La lampsane est une fleur extrêmement commune dans la région. Jardins, trottoirs, sous-bois, champs, … on peut l’observer à peu près partout en fleurs pendant la période estivale.
Elle peut mesurer jusqu’à 80 cm de haut et présente des feuilles différentes entre la base et le sommet de la tige. Les feuilles les plus basses sont lobées (en plusieurs parties) alors que les plus hautes sont entières et lancéolées.
Son nom de Lampsane, emprunté au grec, fait référence à une plante comestible. Souvent en compagnie de l’alliaire ou des pissenlits elle était peut-être consommée en salade avec ses voisins de pousse. Mais il semblerait que ses graines plaisent plus aux poules.
Certains voient dans les bourgeons floraux une forme similaire à celles de mamelons, aussi en français mais aussi dans d’autres langues (comme l’anglais ou l’espagnol) elle est appelée Herbe aux mamelles.
Sources :
Le dictionnaire étymologique de la flore française, par JP Ferrari
Dans la série des plantes épineuses et à pompons roses, parlons des chardons. Des vrais cette fois-ci, ceux du genre Carduus.
Il en existe 4 espèces en àŽle-de-France : le chardon crépu et le chardon penché, dont la présence est assez commune et le chardon à petites fleurs et le chardon faux-acanthes qui sont rares (voire extrêmement rares).
En ce qui concerne les deux plus courants, les différencier entre eux est relativement simple. Le chardon crépu est d’aspect beaucoup plus épineux avec des ailes sur les tiges qui portent de fortes épines. La plante peut atteindre 1m20 et les fleurs sont assez petites.
Le chardon penché est quant à lui … penché. La plante dépasse rarement 1 mètre de haut, les « pompons » sont plus gros et orientés vers le sol.
En revanche, il peut parfois être délicat de différencier un chardon « vrai », du genre Carduus, d’autres astéracées épineuses, comme les cirses (genre Cirsium). Le cirse commun, Cirsium vulgare, peut avoir un aspect assez épineux qui le fait ressembler au chardon crépu. Dans ce cas, le critère de différenciation est au niveau du fruit. Le chardon Carduus a des soies simples alors que le cirse Cirsium a des soies plumeuses.
Dans la famille des astéracées à pompons roses et à épine je pioche l’onopordon faux-acanthe !
Il fait partie de la grande famille des plantes que l’on appelle communément les chardons. Mais il n’est pas du genre Carduus (les chardons vrais), il appartient à un genre à part Onopordum, le chardon aux ânes.
L’onopordon faux-acanthe est reconnaissable à sa grande taille (jusqu’à 3 mètres de haut pour les plus grands spécimens !), ses gros pompons violets, ses larges feuilles recouvertes d’un duvet aranéeux, ses longues épines et surtout, les ailes de ses tiges et rameaux.
La tige présente une extension comme 4 ailes vertes, qui ont la même fonction de photosynthèse que les feuilles et soutiennent de fortes épines. Ca n’est pas un cadeau pour les herbivores ! Mais les pollinisateurs, eux, apprécient fortement ses pompons bien à l’abri dans un buisson d’épines.
Un air d’artichaut ? Ce sont des plantes de familles proches, elles partagent de nombreuses caractéristiques. D’ailleurs, l’onopordon a été cultivé et consommé comme l’artichaut. Mais plutôt en temps de disette, il ne doit pas être si fameux en cuisine.
Le séneçon du cap, de son nom latin Senecio inaequidens, est une plante de la famille des Astéracées originaire d’Afrique du Sud. Elle a été introduite en Europe au 19ème siècle par le biais d’importations de laines de mouton qui contenaient des graines.
Ecologie
Le séneçon du cap se développe sur des terrains vagues et sur le bord des routes. Sa taille varie entre 20 et 80 cm et peut parfois atteindre les 1.50 m de haut. Elle fleurit en formant de nombreux capitules radiés jaunes de mars à décembre.
Ces fleurs donnent ensuite des fruits en akènes plumeux blancs. Ses futures graines sont transportées par anémochorie (par le vent), hydrochorie (par l’eau) et par zoochorie (par les animaux). Leur germination se fait rapidement et sur toute l’année, avec un plus fort succès durant le printemps.
A ne pas confondre avec le séneçon jacobée
On la différencie du séneçon jacobée par ses feuilles. Celles-ci sont entières et à bords parallèles, contrairement à Senecio jacobaea qui présente des feuilles profondément découpées.
A vos observations !
Cette espèce figure parmi la liste à observer dans notre Atlas de la Biodiversité. N’hésitez pas à venir y saisir vos observations !
A maturité, chaque ligule jaune (chaque fleur) laisse place à un fruit : un akène surmonté d’un pappus. L’akène désigne un fruit sec (le contraire de charnu, comme une cerise par exemple) qui renferme une unique graine (à la différence des gousses des fabacées qui en contiennent plusieurs). Le pappus, ou aigrette, est le faisceau de soies qui sert de « parachute » au fruit. Il a une bonne prise au vent et permet au fruit de s’envoler loin pour s’installer et germer sur un nouveau terrain.
Ceux des salsifis sont assez impressionnants, ils mesurent plusieurs centimètres.
Salsifis au pluriel
Car il y a deux espèces en àŽle-de-France : le salsifis des prés (Tragopogon pratensis) et le salsifis douteux (Tragopogon dubius). Le salsifis des prés est considéré comme beaucoup plus commun dans la région, pourtant sur le territoire de Cergy-Pontoise c’est le salsifis douteux que j’ai le plus croisé. La différenciation est assez simple : le pédoncule du salsifis douteux est creux, renflé et compressible alors que celui des prés ne l’est pas.
Sources :
La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
En voilà une bonne question ! Ces petits soleils illuminent nos rues, nos chemins, nos pelouses et nos prairies et le novice aura tendance à tous les nommer « pissenlit ». Mais un botaniste averti en vaut deux : la famille des « astéracées à fleurs jaunes » compte des dizaines de membres !
Voyez par exemple :
Le pissenlit appartient au groupe des astéracées liguliflores. La particularité des astéracées, que l’on appelle aussi composées, est de ne pas présenter une seule fleur mais un capitule de fleurs. Chacun des « pétales » du pissenlit est une fleur complète. Comme elles ont toutes une forme de languettes, on dit que la plante est liguliflore. A la différence de la pâquerette ou du tussilage (Tussilago farfara sur l’image) qui eux ont en plus des fleurs en tube au centre du capitule.
Comment différencier toutes ces languettes jaunes ? L’astuce est de ne pas se concentrer sur la fleur, mais sur tout le reste de la plante. Le pissenlit, ou plutôt les pissenlits car le genre Taraxacum comprend des dizaines voire des centaines d’espèces, sont les seuls à ne pas faire de tige mais seulement une hampe florale creuse. Critère indiscutable pour appeler un pissenlit un pissenlit.
Pour les autres, il faudra s’intéresser à la forme des feuilles, leurs positions, la ramification des tiges, la présence de poils, l’aspect des fruits, la présence de latex dans la plante… Par exemple, le genre Lactuca (les laitues) se distingue par la présence d’une rangée d’épines solides sur la nervure médiane des feuilles.
Un monde fascinant s’offre à qui veut bien les observer de près. Une chose est sà»re, nos pollinisateurs ne les ont pas manquées. Les observations issues du programme SPIPOLL montrent que les pissenlits ont un grand pouvoir attractif sur nos amis les insectes. « Pour nourrir les butineurs, conservons nos pissenlits ! »
Pour aller plus loin :
La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot