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Le ganoderme plat

Bravo à  Patrick, Murielle et Eric qui, les premiers, ont résolu l’énigme. Et merci à  Marie-Louise pour son expertise !

Ganoderma applanatum – parc de Grouchy à  Osny © CACP – Gilles Carcassès

30 milliards de spores en 24 heures !

Cette poudre de chocolat est en fait un dépôt de spores d’un champignon de souche. L’exceptionnelle production de spores de Ganoderma applanatum s’accompagne semble-t-il d’une infime élévation de température suffisante pour créer un courant ascendant local entrainant les spores sur la végétation environnante.

De la fumée sans flamme…

L’encadrant du chantier d’insertion Espérer 95 qui travaille pour l’agglomération au parc de Grouchy m’a assuré avoir observé avec étonnement ces étranges volutes spontanées au-dessus d’une grosse souche colonisée par ce champignon.

Une petite mouche galligène est spécifique de ce champignon

Galles sous le carpophore du ganoderme plat © CACP – Gilles Carcassès

Une petite mouche jaune, spécifique de ce champignon, crée des galles à  sa face inférieure. Il s’agit d’Agathomyia wankoviczii, de la famille des Platypezidae. La présence de ces galles suffit pour confirmer la détermination du champignon. Ironie de la nature : un champignon parasite des arbres, lui-même parasité par une mouche !

L'actualité de la Nature

La cucullie de la scrophulaire

Scrophularia auriculata – Poissy © CACP – Gilles Carcassès

Les scrofulaires croissent au bord des étangs et sur les rives des ruisseaux. Il en existe deux espèces en Ile-de-France, celle-ci aux tiges quadrangulaires nettement ailées est la scrofulaire à  oreillettes.

Des oreilles de souris ?

Deux souris aux aguets © CACP – Gilles Carcassès

Leurs curieuses fleurs évoquent des oreilles de souris.

Cucullia scrophulariae, la cucullie de la scrophulaire © CACP – Gilles Carcassès

Une chenille d’une grande beauté

Parfois, on fait de belles rencontres sur cette plante, comme cette chenille de Cucullia scrophulariae.

Sur les scrofulaires, on rencontre aussi parfois le brèche (Cucullia verbasci) qui lui ressemble beaucoup. Pour différencier ces deux chenilles, il faut observer la forme des taches. Et la brèche a de petites stries noires verticales sur chaque segment. Elle est plus fréquente sur les molènes (Verbascum sp.)

Cuccullia verbasci sur une molène © CACP – Gilles Carcassès

« D’aussi belles chenilles donnent sans doute de magnifiques papillons ? », me demanderez-vous. Pas du tout, les cucullies sont de petits papillons de nuit gris assez insignifiants.

Retrouvez notre article :

La brèche et le bouillon blanc

 

L'actualité des jardins

Que devient le jardin partagé de Marcouville ?

Jardin partagé de Marcouville à  Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Un jardin pour partager

J’étais venu en curieux en 2013 pour visiter le jardin partagé de Marcouville qui venait à  l’époque d’être créé. Après un passage à  vide, il est à  nouveau cultivé par une petite dizaine de familles de la résidence. L’équipe renouvelée est restée fidèle à  l’esprit du jardin : ici pas de parcelles individuelles, tous les travaux sont faits en commun, les récoltes sont partagées et l’entraide est de mise.

Tomates cœur de boeuf © CACP – Gilles Carcassès

On y cultive toutes sortes de légumes : tomates, aubergines, poivrons, persil, coriandre, carottes, choux, haricots verts (très sucrés !), pommes de terre violettes… Pour les fruits, il faudra attendre que les plantations récentes viennent à  produire.

Cosmos et son visiteur (cliquez pour agrandir) © CACP – Gilles Carcassès

Des légumes, des fruits, des fleurs…

Ce jardin est axé sur la production, mais on y trouve aussi quelques fleurs, des plantes compagnes, comme les œillets d’Inde plantés parmi les tomates, ou des plantes choisies pour favoriser les insectes auxiliaires, comme ce cosmos rose. Tiens, justement il y a un visiteur : avec son maillot rayé et ses grandes antennes, c’est sans doute l’halicte de la scabieuse, un infatigable pollinisateur, actif tout l’été.

Le jardin est cultivé sans recours aux produits phytosanitaires de synthèse, alors forcément on rencontre ça et là  quelques ravageurs, vite repérés et maîtrisés par les jardiniers. Les larves de doryphore ont été ôtées, à  la main, des pieds de pommes de terre et depuis on n’en voit plus.

Larves de la lyde du poirier (des fausses-chenilles sans fausses pattes !) © CACP – Gilles Carcassès

Connaissez-vous la lyde du poirier ?

Sur ce poirier, une branche héberge quelques larves tisseuses qui grignotent les feuilles. La lyde du poirier était autrefois commune, on ne la trouve plus que dans les vergers non traités aux insecticides. Cruel dilemme, faut-il sauver un hyménoptère devenu rare ou donner toutes ses chances au jeune poirier planté avec l’aide de la ville de Pontoise ? Ces larves ont trépassé.

