Nous serons présents aux Journées d’automne à la ferme d’Ecancourt (Jouy-le-Moutier). Venez nous rencontrez sur le stand de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise !Et voici le programme :
Insectes de la vallée de la Bièvre

Natureparif avait invité le 14 septembre 2017 les animateurs nature d’Ile-de-France a une journée de formation sur les insectes, animée par François Lasserre, enseignant, formateur et auteur de nombreux ouvrages d’entomologie. La vallée de la Bièvre, de Guyancourt à Jouy-en-Josas, fut notre terrain de jeux.
Je me suis exercé lors de cette journée à prendre des photos rapprochées avec mon smartphone. La prise de vues nécessite un peu de dextérité : il faut tenir l’appareil d’une main, bien parallèle au sujet, mettre au point et déclencher avec le doigt de l’autre main sans trembler, tandis que la troisième main tient le brin d’herbe pour empêcher l’insecte de bouger dans le vent… Mais les résultats sont intéressants, avec une assez belle lumière et une bonne profondeur de champ. Les trois photos de cet article ont été prises avec le smartphone.
Au bord de la rivière, nous avons pu observer quelques odonates, entre deux averses : un Anax, des Sympetrum et de fluets agrions, comme celui sur la photo ci-dessus.

Une pêche au troubleau (grosse épuisette très solide) a permis de remonter la petite faune du fond d’une mare. Cette imposante larve d’odonate, sà»rement un Anax, a eu droit à une séance photos de star avant d’être relâchée dans son milieu. Au printemps prochain, elle fera sa sortie de l’eau pour se transformer en adulte. En attendant, elle prend des forces en dévorant de nombreux animaux aquatiques, y compris des larves d’autres libellules d’espèces plus petites.
Nous avons testé plusieurs jeux d’équipes sur le thème des insectes. Là , j’ai pu mesurer l’étendue de mes lacunes en psychomotricité…. Ce qui m’a le plus intéressé, c’est un jeu tactile très simple, à faire en binôme : ma coéquipière m’avait bandé les yeux et je devais deviner, uniquement au toucher, quel insecte elle plaçait dans ma main.

Je vous mentirais si je vous disais que j’avais reconnu la chenille du bombyx de la ronce. Je m’étais arrêté à « grosse larve » et, sans la vue, je l’avais imaginée, du bout des doigts, verte et non poilue ! Je vous recommande cette expérience, c’est très étonnant !
Inquiète et contrariée de se faire ainsi manipuler, cette chenille s’était roulée fermement en boule, méritant son surnom d’anneau du diable. Je peux attester qu’elle n’est pas urticante.
La saison des champignons
Après les épisodes pluvieux de ce mois de septembre, ça y est, la saison des champignons est lancée ! Ne comptez pas sur moi pour vous donner des trucs infaillibles pour reconnaître les champignons comestibles, il n’en existe pas. Seule la connaissance approfondie des espèces permet de sécuriser une cueillette.
La détermination des champignons fait appel à tous les sens : l’odeur, la consistance, la densité, le toucher et parfois le goà»t sont des critères essentiels pour distinguer bon nombre d’espèces. L’aspect et la couleur peuvent varier considérablement selon le sol, la région ou l’humidité ambiante. Il faut donc apprendre à reconnaître les espèces dans différentes conditions. La présence de certains arbres ou de plantes particulières à proximité sont aussi des indices importants. Cela est particulièrement vrai pour les champignons mycorhiziens qui entretiennent des relations symbiotiques avec les racines de certains arbres.
Les mycologues sérieux, bien sà»r, vous diront qu’on n’est vraiment certain de la détermination d’une espèce qu’avec l’examen au microscope de l’ornementation des spores et les réactifs chimiques…
Pour reconnaître les champignons
En résumé, pour reconnaître les champignons, il faut prendre le temps d’apprendre auprès de spécialistes ou d’amateurs chevronnés. Cela se faisait autrefois par une patiente transmission familiale, cela peut se faire aussi en participant activement à des sorties de sociétés de mycologie.
Je vous présente quelques-unes de mes trouvailles de ces jours derniers :

Tentante, cette lépiote ? Elle est toxique !

Le cortinaire violet : à rejeter sans hésitation car certains cortinaires sont mortels !

Un géastre : comme personne, semble-t-il, n’a fait l’expérience d’en manger de grosses quantités, on ne sait pas dans quelles atroces souffrances on meurt, ou s’il est sans danger…
Ah oui, j’oubliais, de nombreux champignons ont tendance à concentrer les métaux lourds et les éléments radioactifs du sol, et en raison d’intolérances individuelles, certains bons comestibles provoquent des indispositions plus ou moins sévères chez certaines personnes.
Alors, prudence, prudence !
Ectophasia, jolie mouche de Grouchy

La phasie crassipenne est un membre de la famille des Tachinidae, diptères tachinaires dont les larves parasitent d’autres insectes. Ectophasia crassipennis cible quant à elle les punaises.
Tachi qui ?
A noter que le « chi » de Tachinidae et de tachinaire se prononce « ki », comme dans… chalarose, chorale ou chélidoine.

