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Sous la neige il y a de la vie

Le Bois de Cergy sous la neige © CACP – Emilie Périé

Ces derniers jours la neige a recouvert le territoire d’un léger manteau blanc. Malgré la vague de froid la faune et la flore restent actives. Et sur fond blanc, certaines couleurs ressortent bien !

Comme celles du rougegorge familier qu’on voit beaucoup en ce moment.

Le rougegorge familier © CACP – Emilie Périé

Ou celles encore plus vives du pic épeiche mâle. On voit bien sa calotte rouge dans les branches dénudées des arbres. Et on l’entend, il a déjà  commencé son tambourinage.

Le pic épeiche mâle © CACP – Emilie Périé

Sa flamboyante fourrure rousse le mettant bien à  l’abri du froid, l’écureuil roux était de sortie lui aussi.

L’écureuil roux © CACP – Emilie Périé

Dans le parc François Mitterrand, les bassins sont gelés. Mais cela n’empêche pas les mouettes rieuses de s’y installer, apparemment confortablement.

Mouettes rieuses © CACP – Emilie Périé

Ici aussi le rougegorge veille et défend son territoire.

Le rougegorge familier © CACP – Emilie Périé

Même les crocus commencent à  pointer !

Crocus © CACP – Emilie Périé

Au cœur de l’hiver on pourrait déjà  croire que cela sent le printemps !

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Le choucas des tours

Le choucas des tours – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

En àŽle-de-France on compte 5 espèces de corvidés : le geai de chêne, la pie bavarde, la corneille noire, le corbeau freux et le choucas des tours. Si les deux premiers sont bien identifiables par leurs motifs contrastés, les trois autres ont un plumage noir. Comment distinguer un choucas d’une corneille ou d’un corbeau ? Le corbeau freux a un bec blanc très caractéristique et n’est présent qu’en espace agricole, il est facile de l’écarter dans le processus d’identification. Pour la suite, voici quelques indices.

La taille : le choucas est bien plus petit que la corneille. Il se rapproche plus du pigeon domestique.
Le cri : le choucas ne croasse pas, mais il émet des « tchiak tchiak » très sonores.
Les couleurs : d’un peu plus près on distingue de nettes différences avec la corneille. Les yeux du choucas sont bleus voire blancs, et il a des teintes plus claires de gris sur la nuque.

Choucas des tours – Cergy © Michèle Camprasse

Comme les autres corvidés le choucas est un espèce très sociale, d’une grande fidélité et d’une remarquable intelligence.

Et comme ces congénères, il lui arrive de se rendre à  la mangeoire. C’est d’ailleurs pour cela qu’il a rejoint cette année les rangs des espèces observables dans Birdlab. L’avez-vous vu ?

Il reste encore quelques semaines pour participer à  BirdLab, profitez-en !

En parlant de Sciences participatives

Le Muséum national d’Histoire naturelle a lancé une grande enquête sur la perception publique des sciences. Elle se présente sous la forme d’un questionnaire en ligne (anonyme) que vous pouvez trouver sur ce lien. Ca ne prend pas longtemps, et cela fait avancer la recherche !

Sources :

Cinq choses à  savoir sur le choucas des tours, par VigieNature

L’enquête « Perception des sciences » du Muséum

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Le roitelet huppé

Le roitelet huppé © CACP – Emilie Périé

Pas facile à  photographier !

Le roitelet huppé, Regulus regulus, est un tout petit oiseau. C’est même le plus petit oiseau d’Europe. Il mesure moins de 10 centimètres, même le troglodyte mignon est plus grand.

En plus de cela, il a la bougeotte. Il passe furtivement de branche en branche, un coup la tête en haut, le suivant en bas, puis en vol stationnaire et de nouveau reparti sur l’arbre voisin. Il n’est pas très coopératif avec le photographe essayant de faire une mise au point.

Heureusement, on le reconnait facilement avec sa bande jaune-orange flamboyante bordée de noir. Ici, la teinte jaune uniforme (sans trace de orange) laisse penser qu’il s’agit d’une femelle. Le dos vert, le ventre blanc sale et la barre blanche sur l’aile sont aussi des critères de reconnaissance, mais bien moins visibles que ce trait jaune qui flashe à  son passage.

Le roitelet huppé © CACP – Emilie Périé

Ce tout petit oiseau est un insectivore, on le voit à  son bec fin.

On peut le rencontrer à  toute période de l’année en àŽle-de-France. En ce moment il se mêle aux groupes de mésanges dans les espaces boisés. Au printemps, il affectionne particulièrement les conifères. Pendant la période de reproduction on le trouvera donc dans les parcelles denses de sapins et d’épicéas ou dans les parcs et jardins où poussent des résineux.

