Non classé

Le choucas des tours

Le choucas des tours – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

En àŽle-de-France on compte 5 espèces de corvidés : le geai de chêne, la pie bavarde, la corneille noire, le corbeau freux et le choucas des tours. Si les deux premiers sont bien identifiables par leurs motifs contrastés, les trois autres ont un plumage noir. Comment distinguer un choucas d’une corneille ou d’un corbeau ? Le corbeau freux a un bec blanc très caractéristique et n’est présent qu’en espace agricole, il est facile de l’écarter dans le processus d’identification. Pour la suite, voici quelques indices.

La taille : le choucas est bien plus petit que la corneille. Il se rapproche plus du pigeon domestique.
Le cri : le choucas ne croasse pas, mais il émet des « tchiak tchiak » très sonores.
Les couleurs : d’un peu plus près on distingue de nettes différences avec la corneille. Les yeux du choucas sont bleus voire blancs, et il a des teintes plus claires de gris sur la nuque.

Choucas des tours – Cergy © Michèle Camprasse

Comme les autres corvidés le choucas est un espèce très sociale, d’une grande fidélité et d’une remarquable intelligence.

Et comme ces congénères, il lui arrive de se rendre à  la mangeoire. C’est d’ailleurs pour cela qu’il a rejoint cette année les rangs des espèces observables dans Birdlab. L’avez-vous vu ?

Il reste encore quelques semaines pour participer à  BirdLab, profitez-en !

En parlant de Sciences participatives

Le Muséum national d’Histoire naturelle a lancé une grande enquête sur la perception publique des sciences. Elle se présente sous la forme d’un questionnaire en ligne (anonyme) que vous pouvez trouver sur ce lien. Ca ne prend pas longtemps, et cela fait avancer la recherche !

Sources :

Cinq choses à  savoir sur le choucas des tours, par VigieNature

L’enquête « Perception des sciences » du Muséum

Non classé

La fauvette à  tête noire en hiver

Un petit nouveau dans BirdLab

Fauvette à  tête noire mâle © CACP – Emilie Périé

Vous le reconnaissez ? Avec son berret noir sur un plumage gris et le bec ouvert, pris en plein chant, c’est l’immanquable mâle de la fauvette à  tête noire. Cette espèce a fait cette année son entrée dans les rangs des oiseaux observables dans le protocole BirdLab.

La fauvette à  tête noire était connue pour être une espèce au moins partiellement migratrice. Les fauvettes à  tête noire les plus septentrionales quittaient le pays à  l’arrivée de l’hiver et passaient la saison froide dans le sud de l’Afrique avant de revenir en France vers le mois d’avril.

Or, les tendances ont l’air de changer. A l’instar des fauvettes méridionales qui restent sur place toute l’année, nos fauvettes nordiques (franciliennes comprises) ne migrent plus, ou moins loin et s’arrêtent volontiers sur les côtes méditerranéennes ou bretonnes plutôt que de traverser la Mer.

Il est donc de plus en plus fréquent d’observer des fauvettes à  tête noire en hiver ; dans les jardins, les parcs ou directement sur les mangeoires. Et comme les chercheurs s’interrogent sur l’ampleur du phénomène (« Combien de fauvettes passent l’hiver en France ? », « Où sont-elles le plus nombreuses ? », « Quels sont leurs comportement en cette saison ? »), vos contributions sont très attendues ! Il reste encore deux mois pour participer à  BirdLab, profitez-en pour faire quelques sessions. Et si vous croisez une fauvette ailleurs que sur une mangeoire (elles fréquentent souvent les boules de gui et de lierre) signalez-le sur Faune àŽle-de-France.

Des explications ?

