L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Un nouveau guide pour la gestion écologique des espaces collectifs

Natureparif a publié un nouveau guide de gestion écologique. Il est gratuit, en téléchargement sur le site de Natureparif.

guide-natureparif
Ce guide très complet de 190 pages vise à  inciter les gestionnaires à  entamer une réflexion sur leurs pratiques, et à  les faire évoluer en leur proposant des techniques pour une meilleure prise en compte de la biodiversité. Alternatives à  l’utilisation des pesticides, choix de végétaux locaux, maintien de murs anciens, taille douce des arbres, végétalisation des berges de rivières, création de mares, gestion en fauche tardive des bords de route, végétalisation de la voirie… Les pistes pour mieux intégrer la nature en ville sont nombreuses !

à€ destination des gestionnaires, publics et privés, il se compose de :

  • 10 fiches « Problématiques », pour s’interroger sur le pourquoi des pratiques actuelles,
  • 16 fiches « Réponses écologiques », pour proposer des solutions pour limiter l’empreinte écologique des gestionnaires,
  • et 22 fiches « Outils », pour la mise en place de ces actions.
L'actualité de la Nature

Le grèbe castagneux

J’ai cru voir une pantoufle flotter sur le bassin Blanche de Castille à  Saint-Ouen l’Aumône !

Tachybaptus ruficollis, le grèbe castagneux © Gilles Carcassès
Tachybaptus ruficollis, le grèbe castagneux (couleur de châtaigne) © CACP – Gilles Carcassès

Sa forme ramassée donne à  cet oiseau une silhouette inimitable. C’est le plus petit de nos grèbes, et son régime alimentaire est surtout constitué de mollusques et de crustacés d’eau douce. Infatigable plongeur, le grèbe castagneux aime beaucoup jouer à  cahe-cache avec les photographes.

Le reflet roux sur sa joue est un avant-goà»t de son plumage nuptial, illustré ci-dessous.

Le grèbe castagneux se reproduira-t-il cette année encore dans l'étang du parc du château de Menucourt ? photo prise en septembre 2014 sur le site. © Gilles Carcassès
Le grèbe castagneux en plumage nuptial et un de ses petits, vus en septembre 2014 au parc du château de Menucourt. © CACP – Gilles Carcassès
Grèbe castagneux - Saint-Ouen l'Aumône © Gilles Carcassès
Grèbe castagneux en plumage hivernal au bassin Blanche de Castille à  Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Gilles Carcassès

Le grèbe castagneux a la motorisation du hors-bord : deux pattes semi-palmées à  mouvement alternatif à  l’arrière.

On fait la course ? © Gilles Carcassès
On fait la course ? © CACP – Gilles Carcassès

En hiver, on voit souvent sur les grands étangs des rassemblements de grèbes castagneux migrateurs en provenance d’Europe du Nord et de l’Est.

Le grèbe castagneux, par le CORIF

L'actualité de la Nature

Le bal des grenouilles

A l'eau !
A l’eau !

C’est bientôt la saison des amours pour les batraciens ! Les grenouilles rousses s’accouplent souvent dès la fin février dans les mares forestières, suivies de près par les salamandres et les crapauds. En mai et juin viendra le tour des tritons et des grenouilles vertes.

accouplement de grenouilles rousses dans le bois du Prieuré à  Boisemont © Gilles Carcassès
Couples de grenouilles rousses et leur ponte, dans le bois du Prieuré à  Boisemont © CACP – Gilles Carcassès

La Ferme d’Ecancourt, à  Jouy-le-Moutier, propose une animation pour les familles à  la découverte des batraciens le mercredi 8 mars 2017. Je vous invite à  prendre connaissance du programme d’animations que la Ferme a concocté pour les mois de mars et d’avril 2017. Vous trouverez aussi dans ce document les modalités d’inscription (cliquez sur l’image pour agrandir) :
bulles-dair-mars