A l’image de sa taille, son cri et son chant sont très aigus.

Ces derniers jours j’en ai repéré dans les bois entre Cergy et Vauréal au niveau de l’axe majeur. Ils étaient accompagnés de mésanges charbonnières, mésanges bleues, mésanges nonettes et mésanges à  longue queue.

Sources :

Le guide ornitho, édition Delachaux

Le roitelet huppé par Oiseaux.Net

Le chant du roitelet huppé, par le Studio des trois becs

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Votez pour nos projets !

Cette année la Communauté d’agglomération est candidate au budget participatif écologique de la Région àŽle-de-France. Plusieurs des projets déposés visent à  protéger ou valoriser la biodiversité de notre territoire. On compte sur vous pour les plébisciter ! Les votes sont ouverts jusqu’au 8 mars.

Le principe est simple : suivez les lien ci-dessous, renseignez une adresse mail, et cliquez sur « je vote pour ». Vous pouvez soutenir autant de projets que vous le souhaitez. Voici les nôtres.

Valorisation de la mare des Larris à  Pontoise

La mare des Larris à  Pontoise © CACP – Emilie Périé

Sur cet espace, nous souhaitons pouvoir mettre en place des micro-habitats favorables à  la petite faune, comme des abris à  hérissons, à  amphibiens, des nichoirs pour les petits passereaux, et les accompagner de panneaux explicatifs pour décrire le cycle de vie de chacun de ces petits habitants.

Pour voter c’est ici !

Régénération d’une parcelle du Bois de Cergy

Parcelle à  replanter dans le Bois de Cergy © CACP – Emilie Périé

Avec notre délégataire de chauffage urbain, CenergY, et l’association Boomforest nous espérons pouvoir expérimenter la régénération d’une parcelle du Bois de Cergy grâce à  la méthode du professeur Miyawaki.

Pour voter c’est ici !

Mise en place de nichoirs spécifiques aux oiseaux du bâti

Hirondelles de fenêtre dans un nid artificiel – Vauréal © CACP – Emilie Périé

Avec ce projet nous souhaitons pouvoir acheter et mettre en place plusieurs nichoirs spécifiques aux oiseaux du bâti – les hirondelles, martinets, faucons ou chouettes – dont l’habitat naturel (les cavités en falaise ou dans de très vieux arbres) est fortement réduit. Par cette compensation nous espérons pouvoir maintenir les populations de ces oiseaux sur notre territoire.

Pour voter c’est ici !

Mais nous ne sommes pas les seuls à  proposer des projets pour faire vivre le territoire. Nos partenaires en ont aussi, comme par exemple celui de l’association Hermitage-Pissaro.

Restauration du rà» de la Ravine à  Pontoise

Le rà» de la Ravine © CACP – Roxanne Caillaud

« Il s’agit de mener des opérations de nettoyage et de reconstitution de la flore des berges après un désenvasement et une élimination des végétaux intrusifs (orties, ronces, lierre) ; les ouvrages doivent être également nettoyés pour restaurer le débit d’eau propice à  l’accueil de nombreux petits animaux et poissons qui y vivaient encore il y a une trentaine d’année. »

Pour voter c’est ici !

 

 

Retrouvez tous les projets proposés sur le territoire de l’agglomération dans cet article !

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L’épilobe hérissé

Epilobium hirsutum – Pontoise © CACP – Emilie Périé

L’épilobe hérissé, ou hirsute, est une plante de la famille des Onagraceae.

Epilobium hirsutum – Pontoise © CACP – Emilie Périé

Comme tous les épilobes de la région (ils sont 11), celui-ci a des a des fleurs roses dont le stigmate est divisé en 4 parties étalées en croix. De même, les fleurs sont portées par des pédoncules assez forts, longs et souvent anguleux (la coupe est carrée).

On l’appelle aussi épilobe à  grandes fleurs, car à  côté de ses congénères du même genre (Epilobium) les fleurs sont beaucoup plus grandes et d’un rose très soutenu, tirant sur le pourpre. La plante elle-même est aussi plus imposante que chez les autres épilobes. Elle peut mesurer plus d’un mètre.

Epilobium hirsutum – Pontoise © CACP – Emilie Périé

Quant à  son épithète, hirsutum, il lui vient de sa forte pilosité. La tige, le bord des feuilles mais aussi le fruit sont poilus. Il est ainsi assez facile à  reconnaître.

Vous avez dit zone humide ?

Epilobium hirsutum – Osny © CACP – Emilie Périé

L’épilobe hérissé est une plante typique des zones humides. On la trouve très fréquemment sur les bords de ruisseaux, d’étangs ou dans les endroits où le sol est gorgé d’eau. Elle fait d’ailleurs partie de la liste des espèces indicatrices qui permettent de définir réglementairement un « milieu humide ».

