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Les amphibiens sont en route !

Bravo à celles et ceux qui ont deviné notre petit crapaud commun ! Une fois relâché au sol, il n’a pas perdu de temps pour prendre la poudre d’escampette.

Tentative d’évasion d’un crapaud commun, Bufo bufo – Menucourt © CACP – Athénaïs Phocas

Chaque année, dès que les nuits de février deviennent plus douces, c’est le signal du grand départ pour de nombreux amphibiens : la migration vers leurs sites de reproduction commence.

Ce matin-là, à 6 heures, lampe frontale allumée, nous sommes partis sur le terrain pour vérifier les seaux de collecte installés le long du crapaudrome de Menucourt. Nous avons eu la chance d’accompagner un bénévole dévoué de l’association en charge de ce dispositif. C’était son tour de relever les seaux et de s’assurer que chaque petit voyageur puisse poursuivre sa route en toute sécurité.

Collecte des individus dans les seaux du crapaudrome – Menucourt © CACP – Athénaïs Phocas

Munis de gants bien humidifiés – une précaution essentielle pour préserver la peau délicate des tritons et crapauds et éviter toute transmission de maladies – nous avons avancé avec minutie le long de la barrière. Nous étions attentifs et scrutions chaque recoin : sous les feuilles, dans les amas de végétaux, rien ne devait nous échapper. Une dizaine de seaux à inspecter… et ce matin-là, la récolte était belle !

Nous avons compté plus d’une vingtaine de tritons palmés (Lissotriton helveticus), principalement des femelles. Les mâles ne tarderont pas à les rejoindre à la mare. Parmi eux, trois crapauds communs (Bufo bufo) se sont également invités à la migration.

Crapaud commun, Bufo bufo – Menucourt © CACP – Athénaïs Phocas
Crapaud commun, Bufo bufo – Menucourt © CACP – Athénaïs Phocas
Tritons palmés femelles, Lissotriton helveticus – Menucourt © CACP – Athénaïs Phocas

Faire la différence entre les tritons ponctués et palmés femelles est particulièrement difficile. Il est nécessaire d’examiner leur ventre et plus particulièrement les taches sous leur gorge !

Petit triton, Lissotriton sp. – Menucourt © CACP – Athénaïs Phocas

C’était une belle matinée avec l’émotion toujours intacte d’observer ces petits êtres poursuivre leur incroyable périple !

Entre février et jusqu’à fin mars restez vigilants sur les routes, et surtout n’hésitez pas à participer aux recensement des amphibiens sur le territoire grâce au programme Migration des amphibiens par l’Agence Régionale de la Biodiversité d’Île-de-France.

Retrouvez nos articles dédiés juste ici :

Crapaudrôme et enquête amphibiens – Nature en ville à Cergy-Pontoise

Attention, amphibien va et vient ! – Nature en ville à Cergy-Pontoise

Le crapaud commun – Nature en ville à Cergy-Pontoise

Le triton ponctué – Nature en ville à Cergy-Pontoise

La grenouille agile – Nature en ville à Cergy-Pontoise

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Crapaudrôme et enquête amphibiens

Chaque année, à partir du moins de février, les amphibiens sortent de leur hivernage et migrent lors de soirées humides et douces pour se reproduire en milieu aquatique, telles que les mares, étangs et rivières environnantes.

Durant ce trajet souvent long et périlleux, ces espèces sont confrontées à de nombreux obstacles, notamment aux routes. Ces barrières infranchissables interrompent leur habitat et le passage de voitures les condamnent à l’écrasement.

Inauguration d’un crapaudrome

Afin de pallier à la mortalité des amphibiens sur les routes, un groupe d’habitants bénévoles de Menucourt a réalisé un crapaudrome sur la route menant à la Fondation John BOST !

Crapaudrome installé depuis le 16 mars 2024 – Menucourt © CACP – Emilie Périé

Un crapaudrome est une installation ayant pour objectif d’amener en toute sureté les crapauds (et autres amphibiens) vers leur site de reproduction :

  1. Le dispositif est constitué d’une bâche tendue le long de la route et de plusieurs de seaux enfouis au ras du sol.
  2. Blocage des amphibiens : Lorsque les amphibiens migrent vers leurs lieux de reproduction, ils sont bloqués par la bâche. Ils la longent et finissent par tomber dans l’un des seaux.
  3. Collecte quotidienne : Chaque matin, une collecte est effectuée, et les amphibiens sont relâchés de l’autre côté de la route, en toute sécurité.

