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Le pinson du nord

En vadrouille dans le nord de l’agglomération pour surveiller si les vanneaux huppés sont déjà  arrivés (ils étaient bien là , un groupe de 10 occupés à  picorer dans un champ), je constate qu’il y a du mouvement dans l’arbre en face de moi. Par acquis de conscience je jette un coup d’œil aux jumelles.

Quelle bonne idée ! On dirait un pinson du nord, posé bien en évidence contre le ciel bleu.

Pinson du nord, Fringilla montifringila – Puiseux-Pontoise © CACP – Emilie Périé

Queue échancrée, bec épais de granivore et couleurs vives, pas de doute possible c’est bien un fringille. Quant à  la couleur jaune du bec, la calotte noire, la poitrine rousse et les ourlets chamois sur les ailes, ils confirment l’hypothèse de départ : c’est un pinson du nord, probablement un mâle.

L’espèce est plutôt commune dans la région, pourtant il n’est pas fréquent de pouvoir l’observer. Le pinson du nord est présent en àŽle-de-France exclusivement en hiver. Il niche dans les forêts boréales de Scandinavie et Russie, et descend passer l’hiver dans des contrées plus tempérées d’Europe, d’Afrique du nord ou d’Asie mineure. On peut en repérer de grands groupes lors des phases de migrations en comptant à  l’oreille ou grâce à  un enregistreur sonore le nombre de cris dans le ciel. En revanche pour ce qui est de les voir c’est une autre paire de manches. L’espèce est décrite comme grégaire et se regroupant en dortoir assez nombreux. Pourtant dans la région ils sont souvent observés en individus dispersés au milieu de groupe d’autres de fringilles, notamment leur cousin les pinsons des arbres. Il est facile de passer à  côté.

Pinson du nord, Fringilla montifringilla – Puiseux-Pontoise © CACP – Emilie Périé

Grand amateur de graine de hêtre (les faînes) mais aussi de charme, tilleul, pin, épicéa, il privilégie le milieu forestier. Mais il s’accommode très bien de grains de maà¯s oubliés par la moissonneuse dans des secteurs plus agricoles. Il n’est pas non plus exclu de le voir à  la mangeoire.

Source :

Le Pinson du nord, par Oiseaux.net

Retrouvez d’autres fringilles dans ces articles :

Le pinson des arbres

Le tarin des aulnes

La linotte mélodieuse

Le chardonneret élégant

Le verdier d’Europe

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Aussi rare que blanc

Lors d’un nouvel inventaire de la zone humide raccordée à  l’Oise à  Maurecourt, nous avons fait la rencontre d’une jolie petite plante sur une berge.

Berteroa incana – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

Fleurs à  4 pétales, fruits en forme de silique… Elle est à  chercher dans la famille des BRASSICACEAE.

Siliques de Berteroa incana – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

Après quelques recherches et vérifications, nous en sommes venus à  la conclusion que nous avions affaire à  Berteroa incana plus connue sous le nom d’alysson blanc. On retrouve cette jolie BRASSICACEAE à  floraison blanche estivale en milieux ouverts, comme des friches ou des jachères. Elle est notée sur FLORIF comme étant une espèce rare en Ile-de-France, ce qui est compréhensible lorsque l’on sait que cette plante est une naturalisée originaire des steppes eurosibériennes.

Berteroa incana – Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès

Sources :

L’alysson blanc, par Tela Botanica

Flore d’Ile-de-France par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Retrouvez ici d’autres BRASSICACEAE :

La cardamine hérissée

La roquette vivace

L’alliaire

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Voyelles

Triple E ? Double I ? II ? EEE ? Mais qu’est ce donc que tout ca ? Cette soupe de voyelles signifie : Espèces Exotiques Envahissantes, mais nous leurs préfèrerons le sigle II pour Introduites Impactantes.

D’après l’OFB (Office Français pour la Biodiversité) une EEE désigne une espèce animale ou végétale dont l’introduction par l’Homme, volontaire ou fortuite, sur un territoire représente une menace pour les écosystèmes. En France (métropolitaine) et en Europe la liste des espèces ayant un impact potentiel a récemment été mise à  jour. On compte aujourd’hui 66 espèces classées comme ayant un impact potentiel parmi les près de 2400 espèces introduites sur le territoire métropolitain. (En France, la majorité des espèces introduites le sont dans les territoires d’outre-mer.)