Fauvette à  tête noire mâle © CACP – Emilie Périé

L’évolution de ces tendances migratoires pourrait s’expliquer par deux éléments. Le premier étant bien évidemment les changements climatiques. Les hivers plus doux et la diminution des périodes de gel ne forcent plus les départs des oiseaux vers des espaces plus cléments. Le deuxième pourrait bien être le nourrissage. En effet, les changements de comportements migratoires des fauvettes, et les changements physiques liés (forme des ailes et du bec) ont été observés en premier lieu en Grande-Bretagne, terre historique du nourrissage des oiseaux l’hiver.

Rossignol de mars

L’avantage à  cela est que l’on pourra profiter du chant mélodieux de la fauvette bien plus tôt dans l’année ! Dès fin février – début mars, quand les températures s’adoucissent.

En voici un avant-goà»t :

[wpvideo DnAeiUfL]

Source :

5 choses à  savoir sur la fauvette à  tête noire, VigieNature

Non classé

BirdLab c’est reparti !

Il est l’heure !

Mangeoires plates – Cergy © CACP – Emilie Périé

Ca y est, le 15 novembre étant passé, il est temps de raccrocher les mangeoires, la saison BirdLab reprend !

Rappels du protocole :

Mangeoires BirdLab – Cergy © CACP – Emilie Périé

Pour jouer, c’est très simple : installez deux mangeoires* plates (format A4) à  environ 1m de distance sur votre balcon (comme ici au 5ème étage) ou dans votre jardin, téléchargez l’application gratuite, et observez !

*Pour jouer il vaut mieux remplir les mangeoires avec des graines de tournesol.

Du nouveau

L’équipe BirdLab propose du nouveau cette année : un site internet, et trois nouvelles espèces qui vont faire leur apparition dans le jeu. Il s’agit du choucas des tours, de la fauvette à  tête noire et du bouvreuil pivoine.

Y a plus qu’à  !

Profitons du confinement et du télétravail pour surveiller les mangeoires aux heures de repas des oiseaux, une partie ne dure que 5 min, pas plus long qu’une pause café.

Au 5ème étage de mon immeuble, en quartier très urbain, je ne sais pas vraiment qui j’aurai à  vous présenter en fin de saison. Sans doute quelques pigeons assez observateurs, des étourneaux ou des moineaux fréquents dans le quartier ; et pourquoi pas un rougegorge ou une mésange un peu curieux ?

Un rougegorge familier bien curieux – Cergy © CACP – Emilie Périé

Pour en savoir plus :

Le site de BirdLab

La page BirdLab de VigieNature

Vidéo de présentation de BirdLab

Non classé

L’hypolaà¯s polyglotte

Hypolaà¯s polyglotte, Hippolais polyglotta – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

L’hypolaà¯s polyglotte est un oiseau dont le plumage n’est pas vraiment remarquable. De jaune et de brun, il ne tranche pas sur les couleurs du feuillage du cerisier. En revanche, son chant est immanquable, énergique et puissant malgré la petite taille du chanteur. Il ne m’aura pas fallut longtemps pour repérer ce mâle pendant que je pique-niquais au bord d’un champ.

[wpvideo x8mIHmdK]

On l’appelle polyglotte parce qu’au milieu de toutes ses notes, on peut reconnaître des imitations de chants d’autres oiseaux (merles, hirondelles, moineaux, ….).

Hypolaà¯s polyglotte – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

Si l’hypolaà¯s est un oiseau commun en àŽle-de-France qui s’adapte à  des milieux très variés, ses populations sont sur le déclin. Si la tendance ne s’améliore pas il pourrait faire partie des espèces menacées d’extinction. Tâchons de préserver son habitat naturel : les espaces boisés bas et ouverts où profiter de la lumière, de la chaleur et de nombreux insectes.

Sources :

La liste rouge des oiseaux nicheurs d’àŽle-de-France (2018), ARB-idf

L’hypolaà¯s polyglotte, par Oiseaux.Net

Retrouvez d’autres oiseaux vus dans le même secteur :

Le bruant zizi

La linotte mélodieuse

Le tarier pâtre

Agenda, L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

« 8 mai ornitho »

Moineau domestique, Passer domesticus © CACP – Emilie Périé

Nous dérogeons encore à  la règle et publions un jour férié pour vous transmettre un message de la Ligue de Protection des Oiseaux.

« Ce printemps n’est pas un printemps comme les autres pour l’ornithologie. Et pour cause, impossible, confinés, d’explorer nos sites préférés pour y observer migrateurs et nicheurs.  

Nous pouvons pourtant mettre ce temps à  profit pour récolter des données et nous amuser un peu ! 

Faune-àŽle-de-France lance cette année le «â€¯8 mai ornitho » et vous propose de transformer votre lieu de résidence en observatoire ornithologique ! L’objectif : compter le maximum d’espèces (différentes et en nombres) en 24h depuis son domicile.  »

Tous les détails du protocole ICI

Alors installez vous à  votre meilleur poste d’observation et ouvrez grand les yeux et les oreilles !

Tourterelle turque, Streptopelia decaocto © CACP – Emilie Périé

Et il reste encore 3 jours pour percer le secret de la photo mystère de ce mois-ci !

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Petits migrateurs d’hiver

Platanes du parc François Mitterrand – Cergy © CACP – Emilie Périé

Ca gazouille fort dans les platanes du parc François Mitterrand ! Et pour cause, les petits oiseaux sont nombreux.

Passereaux dans les branches – Cergy © CACP – Emilie Périé

Sur ces quelques branches, ils ne sont pas moins de 8 oiseaux. Presque tout l’arbre est couvert. Des dizaines de chardonnerets élégants et de verdiers d’Europe disputent la place aux étourneaux sansonnets.

Des migrateurs venus du froid

On reconnait le chardonneret à  son élégant masque rouge et ses plumes délicatement ornées de jaune, de noir et de blanc.

Le chardonneret élégant – Cergy © CACP – Emilie Périé

Et le verdier à  sa couleur olive, sa bande jaune le long de l’aile et ses joues grises.

Le verdier d’Europe – Cergy © CACP – Emilie Périé

Ces deux petits passereaux sont des oiseaux migrateurs, grégaires et granivores. Ce qui signifie plusieurs choses. En hiver les chardonnerets et verdiers qui nichent au Nord de l’Europe viennent profiter de températures plus clémentes chez nous, profitant de la place laissée par les oiseaux nicheurs franciliens qui sont partis plus au Sud. En dehors de la période de nidification (pendant laquelle les oiseaux restent en couple) ces petits oiseaux aiment rester en groupe. Ils se nourrissent essentiellement de graines et à  cette époque il reste surtout celles des grands arbres. Au total, il est fréquent de rencontrer ces volatiles en grands groupes occupés à  becqueter les fruits des platanes, liquidambars ou aulnes.

Un comportement étrange

Nous avons cependant assisté à  une scène pour le moins étonnante. En plus de s’attaquer aux fruits du platane (des akènes réunis en boules piquantes que l’on voit pendre dans l’arbre), certains oiseaux avaient l’air de s’intéresser également aux pédoncules des fruits (les tiges raccrochant les fruits au rameau).

Un verdier sur les fruits du platane – Cergy © CACP – Emilie Périé

Or ce n’est pas la saison de construire des nids avec de grandes fibres comme celles-là  …

Un chardonneret au milieu de pédoncules déchiquetés © CACP – Emilie Périé

Nous avons demandé leur avis aux experts de la Ligue de Protection des Oiseaux. L’aspect déchiqueté des pédoncules et sans doute le fait du vent, qui en les faisant cogner contre les rameaux, abîme l’écorce tendre. Cependant, l’intérêt des oiseaux pour ces fibres ne leur était pas familier. Ils nous conseillent donc de suivre avec attention le comportement de ces oiseaux.

à‰vacuation d’urgence  © CACP – Emilie Périé

Mais nous avons dà» prestement abandonner nos investigations quand notre poste d’observation a été pris d’assaut à  l’heure de la sortie de l’école maternelle !