En savoir plus

L'actualité de la Nature

L’abeille d’eau

En attendant le passage du jury régional des villes fleuries en visite à  Pontoise, j’ai pêché quelques insectes dans la mare du parc des Larris. Le plus gros d’entre eux était une notonecte adulte.

Notonecte – Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Elle nage sur le dos

Dans sa bulle d’air, la notonecte file ventre en l’air sous la surface de l’eau, en ramant vigoureusement à  l’aide de sa troisième paire de pattes spécialisée. Ses soies sensorielles, visibles sur les côtés de son abdomen, l’avertissent des vibrations que font les insectes tombés dans l’eau.

Notonecta viridis, face dorsale © CACP – Gilles Carcassès

J’ai vidé l’eau de mon bac d’observation et retourné l’animal. Pour le genre Notonecta, la détermination de l’espèce s’appuie en effet sur des détails visibles sur la face dorsale. Il s’agit ici de la notonecte verte, Notonecta viridis. Chouette, je n’avais encore jamais rencontré cette espèce !

Aà¯e, ça pique !

Au fait, pourquoi nomme-t-on la notonecte abeille d’eau ? C’est parce qu’elle est capable de piquer avec son rostre acéré ! Normalement, elle l’utilise pour tuer ses proies (des insectes tombés dans l’eau, des têtards, des alevins, des vers…) et aspirer leur contenu. Mais il arrive qu’elle s’en serve aussi pour se défendre. Je me suis déjà  fait piquer par une notonecte, je peux vous affirmer que c’est très douloureux !

Le jury est passé, a regardé mes prises et écouté mes explications. Personne n’a été piqué. Ouf ! Et la notonecte a fini par s’envoler.

La notonecte par insectes-net

Retrouvez d’autres articles sur la mare du parc des Larris :

A la mare du parc des Larris

La flèche bleue

L’aloès d’eau

L'actualité des jardins

MOOC Santé des plantes

Reconnaître maladies et ravageurs au jardin pour agir au plus juste !

La Société Nationale d’Horticulture de France et Agrocampus Ouest préparent activement le MOOC Santé des plantes.

Qu’est-ce qu’un MOOC ?

Un MOOC est un cours gratuit par internet, ouvert à  tous.

Pourquoi ce MOOC Santé des plantes ?

A compter du 1er janvier 2019, les jardiniers amateurs ne pourront plus utiliser de produits phytosanitaires de synthèse. Les solutions alternatives existent mais, précises et ciblées, elles nécessitent de bons diagnostics. C’est pour aider les jardiniers à  parfaire leurs connaissances dans ce domaine que ce MOOC a été imaginé.

Le programme :

Le MOOC se déroulera sur 6 semaines à  l’automne 2017, à  raison de 2 heures de travail par semaine :

  • semaine 1 : les objectifs du MOOC, le contexte réglementaire, les acteurs,
  • semaine 2 : les besoins des plantes,
  • semaines 3 et 4 : les ravageurs et les maladies des plantes,
  • semaines 5 et 6 : savoir établir un bon diagnostic au jardin, les outils, témoignages de jardiniers.

Pour ne pas rater l’ouverture des inscriptions, suivez la page Facebook de Jardiner Autrement !

Eurydema ventralis, la punaise des choux (un couple sur une feuille de navet) © Gilles Carcassès

Retrouvez quelques-uns de nos articles sur les ravageurs et maladies des plantes :

La pyrale du buis en hiver

Les galles de cécidomyies

La cicadelle pruineuse est en Ile-de-France

La chenille processionnaire du pin

J’ai un problème de noisettes

La rouille de l’ortie

Cheveux du diable

La vérité si jument !

L'actualité des jardins

Journée de rencontre technique, session 2017

Pratiques durables aux jardins

Les Parcs naturels régionaux du Vexin français et Oise – Pays de France avec la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise organisent pour la 6ème année consécutive leur journée de rencontre technique sur la gestion écologique des espaces verts et naturels.

Cette année, c’est la ville de Vauréal qui accueillera les participants. Son service Espaces verts nous concocte un programme de visite particulièrement intéressant : des jardins partagés, des massifs de plantes de vivaces originaux et faciles à  vivre, un jardin pédagogique pour les enfants, des démonstrations de fauchage et des surprises !

Cette journée s’adresse prioritairement aux jardiniers, cantonniers et élus des collectivités des trois territoires organisateurs. Retenez la date sur vos agendas : le jeudi 28 septembre 2017 de 9h à  15h. La participation est gratuite, bien sà»r ; chacun vient par ses propres moyens et apporte son pique-nique, sa curiosité et sa bonne humeur.

Pour participer, il faut s’inscrire avant le 15 septembre, en précisant pour chaque structure, les nom, prénom, téléphone et adresse de messagerie des participants. Les paysagistes des deux PNR enregistrent les inscriptions des participants chacune pour leurs communes : Solange DUCHARDT  (s.duchardt@parc-oise-paysdefrance.fr) et Magali LAFFOND  (m.laffond@pnr-vexin-francais.fr). Pour Cergy-Pontoise, les inscriptions se font à  l’adresse : biodiversite@cergypontoise.fr

Le lieu de rendez-vous sera donné aux inscrits.

