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Ce week-end on compte les oiseaux !

Comme tous les ans à  cette période, l’observatoire Oiseaux des Jardins vous propose un weekend spécial « comptage des oiseaux des jardins ». Il suffit de mettre à  disposition une heure d’observation, et quelques minutes de saisies des données sur le site de l’observatoire. Toutes les informations concernant le protocole sur ce lien.

Etes-vous prêts ?

Il n’est pas toujours facile de distinguer les oiseaux quand ils se posent un peu loin. Surtout en cette période, ils ne chantent pas ou peu et la luminosité n’aide pas à  les voir nets. En revanche, certains détails ne trompent pas. Saurez-vous reconnaître les oiseaux sur ces photos de faible qualité ?

Un indice, ils sont tous présents sur la fiche de OiseauxdesJardins.

Oiseau n°1

Oiseau n°1 © CACP – Emilie Périé

Oiseau n°2

Oiseau n°2 © CACP – Emilie Périé

Oiseau n°3

Oiseau n°3 © CACP – Emilie Périé

Les avez-vous tous reconnus ? Voici leur noms !

Oiseau n°1 – La grive draine

La grive draine © CACP – Emilie Périé

La taille et la morphologie de l’oiseau permettent d’orienter vers la bonne famille : de loin, elle a l’aspect des grives et des merles. Les mouchetures très rondes sur le ventre précisent l’espèce : la grive draine.

Oiseau n°2 – Le chardonneret élégant

Le chardonneret élégant © CACP – Emilie Périé

La taille et le comportement de l’oiseau sont de bons indices : souvent en groupe en train de picorer les graines dans les arbres. Mais le masque rouge, que l’on peut distinguer même de loin, est sans équivoque pour reconnaître le chardonneret élégant !

Oiseau n°3 – Le pic vert

Le pic vert © CACP – Emilie Périé

Bien qu’il soit le plus souvent observé dans l’herbe où il mange des fourmis, il lui arrive de se poser dans un arbre, il est alors un peu caché parmi les branches. Les couleurs de son ventre et son dos, les moustaches bien visibles et les mouchetures sur le bords de l’aile permettent de déterminer le pic vert ; ici une femelle (les moustaches sont noires et non rouges).

A vos observations !

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Huppés et dorés

Lors des rencontres naturalistes 2020 un des intervenants nous a présenté les résultats d’une étude concernant deux oiseaux aux noms aussi esthétiques que leurs plumages : le comptage 2020 des vanneaux huppés et des pluviers dorés.

Une grande partie de ces oiseaux, arrivant de Scandinavie et d’Islande, passent l’hiver en àŽle-de-France. D’après les résultats de ce comptage, près de 5% de la population mondiale de pluviers dorés hivernent en àŽle-de-France (soit environ 100 000 individus) !

Ces oiseaux limicoles (qui fréquentent les marais et les zones côtières l’été) passent l’hiver dans les espaces de grandes cultures, où les champs à  végétation rase à  perte de vue leur permettent de se rassembler en grands groupes (parfois jusqu’à  6000 individus) et de se nourrir des petits invertébrés du sol (coléoptères, vers, araignées, …).

L’ornithologue indique qu’en 2020 dans le Val d’Oise les observateurs ont certes étaient moins nombreux que dans les autres départements d’àŽle-de-France mais les vanneaux et pluviers étaient également beaucoup moins présents. Tout de même, les 5000 vanneaux sur les 100 000 recensés en 2020 et 2000 pluviers sur les 95 000 comptés sont sans doute revenus, et il faut bien qu’ils soient posés quelque part ! Et selon lui, janvier est une bonne période pour prospecter. Allons y !

Profitant d’une éclaircie je pars donc arpenter les champs au nord ouest de l’agglomération, du côté de Puiseux-Pontoise et Courdimanche.

J’aperçois essentiellement des groupes de mouettes rieuses qui se nourrissent dans les champs mais … là  peut-être ? J’arrête la voiture et sors les jumelles.

