Il y a maintenant tout juste un an, nous parlions d’une espèce du genre Stachys trouvée dans la zone humide de la Saussaye à Maurecourt, la fameuse épiaire des marais. Aujourd’hui nous allons voir une de ses cousines, bien plus répandue, elle est la plus commune de son genre sur notre territoire.
L’épiaire des bois, qui comme son nom l’indique apprécie les milieux boisés, est une plante vivace de la famille des LAMIACEAE. Elle possède une belle floraison estivale rose foncé/pourpre et est comprise entre 30 centimètres et 1 mètre de haut. Dans le cas où nous nous trouverions dans un boisement humide, une mare forestière, une ripisylve…, il serait tout à fait possible de trouver les deux espèces (Stachys sylvatica et Stachys palustris) au même endroit. Heureusement il subsiste tout de même un moyen intéressant de les différencier l’une de l’autre, même hors période de floraison.
Les feuilles de l’épiaire des marais sont lancéolées et très courtement pétiolées tandis que les feuilles de l’épiaire des bois sont ovales et longuement pétiolées. Les fleurs de Stachys palustris ont également tendance à être plus claires que celles de Stachys sylvatica.
Dans les différentes dénominations secondaires de cette plante on peut retrouver les noms de fétide des bois et ortie puante, en effet cette épiaire dégage une odeur assez désagréable.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Dans la famille des Paridés, je choisis la plus apprêtée ! Et c’est sans nul doute notre fabuleuse Lophophanes cristatus, plus connue sous le nom de mésange huppée qui convient parfaitement à cette définition avec sa superbe huppe noire et blanche.
Il n’est pas évident d’obtenir une belle photo de cet oiseau, en effet il n’est pas vraiment farouche mais aime garder son intimité. La mésange huppée, sédentaire dans notre région, vit généralement dans les milieux de types arborés comme les forêts de résineux et mixtes mais aussi les parcs et les jardins du moment qu’ils possèdent quelques conifères.
Son régime alimentaire se constitue pendant l’été et en période de reproduction d’insectes en tous genres et le reste de l’année de graines. Elle n’est en revanche pas très fréquente à la mangeoire. Il n’y a aucune différences physiques notables entre mâles et femelles. Le site de nidification se trouve généralement dans un tronc en cours de décomposition ou des souches pourries.
Cet été, durant un inventaire Propage à Courdimanche sur le site de la mare Bicourt, nous avons eu le privilège de prendre un beau cliché d’une espèce de papillon qui s’avère ne pas avoir été signalée sur l’agglomération depuis 1954 ! La thècle du bouleau un beau rhopalocère (papillon de jour) de la famille des LYCAENIDAE, ici sur une ombelle d’APIACEAE.
De loin, sa petite « queue » qu’il possède à l’extrémité droite de ses ailes nous a d’abord fait penser à l’azuré porte-queue. Après plus amples observations, ses bandes noires et blanches ainsi que sa couleur orange prédominante sur la face extérieure de ses ailes nous ont tout de suite révélé son identité. Comme la plupart de ses confrères portants les noms de thècle ou thécla, il est assez rare dans le Val d’Oise malgré la relative abondance de sa plante hôte le prunellier et non pas le bouleau comme l’indique étonnement son nom.
Sources :
Papillons de jour en Brie des Morins éditions Terroirs
Atlas des papillons de jour dans le Val d’Oise de Alexis Borges et Xavier Houard
Retrouvez ici d’autres articles sur la famille des LYCAENIDAE :
Ils sont les maîtres de nos forêts franciliennes, majestueux, sources inépuisables d’histoires comme de biodiversité, atteignent des hauteurs démesurées et sont plusieurs fois centenaires pour certains… Pas de doute c’est bien des chênes que nous allons parler dans cet article.
Les chênes sont des habitués de nos forêts, en effet ils sont les principaux composants de la plupart d’entre elles. Lorsqu’ils y sont dominant on appelle ce boisement une chênaie. En région Ile-de-France, 3 espèces de chênes caduques peuvent être trouvées dans la nature de façon courante : le chêne sessile / Quercus petraea, le chêne pédonculé / Quercus robur et le chêne pubescent / Quercus pubescens.
La différenciation des 3 espèces citées plus haut peut parfois se montrer assez ardue, mais voici quelques critères à prendre en compte pour réussir son identification :
Le chêne sessile (35 m de haut) possède des feuilles généralement bien pétiolées et des glands sans pédoncules, il est à son optimal en milieux forestiers sur des sols plus ou moins acides et drainants il est cependant ubiquiste par rapport à son implantation naturelle.
Le chêne pédonculé (30 m de haut) est quant à lui l’exact inverse, il a des feuilles très courtement voire non pétiolées et des glands longuement pédonculés. Cette espèce est aussi courante que la précédente bien qu’il ne se développe pas exactement dans les mêmes types de sols.
Et enfin le chêne pubescent (15 m de haut) qui est le moins grand et répandu des trois malgré le fait qu’il soit toujours assez commun. Il a pour principal critère notable d’avoir des feuilles à face inférieure et des jeunes rameaux couverts de petits poils qui leurs donnent une texture légèrement duveteuse.
Les chênes sont dotés d’une grande longévité (plus de 1000 ans), ce qui leur permet tout le long de leur vie de servir d’habitats à de nombreuses espèces animales, végétales et fongiques. Et parmi ces espèces qui se servent du chêne comme habitat nous pouvons en souligner une devenue aussi rare qu’intéressante et que l’on retrouve le plus souvent dans les vieux sujets en forêt : le lucane cerf-volant.