Retrouvez nos articles sur la reproduction des grenouilles :

La ponte des grenouilles rousses

Le développement des têtards

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Datura

Datura stramonium en hiver - Saint-Ouen l'Aumône © Gilles Carcassès
Datura stramonium en hiver – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Gilles Carcassès

Datura stramonium est une plante annuelle, probablement originaire du Mexique et depuis longtemps naturalisée en France. Cette plante pionnière se plaît dans les décombres, les remblais, les terres remuées. Elle est parfois adventice dans les jardins. Comme beaucoup d’espèces de la famille des Solanaceae, ses feuilles, fleurs et graines sont riches en alcaloà¯des toxiques.

Sa consommation provoque des intoxications graves. En 2007, un jardinier alsacien débutant a fait en des beignets de ses fleurs, croyant avoir fait pousser dans son jardin des pieds de courgettes !

Fleur de datura © Gilles Carcassès
Fleur de datura © CACP – Gilles Carcassès

Un autre, en Anjou en 2008, a cuisiné ses feuilles, persuadé qu’il s’agissait d’épinards. A ces cas anecdotiques de confusions navrantes, heureusement non mortelles, s’est ajouté la présence accidentelle de la plante, signalée en 2010, dans une boîte de conserve de haricots verts, qui s’est traduite par le retrait de tout un lot de boîtes. (1)

Datura stramonium en végétation © Gilles Carcassès
Datura stramonium en végétation © CACP – Gilles Carcassès

Le risque essentiel que fait courir cette plante pour la santé publique est la contamination potentielle de la farine de sarrasin (appelé aussi blé noir) dont on fait les délicieuses galettes bretonnes. Les graines de datura ont la même taille que celles du sarrasin et, de ce fait, le tri mécanique en est difficile. Les producteurs de sarrasin, conscients de ce risque, éliminent soigneusement cette plante si elle apparaît dans leurs cultures. Des contrôles sévères sont pratiqués sur les récoltes pour garantir l’absence de datura. (2)

Dans le foin, les feuilles sèches et les graines de datura peuvent entraîner des intoxications pour les chevaux. (3) Mais ces cas sont rares, car le datura ne pousse pas dans les prairies.

(1) Risque d’intoxication par les plantes et pratique officinale, thèse de Stéphane Rodallec, université de Nantes (2013)

(2) Le datura et la sécurité alimentaire, par le ministère de l’Agriculture (2012)

(3) Le datura et l’alimentation du cheval, par l’IFCE (2016)

Autre source :

La fiche vigi-pratique Datura de la Fredon Ile-de-France

L'actualité de la Nature

Le Vulcain

Vanessa atalanta, le vulcain - Cergy © CACP - Gilles Carcassès
Vanessa atalanta, le vulcain, vu le 15 février 2017 sur le chantier d’aménagement paysager du Verger à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Le Vulcain, comme la Belle-Dame, est un grand migrateur. Chaque année les vulcains, par millions, partent du Maroc et remontent jusqu’en Europe du Nord par la vallée du Rhône ou en longeant les côtes atlantiques. Ils arriveront en Ile-de-France en avril au plus tôt. Ensuite, ils vont s’accoupler et pondre sur les touffes d’ortie que consommeront leurs chenilles.

Alors celui-ci ? C’est un hivernant. Au lieu de descendre en septembre avec tous ses congénères en Afrique du Nord, il a préféré passer l’hiver caché dans un tas de feuilles mortes, une cabane de jardin ou une cavité. Et un beau jour de février, parce qu’il ne gelait plus et que le soleil s’est montré, il a cru que c’était le printemps.

J’en ai vu trois en deux jours : à  Pontoise, à  Cergy et à  Saint-Ouen l’Aumône. Et on m’en a signalé un à  la ferme d’Ecancourt à  Jouy-le-Moutier.