Groupe de vanneaux huppés © CACP – Emilie Périé

Oui ! Les motifs noirs et blancs ne trompent pas, ce sont bien les vanneaux huppés ! Je trouve un endroit où garer la voiture et me rapprocher un peu du bord du champs, mais les vanneaux restent assez loin de la route.

Vanneau huppé, pluvier doré et mouette rieuse © CACP – Emilie Périé

Loin, mais tout de même visibles. J’en compte une petite centaine au milieu des mouettes. Et ils ne sont pas seuls, au premier rang on distingue deux pluviers dorés. En tout j’en dénombrerai 10.

Vanneau huppé, Vanellus vanellus © CACP – Emilie Périé

Quand je parlais d’esthétique, ce n’était pas exagéré. Avec ses motifs noirs et blancs, les reflets verts de ses ailes et sa fine huppe je le trouve très élégant.

Pluvier doré, Pluvialis apricaria © CACP – Emilie Périé

Les pluviers sont restés loin de mon objectif, mais on distingue un peu la silhouette fine et le plumage doré de l’oiseau.

On est loin des envols de milliers d’oiseaux (qu’on peut retrouver dans la présentation de Maxime Zucca ci-dessous), mais ils étaient tout de même présents. Essayons de faire en sorte qu’ils reviennent dans les prochaines années.

Sources :

La présentation de Maxime Zucca lors des rencontres naturalistes, Youtube

La présentation de Maxime Zucca lors des rencontres naturalistes, support PDF

Retrouvez d’autres clichés des vanneaux huppés à  Cergy-Pontoise :

Les bronzés à  la plage

Vanneaux

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WetLands 2021

Le WetLands est le premier protocole de l’année. C’est un comptage à  l’échelle internationale qui consiste à  compter les oiseaux hivernants des milieux humides. A la mi-janvier, la plupart des migrateurs venus du nord pour passer l’hiver sur les plans d’eau franciliens et échapper au froid et à  la neige sont arrivés. Le 15 janvier dernier, avec les coordinateurs de la LPO, nous avons donc participé au comptage de l’un des sites majeurs de la Région : l’île de loisirs de Cergy-Pontoise.

L’île de loisir de Cergy-Pontoise © CACP – Emilie Périé

C’est un maigre bilan que celui de notre premier comptage de l’année. Les populations d’oiseaux d’eau sont en nette baisse.

Ce sont quelques 90 cormorans qui sont venus se poser pour passer la nuit sur leur dortoir habituel au milieu de l’île de loisirs.

Cormoran immature – Cergy, 2020 © CACP – Emilie Périé

Un seul fuligule morillon passait sur un bassin en compagnie de canards colverts. A titre indicatif, il arrivait plusieurs centaines de fuligules à  cette même période 20 ans plus tôt.

Fuligules morillons – Cergy, 2014 © CACP – Gilles Carcassès

Les colverts, qui ont totalisé une petite soixantaine d’individus, étaient également accompagnés de deux canards mandarins.

Canards mandarins – Cergy, 2019 © CACP – Gilles Carcassès

Les foulques macroules ont difficilement atteint les 20 individus et moins de 10 poules d’eau ont été contactées.

Gallinule poule d’eau – Cergy, 2018 © CACP – Gilles Carcassès

Nous avons également croisé 5 hérons cendrés et presque autant de cygnes tuberculés.

Héron cendré – Cergy, 2020 © CACP – Emilie Périé

Malgré la déception due à  ces très faibles effectifs, nous avons tout de même eu la chance d’observer le ballet de quelques milliers de mouettes rieuses s’envolant de l’eau pour rejoindre un dortoir, probablement plus au sud sur la Seine, de quoi égayer la journée. Non non, il ne neigeait pas encore !

Mouettes rieuses – Cergy © CACP – Emilie Périé

Et toujours, pour nous tenir compagnie, l’ami rougegorge.

Le rougegorge, toujours curieux © CACP – Emilie Périé

Pour aller plus loin :

Le WetLands, par la LPO

Quelques retours des années passées :

Edition 2015

Edition 2016

Edition 2020

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Xysticus cristatus

Un nouveau colocataire

Xysticus cristatus, jeune mâle © CACP – Emilie Périé

Décidément, il en passe du monde dans mon bac à  tomates ! Cette fois-ci c’est sur les feuilles de menthe qu’une araignée s’est laissée tirer le portrait. Après Steatoda triangulosa et sa proie, nous avons maintenant affaire à  un jeune mâle de Xysticus groupe cristatus.

