Arrêt sur le pont d’accès à l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise pour compter les oiseaux : c’est l’un de nos 40 points d’écoute du protocole STOC. Comme d’habitude, les grands peupliers des berges de l’Oise sont toujours très habités : pigeons, mésanges, corneilles à tous les étages ! Nous remarquons un nid de pic creusé dans la blessure d’un arbre.
Un jeune pic épeiche pointe sa tête hors du trou et quémande à l’approche d’un parent. Sa grande calotte rouge de juvénile le fait un peu ressembler au pic mar. Mes collègues m’attendent pour la poursuite du protocole. La séance photo attendra.
Bien sà»r, j’y retourne quelques jours plus tard, un matin de bonne heure. Et là surprise, plus de pics ! Les jeunes ont dà» prendre leur envol. Un couple d’étourneaux semble avoir déjà pris possession de la cavité désertée.
Malva sylvestris, la mauve sylvestre, apprécie les décombres, les bords de chemins, les haies et se cultive en plein soleil ou à mi-ombre dans un sol léger, riche et bien frais. Cette espèce en expansion est très largement répandue en Ile-de-France avec une présence encore plus marquée dans l’agglomération parisienne.
La floraison de la mauve sylvestre a lieu de mai à septembre. Cette belle plante vivace peut mesurer jusqu’à 90 cm. Elle est souvent proposée dans les mélanges de prairies fleuries à semer, dans sa sous-espèce mauritiana (appelée aussi mauve de Mauritanie) aux grandes fleurs pourpres à cœur sombre.
La petite mauve (Malva neglecta) ressemble à Malva sylvestris mais ses fleurs sont plus pâles et plus petites et elle a un port moins érigé.
On rencontre aussi dans les prairies deux autres mauves dont les feuilles sont très découpées : Malva alcea (aux poils en étoiles) et Malva moschata (aux longs poils simples).
Les mauves sont la plante hôte préférée des gendarmes, ils se régalent de la sève de leurs fruits. On les trouve aussi sur les althéas, les roses trémières et les tilleuls qui font partie de la même famille que les mauves, les Malvaceae.
Ce mardi 21 mai 2019 a eu lieu la 6ème édition de la formation au protocole Florilèges prairies-urbaines. Malgré la pluie, une quinzaine de gestionnaires et jardiniers ont pu bénéficier de l’accompagnement de l’Agence Régionale de la Biodiversité en àŽle-de-France pour découvrir ce protocole.
Une nouvelle prairie à l’étude !
Une variante cette année : alors que les précédentes formations cergyssoises de Florilèges avaient eu lieu dans le parc François-Mitterrand, nous avons décidé cette année de migrer vers la pelouse du Verger (dans le quartier Grand centre). En effet, il vient d’être décidé de laisser une partie de cette pelouse évoluer en prairie, plus naturelle. C’était le meilleur moment pour démarrer un suivi !
De la vie sous nos pieds ?
Avez-vous déjà pris le temps d’observer de quoi est faite « l’herbe » de nos pelouses ? C’est le défi qu’ont relevé les participants à la formation Florilèges. Et ils n’ont pas manqué de surprises ! A votre avis, combien d’espèces peut-on différencier dans ce carré ?
On le croyait disparu, victime de l’épidémie de virus Usutu. Il a été absent du Verger durant tout l’hiver et voilà que de nouveau le jardin résonne du chant flà»té du merle ! Il encourage les collègues qui arrivent de bon matin.
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Le merle noir mâle est facile à reconnaître avec son plumage noir et son bec jaune orangé bien visible. La femelle est beaucoup plus brune.
Le merle noir est capable d’occuper pratiquement tous les milieux arborés, depuis les forêts profondes jusqu’aux jardins au cœur des villes, ce qui explique sa grande présence en Ile-de-France. La population des merles a été estimée à 200 000 – 300 000 couples en 2010 et c’est en milieu urbain qu’ils sont le plus présents.
Comme l’indique son bec, le merle a un régime alimentaire mixte : il se nourrit de vers de terre et de larves d’insectes, mais après l’élevage des jeunes, il est frugivore et se délecte de cerises, de figues ou bien encore de mà»res. Au jardin, il consomme volontiers les fruits des pommiers d’ornement, ainsi que les baies des cotonéasters et des pyracanthas.
Lychnis flos-cuculi est assez lent à se développer et ne forme pas de très grosses touffes mais sa floraison est généreuse. Cette plante vivace d’origine européenne se plait dans les sols riches, humides et ensoleillés. Elle peut mesurer jusqu’à 90 cm de haut ce qui fait d’elle une belle plante pour agrémenter le bord d’un bassin.