En ville, dans les parcs et les jardins, nous pouvons fréquemment rencontrer des arbres plantés produisant des glands mais avec des feuillages persistants, ce sont bien des chênes mais pas des espèces originaires de notre région, ceux-ci viennent généralement de la région méditerranéenne.
Dans le prochain article de la série, nous terminerons la famille des FAGACEAE avec le Hêtre.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Lors d’un inventaire d’odonates (libellules et demoiselles) à l’aide du protocole STELLI sur le site de la zone humide de la Saussaye à Maurecourt, nous avons été surpris par la quantité phénoménale d’espèces de demoiselles et de libellules trouvées sur places.
En voici quelques beaux exemples :
Quel chance d’avoir pu faire une photo de ce petit agrion élégant en pleins repas. Il faut dire que les odonates sont des chasseurs très expérimentés et des insectes très gourmands autant au stade larvaire qu’au stade adulte.
Le genre Calopteryx est généralement plus reconnaissable lorsqu’il s’agit des individus mâles, en effet ceux-ci possèdent des couleurs très caractéristiques métallisées/brillantes tournant autour du bleu, du vert et du noir. Cette espèce est caractéristique des cours d’eau à faibles courants, des eaux calmes.
La naïade au corps vert est une espèce quine porte pas si bien que ça son nom. Au milieu de ce tas d’algues elle ressort plus bleue que verte. C’est une demoiselle assez semblable à Ischnura elegans mais avec au moins un critère distinctif : les yeux sont jaunes chez la femelle et rouges chez le mâle.
L’orthétrum brun est appelé ainsi en référence à la couleur dominante de la femelle, en effet celle-ci est presque intégralement brune tandis que le mâle mature est plutôt représenté par cette belle teinte bleue pâle.
Le pennipatte bleuâtre dont le mâle mature est en effet de couleur bleue, est une demoiselle commune de tous les types de milieux humides avec une préférence pour les eaux courantes.
En voilà enfin un qui porte parfaitement son nom, du moins pour le mâle car le sympétrum sanguin femelle et juvénile auront plutôt tendance à présenter des couleurs entre le jaune et l’orange. Afin de le différencier des autres espèces d’odonates majoritairement rouges, il faut noter ses pattes uniformément noires.
Et enfin pour finir, cette belle photo de sympetrum strié sur une tige florale de salicaire. On sépare cette espèce de celle vue juste avant grâce à la forme de l’abdomen, en effet ce Sympetrum a un abdomen plus effilé, moins épais et légèrement plus long par rapport à sanguineum. On peut également relever un rouge beaucoup moins franc se rapprochant même plus de l’orange.
Une telle diversité de libellules et de demoiselles nous permet de témoigner de la bonne qualité écologique du milieu, voilà qui est une excellente nouvelle quant à l’évolution de cette zone humide encore toute jeune.
Sources :
Guide Delachaux : Guide des libellules de France et d’Europe
Comme promis dans notre article sur le chat-pardeur, voici un nouvel article basé sur des clichés réalisés au piège-photo. Et pour le coup, nous n’avons pas été déçus quant à la découverte de notre espèce du jour.
Entre photos de pouillot véloce, mésange charbonnière, sitelle torchepot et autres passereaux communs, me voici face à un oiseau dont l’identification n’a pas été une mince affaire. En effet à première vue avec ses marques blanches au niveau des ailes, j’ai pensé instinctivement au pinson des arbres, mais le bec ne correspond pas (granivore pour le pinson, insectivore ici) et sans la tête roussâtre et les motifs jaunes sur le bout de ses ailes, je me suis rapidement remis en question.
Après plus amples observations, je remarque sa drôle de ressemblance morphologique avec un oiseau bien connu de chez nous, le rougegorge familier et cette fois-ci c’était une bonne pioche ! Du moins pour la famille, celle des MUSCICAPIDAE.
La fine barre blanche n’atteignant pas tout à fait le bord des ailes finira par me révéler son identité, nous avons bien affaire au gobemouche noir / Ficedula hypoleuca. On le reconnait plus aisément aux environs du printemps lorsqu’il possède encore son beau plumage nuptial panaché de blanc et de noir.
Le gobemouche noir est un oiseau migrateur peu commun par chez nous, il est officiellement assez rare et classé « EN » (en danger) sur la liste rouge régionale des oiseaux nicheurs d’Ile-de-France. Il fréquente les milieux boisés comme les forêts claires de feuillus et mixtes, les parcs ou les vergers.
Bravo à Antoine qui a repéré dans l’arbre une poule d’eau !
Un peu improbable de la trouver là ; avec ses grandes pattes et ses petites ailes on l’imagine plus facilement marcher sur les berges voire nager dans l’eau, pourtant ce n’est pas la première poule d’eau que l’on a observée perchée dans un saule.
Peut-être a-t-elle voulu s’éloigner des passants du Parc François Mitterrand pour un moment ?
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Voici la liste :
L’an dernier vous nous aviez partagé vos œuvres que nous avions rassemblés en une fresque.
On compte sur vous pour faire au moins aussi beau. A vos crayons !
C’est bientôt là 14ème édition du Jour de la Nuit. Comme tous les ans l’association Agir pour l’environnement organise cet événement national pour sensibiliser à la pollution lumineuse.
A notre échelle nous proposons une sortie naturaliste : à l’écoute des rapaces nocturnes.
Il s’agit d’une balade d’environ 2 heures, animées par un ornithologue de la Ligue de Protection des Oiseaux, au cours de laquelle on espère entendre ensemble les chants des chouettes et hiboux du territoire.
Rendez-vous à 20h le vendredi 14 octobre, rue des écoles à Boisemont. Inscription préalable à biodiversite@cergypontoise.fr
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