L’association Noé vous invite à inventorier les forêts et à partager la connaissance de leur biodiversité en saisissant vos observations avec l’application « Mission en forêt avec Noé ».
Profitant des températures encore assez clémentes en ce début décembre, quelques plantes de jardin sont actuellement en fleurs. Je vous présente celles que j’ai croisées ces jours-ci :
Ma vigne est un Perdin, un cépage sélectionné par l’INRA pour sa résistance à l’oà¯dium et au mildiou. Je la palisse sur un mur au soleil, je n’ai pas besoin de la traiter et elle fructifie très bien. Mais chaque année, c’est pareil, les guêpes grignotent les grains de raisin quand il sont mà»rs et elles gâchent ma récolte !
Alors j’ai trouvé la parade, je garde les sacs en papier du marché et je protège mes plus belles grappes en les ensachant soigneusement dès le début du mois d’aoà»t.
Elles ne voient pas le soleil, du coup elles murissent plus tard que celles qui ne sont pas ensachées, mais cela ne gâte en rien leurs qualités gustatives.
Lorsque les feuilles de la vigne sont tombées, j’ai encore de belles grappes à déguster. Sans cette protection de papier, les oiseaux les auraient trouvées, et mangées !
L’asclépiade de Syrie qui croît en colonie dense au bord de la route dans le secteur de la gare de Neuville-sur-Oise est une plante invasive américaine interdite à la vente en France depuis l’arrêté du 14 février 2018. Ses rhizomes puissants lui confèrent en effet une forte capacité d’envahissement.
J’ai lu que l’on peut tirer de cette plante une ouate de bonne qualité. Il faut pour cela cueillir avant maturité les volumineux fruits en forme de perruche et les laisser sécher. Puis l’on sépare la ouate (les aigrettes plumeuses) des graines.
J’ai fait comme indiqué et voici ce que j’ai découvert en ouvrant le fruit desséché : une soixantaine de graines plates bien rangées, chacune surmontée de leur parachute aux fibres blanches et très douces.
Au 18ème et 19ème siècle, on faisait de cette « soie d’Amérique », une fois cardée et filée, du velours, des flanelles, des molletons, des satins, des bonnets et même des bas. On l’emploie toujours dans des vêtements pour l’alpinisme. Cette matière est plus chaude que le duvet à poids égal et ne se mouille pas.
On a utilisé les fibres d’asclépiade pour le rembourrage de gilets de sauvetage, car elles sont très légères et hydrofuges. Elles sont aussi employées comme absorbant d’hydrocarbures. Et plusieurs équipes de recherche dans le monde, dont une à l’Université de Cergy-Pontoise, travaillent sur les extraordinaires qualités de ce matériau biosourcé dans des domaines variés : vêtements techniques de protection contre le feu, isolants thermiques et acoustiques, nouveaux matériaux composites… Plusieurs centaines d’hectares sont déjà en culture au Canada.
à‡a m’apprendra à proposer une photo mystère trop facile : le mystère n’a pas tenu un quart d’heure après parution ! Bravo à Catherine, Michel, Béatrice et Aurélie qui ont deviné juste ! Et non, Christiane, ce n’était pas un atelier de séchage de haricots beurre.
Cette espèce est l’une des plus tardives qui soit : s’il ne gèle pas, on peut la rencontrer jusqu’en janvier. Le pied-de-mouton est un champignon mycorhizien dont le mycélium peut s’associer aux racines de nombreuses espèces d’arbres. Je les trouve souvent près des chênes, des hêtres, des charmes ou des bouleaux.
Ces trois jolis spécimens me suffiront pour l’omelette. Il ne faut pas piller la forêt, ni gaspiller la nourriture. Et puis c’est gentil d’en laisser pour les autres chercheurs de champignons.
Bon, en même temps, je n’ai trouvé que ces trois-là …
Connaissez-vous l’équifeel ? C’est une discipline portée par la Fédération Française d’Equitation qui a ses propres règles, ses normes techniques et ses compétitions.
Le cavalier ne monte pas sur son cheval ou son poney mais exécute avec lui des figures au sol en temps limité. 20 figures sont proposées, chacune assortie de contrats de points selon trois niveaux de difficultés. La réussite à ces tests permet de capitaliser les points des contrats choisis par le concurrent, assortis d’éventuelles bonifications et de pénalités. Bref, du sérieux.
