Toujours occupés par nos inventaires de biodiversité dans les cimetières, nous observons une activité intéressante dans le tunnel à hérisson posé dans le cimetière de Saint-Ouen l’Aumône : comme tous les ans les fourmis ont pris d’assaut les croquettes, mais cette fois-ci elles se sont équipées !
La feuille en tissu provenant probablement d’un pot d’ornement de tombe mis au rebus n’a pas été mise là par nos soins. Apparemment les fourmis l’ont trainée là pour se faire un pont depuis le bord de la gamelle et transporter plus facilement les croquettes jusqu’à la fourmilière. Habile n’est-ce pas ?
C’est l’heure de l’apéritif et il y a bagarre au comptoir.
Alors que nous sommes sur le terrain avec l’équipe de la GEMAPI (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations), j’aperçois ce petit attroupement. Deux coccinelles à sept points tentent de dérober quelques pucerons à un groupe de fourmis pas tout à fait d’accord.
Si les coccinelles se nourrissent des pucerons en entier, les fourmis ne consomment que leur miellat. Elles pratiquent même ce que l’on peut assimiler à de l’élevage et de la traite de pucerons. Et elles ne sont guère ravies de se faire chaparder leur troupeau ! Elles feront tout pour faire reculer ces voleuses, quitte à s’attaquer à bien plus gros qu’elles.
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Les pauvres pucerons, eux, n’ambitionnaient que de sucer la sève de la tige de saule sur laquelle ils se sont installés.
La Maison de la nature de Vauréal est un établissement communal d’éducation à l’environnement, situé à l’étage de l’ancienne mairie. C’est un lieu d’animations maintenant bien connu et apprécié des familles de la commune. Ce jeudi 27 octobre 2016, les fourmis étaient à l’honneur, et la séance, organisée en collaboration avec la cellule Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, était animée par Caroline, de l’Office pour les Insectes et leur Environnement (OPIE).
Pour commencer la séance, Caroline propose un atelier créatif : fabriquons un insecte en pâte à modeler.
Pour plus de réalisme, les mamans peuvent aider…
Vous aurez reconnu, bien sà»r, la fourmi rouge et le scarabée rose.
Second atelier, maintenant qu’on a révisé les fondamentaux des insectes : le tri des figurines. Oui, la coccinelle a bien six pattes, elle a le droit d’aller dans la maison des insectes.
Chic, Caroline a apporté une fourmilière de voyage ! C’est fascinant, tous ces insectes qui s’affairent ! Les yeux s’écarquillent pour observer les petites larves nourries par les fourmis.
Je crois qu’on en parle encore, dans les foyers, de l’animation « à la découverte des fourmis ». C’est sà»r, on y reviendra, à la Maison de la nature.
Dans le jardin du Verger à Cergy, les Rhopalapion longirostres’accouplent sur les boutons des fleurs des roses trémières. La femelle reconnaissable à son rostre très allongé va ensuite forer le bouton et insérer ses œufs au niveau des graines.
Ce petit coléoptère est en pleine expansion. Arrivé en Ardèche en 1982, cet insecte invasif a voyagé très rapidement dans les poches des jardiniers amateurs qui ramassent imprudemment des graines au hasard de leurs promenades, sans se douter qu’elles sont parfois occupées par la larve d’un ravageur. C’est sans doute le même genre de collecte touristique qui explique l’expansion rapide de la bruche du févier (les cosses géantes de cet arbre sont si décoratives !).
J’ai remarqué que tous ces couples sont assidument visités par des fourmis. Aucune agressivité de leur part : elles inspectent, elles papouillent… Et sans doute aussi, elles absorbent quelques liquides nutritifs, peut-être la sève de la plante qui s’écoule par les trous de ponte.
Les fourmis ont un comportement de mutualisme bien connu avec les pucerons : elles les protègent de leurs prédateurs et en échange se nourrissent de leur miellat. Dans le cas présent, le bénéfice pour ces petits charançons n’est pas évident. Peut-être un service de toilettage ?
En voulant planter un arbuste dans mon jardin, j’ai pioché malencontreusement dans une fourmilière. Pendant que les fourmis rousses s’activaient à mettre à l’abri leurs larves, quelques minuscules cloportes tout blancs, désemparés, semblaient errer au hasard.
Ces cloportes dépigmentés et aveugles ne voient jamais le jour. Ils vivent le plus souvent en commensalisme avec des fourmis, se nourrissant de leurs excréments. En creusant le sujet, j’ai vu qu’ils appartiennent à une famille particulière de crustacés terrestres : les Platyarthridae. Il en existe dix espèces en France, pour la plupart méditerranéennes ou littorales. Platyarthrus hoffmannseggi est la plus répandue et la seule qui soit connue en Ile-de-France.
Il est venu tout droit au pied de la porte fenêtre du salon. Ses parents lui ont enseigné le coin, c’est là qu’on trouve les meilleures fourmis du quartier.
Il jette un coup d’œil par la vitre et apprécie la situation avant de se mettre à table. La femme joue avec son ordinateur : aucun danger.
Accroupi derrière le fauteuil, je fais le sous-marin et je monte tout doucement mon appareil photo, comme un périscope, par dessus le dossier. C’est dans ce genre de circonstance qu’on apprécie d’avoir un écran orientable vers le bas.
C’est un jeune de l’année reconnaissable à son plumage moucheté. On voit sur ces photos la conformation particulière des pattes. Les pics n’ont pas trois doigts en avant et un en arrière comme les autres oiseaux. Leurs deux doigts tournés vers l’arrière et les deux autres vers l’avant leur donnent une meilleure stabilité lorsqu’ils escaladent les troncs. On aperçoit aussi la structure épaisse des plumes de la queue. Cette rigidité leur est utile pour prendre appui en station verticale.
Il a laissé de beaux trous dans l’herbe. Je mets un coup de bêche à cet endroit, pour voir : effectivement, je dérange des fourmis. La loi des séries, doivent-elles penser…
Et en conclusion : si vous voyez des œufs semblables sur des branchettes de rosiers, plutôt que de sortir l’artillerie chimique, taillez-le, c’est le bon moment !