Un jardinier en cuissardes s’affaire sur les berges du bassin du parc François-Mitterrand à Cergy. La Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise a choisi ce prestataire spécialisé qui travaille seul pour l’entretien sélectif de la végétation aquatique. Il arrache les semis naturels de saules, limite l’expansion des phragmites (plantes rhizomateuses particulièrement envahissantes), dégage les plantes les plus rares ou fragiles. Armé d’une cisaille, il coupe les tiges et les feuilles des massettes (1) au-dessus de l’eau. Son but : évacuer une bonne partie de cette matière organique qui, sans son intervention, irait pourrir au fond du bassin et accélèrerait l’envasement. « C’est que de la matière organique, m’explique-t-il, il y en a pléthore avec tout ce pain distribué en grande quantité aux oiseaux. L’excès de pain et la surpopulation de canards qui résulte du nourrissage engendrent une pollution de l’eau qui dépasse les capacités d’épuration naturelle du bassin. »
Le silure glane est le plus gros poisson d’eau douce d’Europe. Il peut dépasser en France les 2,50 mètres de long et peser plus de 100 kilos. Originaire d’Europe de l’Est et introduit en France en 1857, il est présent maintenant dans tous les bassins hydrographiques de notre pays. C’est un carnivore qui consomme beaucoup d’écrevisses invasives et de coquillages. Les tortues de Floride et les poissons sont aussi à son menu. Lorsqu’il est de belle taille, il peut aussi consommer des oiseaux : des canards et même des pigeons comme le montre cette vidéo étonnante : http://www.francetvinfo.fr/decouverte/video-les-silures-d-albi-ont-trouve-de-nouvelles-proies-des-pigeons_184607.html
Des cas de captures de cormorans ont été aussi rapportés.
L’introduction contrôlée du silure en 1988 dans les lacs du bois de Boulogne a permis de juguler la prolifération des brèmes et d’améliorer la biodiversité, le nombre d’espèces de poissons présents étant passé de 3 à 10 en quelques années.
La liste rouge régionale des libellules d’Ile-de-France est parue. Cette mine d’informations sur les odonates et leur protection est aussi un bien bel ouvrage avec des illustrations de qualité sur les espèces rares. Vous pouvez la télécharger sur le site de Natureparif.
Quatre étudiants en DUT « génie de l’environnement » à l’IUT de Cergy-Pontoise ont choisi de s’intéresser à la biodiversité de l’île astronomique de l’Axe majeur de Cergy. Mais pour cela il faut déjà s’y rendre…
L’île astronomique était à sa naissance un tas de cailloux sans végétation. Elle est maintenant couverte d’une friche de plantes pionnières : cardères, onagres, aristoloches, cynoglosses, épilobes, carex, milleperthuis, cirses, picrides, tanaisies… Cette friche est en train de s’embroussailler de ligneux épineux, notamment des ronces, des églantiers, des robiniers, des aubépines. On y trouve aussi des sureaux, des cornouillers sanguins, des saules, des aulnes, des frênes, des érables. C’est son évolution naturelle vers la forêt. L’étape suivant est déjà enclenchée : nous avons repéré le premier chêne, né d’un gland abandonné là par une corneille ou un geai sans doute.
Or, cette friche ouverte est particulièrement propice à l’expression d’une biodiversité rare, notamment en qui concerne les oiseaux, et sans doute aussi les criquets et les papillons. Sans gestion, cet espace perdra sa richesse singulière. Un pâturage serait sans doute une très bonne option pour freiner la fermeture de l’espace et avec elle la banalisation de la flore et de la faune.
Ces brebis Solognotes paissent dans le parc du château de Menucourt. Leur propriétaire participe à un programme national de sauvegarde et d’amélioration de cette race remarquablement rustique et très bien adaptée aux terroirs pauvres et humides, mais menacée en raison de ses faibles effectifs.
On comptait en 1850 en France 300 000 Solognotes, il en reste aujourd’hui moins de 3000 !
Pour maintenir les caractéristiques de la race dans une bonne variabilité génétique, les différents élevages sont répartis en 10 familles accouplées entre elles selon un plan précis de rotation. Dans le cadre de ce dispositif, les meilleurs jeunes béliers nés à Cergy-Pontoise ont été envoyés dans le centre de sélection national pour cette race. Quelques-uns ont accédé au statut enviable de reproducteurs agréés : ils partiront en 2015 vers d’autres élevages choisis pour leur compatibilité génétique. Toutes nos félicitations au personnel d’élevage de la Ferme d’Ecancourt !