Caractéristiques de notre jeune ami

Xysticus cristatus, jeune mâle © CACP – Emilie Périé

Sur la première image nous voyons les palpes à  l’avant (les sortes de gants de boxe rougeâtres), il s’agit donc d’un mâle.

L’individu a les pattes avant plus longues et imposantes que les pattes arrières, nous pouvons donc le chercher parmi les araignées crabes. La clé d’identification des araignées crabes du SPIPOLL m’indique qu’avec des couleurs ternes (gris, noir et brun) et des chevrons dessinés sur l’abdomen il s’agit du genre Xysticus. 

Ceci est confirmé par mon expert arachnologue : le motif en pointe noir du thorax et les trois épines visibles sur les pattes avant permettent même d’aller jusqu’à  dire que notre individu est du genre Xysticus et du groupe d’espèces cristatus (« crêté » en rapport avec la forme des chevrons). àŠtre plus précis sur seules photographies est impossible (et je n’ai pas vraiment envie de disséquer mon hôte).

Xysticus cristatus, jeune mâle © CACP – Emilie Périé

De plus, cette espèce ne chasse pas avec des toiles mais directement en capturant les insectes floricoles, donc elle ne risque pas de perturber mon ménage.

Le seul moment où ce mâle pourrait tisser une toile serait lors de la reproduction, pour fixer la femelle au sol et éviter de se faire dévorer à  la fin de l’acte (malin!) ; ce qui ne risque pas d’arriver de si tôt puisque celui-ci n’est pas encore totalement adulte et que je n’ai vu aucune femelle dans l’appartement.

Sources :

Xysticus cristatus, par l’INPN

Images dans la galerie de Insecte.org

La clé des araignées crabes du SPIPOLL

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La fauvette à  tête noire en hiver

Un petit nouveau dans BirdLab

Fauvette à  tête noire mâle © CACP – Emilie Périé

Vous le reconnaissez ? Avec son berret noir sur un plumage gris et le bec ouvert, pris en plein chant, c’est l’immanquable mâle de la fauvette à  tête noire. Cette espèce a fait cette année son entrée dans les rangs des oiseaux observables dans le protocole BirdLab.

La fauvette à  tête noire était connue pour être une espèce au moins partiellement migratrice. Les fauvettes à  tête noire les plus septentrionales quittaient le pays à  l’arrivée de l’hiver et passaient la saison froide dans le sud de l’Afrique avant de revenir en France vers le mois d’avril.

Or, les tendances ont l’air de changer. A l’instar des fauvettes méridionales qui restent sur place toute l’année, nos fauvettes nordiques (franciliennes comprises) ne migrent plus, ou moins loin et s’arrêtent volontiers sur les côtes méditerranéennes ou bretonnes plutôt que de traverser la Mer.

Il est donc de plus en plus fréquent d’observer des fauvettes à  tête noire en hiver ; dans les jardins, les parcs ou directement sur les mangeoires. Et comme les chercheurs s’interrogent sur l’ampleur du phénomène (« Combien de fauvettes passent l’hiver en France ? », « Où sont-elles le plus nombreuses ? », « Quels sont leurs comportement en cette saison ? »), vos contributions sont très attendues ! Il reste encore deux mois pour participer à  BirdLab, profitez-en pour faire quelques sessions. Et si vous croisez une fauvette ailleurs que sur une mangeoire (elles fréquentent souvent les boules de gui et de lierre) signalez-le sur Faune àŽle-de-France.

Des explications ?

Fauvette à  tête noire mâle © CACP – Emilie Périé

L’évolution de ces tendances migratoires pourrait s’expliquer par deux éléments. Le premier étant bien évidemment les changements climatiques. Les hivers plus doux et la diminution des périodes de gel ne forcent plus les départs des oiseaux vers des espaces plus cléments. Le deuxième pourrait bien être le nourrissage. En effet, les changements de comportements migratoires des fauvettes, et les changements physiques liés (forme des ailes et du bec) ont été observés en premier lieu en Grande-Bretagne, terre historique du nourrissage des oiseaux l’hiver.