Comme chez les silènes, autres représentants de la famille des Caryophyllaceae, Lychnis flos-cuculi a des feuilles opposées. Ses pétales sont roses et profondément découpés.
La lychnide fleur de coucou a beaucoup d’atouts : une floraison étincelante, un port érigé élégant, une résistance à toute épreuve. L’entretien se limite à la coupe des fleurs fanées afin de prolonger la floraison. Il existe plusieurs variétés horticoles de cette plante : à fleurs simples ou doubles, roses ou blanches.
On rencontre cette espèce indigène dans les prairies humides, elle est en régression en Ile-de-France en raison du drainage et de la disparition de ses milieux de prédilection.
C’est une très bonne idée d’avoir installé cette belle plante peu commune dans les noues du parc des Arènes !
En tant que stagiaire de la cellule Biodiversité, il m’appartient de noter sur les fiches de relevé les oiseaux rencontrés lors des matinées du STOC (Suivi Temporel des Oiseaux Communs) et de saisir ces observations sur VigiePlume.
Nous voilà à la décheterie des Linandes, l’un des points d’écoute du carré 950212. Sous les lignes à haute tension, tous les fourrés de ronce sont habités ! Les accenteurs mouchets, furtifs, se faufilent au ras du sol. Les linottes mélodieuses font des va-et-vient dans les cultures voisines. Tout en haut des maigres buissons, les fauvettes grisettes mâles montent la garde en chantant. De loin, on repère leur gorge blanche qui tranche avec le haut de la tête grise.
La fauvette grisette migre au Sahel. Au printemps, elle revient nicher dans les milieux ouverts avec des arbustes. Elle se nourrit de coléoptères, de chenilles et de punaises ou encore d’araignées. En dehors de la saison de reproduction, elle consomme beaucoup de baies.
On l’entend souvent chanter du haut d’un buisson ou en vol, ce qui permet de très vite la repérer une fois son chant connu.
Le verdier est un oiseau jaune, olivâtre et gris, de la taille d’un moineau. Le trait jaune bien visible sur le bord de l’aile est un critère facile pour le reconnaître.
Son croupion, c’est-à -dire le bas du dos, visible ci-dessus entre les ailes, est franchement jaune (cliquez sur l’image pour l’agrandir). Et sa queue est nettement échancrée.
Cette espèce est sensible à plusieurs maladies qui peuvent se transmettre entre oiseaux par la salive. Aussi, il faut veiller à nettoyer régulièrement les mangeoires et les abreuvoirs, lieux de contaminations potentielles, surtout s’ils sont très fréquentés.
Il ne faut pas confondre le verdier avec le serin cini dont le dos est jaune aussi, mais le serin n’a pas la barre jaune sur l’aile et on notera que son bec est plus court :
Une fois de plus la Ferme d’Ecancourt a bien fait les choses : une organisation sans faille, des brebis vaillantes et disciplinées, des ânes câlins, des bénévoles actifs, des participants ravis et le soleil au rendez-vous !
La haie d’honneur dans la cour de la ferme
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Samedi 13 avril 2019 à 13h30, les participants rassemblés pour la transhumance accueillent les moutons.
La transhumance est aussi l’occasion de se retrouver autour d’un pique-nique convivial et de profiter des animations organisées par la Maison de la nature de Vauréal.
Sous la passerelle rouge de l’Axe majeur à Cergy, se trouve un bassin qui communique avec l’Oise. C’est sur le quai de ce bassin que j’ai observé cet oiseau très inhabituel pour Cergy-Pontoise : une aigrette garzette !
L’aigrette chasse dans les eaux peu profondes, elle se nourrit de petits poissons et d’insectes aquatiques, de crustacés, de mollusques, de grenouilles. Cet oiseau est grégaire, il établit ses colonies dans des arbres près des marais.
Cet individu, toutes plumes ébouriffées, arborait son plumage nuptial. Les longues aigrettes que l’on distingue à l’arrière de sa tête ont valu bien des misères à cette espèce lorsque la mode chez les élégantes était de porter des chapeaux à plumes.
L’oiseau s’est envolé en direction du parc du Clos Levallois, au bord de l’Oise, sur la commune de Vauréal. C’est un très bon choix car ce parc est vaste, riche en biodiversité et c’est un endroit calme.
J’aimerais bien que cette aigrette s’installe chez nous, c’est un si bel oiseau ! Un jour peut-être ? Actuellement, quelques rares couples de cette espèce seulement se reproduisent en Ile-de-France, au fin fond de la Seine-et-Marne.