Heracleum mantegazzianum, la berce du Caucase © CACP – Gilles Carcasses

Si par hasard vous tomberiez nez à  nez avec une de ces espèces introduites potentiellement impactantes (II), vous pouvez la signaler sur l’application « INPN espèce ». Vous participerez ainsi à  l’amélioration de la recherche quant aux impacts de ces introductions. Evidemment, il n’est pas toujours chose aisée de reconnaitre une espèce dès le premier coup d’œil. C’est pourquoi nous vous proposons un petit coup de pouce pour le repérage de critères remarquables d’espèces assez récurrentes :

Myocastor coypus – Cergy © CACP – Gilles Carcasses

D’après le dernier rapport de l’IPBES, les espèces introduites impactantes seraient la cinquième cause du déclin de la biodiversité, juste après la destruction des habitats naturels, la surexploitation des ressources naturelles, le changement climatique et les pollutions diverses.

Sources :

INPN

Centre de ressources – Espèces exotiques envahissantes

100 chiffres expliqués sur les espèces, par l’INPN

Agenda

Conférence sur les cimetières franciliens

Cimetière de Maurecourt © CACP – Léo Micouin

Déjà  deux saisons

Cela fait bientôt deux ans que nous participons à  l’étude sur les cimetières vivants de l’Agence Régionale de la Biodiversité en àŽle-de-France (ARB-idf). Deux saisons de terrain pendant lesquelles nous avons rencontré de nombreuses espèces animales et végétales. Des rencontres attendues mais aussi des belles surprises dans tous les taxons inventoriés : des hérissons, des chauves-souris, des oiseaux, des insectes (dont certains rares), des plantes (dont certaines rares).

L’ARB-idf vous en dit plus

A mi-parcours de l’étude l’ARB-idf présente les premiers résultats lors d’une conférence publique. Elle aura lieu en visio-conférence, nous invitons donc tout le monde à  y assister.

Jeudi 25 novembre – 18h – 19h30
Information et inscriptions

Cimetière de Vauréal © CACP – Emilie Périé

Quant à  nous, il nous reste encore deux saisons de terrain pour compléter les inventaires.

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Qu’allons nous voir à  la mangeoire ?

Le 15 novembre est arrivé, c’est le grand retour de Birdlab ! Et avec lui son lot d’amis à  plumes !

Parus major à  gauche et Fringilla coelebs ♀ à  droite – Menucourt © CACP – Matthieu Delagnes

BirdLab a l’avantage d’allier le plaisir d’observer les petits grignoteurs de l’hiver et celui de participer à  la recherche scientifique.

Et oui ! Car grâce aux informations que nous récoltons, nous participons à  l’enrichissement des données scientifiques. Donc sans plus attendre, passons au vif du sujet : comment participer à  BirdLab ? Quelles sont les règles ? C’est très simple ! Le site de Vigie-Nature l’explique parfaitement :

Alors n’attendez plus, allez télécharger l’application BirdLab sur votre smartphone ou votre tablette et suivez les va-et-vient des boules de plumes !

Spinus spinus à  gauche et Chloris chloris à  droite à  la mangeoire © CACP – Gilles Carcassès

Et surtout ! Jamais, au grand JAMAIS, ne remplissez votre mangeoire de pain. Cela rend les oiseaux malades. Pour participer à  BirdLab préférez les graines de tournesol.

Pinsons, tarins, verdiers, mésanges, tourterelles ou perruches ? Qui allez-vous voir cette année ?

Sources :

Vigie-Nature

Le nouveau site de BirdLab

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Mais que font-ils tous ici ?

L’île astronomique est la station la plus sauvage de l’Axe Majeur – Cergy © CACP – Emilie Périé

Un baccharis à  feuilles d’arroche, un argousier, un cotoneaster ou encore un catalpa… Ce sont plusieurs arbres et arbustes que nous avons pu observer lors d’un inventaire sur l’île astronomique des étangs de Cergy-Neuville. Mais une question se pose, comment ont-ils bien pu tous arriver ici ? Car il faut savoir que cette île ne correspond pas vraiment à  leur habitat naturel. Baccharis et argousier sont plutôt des espèces du littoral maritime. Cotoneaster et catalpa sont en général plantés dans les espaces verts aménagés dans les villes.

Baccharis hamilifloia – Cergy © CACP – Emilie Périé

Ils n’ont pas été plantés ici volontairement, une seule solution semble possible, ils ont été semés ! Mais par qui ?

Très certainement par quelques oiseaux de chez nous et nous supposons également que nos voyageuses stars de la base de loisirs, les mouettes rieuses et les grives musiciennes n’y sont pas pour rien !

Chroicocephalus ridibundus – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

On appelle ce phénomène de dispersion des graines « ornithochorie » ou « avichorie » (littéralement « dispersion par les oiseaux »). Les oiseaux ingèrent les fruits (baies ou akènes) pour s’alimenter, puis dispersent ensuite les graines par leurs déjections. Le baccharis et l’argousier devaient surement provenir tout les deux de bords de mers et le catalpa ainsi que le cotoneaster de différents jardins ou espaces verts autour de la base de loisirs.