Cette photo a été prise sur les bords de l’étang de Grouchy à  Osny. En pleine période de floraison, à  l’été, l’épilobe hérissé expose des rameaux chargés de violet tout autour de l’étang. Mais en ce moment, en février, il se fait plus discret. En revanche, il y a déjà  beaucoup à  voir sur la zone humide de Grouchy. Avez-vous profité de notre animation ?

Sources :

Epilobium hirsutum, par TelaBotanica

Caractériser une zone humide

Retrouvez d’autres Onagraceae dans ces articles :

La jussie à  grandes fleurs

La jussie rampante

Le gaura

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Des sols vivants et des sciences participatives

Le ver de terre, icône de la faune du sol © CACP – Gilles Carcassès

On considère généralement qu’une cuillère à  café de sol contient plus d’organismes vivants qu’on ne compte d’êtres humains à  la surface de la planète, et ça ce n’est que pour les organismes qui tiennent dans une cuillère ! Imaginons un peu ce que peut représenter la vie sous la surface du plancher des vaches.

Carabus auronitens, un insecte du sol © Gilles Carcassès

C’est ce que propose PartiCitaE. Vous vous êtes déjà  demandé à  quel point le sol que vous fouliez était vivant ? Vous disposez désormais de 11 nouveaux protocoles pour le vérifier !

Porcellio scaber, un cloporte © CACP – Gilles Carcassès

Adaptés à  tout public, à  faire à  la maison ou dans la cour de l’école, ils sont disponibles jusqu’à  la fin du mois de février et reprendrons ensuite à  l’automne. Ils permettent de s’intéresser à  de très diverses espèces de faune du sol : les vers de terre, les insectes et leurs larves, les arachnides, les cloportes, les escargots, les collemboles…

Polydesmus, un mille-pattes de la classe des Diplopodes © CACP – Gilles Carcassès

Et ce n’est qu’un échantillon de ce qui peut vivre sous terre. Au delà  du règne animal, on retrouve d’autres organismes dans le sol. Par exemple, on estime que pour une prairie, la valeur que représente la biomasse terrestre (la masse des végétaux et du bétail) est la même que celle des bactéries et des champignons sous la surface.

Les sols naturels sont de formidables réservoirs de biodiversité et le lieu de nombreuses interactions du vivant. Il est important de les protéger, mais pour cela, il faut avant tout les connaître !

La mise en place du protocole de l’Observatoire participatif des vers de terre – Cergy © Gilles Carcassès

Sources :

Le site de PartiCitaE

Les 11 protocoles détaillés

La faune du sol rencontrée avec les protocoles PartiCitaE

Sols et environnement, chiffres clés du Ministère, 2015

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L’épeire de velours

Epeire de velours, jeune mâle © CACP – Emilie Périé

Avant de démarrer notre comptage WetLands à  l’île de loisirs, Gilles profite d’un moment où nous attendons les autres participants pour passer un coup de filet dans les herbes hautes. Bonne pêche, il nous trouve une jolie petite araignée.

Epeire de velours, jeune mâle © CACP – Emilie Périé

C’est un jeune mâle, par encore adulte. Mon expert arachnologue me le confirme c’est un individu bien typique de l’épeire de velours, Agalenatea redii. C’est une araignée de la famille des épeires, de couleurs assez brunes avec une tache cardiaque bien marquée. La marque noire en forme de fente sur l’abdomen délimite l’emplacement du cœur de l’animal.

L’épeire de velours est une espèce typique des prairies et des herbes hautes. Elle y fait des toiles de chasse fines, essentiellement dans les ombellifères, et des nids en soie à  l’aspect de velours. Toutefois, c’est étonnant de trouver un individu réveillé en plein hiver.

Version printanière

Epeire de velours – Poissy © CACP – Gilles Carcassès

Gilles a déjà  vu la femelle, au printemps cette fois, il en parle dans cet article.

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Ce week-end on compte les oiseaux !

Comme tous les ans à  cette période, l’observatoire Oiseaux des Jardins vous propose un weekend spécial « comptage des oiseaux des jardins ». Il suffit de mettre à  disposition une heure d’observation, et quelques minutes de saisies des données sur le site de l’observatoire. Toutes les informations concernant le protocole sur ce lien.

Etes-vous prêts ?

Il n’est pas toujours facile de distinguer les oiseaux quand ils se posent un peu loin. Surtout en cette période, ils ne chantent pas ou peu et la luminosité n’aide pas à  les voir nets. En revanche, certains détails ne trompent pas. Saurez-vous reconnaître les oiseaux sur ces photos de faible qualité ?

Un indice, ils sont tous présents sur la fiche de OiseauxdesJardins.