Vanessa atalanta, le vulcain CACP - Gilles Carcassès
Vulcain qui se chauffe au soleil – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Gilles Carcassès

Chez les papillons, à  la différence des oiseaux, ce sont des individus de générations différentes qui font le voyage aller et le voyage de retour. Et, mystère de la nature, ils empruntent les mêmes voies de migration.

Vulcain © CACP – Gilles Carcassès

Le vulcain par insectes-net

La migration des papillons par l’OPIE

L'actualité de la Nature

La pézize écarlate, champignon d’hiver

Parce que c’est l’hiver, et qu’un peu de couleur nous fera patienter en attendant le printemps, je vous offre ces quelques champignons qui brillaient au soleil de février.

Sarcoscypha coccinea, la pézize écarlate © CACP - Gilles Carcassès
Sarcoscypha coccinea, la pézize écarlate – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Gilles Carcassès

La pézize écarlate est un champignon ascomycète de la famille des Sarcosyphaceae qui comprend 13 genres et 120 espèces dans le monde. Elle fructifie au sol sur le bois pourri et c’est l’un des rares champignons que l’on peut observer en plein hiver. J’ai trouvé ce petit groupe poussant dans la mousse au bord du superbe chemin qui longe le ru de Vaux, un des plus petits affluents de l’Oise.

Le ru de Vaux à  Saint-Ouen l'Aumône © CACP - Gilles Carcassès
Le ru de Vaux à  Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Gilles Carcassès

L’endroit est calme et secret, c’est en limite de Méry-sur-Oise.

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

La processionnaire du chêne

Nid de chenilles processionnaires du chêne - Jouy-le-Moutier © CACP - Gilles Carcassès
Nid de chenilles processionnaires du chêne (Thaumatopoea processionea) – Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès

Sous cette branche charpentière d’un chêne rouge d’Amérique, les chenilles processionnaires ont construit en été un solide nid de soie en forme de poche appliquée sur l’écorce. Elles se sont nymphosées à  l’intérieur, les papillons ont émergé en aoà»t et les femelles ont pondu sur les rameaux. Leurs œufs n’écloront qu’au printemps au moment du débourrement de l’arbre, et les chenilles se nourriront des feuilles.

Ces nids qui contiennent encore les chrysalides vides peuvent rester fixés plusieurs années. Comme ils contiennent beaucoup de poils urticants des chenilles, il ne faut surtout pas les manipuler sans équipement de protection. Cette persistance du pouvoir urticant fait que ces chenilles restent dangereuses après leur mort parfois durant plusieurs années, c’est pourquoi les élagueurs peuvent être exposés en toute saison.

Dans les secteurs fréquentés par du public, en cas de fortes infestations, il peut être utile de traiter au printemps les très jeunes chenilles avant leur stade urticant. Il faut pour cela surveiller la végétation des chênes, car il convient d’intervenir dès que les jeunes feuilles sont suffisamment déployées pour recueillir le produit de traitement que les chenilles vont consommer. Le produit à  utiliser est une toxine du bacille de Thuringe, c’est un produit de biocontrôle autorisé en espaces verts.

Les pièges d’interception sur le tronc, utilisés pour les chenilles processionnaires du pin, sont inopérants pour la processionnaire du chêne car cette espèce ne descend pas au sol.

En ce qui concerne la lutte par confusion sexuelle ou par capture des papillons mâles, l’INRA, associé à  l’ONF, a commencé en 2016 des tests de molécules de phéromones (1). Il faudra attendre encore quelques années avant de disposer de ces produits.

Comme pour les chenilles processionnaires du pin, l’installation de nichoirs à  mésanges peut aider à  réguler les populations de ce ravageur.

La chenille processionnaire du chêne se nourrit des feuilles des chênes de différentes espèces. Parfois, elle s’en prend aussi aux charmes et aux bouleaux.

