassès
Lachnella alboviolascens est fréquente sur les branches mortes © Gilles Carcassès

Il faut se rendre à  l’évidence, ces champignons ne consomment que des tiges déjà  mortes. Pour la lutte biologique contre la renouée du Japon, il faudra trouver autre chose. Encore un effort, les champignons !

Notons au passage que cette renouée réputée très néfaste pour la biodiversité héberge tout de même plusieurs espèces de champignons, dont certains sont peu communs.

Les déterminations ont été réalisées avec l’aimable collaboration du Club Mycologique Conflanais

http://www.mycocharentes.fr/pdf1/143.pdf?PHPSESSID=b21ee9628b2c93cb953b2fc2606e3120

http://jlcheype.free.fr/imagesw/hohen_cyphell.htm

http://www.mycocharentes.fr/pdf1/1787.pdf

L'actualité des jardins

Succès parisien

Jazz © Gilles Carcassès
Alors la vedette, encore la tête dans les étoiles ? © Gilles Carcassès

Jazz, jeune bouc de la Ferme d’Ecancourt a été la semaine dernière la coqueluche des petits parisiens. Tous auraient voulu se faire photographier en compagnie du biquet irrésistible avec sa banane à  la Elvis. De quoi rendre jaloux le Père Noà«l !

Installée place des Vosges à  Paris, en partenariat avec la ville de Paris et avec le soutien de la ville de Jouy-le-Moutier, la Ferme d’Ecancourt a présenté durant six jours à  un public familial ses actions pédagogiques, et les écoliers ont pu bénéficié d’animations autour des animaux de la ferme et de l’agriculture.

© Ferme d'Ecancourt
place des Vosges © Ferme d’Ecancourt
© Ferme d'Ecancourt
Pas peu fier d’être à  Paris © Ferme d’Ecancourt

http://blogs.paris.fr/casepasseaujardin/2014/12/04/une-mini-ferme-place-des-vosges/

http://www.ferme.ecancourt.fr/blog/?p=2208

http://www.leparisien.fr/espace-premium/paris-75/une-miniferme-place-des-vosges-09-12-2014-4358563.php

L'actualité de la Nature

Champignons dans la brume

La sortie du dimanche 14 décembre n’a pas attiré la foule. Il faut reconnaître que l’épais brouillard persistant n’invitait pas à  la promenade. Les champignons pourtant étaient au rendez-vous, et les mordus du Club Mycologique Conflanais n’ont pas boudé leur plaisir, tout à  la joie de découvrir ce parc du château de Menucourt, si riche en espèces peu communes. Une belle diversité qui est la conséquence de l’ancienneté du boisement, de la diversité des essences forestières et d’ornement, et du mode de gestion qui permet le maintien d’arbres sénescents et de gros bois morts.

sur érable
Stereum insignitum, la stérée remarquable, affectionne le bois de hêtre © Gilles Carcassès
Xylaria polymorpha est parfois appelé "doigts de l'homme mort" © Gilles Carcassès
Xylaria polymorpha est parfois appelé « doigts de l’homme mort » © Gilles Carcassès
Helvella crispa
Ces helvelles crépues (Helvella crispa) dominent l’orangerie du parc. Malgré leur ressemblance avec les morilles, il n’est pas recommandé de consommer les helvelles. Elles peuvent causer des intoxications. © Gilles Carcassès
Crucibulum
Crucibulum laeve est un miniscule champignon en coupe qui croît sur les brindilles et même sur les brins d’herbe © Gilles Carcassès
Geopora
Une petite troupe du rare et discret Humaria hemisphaerica (une sorte de mini pézize poilue) a été trouvée au pied d’un sapin. © Gilles Carcassès
Les mycologues transis ont promis de revenir. © Gilles Carcassès
Les mycologues transis ont promis de revenir. © Gilles Carcassès

Club Mycologique Conflanais