Bien chargée, la punaise !
Au fait, crassipennis, drôle de nom… Du latin « crassus » = gros et de « penna » = l’aile, bien sà»r.
Ateliers biodiversité dans nos bibliothèques
Le réseau des bibliothèques de Cergy-Pontoise vous présente les 4 prochains ateliers consacrés à la biodiversité, à consulter dans cette page.
Venez découvrir de façon distrayante la vie des petits habitants du sol, la façon de réaliser des hôtels à insectes, les secrets du jardinage écologique et le rôle des insectes au jardin !
Ces actions d’animation destinées à un public familial font intervenir des associations locales spécialisées et bénéficient du soutien de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise.
Des petites bêtes sur mes noisettes – la suite
Voici d’autres petites bêtes observées sur les fruits de mon noisetier pourpre.

Celle-ci est une larve de gendarme. Les gendarmes, Pyrrhocoris apterus, affectionnent surtout les fruits des tilleuls et des mauves.

Ce coléoptère rondouillard est une bruche, probablement de l’espèce Bruchus affinis. Ses larves consomment les graines des gesses à larges feuilles qui poussent au pied de mon noisetier.

Un terrible prédateur inspecte tous les recoins à la recherche de pucerons : c’est la larve d’un chrysope. Avec ses mandibules en crochets, il est bien armé pour la chasse !
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Deux volucelles au verger de Grouchy
Les cirses maraîchers en fleurs attirent de nombreux insectes. Au parc du château de Grouchy à Osny, j’ai observé ces deux espèces de volucelles attablées sur la même plante.
Un abdomen à moitié translucide !

La volucelle transparente vit aux dépends des guêpes. Elle s’introduit dans le nid souterrain de la guêpe commune ou de la guêpe germanique en trompant les occupantes avec des phéromones. Sa larve est un ectoparasite du couvain.
Le faux frelon, et le vrai
Volucella zonaria – parc du château de Grouchy à Osny © CACP – Gilles Carcassès
Avec ses 2,5 centimètres de long, la volucelle zonée est l’une de nos plus grandes mouches. Comme la volucelle transparente, elle pond sur la paroi des nids d’hyménoptères sociaux. Sa ressemblance avec le frelon européen lui est peut-être utile pour parasiter incognito les nids de cette espèce ?

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Encore de nouveaux Mooc !
Suivre des cours gratuits sur internet, avec les meilleurs professeurs, ça vous intéresse ? Alors, faites votre choix :
Mooc Education à l’environnement et au développement durable, fin d’inscription 27 octobre.
Mooc Biodiversité et changements globaux, fin d’inscription 13 octobre 2017.
Mooc l’ingénierie écologique, fin d’inscription 1er décembre 2017.
Ces Mooc vous demanderont chacun 2 à 3 heures de travail personnel hebdomadaire, pendant 4 à 6 semaines.
Et toujours l’incontournable Mooc santé des plantes, fin d’inscription 27 octobre.
Des petites bêtes sur mes noisettes
En récoltant mes noisettes pourpres, j’ai observé que les involucres très enveloppants de ces fruits offraient de bons abris à plein de petites bêtes. J’ai entrepris de les photographier. Mon rendement de cueilleur de noisettes en a gravement pâti.


Voici l’impressionnant mais très inoffensif « perce-oreilles ». J’en ai vu très peu cette année.

Ectobius vinzi, une petite blatte de jardin qui devient très commune et rentre parfois dans les maisons, sans faire aucun dégât (il suffit de la remettre dehors). Cet immature est facile à reconnaître avec sa barre blanche transversale.

Une araignée crabe arboricole de la famille des Philodromidae.

Tiens ! Un Oulema, coléoptère ravageur des céréales qui grignote aussi les graminées sauvages.

Un look incroyable celui-ci avec ses antennes en bâton et ses pattes antérieures très élargies ! Asiraca clavicornis est un homoptère Delphacidae.
Au jeu des noisettes-surprises, on trouve une bien intéressante biodiversité ! J’y retournerai sà»rement et vous posterai mes autres découvertes…
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Le séneçon de Mazamet
Dans la laine des moutons

C’est à Mazamet à la fin des années trente que le séneçon du Cap est arrivé d’Afrique du Sud dans des ballots de laine, à l’époque de l’industrie textile florissante dans le Sud-Ouest. Les petites graines très légères s’accrochent facilement dans les toisons, mais aussi volent au vent et flottent au fil de l’eau. Aussi la plante s’est rapidement multipliée et disséminée, au point de devenir envahissante et de menacer la biodiversité de certains milieux fragiles. Au catalogue de la flore vasculaire d’Ile-de-France, elle est classée invasive au niveau 3. La plante est vivace sur quelques années, elle résiste assez bien aux incendies, et ses racines libèrent des substances qui inhibent le développement des autres espèces. Un seul pied peut produire 10 000 graines par an ! Comme si cela ne suffisait pas, c’est une plante toxique pour le bétail et fort peu d’insectes la consomment.

Elle gagne du terrain en suivant les voies de communication, on peut la voir coloniser des kilomètres de bords d’autoroute de façon spectaculaire dans certaines régions. Elle est assez commune à Cergy-Pontoise, aux abords des voies ferrées, dans les friches urbaines, elle pousse aussi dans les fissures des trottoirs et au pied des immeubles.
En dehors de son berceau natal sud-africain, le séneçon du Cap est présent dans beaucoup de pays en Europe, et a été repéré en Amérique du Sud et centrale, en Australie, à Taà¯wan. En France, on le rencontre surtout dans le Languedoc et la vallée du Rhône, en Ile-de-France et en Alsace.
Le catalogue de la flore vasculaire d’Ile-de-France par la CBNBP
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une autre espèce invasive étonnante arrivée dans une cargaison de laine