Retrouvez notre article :

Le reportage sur la journée de rencontre 2016

L'actualité de la Nature

Le temps des chenilles…

Si les gais rossignols et les merles moqueurs ne les mangent pas avant, ces chenilles noires sur les orties feront de bien jolis papillons.

Mais il se trouve que plusieurs espèces de papillons pondent sur l’ortie et engendrent des chenilles à  dominante noire. Voici comment reconnaître trois espèces communes en observant ces chenilles.

Aglais io, le Paon du jour © CACP – Gilles Carcassès

Avec de petits points blancs et de longues épines, c’est le Paon du jour (cliquez sur l’image pour mieux voir les points blancs).

Aglais urticae, la Petite tortue © Gilles Carcassès

Une double bande jaune sur le dos : c’est la Petite tortue.

Araschnia levana, la carte géographique © CACP – Gilles Carcassès

Toute en barbelé avec deux « cornes » rigolotes sur la tête, voici la Carte géographique.

Et maintenant les papillons :

Aglais io, le paon de jour – Cergy © CACP – Gilles Carcassès
Aglais urticae, la Petite tortue – Cergy © CACP – Gilles Carcassès
Araschnia levana, la carte géographique – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez nos articles :

Le petit monde des orties

La carte géographique

Paon, dans l’œil !

Notre exposition sur les papillons

L'actualité de la Nature

Inventaire botanique à  Maurecourt : les bords de l’Oise

Friche ensoleillée au bord de l’Oise – Maurecourt © CACP – Gilles Carcassès

L’école régionale de botanique recommande un protocole d’inventaire qui peut servir à  alimenter la partie botanique d’un Atlas de biodiversité communale. Nous décidons de tester la chose sur la commune de Maurecourt. Il nous faut choisir au moins cinq milieux différents sur la commune.

Que diriez-vous pour commencer de cette belle friche alluviale ensoleillée dans la zone naturelle des berges de l’Oise ?

Platycnemis pennipes sur une feuille de tanaisie – Maurecourt © CACP – Gilles Carcassès

La plante dominante semble bien être la tanaisie. En progressant dans la friche, nous faisons s’envoler des quantités de ces petites demoiselles aux tibias élargis : Platycnemis pennipes, bien sà»r !

Couple de Platycnemis pennipes – Maurecourt © CACP – Gilles Carcassès

Et là , c’est un couple de cette espèce, en position de cœur copulatoire. C’est le mâle qui a les yeux bleus.

Ah oui, c’est un inventaire botanique…

Rubus caesius, la ronce bleuâtre – Maurecourt © CACP – Gilles Carcassès

Qui nous griffe les mollets ? C’est la ronce bleuâtre. Ses fruits pruineux sont déjà  mà»rs. Bouh, que c’est acide : pas bon !

Melilotus albus – Maurecourt © CACP – Gilles Carcassès

Le mélilot blanc bourdonne de toutes sortes d’insectes : des syrphes, des abeilles… C’est une excellente plante attractive pour les insectes pollinisateurs.

Stachys palustris, l’épiaire des marais – Maurecourt © CACP – Gilles Carcassès

Bien jolie plante que cet épiaire des marais, de la famille des Lamiaceae.

Quelques jeunes arbres tentent la conquête de l’espace : aubépine, saules… Si cette friche n’est pas débroussaillée une fois par an, elle va se boiser bien vite.

Retrouvez nos articles en relation :

L’épiaire des bois (un autre Stachys)

Une sortie nature sur les berges de l’Oise à  Maurecourt

Les platycnemis

La tanaisie

L'actualité de la Nature

Naissance d’une libellule au parc de Grouchy

Fraîchement sortie de l’exuvie – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Au bord de l’étang du parc de Grouchy, je connais un endroit calme très prisé des odonates. Et j’ai eu la chance d’assister à  une émergence. Bien camouflée dans la verdure, cette libellule immature séchait ses ailes. Le matin même, elle était encore une larve au fond de l’eau, avant d’entreprendre l’ascension d’une graminée de la berge pour se nymphoser. On devine la dépouille de la nymphe (exuvie) derrière la feuille qui lui sert maintenant de support.

Orthetrum cancellatum – Osny © CACP – Mathilde Barbosa

En séchant, elle a pris quelques couleurs, et l’on peut avancer un nom : Orthetrum cancellatum femelle. Un geste un peu brusque de ma part : dommage, elle est partie se poser haut dans un arbre !

Orthetrum cancellatum femelle – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Pour comparer, voici une femelle mature de cette espèce vue dans une prairie à  Cergy. J’observe souvent ces femelles chasser les insectes dans les hautes herbes assez loin de l’eau, et les mâles plutôt posés sur la berge, sans doute pour garder le territoire de ponte.

Retrouvez dans nos articles d’autres émergences :

Les demoiselles sont à  la fête

L’aeschne bleue

Naissance d’une cigale