Félicitations aux communes de Saint-Ouen-l’Aumône et de Vauréal qui ont décroché le prix d’excellence, sésame pour une éventuelle qualification au niveau régional ! Ces deux villes de notre agglomération de Cergy-Pontoise décrocheront-elles leur première fleur l’été prochain ? Elles ont huit mois devant elles pour présenter au jury régional un circuit de visite et des réalisations qui devront mettre en valeur leur territoire au regard de l’ensemble des 61 critères du label.
La grille d’évaluation du label leur permettra de faire leur auto-analyse, d’identifier leurs points faibles et de se préparer au mieux.
Le label villes fleuries récompense les communes qui entretiennent un environnement favorable à la qualité de vie des habitants et à l’accueil des touristes, par leurs actions d’aménagement, d’animation et de gestion durable de leur territoire. Les actions en faveur de la biodiversité sont maintenant prises en compte dans l’évaluation selon quatre critères : connaissance et inventaire, protection, amélioration et sensibilisation.
Les bouleaux hébergent un grand nombre d’espèces de champignons mycorhiziens, pour l’essentiel des russules, des lactaires, des bolets et des cortinaires. D’autres espèces s’associent volontiers aux bouleaux et à des conifères, notamment aux épicéas : c’est le cas de l’amanite tue-mouches et du paxille enroulé.
Les mycorhizes sont extrêmement répandues et essentielles à l’écologie de la forêt. Les truffes, les cèpes, les girolles sont des champignons mycorhiziens. La relation mycorhizienne se joue au niveau des fines racines de l’arbre : le mycelium du champignon explore le sol dans un grand volume et rapporte à l’arbre eau et éléments minéraux. En retour, le champignon reçoit de l’arbre des sucres utiles pour sa croissance.
Incroyables comestibles est un mouvement altruiste mondial né en Angleterre en 2008. Son principe est la culture de légumes par des bénévoles sur des espaces ouverts, au bénéfice de tous.
Les 7 et 8 novembre 2014 se tenait à Cergy une conférence internationale autour de ce mouvement. Il y fut question du respect des sols, de circuits courts, d’autosuffisance alimentaire, d’agriculture urbaine, de permaculture, de partage, de lien social.
Pour en savoir plus sur les Incroyables comestibles, voici un reportage de TF1 passé le 16 octobre 2014 au journal de 20 heures, dans cette page : http://vimeo.com/109310835
Quelques images d’une expérience de permaculture à Courdimanche : http://inccomestiblescourdimanche.wordpress.com/2014/08/17/buttes-de-permaculture-aux-croizettes-en-aout/
L’été 2013, les célèbres Kew gardens de Londres mettaient à l’honneur les « IncrEdibles » comme en témoigne ces plantations saisonnières de prestige et cette stupéfiante installation de porcelaine.
La cellule Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise a le plaisir de mettre à votre disposition une exposition à télécharger : plantes en partage
Le bois raméal fragmenté (BRF) issu des opérations d’élagage ou de débroussaillage est souvent utilisé en paillage de massifs d’arbustes. Ce matériau est fréquemment colonisé par des champignons plus ou moins rares. On y trouve à côté de classiques espèces forestières, des représentants d’autres continents qui trouvent là des milieux artificiels à coloniser.
Le dernier bar ouvert attire de nombreux insectes butineurs venus constituer leurs dernières réserves avant l’hiver sur notre principale liane indigène (hyménoptères, diptères, lépidoptères).
Un cycle de vie décalé, un feuillage dense et persistant l’hiver…Notre lierre est un véritable petit écosystème à lui seul ! Il nourrit et abrite de nombreuses espèces tout au long de l’année et les protège des rigueurs hivernales comme des grandes chaleurs estivales. Les passereaux y nichent et se nourrissent des baies et des nombreux insectes et araignées présents. D’autres petits mammifères comme les lérots et les écureuils y trouvent aussi refuge. Il agit aussi comme régulateur thermique pour son support (arbre ou mur). Plusieurs espèces lui sont inféodées comme la colette du lierre, l’orobanche du lierre (plante parasite), ou encore le marasme du lierre (champignon qui se fixe sur les feuilles en décomposition).