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Les érables

Les érables, du genre Acer, sont monnaies courantes dans toute la région francilienne. De nombreuses espèces non-autochtones y sont régulièrement plantées dans les rues, les parcs ou les jardins. Parmi celles-ci certaines espèces bien connues se sont naturalisées et arrivent même à devenir envahissantes comme c’est le cas de l’érable sycomore et l’érable negundo.

Acer x freemani ‘Autumn Blaze’ – © CACP – Gilles Carcassès

Sur l’agglomération, nous pouvons en tout compter quatre espèces d’érables à l’état naturel :

  • Acer pseudoplatanus / l’érable sycomore
  • Acer platanoides / l’érable plane
  • Acer negundo / l’érable à feuilles de frêne ou érable negundo
  • Acer campestre / l’érable champêtre
Acer pseudoplatanus, l’érable sycomore – © CACP – Gilles Carcassès

L’érable sycomore est le plus répandu de tous. En effet cette espèce naturalisée est en perpétuelle expansion dans la région, gagnant peu à peu toutes sortes de milieux où il devient très compétitif. On le reconnait aisément à ses grandes feuilles cinq à sept fois lobées à nombreuses dents arrondies. Cet érable possède également une écorce caractéristique qui se craquelle puis se détache en petites plaques lorsque l’arbre prend de l’âge.

Acer platanoides, l’érable plane – © CACP – Gilles Carcassès

L’érable plane, également naturalisé, est assez proche de l’érable sycomore sur plusieurs points, mais en revanche son écorce reste parfaitement lisse tout le long de sa vie et ses feuilles sont bien différentes (moins de dents et qui sont beaucoup plus longues et fines).

Acer pseudoplatanus à gauche et Acer platanoides à droite – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Anecdote étonnante par rapport aux deux espèces précédentes, si l’on fait la traduction littérale de Acer platanoides et Acer pseudoplatanus, on obtient dans les deux cas « érable faux-platane ». Car en effet les racines « oides » en latin et « pseudo » en grec expriment toute les deux quelque chose de faux ou similaire. Dans le cas présent, ce sont bien des érables faux-platanes qu’il ne faut du coup pas confondre avec le fameux Platanus x acerifolia, le platane à feuilles d’érable, autre grand classique des rues et des parcs.

Samares d’Acer platanoides, l’érable plane – © CACP – Marion Poiret

Mais pour en revenir aux autres érables présents sur le territoire de la CACP, nous pouvons également parler du moins commun des quatre espèces, l’érable à feuilles de frêne. Ce taxon, originaire d’Amérique, est tout à fait particulier de par ses feuilles qui sont composées, d’où son nom. Il est devenu problématique sur une bonne partie de la région à cause de son fort envahissement de certains cours d’eaux. Pour en savoir plus sur cette espèce, rendez-vous sur ce site.

Acer campestre, l’érable champêtre – © CACP – Gilles Carcassès

Et pour finir nous terminons avec le seul et unique érable qui soit indigène par chez nous, l’érable champêtre que vous pouvez voir ci-dessous avec sa belle coloration automnale. C’est également le plus petit des érables de la région, il atteint difficilement 15 mètres de haut.

Acer campestre, l’érable champêtre – © CACP – Gilles Carcassès

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica

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Tachées ou perforées ?

Qu’est-il donc arrivé à  ces feuilles d’érables, qui se sont parées de taches noires ?

Figures sphériques sur des feuilles d’érable – Parc des Larris © CACP – Léo Micouin

La tache goudronneuse de l’érable

Le responsable de ces figures sphériques n’est pas un artiste contemporain, ni un tatoueur, mais un champignon inféodé aux érables. Les taches sont en réalité des stromas, organes indépendants permettant la production de spores qui assurent la dispersion du champignon.

Ce champignon possède deux formes : Melasmia acerina, une forme asexuée (immature) dite « anamorphe », et Rhytisma acerinum, une forme sexuée (mature) dite « téléomorphe » que le champignon atteindra après maturation au printemps. C’est uniquement sous sa forme sexuée que le champignon pourra libérer ses spores contaminants et venir se loger sur les jeunes feuilles en mars-avril.

Rhytisma acerinum – Neuville © CACP – Gilles Carcassès

Inoffensif pour l’arbre

Les taches peuvent causer une chute prématurée des feuilles mais elles ne représentent pas un danger pour l’érable, celui-ci vit très bien avec.

Rhytisma acerinum – Neuville © CACP – Gilles Carcassès

Pour lutter contre sa propagation, il est conseillé d’évacuer les feuilles mortes du pied de l’arbre. Ainsi, le champignon ne pourra pas contaminer la prochaine génération de feuilles.

Sources :

Rhytisma acerinum, par Ephytia

Rhytisma acerinum, par ChampYves

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La rouille de l’ortie

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L’arbre aux doigts de braise – suite

Bravo aux experts qui ont reconnu un érable, sans doute acer saccharinum ou érable argenté. Les fleurs sont groupées par cinq, chacune présentant deux stigmates colorés, chargés de recueillir les grains de pollen, d’où l’aspect en paquets de dix doigts. Sur cette espèce on peut trouver des fleurs femelles, des fleurs mâles et des fleurs hermaphrodites.

Dommage que ce grand arbre ait un bois cassant, car il est très décoratif.

Chez le noisetier, espèce monoà¯que (fleurs mâles et femelles séparées sur le même pied), une floraison semblable peut être observée : les fleurs femelles développent chacune  quatre à  dix-huit styles d’un rouge brillant. Chez cette espèce, les fleurs mâles sont assemblées en longs chatons pendants.

fleurs femelles de noisetiers qui donneront dans l'été les noisettes © Gilles Carcasses
fleurs femelles de noisetiers qui donneront dans l’été les noisettes © Gilles Carcasses

http://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-81728?referentiel=bdtfx&niveau=2&module=fiche&action=fiche&num_nom=219&type_nom=nom_scientifique&nom=acer%20saccharinum