Le crapaudrome mis en place comprend une dizaine de seaux, espacés de quelques mètres. Une branche a été disposée dans chacun d’entre eux, afin de permettre la sortie des micromammifères et éviter qu’ils soient piégés dans les seaux.

Chaque matin les seaux sont vérifiés, si un amphibien vient à s’y mettre, il est alors emmené de l’autre coté de la route afin qu’il poursuive en sécurité son chemin vers son point d’eau.

Participez aux enquêtes d’observation !

L’Agence régionale pour la biodiversité en Île-de-France (ARB îdF) vous invite à participer au recensement des sites d’écrasements d’amphibiens grâce à cette plateforme participative de saisie en ligne. Une centaine de sites ont pu être recensés jusqu’à maintenant, qui ont notamment pu être sécurisés via des ouvrages de type Crapaudromes et Crapauducs.

Pour participer et obtenir davantage d’informations, rendez-vous sur le site GeoNature-citizen.

N’hésitez pas à consulter l’appel à participation lancé par l’ARB IDF Migration des amphibiens – Appel à participation

D’autres enquêtes sont en cours et à venir ! N’hésitez pas à consulter régulièrement 🙂

Sources

Migration des amphibiens – Appel à participation de 2024 – ARB (arb-idf.fr)

GeoNature-citizen (arb-idf.fr)

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Le crapaud commun

Le crapaud commun, Bufo bufo, est un amphibien de l’ordre des Anoures. Cet ordre regroupe les amphibiens carnivores sans queue à  l’âge adulte. Il affectionne les zones humides, dans les sous-bois et proches des plans d’eau. Son activité est principalement nocturne car il ne supporte pas la chaleur. En journée, il se terre dans des cavités pour rester au frais.

Crapaud commun se mettant à  couvert © CACP – Gilles Carcassès

Sa peau peu attrayante, à  l’aspect pustuleux, est son principal moyen de défense. Les tubérosités présentes sur sa peau sécrètent un venin aux propriétés antibiotiques et antiseptiques. Il contient des bufotoxines, le principal composé actif de ce poison. D’autres glandes permettent au crapaud de sécréter un mucus qui empêche le dessèchement de sa peau.

Un excellent auxiliaire

Le crapaud commun consomme les limaces et les escargots en quantité, ce qui en fait un allié précieux du jardinier. Pour favoriser sa présence, il est possible d’aménager des abris à  l’aide de planches en bois, d’écorces et de pots en terre cuite.

Bufo bufo © CACP – Gilles Carcassès

Les matériaux utilisés ne doivent pas être traités car le crapaud pourrait s’intoxiquer. Enfin, l’arrêt des anti-limaces, des anti-mousses et de tout produits toxiques pour l’environnement, favoriserait sans nul doute son retour dans les jardins.

Un animal protégé

En raison du déclin de ses populations, cet animal fait l’objet d’une protection stricte. Tout comme le reste des amphibiens, il est interdit de manipuler ou toucher les crapauds. La Saint-Valentin approche, mais embrasser un crapaud n’est pas une solution pour trouver le prince charmant, cela risque au contraire de le tuer !

Orgie © CACP – Gilles Carcassès

Lors de la période des amours, le crapaud rejoint les mares pour s’y reproduire. Ainsi, il peut être amené à  traverser les routes sur lesquelles il finit souvent écrasé. De nombreux dispositifs sont mis en place pour tenter d’atténuer la mortalité des amphibiens en période de migration sur les routes, comme les crapauducs qui permettent aux crapauds de traverser les voies de circulation en toute sécurité.

Un recensement des amphibiens

L’Agence Régionale de la Biodiversité en àŽle-de-France a lancé un recensement afin de connaître les principaux lieux de passage des amphibiens sur nos routes en période de migration. Les résultats permettent d’identifier les zones où l’aménagement d’un crapauduc serait nécessaire. N’hésitez pas à  venir y saisir vos observations d’amphibiens à  partir de février, lorsque débutent les migrations hivernales.