Oiseau n°1

Oiseau n°1 © CACP – Emilie Périé

Oiseau n°2

Oiseau n°2 © CACP – Emilie Périé

Oiseau n°3

Oiseau n°3 © CACP – Emilie Périé

Les avez-vous tous reconnus ? Voici leur noms !

Oiseau n°1 – La grive draine

La grive draine © CACP – Emilie Périé

La taille et la morphologie de l’oiseau permettent d’orienter vers la bonne famille : de loin, elle a l’aspect des grives et des merles. Les mouchetures très rondes sur le ventre précisent l’espèce : la grive draine.

Oiseau n°2 – Le chardonneret élégant

Le chardonneret élégant © CACP – Emilie Périé

La taille et le comportement de l’oiseau sont de bons indices : souvent en groupe en train de picorer les graines dans les arbres. Mais le masque rouge, que l’on peut distinguer même de loin, est sans équivoque pour reconnaître le chardonneret élégant !

Oiseau n°3 – Le pic vert

Le pic vert © CACP – Emilie Périé

Bien qu’il soit le plus souvent observé dans l’herbe où il mange des fourmis, il lui arrive de se poser dans un arbre, il est alors un peu caché parmi les branches. Les couleurs de son ventre et son dos, les moustaches bien visibles et les mouchetures sur le bords de l’aile permettent de déterminer le pic vert ; ici une femelle (les moustaches sont noires et non rouges).

A vos observations !

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Huppés et dorés

Lors des rencontres naturalistes 2020 un des intervenants nous a présenté les résultats d’une étude concernant deux oiseaux aux noms aussi esthétiques que leurs plumages : le comptage 2020 des vanneaux huppés et des pluviers dorés.

Une grande partie de ces oiseaux, arrivant de Scandinavie et d’Islande, passent l’hiver en àŽle-de-France. D’après les résultats de ce comptage, près de 5% de la population mondiale de pluviers dorés hivernent en àŽle-de-France (soit environ 100 000 individus) !

Ces oiseaux limicoles (qui fréquentent les marais et les zones côtières l’été) passent l’hiver dans les espaces de grandes cultures, où les champs à  végétation rase à  perte de vue leur permettent de se rassembler en grands groupes (parfois jusqu’à  6000 individus) et de se nourrir des petits invertébrés du sol (coléoptères, vers, araignées, …).

L’ornithologue indique qu’en 2020 dans le Val d’Oise les observateurs ont certes étaient moins nombreux que dans les autres départements d’àŽle-de-France mais les vanneaux et pluviers étaient également beaucoup moins présents. Tout de même, les 5000 vanneaux sur les 100 000 recensés en 2020 et 2000 pluviers sur les 95 000 comptés sont sans doute revenus, et il faut bien qu’ils soient posés quelque part ! Et selon lui, janvier est une bonne période pour prospecter. Allons y !

Profitant d’une éclaircie je pars donc arpenter les champs au nord ouest de l’agglomération, du côté de Puiseux-Pontoise et Courdimanche.

J’aperçois essentiellement des groupes de mouettes rieuses qui se nourrissent dans les champs mais … là  peut-être ? J’arrête la voiture et sors les jumelles.

Groupe de vanneaux huppés © CACP – Emilie Périé

Oui ! Les motifs noirs et blancs ne trompent pas, ce sont bien les vanneaux huppés ! Je trouve un endroit où garer la voiture et me rapprocher un peu du bord du champs, mais les vanneaux restent assez loin de la route.

Vanneau huppé, pluvier doré et mouette rieuse © CACP – Emilie Périé

Loin, mais tout de même visibles. J’en compte une petite centaine au milieu des mouettes. Et ils ne sont pas seuls, au premier rang on distingue deux pluviers dorés. En tout j’en dénombrerai 10.

Vanneau huppé, Vanellus vanellus © CACP – Emilie Périé

Quand je parlais d’esthétique, ce n’était pas exagéré. Avec ses motifs noirs et blancs, les reflets verts de ses ailes et sa fine huppe je le trouve très élégant.

Pluvier doré, Pluvialis apricaria © CACP – Emilie Périé

Les pluviers sont restés loin de mon objectif, mais on distingue un peu la silhouette fine et le plumage doré de l’oiseau.

On est loin des envols de milliers d’oiseaux (qu’on peut retrouver dans la présentation de Maxime Zucca ci-dessous), mais ils étaient tout de même présents. Essayons de faire en sorte qu’ils reviennent dans les prochaines années.

Sources :

La présentation de Maxime Zucca lors des rencontres naturalistes, Youtube

La présentation de Maxime Zucca lors des rencontres naturalistes, support PDF

Retrouvez d’autres clichés des vanneaux huppés à  Cergy-Pontoise :

Les bronzés à  la plage

Vanneaux