Rossignol de mars

L’avantage à  cela est que l’on pourra profiter du chant mélodieux de la fauvette bien plus tôt dans l’année ! Dès fin février – début mars, quand les températures s’adoucissent.

En voici un avant-goà»t :

[wpvideo DnAeiUfL]

Source :

5 choses à  savoir sur la fauvette à  tête noire, VigieNature

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A pompons : l’onopordon

Onorpodum acanthium – Osny © CACP – Emilie Périé

Dans la famille des astéracées à  pompons roses et à  épine je pioche l’onopordon faux-acanthe !

Onopordum acanthium – Osny © CACP – Emilie Périé

Il fait partie de la grande famille des plantes que l’on appelle communément les chardons. Mais il n’est pas du genre Carduus (les chardons vrais), il appartient à  un genre à  part Onopordum, le chardon aux ânes.

L’onopordon faux-acanthe est reconnaissable à  sa grande taille (jusqu’à  3 mètres de haut pour les plus grands spécimens !), ses gros pompons violets, ses larges feuilles recouvertes d’un duvet aranéeux, ses longues épines et surtout, les ailes de ses tiges et rameaux.

Les ailes de la tige © CACP – Emilie Périé

La tige présente une extension comme 4 ailes vertes, qui ont la même fonction de photosynthèse que les feuilles et soutiennent de fortes épines. Ca n’est pas un cadeau pour les herbivores ! Mais les pollinisateurs, eux, apprécient fortement ses pompons bien à  l’abri dans un buisson d’épines.

Onopordum acanthium – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Gilles Carcassès

Un air d’artichaut ? Ce sont des plantes de familles proches, elles partagent de nombreuses caractéristiques. D’ailleurs, l’onopordon a été cultivé et consommé comme l’artichaut. Mais plutôt en temps de disette, il ne doit pas être si fameux en cuisine.

Sources :

L’onopordon faux-acanthe, par FLORIF

L’onopordon faux-acanthe, par TelaBotanica

L’onopordon faux-acanthe, par ZoomNature

Dans la série des pompons :

Le cirse laineux

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L’épervier d’Europe

Epervier mâle – Cergy © Michèle Camprasse

Vous êtes plusieurs ces derniers temps à  m’avoir signalé un épervier à  Cergy. Certains en ont même fait de très jolis clichés. Un grand merci à  Michèle qui m’a partagé ces images d’un épervier mâle sur l’Axe Majeur.

Portrait d’un rapace commun

L’épervier d’Europe, Acipiter nisus, est, avec la buse variable, le rapace le plus fréquent en Europe. On le rencontre dans tous les milieux, jusqu’à  l’intérieur des villes. Il est plutôt sédentaire sur notre territoire. On peut donc l’observer en toute saison. Il se nourrit essentiellement de petits oiseaux.

Les caractéristiques physiques du mâle sont : un dos gris ardoise, des flancs et joues couleur rouille et un iris orange à  rouge. On ne peut pas le confondre avec un autre rapace. La femelle adulte a le même dos ardoise, mais ses flancs ne sont pas rouille et son iris est jaune.

Mâle et possible femelle d’épervier d’Europe © CACP – Gilles Carcassès

Sur la photo de droite, l’œil est bien jaune, comme celui de la femelle, mais le plumage du dos est brun avec des mouchetures blanches. Il s’agit donc probablement d’un immature, mâle ou femelle.  De plus, sur photo il est difficile d’apprécier la taille de l’oiseau, mais l’immature d’une autre espèce, beaucoup plus grande, lui ressemble fortement : l’autour des palombes.