Cette pratique met en valeur la compréhension du poney ou du cheval, et la qualité des interactions entre l’animal et le cavalier. C’est une excellente école de maîtrise de soi, de confiance et de respect mutuel.
Spécialisée dans la médiation animale, l’équipe de l’association Les Z’herbes Folles ne pouvait qu’être intéressée par les perspectives de cette discipline. Leur jeune ponette de race Pottok (race française à faible effectif), répondant au nom de Fiona, se prête avec intérêt et douceur aux rigueurs de l’équifeel dans le cadre d’un partenariat avec un établissement spécialisé accueillant des adultes en situation de handicap mental. Cinq adultes viennent ainsi s’entraîner aux figures trois fois par mois dans la perspective d’un concours officiel d’équifeel ! Tous nos vœux de réussite les accompagnent !
Le programme de science participative Jardibiodiv proposé par Ephytia (INRA) et l’Université de Lorraine vous invite à identifier les animaux du sol de votre jardin et à aider des scientifiques qui travaillent sur la biodiversité des sols en leur transmettant vos observations.
Pour participer il faut s’inscrire sur le site Ephytia et suivre les protocoles proposés. Le programme comprend des outils de reconnaissance par l’image et des informations très intéressantes sur la biologie des grands groupes de la faune du sol. Vous y trouverez également des conseils de jardinage écologique propres à améliorer la vie du sol. Pensez à installer des « corridors pédologiques » et à pailler votre sol !
Les lithobies font partie de la classe des chilopodes. Ce sont aussi des prédateurs, ils capturent des cloportes, des araignées et d’autres « mille-pattes ».
Quand j’étais gamin, au jardin du grand-père, j’étais réquisitionné pour la chasse aux doryphores. Le ramassage manuel était assez efficace mais il fallait y revenir souvent. De nos jours, on ne vois plus guère de doryphores, sauf dans certains jardins bio comme le Potager du roi à Versailles.
Cette chrysomèle d’origine mexicaine, inféodée aux plantes de la famille des Solanaceae, a été découverte en France en 1922 dans la région de Bordeaux pas très loin d’un important centre de transit de pommes de terre. Elle est probablement arrivée avec des livraisons pour l’armée américaine pendant la première guerre mondiale. A partir de là , l’insecte a envahi toute la France, puis l’Europe. En 1934, le front de sa progression passait par l’Ile-de-France.
Les adultes, mais surtout les larves, consomment les feuilles des pommes de terre et peuvent les défolier complètement, entraînant alors une perte importante de récolte.
Parfois les doryphores peuvent attaquer le feuillage des aubergines et même celui des tomates. Il faut en tenir compte dans la rotation des cultures au potager ! Il convient aussi de ne pas laisser de morelles noires dans le potager après les pommes de terre car les doryphores peuvent aussi vivre sur cette Solanaceae adventice très commune dans les jardins.
Que fait-elle perchée sur le bras de Latone, cette corneille noire ? Guetterait-elle les miettes de gâteaux des visiteurs, étonnamment nombreux en cette fin novembre ? Mon guide me dit qu’elle digère, en profitant du point de vue.
Celle-ci se livre à un drôle de manège : elle cherche les bulbes de narcisses que les jardiniers ont planté dans ce massif et les arrache un à un avec son bec ! Le bulbe qu’elle vient d’extirper a roulé dans le caniveau en pavés de grès.
Veut-elle en manger les jeunes racines, ou cherche-t-elle des insectes intéressés par ces bulbes ? Ce n’est peut-être qu’un jeu après tout… Je crois ces oiseaux suffisamment intelligents pour cela !
Ma promenade se poursuit au Potager du Roi où toutes les cultures maraîchères mais aussi fruitières sont conduites en bio. J’interroge le responsable du site : quels ravageurs impactent le plus vos cultures ? Les doryphores ? Les carpocapses ? Les pucerons ? Non non, ce sont des oiseaux.
Je crois deviner : ces intrépides corneilles ? Les pigeons ramiers ? Les étourneaux ? Non, ce sont les perruches à collier : elles arrivent par centaines et dévorent absolument tout. Aucun fruit mà»r ne leur échappe, ces oiseaux sont une catastrophe pour notre verger !