Tant pis, nous éluciderons ce mystère une prochaine fois.

 

Et vous, les avez-vous vus dans les platanes avoisinants ?

Pour en savoir plus :

Le suivi du chardonneret, pas Oiseaux des Jardins

Le suivi du verdier, par Oiseaux des Jardins

Retrouvez dans nos articles :

Le portrait du chardonneret élégant

Le portrait du verdier d’Europe

L'actualité de la Nature

Cergy-Pontoise, halte migratoire

Mouettes rieuses – Parc François Mitterrand, Cergy © CACP – Léo Micouin

Comme tous les ans à  cette période, une bande de mouettes rieuses vient profiter de quelques rayons de soleil et d’un repas de poissons dans les bassins du Parc François Mitterrand à  Cergy.

Forts des expériences de Gilles, nous surveillons les pattes de tout le joyeux groupe. Et ça ne loupe pas, l’une d’entre elles porte une bague ! Et même deux, une à  chaque pied.

Mouette rieuse polonaise – Parc François Mitterrand, Cergy © CACP – Emilie Périé

Malheureusement, un passant venu donner du pain aux oiseaux (bien que ce soit fortement déconseillé!) a fait décoller notre voyageuse et sa bague métallique reste illisible. Grâce à  la plateforme « European color-ring birding » nous identifions cependant la bague colorée. Après avoir croisé des mouettes tchèques, lituaniennes, belges il s’agit cette fois d’une nouvelle polonaise !

Nous avons écrit au Muséum polonais qui nous a répondu immédiatement. Notre jolie mouette a été baguée l’été dernier sur une plage polonaise, elle avait alors plus de deux ans. Elle a depuis le mois d’aoà»t dernier parcouru au moins 1110 km !

Plage de ÅšwinoujÅ›cie, où notre mouette a été baguée (Google Maps)

Cergy-Pontoise a l’air connu chez les mouettes comme un arrêt immanquable sur le trajet migratoire.

Depuis 2015 nous avons repéré 6 mouettes baguées à  Cergy-Pontoise. L’étoile correspond à  l’origine de notre mouette de l’année.
Curieux ? © CACP – Léo Micouin

Pour en savoir plus sur les migrations des mouettes et des oiseaux en général, nous vous conseillons :

L’article de VigieNature sur la migration des mouettes

L’émission la Terre au Carré sur FranceInter du 01 janvier 2020, avec Maxime Zucca (ornithologue à  l’Agence Régionale de Biodiversité)

Retrouvez nos histoires de mouettes migratrices dans ces articles :

Bonjour jolie mouette

Histoire belge

Une polonaise en vacances à  la mer

L'actualité de la Nature

Bilan 2019 de nos observations ornithologiques

Pinson femelle, Fringilla coelebs © CACP – Emilie Périé

Comme chaque année, nous avons participé au Suivi Temporel des Oiseaux Communs (STOC) en avril et mai, afin d’avoir un aperçu de la faune nicheuse sur le territoire de Cergy-Pontoise.

Retrouvez dans notre rapport STOC 2019 tous les détails du comptage.

Voici quelques-uns des faits marquants de l’année :

Quinté gagnant

à‰tourneau sansonnet, Sturnus vulgaris – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

De façon peu surprenante, les effectifs de nos comptages de printemps ont été dominés par les espèces vivant en colonies ou se regroupant en dortoir : les pigeons ramiers, les étourneaux sansonnets, les moineaux domestiques, les pies bavardes et les martinets noirs. Ce résultat, bien qu’attendu, est rassurant au regard des tendances nationales de ces oiseaux. L’étourneau par exemple a vu ses populations réduire de 18 % depuis 2001.

Nouvelles venues

Aigrette garzette, Egretta garzetta © CACP – Gilles Carcassès

Cette année c’est l’aigrette garzette qui nous a fait l’honneur de sa visite sur le territoire. Elle n’avait encore jamais été recensée dans nos comptages de printemps.

En dehors de la période de protocole il nous arrive aussi de faire de belles rencontres, comme celle du bruant zizi au début de l’année !

Bruant zizi mâle, Emberiza cirlus – Jouy-le-Moutier © CACP – Emilie Périé

Quelques tendances

Au niveau national les tendances générales sont à  la baisse avec une perte de 6,6 % des effectifs totaux d’oiseaux sur la période 2004-2019. C’est également le cas pour plusieurs espèces du territoire.

Mésanges à  longue queue, Aegithalos caudatus – Cergy © CACP – Emilie Périé

Les effectifs de mésanges à  longue queue ont diminué de 17 % depuis 2001.

Linotte mélodieuse, Linaria cannabina © CACP – Emilie Périé

Ceux de la linotte mélodieuse ont diminué de 14 % sur la même période.

Mais, quelques bonnes nouvelles sont à  noter.

Fauvette à  tête noire, Sylvia atricapilla – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

Les populations de fauvette à  tête noire sont en hausse de +24% depuis 2001.

De plus, une récente étude menée à  partir des résultats du STOC sur les réserves naturelles montre que dans ces espaces protégés les effectifs ont augmenté de 12,5 % ! Il serait intéressant d’avoir une étude similaire sur notre territoire voisin qu’est le Parc Naturel Régional du Vexin Français.

A la mangeoire

Outre le STOC, il existe d’autres protocoles qui permettent de suivre les populations d’oiseaux tout au long de l’année. Par exemple, avec BirdLab et Oiseaux des Jardins nous avons observé les oiseaux qui passent l’hiver chez nous, comme le verdier d’Europe.

Verdier d’Europe à  la mangeoire – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Des migrateurs

Enfin, parmi les oiseaux que nous observons il y en a qui se contentent de traverser notre territoire pendant leur migration hivernale. Cet hiver nous avons ainsi croisé la route du pipit farlouse, du bruant des roseaux et de la grive mauvis.

Pipit farlouse, Anthus pratensis – Cergy © CACP – Emilie Périé

Sources :

Les résultats du STOC de 2001 à  2018, par VigieNature

L’étude sur les réserves naturelles, par VigieNature

Retrouvez les oiseaux de l’année dans nos articles :

Les oiseaux du Parc des Arènes

Le tarier pâtre

Le retour du merle

Le rouge-queue noir

La buse variable

Ainsi que nos observations des années précédentes :

Observations 2018

Observations 2017

Observations 2016

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

BirdLab : une nouvelle saison démarre !

Youpi! L’hiver arrive, et avec lui une nouvelle saison de BirdLab. A partir de demain, 16 novembre 2019, il sera temps de raccrocher les mangeoires et de les remplir : la période de nourrissage et d’observation dure jusqu’à  mi-mars.

Mais pourquoi c’est important ?

On peut observer les oiseaux depuis sa fenêtre

N’est-ce pas agréable que de croiser le regard charmeur de cette mésange bleue au petit déjeuner ?

Mésange bleue à  la mangeoire © CACP – Gilles Carcassès

Le protocole BirdLab permet non seulement de définir un temps d’observation des oiseaux, mais aussi d’apprendre à  les reconnaître de manière ludique. L’application (gratuite) spécialement développée pour le protocole rassemble des quiz, des fiches descriptives des espèces, un rappel sur le protocole et le système de saisie des données interactif. Les petits et les grands peuvent l’utiliser sans peine.

On contribue à  enrichir les données scientifiques

BirdLab est un protocole de sciences participatives développé par le Muséum national d’Histoire naturelle, la Ligue de Protection des Oiseaux et AgroParisTech. Toutes les données saisies dans l’application sont ensuite utilisées par les chercheurs pour leurs travaux.

Groupe de verdiers d’Europe à  la mangeoire © CACP – Gilles Carcassès

Cela leur permet notamment d’évaluer les dynamiques des populations, de comprendre l’effet des paysages sur la répartition des oiseaux, d’analyser les comportements (par exemple, c’est assez fréquent que les verdiers viennent en groupe à  la mangeoire) et par la suite, d’évaluer les effets climatiques sur les effectifs à  la mangeoire. De plus, les données transmises sont de plus en plus nombreuses et d’une grande fiabilité ! Continuons !

C’est bénéfique pour les oiseaux !

Une étude anglaise l’a récemment montré : le nourrissage augmente la diversité, en espèces et en individus, des oiseaux en ville. Bonne nouvelle non ?

Pinson des arbres à  la mangeoire © CACP – Gilles Carcassès

Il ne s’agit pas de déplacement de populations vers des zones de nourriture plus abondante ou de concurrence entre les espèces adeptes des mangeoires et les plus timides, mais bien d’une réelle augmentation des effectifs ! Démonstration encourageante pour la poursuite du protocole.

Le Royaume-Uni a une culture du nourrissage* vieille de plusieurs décennies, mais le nombre de mangeoires progresse en France également. On devrait pouvoir développer la suite des études sur les effets globaux en termes d’écologie. Affaire à  suivre.

*N.B : on parle bien de nourrissage à  la mangeoire à  base de graines ou de graisses. Ne jetez surtout pas de pain dans les parcs ou les bassins. Cela rend les animaux malades et l’excès de matière organique ainsi engendré pollue énormément.  

Sources :

Le protocole BirdLab, par Vigie-Nature

L’utilisation des données de BirdLab, par Vigie-Nature

Présentation de l’étude anglaise, par Vigie-Nature

Retrouvez dans nos articles quelques observations à  la mangeoire :

Présentation du protocole BirdLab

Reconnaître les oiseaux du jardin

Le dessert des mésanges

Acrobaties aux mangeoires

L'actualité de la Nature

Compter les oiseaux : pourquoi, comment ?

Vous l’aurez remarqué, les mois d’avril et de mai ont été riches en portrait d’oiseaux. Le reflet de notre passion ornithologique ? Peut-être… mais pas seulement. La principale raison, c’est la saison. Au printemps, les oiseaux se préparent à  la reproduction : les migrateurs reviennent, les mâles chantent pour séduire les femelles et les couples ainsi formés s’attellent à  la construction du nid puis à  l’élevage des petits. De mars à  juin les oiseaux sont donc particulièrement visibles et audibles : la meilleure saison pour les compter ! Et ce weekend, on compte tous ensemble ! 

Pourquoi ?

Parce que la récolte des données issues des sciences participatives permet aux instituts scientifiques d’établir des panoramas, des listes d’espèces menacées et ainsi des préconisations de gestion des différents milieux.

Protéger la biodiversité, cela commence par connaître la biodiversité.

Le chardonneret élégant, un bel oiseau des jardins © CACP – Emilie Périé

Comment ?

C’est très simple : suivez le protocole de l’observatoire Oiseaux des jardins ! Il suffit de consacrer une heure ce weekend (25 et 26 mai) à  observer les va-et-vient emplumés dans votre jardin. 

La mésange charbonnière, fréquente au jardin © CACP – Emilie Périé

S’entraîner ?

La reconnaissance à  vue des oiseaux peut paraître compliquée, et à  l’oreille encore plus. Voici quelques pistes pour vous aider ce weekend (ou pour réviser en avance, pour les plus motivés) : 

Alors, combien d’espèces reconnaîtrez-vous ce weekend ?

[wpvideo iqgxU9uS]

Quelques raisons de compter les oiseaux : 

Le dernier comptage de Oiseaux des Jardins

Tous les oiseaux d’une grande ville, par Zoom Nature

Notre dernier bilan du STOC

Etats de santé de la biodiversité en àŽle-de-France