Merci pour eux ! © CACP – Emilie Périé

A vos observations !

Cette espèce figure parmi la liste à  observer dans notre Atlas de la Biodiversité. N’hésitez pas à  venir y saisir vos observations !

Source :

Migration des amphibiens, par l’ARB àŽle-de-France

Le crapaud commun, par le Mag des animaux

Retrouvez d’autres articles sur les amphibiens :

Priorité aux crapauds

La grenouille agile

Le triton ponctué

L'actualité de la Nature

Priorité aux crapauds

Crapaud commun – Pontoise © CACP – Emilie Périé

Avec le mois de février débutent les migrations hivernales des amphibiens. Ils rejoignent leurs sites de reproduction et sont donc à  la recherche de points d’eau : étangs, mares et même fossés. Comme nos routes traversent les espaces naturels il arrive que des crapauds, grenouilles, tritons ou salamandres traversent nos routes.

Soyez vigilants !

Les crapauds ne connaissent pas les passages piétons et comme leurs congénères, ils sont protégés car leurs effectifs menacés. La plupart des espèces migrent à  la tombée de la nuit, soyons prudents sur les routes.

Prévenez les experts

Cette année encore, l’Agence Régionale de la Biodiversité en àŽle-de-France met en place la plateforme d’inventaires en ligne des amphibiens traversant les routes. Grâce aux signalements des zones de présence d’amphibiens il sera ensuite possible de repérer les endroits où il est nécessaire de mettre en place des passages à  crapauds (des crapauducs).

On compte sur vous !

Sources :

Appel à  participation de l’ARB

Retrouvez dans nos articles des histoires d’amphibiens :

Le triton ponctué

Un dragon dans mon jardin

La reproduction des grenouilles rousses

L'actualité de la Nature

Retour sur la Fête de la nature 2016 à  Cergy-Pontoise

Lors de nos participations à  la Fête de la nature sur le territoire cergypontain, nous avons vécu cette année de très beaux moments, notamment l’accueil de plusieurs groupes de personnes handicapées à  l’Ile de loisirs, et une visite riche en observations autour de l’étang du parc du château de Menucourt (le grèbe castagneux et son petit, le triton palmé du bassin, la parade nuptiale des canards…).

Le point d’orgue de cette semaine d’animations fut sans aucun doute la soirée à  la découverte des chauves-souris organisée par la Ferme d’Ecancourt. Un public familial nombreux avait bravé la pluie fine pour venir découvrir la nature la nuit dans le parc du château de Menucourt. Dans l’orangerie, Florian avait préparé des jeux, des boissons chaudes, un éclairage aux chandelles et des petits gâteaux pour les enfants.

Florian explique la vie des chauves-souris © Gilles Carcassès
Florian explique la vie des chauves-souris © Gilles Carcassès

Un jeu sur l'anatomie des chauves-souris, pas si simple que ça © Gilles Carcassès
Un jeu sur l’anatomie des chauves-souris, pas si simple que ça © Gilles Carcassès

Au crépuscule, en chemin pour l'étang © Gilles Carcassès
Au crépuscule, nous nous dirigeons silencieusement vers l’étang © Gilles Carcassès

La batbox crépite et les enfants crient leur bonheur : "j'en ai vu une !" © Gilles Carcassès
La « Bat box » de Florian crépite et les enfants crient leur bonheur : « j’en ai vu une ! » © Gilles Carcassès

Sur le chemin du retour, nous croisons un crapaud commun, et une limace suicidaire © Gilles Carcassès
Sur le chemin du retour, nous croisons un crapaud commun, et une limace suicidaire © Marion Poiret

Et même une petite grenouile agile. Tout le monde voudrait la caresser, mais non il ne faut pas : on la remet bien à  l'eau. © Gilles Carcassès
Et même une petite grenouille. Tout le monde voudrait la caresser, mais non il ne faut pas : on la remet bien vite à  l’eau. © Gilles Carcassès