La prairie des Sablons à Vauréal (à côté du Parc des Sports) vient d’accueillir sa nouvelle pensionnaire. Pour la première fois, une vache assurera l’entretien d’une propriété de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise. Elle sera rejointe par quelques brebis solognotes et peut-être des chèvres des fossés dans quelques semaines. Ce panneau sera installé très prochainement sur la clôture de la pâture pour l’information des passants.
L’installation de la clôture l’hiver dernier a été le fruit d’une collaboration entre les jardiniers de l’agglomération et ceux de la ville, avec la participation de la Ferme d’Ecancourt, notre prestataire pour le pâturage urbain.
L’autre vache de race pie noire bretonne de la Ferme d’Ecancourt, nommée Eden, broute dans les herbages du foyer d’accueil médicalisé Béthanie à Menucourt.
Programme bien rempli pour les animations de la Maison de la Nature de Vauréal pendant les vacances d’avril 2016 : un atelier sur les poules, de l’art floral, de la déco à partir d’objets récupérés, des sorties… Les enfants ne sont pas oubliés avec des ateliers gourmands et rigolos.
Nous sommes partenaires pour l’animation de l’atelier « La nature au fil des saisons, source d’inspiration pour le photographe ». Justement la Maison de la Nature organise un concours photos…
Le CAUE du Val d’Oise propose une formation intitulée « Prendre en compte la nature dans les espaces publics – Gestion durable des espaces verts ». Cette formation aura lieu le 14 janvier 2016 au Moulin de la Couleuvre à Pontoise.
Christophe Etchemendy, responsable des espaces verts de la ville de Vauréal interviendra lors de cette journée pour témoigner de ses pratiques.
Signalons aussi deux autres formations très intéressantes en février 2016 pour les jardiniers professionnels, montées en collaboration avec le CAUE de Seine-et-Marne :
Trouvée sous un chêne dans un bois à Vauréal, cette punaise de la famille des Miridae (516 espèces en France) présente des dessins, notamment sur la tête, qui permettent de l’identifier.
Il s’agit d’une espèce inféodée aux chênes. La femelle pond dans les bourgeons floraux. Les œufs éclosent au printemps suivant et les juvéniles vont se nourrir de la sève des inflorescences. Devenus adultes, ces insectes sont des prédateurs : ils consomment des pucerons et des larves d’autres insectes, à proximité des chênes. Ainsi, les arbres ne sont pas forcément les ennemis des cultures ; les adeptes de l’agroforesterie l’ont bien compris.
Parmi la centaine d’espèces de coccinelles que l’on peut trouver en France, quelques-unes sont à points blancs. Pour les différencier, il faut compter les points sur les élytres.
A 12 points : Vibidia duodecimguttata est une espèce mycophage, elle broute les moisissures sur les feuilles des arbres. Vue de dessus, six points forment une couronne.
A 16 points : Halyzia sedecimguttata est une autre mycophage. Le bord des élytres est transparent.
A 18 points blancs ? Il existe une espèce, mais je ne l’ai pas (encore) trouvée à Cergy-Pontoise… A chercher sur les pins, et aussi sur les saules, à ce qu’il paraît.
A 20 points blancs ? Euh, là non, je ne crois pas.
Cette jolie liane sauvage apprécie les fourrés arbustifs dans les sols riches et frais. On la trouve souvent en lisière de bois.
La plante est dioà¯que, et les pieds mâles ont des inflorescences plus allongées que les femelles.
Les jeunes pousses de cette plante vivace à racine charnue, semblables à de fines asperges, pointent dès le début du printemps. Les Tarnais en sont friands. C’est une tradition : tous les ans, le Tarnais « va aux respounchous » dans ses coins gardés secrets. Les non-Tarnais trouvent ce légume sauvage très amer (les pôvres, ils ne savent pas le cuisiner).
On raconte sur ses vertus aphrodisiaques prétendues de gentilles balivernes. « Vous croyez que pour terminer un tour de France, on ne prend que de la vitamine C … Non ! Je mange aussi des respounchous ! » aurait un jour déclaré le champion cycliste Laurent Jalabert.
Le tamier, car c’est son nom, est bien une plante médicinale et il ne faut pas consommer ses fruits et sa racine qui sont toxiques. J’ai vu sur un marché d’Ile-de-France ces jours-ci un pittoresque vendeur de racines de tamier qui faisait autour de lui un bel attroupement. Selon lui, le suc de la racine grattée au couteau est souverain pour soulager toutes les douleurs. « Eh ! ça brà»le la peau ! « se plaignait un badaud cobaye soufflant sur son poignet. « Vous verrez, quand ça ne pique plus, ça fait beaucoup de bien ! » Comme les coups de marteau ?
La plante s’appelle aussi « herbe aux femmes battues », car on utilisait la racine, malgré ses propriétés vésicantes et rubéfiantes, pour soigner les contusions.
Je vous avais montré l’automne dernier la larve de la mineuse du platane trouvée sur un platane d’Orient au Clos Levallois à Vauréal.
J’ai récolté quelques échantillons de ces mines sur un platane de la même espèce (les platanes communs ne semblent pas sensibles à ce ravageur) dans la zone de baignade de l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise. Ils ont séjourné tout l’hiver dans ma véranda à l’intérieur d’une boîte d’élevage (aimablement prêtée par le CAUE du Val d’Oise). Le printemps venu, voici le temps de découvrir les couleurs des papillons adultes :
Mais il y a aussi un invité surprise ! Un micro hyménoptère de la famille des Braconidae, un parasitoà¯de des chenilles de notre Phyllonorycter platani. Rappelons qu’un parasitoà¯de est un parasite qui tue son hôte. Une scène de crime dans ma véranda, on aura tout vu !
Comment trouver le nom de cet assassin ? Dans la base de données internationales des Braconidae, pardi !
Dicky Sick Ki Yu est un chercheur canadien qui a patiemment rassemblé 4,2 millions de données référencées et 343 386 espèces sur son site http://www.taxapad.com/ !
On y apprend que notre Phyllonorycter platani peut être parasité par 37 espèces de micro hyménoptères. Il n’y a plus qu’à les passer en revue pour démasquer le coupable. Colastes flavitarsis a été mis en examen.