Retrouvez ici d’autres plantes et oiseaux voyageurs :

Le grand cormoran

Petits migrateurs d’hiver

Le séneçon du cap

La fleurette et le camionneur

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In(se)ktober 2021, vos réalisations

En ce mois d’octobre 2021 vous avez été nombreux à  participer au défi proposé par l’OPIE de dessiner un insecte par jour et plusieurs d’entre vous nous ont partagé leurs œuvres.

Mention spéciale à  Nolwenn qui a eu l’assiduité de faire les 31 dessins proposés cette année et un grand merci à  Antoine, Florian, Françoise et Stéphanie pour leurs réalisations.

Voici un patchwork des croquis que vous nous avez confié. N’hésitez pas à  cliquer sur l’image pour l’agrandir et profiter de chacun des dessins.

Fresque des réalisations In(se)ktober des lecteurs

Rendez-vous l’année prochaine pour un nouveau défi !

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Nouvelles sauterelles en préparation

Bravo à  Bruno, Stéphanie et Florian qui ont reconnu les premiers l’oviscape de la grande sauterelle verte femelle en train de pondre.

Tettigonia viridissima, la grande sauterelle verte femelle – Osny © CACP – Emilie Périé

Celle-ci a été vue dans les massifs du cimetière d’Osny cet été lors de nos relevés pour le protocole Mission hérisson. Toute occupée qu’elle était à  déposer ses œufs dans le terreau du massif elle s’est longuement laissée observer, de quoi bien noter les critères d’identification des différents orthoptères (criquets, sauterelles et grillons).

Des antennes plutôt longues, une femelle dotée d’un oviscape, la présence de tympans sur les tibias antérieurs et un tarse composé de 4 articles, pas de doute il s’agit bien d’une sauterelle.

Critères de détermination d’une sauterelle © CACP – Emilie Périé

Pour l’identifier parmi les 21 autres espèces de sauterelles potentiellement présentes en àŽle-de-France il faut s’attarder sur la forme de la tête, des ailes, celle du pronotum (le « cou » de la sauterelle) et de celle des pattes postérieures. Ici encore les critères sont formels il s’agit bien d’une grande sauterelle verte, Tettigonia viridissima. L’habitus (l’allure générale de la bête) nous avait déjà  bien aiguillés : des grandes sauterelles d’un vert aussi franc il n’y en a pas beaucoup.

La grande sauterelle verte, Tettigonia viridissima © CACP – Emilie Périé

Pour aller plus loin :

Le portrait de la grande sauterelle verte

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Ailante ou frêne ? Telle est la question

Il y a quelques jours, il nous a été demandé comment faire la différence entre l’ailante glanduleux (Ailanthus altissima) et le frêne commun (Fraxinus excelsior). Au premier abord on pourrait penser avoir exactement les mêmes plantes et pourtant elles n’ont presque rien à  voir l’une avec l’autre.

Avant de parler des différences, parlons des quelques points communs que ces deux arbres partagent : ils sont tous les deux caducs, ont des feuilles composées et ont une floraison printanière.

A gauche Fraxinus excelsior et à  droite Ailanthus altissima © CACP

Lorsque l’on en est assez éloigné, il peut se montrer compliqué de les différencier malgré une ramification bien différente. Afin d’être sà»r et certain de notre identification il faut se rapprocher un peu plus.

A gauche des bourgeons d’Ailanthus altissima et à  droite des bourgeons de Fraxinus excelsior © CACP

Les bourgeons de frêne sont opposés et d’un noir très reconnaissable et ceux de l’ailante sont alternes, d’abord petits et marrons puis grossissent et deviennent rouges.

A gauche des samares d’Ailanthus altissima et à  droite des samares de Fraxinus excelsior – CACP ©

Si par malheur ces parties de l’arbre n’étaient pas visibles ou, inaccessibles pas d’inquiétude, il existe un ultime moyen de déterminer l’espèce grâce aux feuilles.

Avant toute chose il faut savoir que les feuilles de ces deux arbres sont dites « composées » c’est à  dire qu’une seule feuille est constituée de plusieurs petites feuilles appelées « folioles ».

A gauche des feuilles d’Ailanthus altissima et à  droite une feuille de Fraxinus excelsior – CACP ©

Chez le frêne les folioles sont dentés contrairement à  ceux de l’ailante qui sont lisses et le pétiole d’une feuille d’ailante est rouge à  l’opposé de celui d’un frêne qui est vert comme ses feuilles.

Sources :

Tela Botanica

Nature.jardin.free