L'actualité de la Nature

A la poursuite du conocéphale bigarré

Quatre étudiants en DUT « génie de l’environnement » à  l’IUT de Cergy-Pontoise ont choisi de s’intéresser à  la biodiversité de l’île astronomique de l’Axe majeur de Cergy. Mais pour cela il faut déjà  s’y rendre…

Embarquement de l'expédition sous les encouragements des cygnes © Gilles Carcassès
Embarquement de l’expédition sous l’oeil des cygnes moqueurs © Gilles Carcassès
© Gilles Carcassès
Cap sur l’Ile astronomique. Notons au passage que pagaie et pagaille auraient la même éthymologie. Heureusement, on avait vent arrière. © Gilles Carcassès

Sur l’île, toutes les observations sont notées, repérées sur un plan et photographiées.

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Une belle galle du diptère Urophora cardui sur un tige de chardon des champs (Cirsium arvense) © Gilles Carcassès
Plus loin, nous découvrons un diplopode, peut-être caché sous une pelote de réjection de rapace. Il parît s'intéresser à  un fémur d'orthoptère mal digéré... © Gilles Carcassès
Plus loin, nous découvrons un diplopode, peut-être Polydesmus angustus caché sous une pelote de réjection de rapace. Il paraît s’intéresser à  un fémur d’orthoptère mal digéré… © Gilles Carcassès
vol de hérons cendrés sous un ciel de novembre © Gilles Carcassès
Vol de hérons cendrés sous un ciel de novembre © Gilles Carcassès
Enfin, nous l'avons trouvé ! Le conocéphale bigarré (Conocephalus fuscus). Il fréquente les rives des étangs. Avec son oviscapte, cette femelle ira pondre dans les tiges des cypéracées. © Gilles Carcassès
Enfin, nous l’avons trouvé ! Le conocéphale bigarré (Conocephalus fuscus). Il fréquente les rives des étangs. Avec son oviscapte, cette femelle ira peut-être pondre dans les tiges des carex ou dans les joncs. © Gilles Carcassès

L’île astronomique était à  sa naissance un tas de cailloux sans végétation. Elle est maintenant couverte d’une friche de plantes pionnières : cardères, onagres, aristoloches, cynoglosses, épilobes, carex, milleperthuis, cirses, picrides, tanaisies… Cette friche est en train de s’embroussailler de ligneux épineux, notamment des ronces, des églantiers, des robiniers, des aubépines. On y trouve aussi des sureaux, des cornouillers sanguins, des saules, des aulnes, des frênes, des érables. C’est son évolution naturelle vers la forêt. L’étape suivant est déjà  enclenchée : nous avons repéré le premier chêne, né d’un gland abandonné là  par une corneille ou un geai sans doute.

Or, cette friche ouverte est particulièrement propice à  l’expression d’une biodiversité rare, notamment en qui concerne les oiseaux, et sans doute aussi les criquets et les papillons. Sans gestion, cet espace perdra sa richesse singulière. Un pâturage serait sans doute une très bonne option pour freiner la fermeture de l’espace et avec elle la banalisation de la flore et de la faune.

En savoir plus :

http://www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i80coutin-seyot.pdf

http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosbiodiv/index.php?pid=decouv_chapC_p5&zoom_id=zoom_c1_1

http://ephytia.inra.fr/fr/C/11175/hypp-Myriapodes-Myriapoda

http://tela-orthoptera.org/wakka.php?wiki=ConocephalusFuscus

Sur les vertus écologiques du pâturage :

http://www.driee.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/synthese_2013_cle07b943.pdf

 

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