(1) Des phéromones testées en forêt contre la processionnaire du chêne, par Forestopic (2016)

 

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Tous au bain !

grive draine - Saint-Ouen l'Aumône © Lycée jean Perrin
grive draine – Saint-Ouen l’Aumône © Lycée jean Perrin

La mare construite par les élèves du lycée jean Perrin à  Saint-Ouen l’Aumône dans les espaces verts de leur établissement intéresse beaucoup d’oiseaux : chardonnerets, pinsons, verdiers, étourneaux, bergeronnettes des ruisseaux, pigeons ramiers, merles, grives draines et musiciennes se font régulièrement tirer le portrait par le piège photo installé sur la plage. Un héron est même passé voir l’état du garde-manger. Sagement, le lycée, qui veut étudier en classe la petite faune aquatique, n’a pas introduit de poissons. Le héron en a été pour ses frais.

Le lycée m’a envoyé ces quelques images des habitués de la plage.

Pic vert au bain - lycée jean Perrin à  Saint-Ouen l'Aumône © Gilles Carcassès
Un pic vert fait sa toilette – Saint-Ouen l’Aumône © Lycée Jean Perrin
Pic vert mouillé © Gilles Carcassès
Pic vert tout mouillé © Lycée Jean Perrin

Après le bain, le pic vert s’ébroue et se sèche sur la plage.

geai © Gilles Carcassès
Un geai s’est posé sur le plongeoir © Lycée Jean Perrin

Pour le bain, le geai devra revenir : ce jour-là , le bassin est tout gelé.

geai au bain © Gilles Carcassès
Le geai s’asperge et fait des vagues © Lycée Jean Perrin

La glace a fondu, il est revenu.

Chat imprudent Pic vert au bain - lycée jean Perrin à  Saint-Ouen l'Aumône © Gilles Carcassès
Un chat imprudent a brisé la glace du bassin – Saint-Ouen l’Aumône, le 4 décembre 2017 © Lycée Jean Perrin

Sa mésaventure ne l’a pas empêché de revenir roder à  la plage !

Ca ne l'a pas empêché de revenir et il continue de pourchasser les oiseaux © Gilles Carcassès
Le chat du voisin continue de pourchasser les oiseaux © Lycée Jean Perrin

Encore raté !

Retrouvez nos articles qui retracent la genèse de cet espace de biodiversité :

La création de l’espace de nature

La construction de la mare

Agenda, L'actualité des jardins

Formation Nature en ville à  Cergy

Il reste encore des places pour ces formations organisées par les CAUE d’Ile-de-France :

mardi 21 février 2017 –  Nature en ville : de quoi parle-t-on ? – CAUE 92  Nanterre (92)
mardi 21 mars 2017 – Aménager et gérer durablement les espaces verts – Communauté d’agglomération de Cergy Pontoise, Le Verger à  Cergy (95)
jeudi 20 avril 2017 – Positionner l’agriculture comme une composante du projet urbain – Rendez-vous : gare de Massy-Palaiseau (91)
mardi 16 mai 2017 – Développer l’installation de jardins partagés – CAUE 93  Pantin (93)
jeudi 15 juin 2017 – Gérer de façon alternative les eaux pluviales – Mairie d’Asnières-sur-Seine (92)
mardi 19 septembre 2017 – Maintenir et développer la place de l’arbre en ville – C.A de Paris Vallée de la Marne  Torcy (77)
mardi 3 octobre 2017 – Protéger et gérer le patrimoine arboré – C.A de Paris Vallée de la Marne  Torcy (77)

Accédez au programme et au bulletin d’inscription

Nous vous recommandons la session du 21 mars 2017 qui se déroulera à  Cergy en nos locaux. La journée comprend une visite commentée du parc François-Mitterrand.

Le bassin et les ombrages du parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès
Le bassin du parc François-Mitterrand à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès
Vers la préfecture du Val d'Oise © Gilles Carcassès
L’allée vers la préfecture © CACP – Gilles Carcassès