Confusions à  éviter

La confusion la plus fréquente est donc entre femelle ou immature d’épervier d’Europe et femelle ou immature d’autour des palombes. Certains détails permettent tout de même de les différencier : la forme des stries sur le ventre, le sourcil blanc ou la silhouette en vol. Mais les éléments les plus évidents, sur le terrain, restent la taille et le comportement. L’autour mesure entre 20 et 30 centimètres de plus que l’épervier et s’attaque à  de plus grosses proies, comme les pigeons. Un autour m’a d’ailleurs été signalé cet hiver dans un jardin à  Cergy. Il venait d’attraper un pigeon.

Silhouette au vol © CACP – Emilie Périé (gauche) , François Lelièvre (droite)

En vol, on peut reconnaître les rapaces à  leur silhouette. L’épervier a la queue longue (proportionnellement à  la largeur de ses ailes) et rectangulaire, comme les faucons. En revanche la forme des ailes est différente. Là  où le faucon a des ailes droites et pointues, l’épervier est plus arrondi avec des plumes digitées apparentes.

Sources :

Guide Delachaux Ornitho

L’épervier d’Europe par Oiseaux.net

L’autour des palombes par Oiseaux.net

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La circée de Paris

Bravo à  Franck qui a reconnu tout de suite la circée de Paris, de la famille des Onagracées ! La voici, bien vivante cette fois, dans les bois autour de la ferme d’Ecancourt.

Circea lutetiana, la circée de Paris © CACP – Léo Micouin

L’élégance parisienne

Notre mystérieuse plante aime la fraicheur des milieux plutôt humides et les jeux de lumières des zones ombragées qui mettent en valeur sa floraison délicate. Très commune dans la Région on la retrouve dans presque tous les boisements humides, comme ici, dans le parc de Grouchy.

Circea lutetiana, circée de Paris © CACP – Emilie Périé

Elle présente un look tout en sobriété : plante d’une vingtaine de centimètres seulement, portant une inflorescence en grappe aérée, de petits fruits ornés de poils crochus et des fleurs sur un modèle 2. C’est en effet l’une des très rares plantes de nos contrées à  n’avoir que deux pétales ; deux petits cœurs blancs se faisant face autour des pièces fertiles de la fleur.

Fleurs de circée © CACP – Emilie Périé

Des histoires de sorcières

Pourtant, malgré son apparence inoffensive, son nom est évocateur. Si lutetiana fait référence à  Paris (Lutèce) et à  sa présence fréquente en France, Circea renvoie à  Circée la célèbre magicienne de la mythologie grecque. Parait-il que c’est cette plante que Circée utilisa dans la potion qui transforma Ulysse et ses compagnons en cochons (d’Inde, selon les versions) !

Circea lutetiana, la circée de Paris © CACP – Léo Micouin

D’autres affirment que Herbe aux sorcières, nom qu’on lui donne à  l’occasion, est un dérivé de « sourcière » qui lui correspond bien puisqu’on la trouve essentiellement en milieu humide.

Mais méfiance tout de même, elle n’est pas comestible. Elle est fortement tanique et cette histoire de métamorphose n’est pas totalement élucidée …

Sources :

La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Le portrait de la circée par Sauvage du Poitou

Retrouvez d’autres portraits d’Onagracées dans nos articles :

La jussie à  grandes fleurs

La jussie rampante

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Le festin de l’araignée

En voilà  une en bien mauvaise posture !

Pentatoma rufipes, la punaise à  pattes rousses – Pontoise © CACP – Emilie Périé

Même en pièces détachées il est relativement aisé de reconnaître cette punaise. Avec ses pattes rouges (qu’elle a perdues en se débattant dans la toile) et la pointe jaune du scutellum on devine qu’il s’agit de Pentatoma rufipes, la punaise à  pattes rousses. Quand elle n’est pas prise dans une toile d’araignée, cette punaise se rencontre un peu partout dans les bois, vergers et jardins. Les larves consomment des feuilles de chênes ou d’autres feuillus. L’adulte mange des fruits, des chenilles voire des insectes morts.

Mais pour cette fois, c’est elle qui va être mangée. D’ailleurs, le prédateur est toujours sur place.

Pentatoma rufipes et Enoplognatha sp. – Pontoise © CACP – Emilie Périé

Notre araignée blanche, presque translucide est du genre Enoplognatha. Difficile d’en dire plus sur photo. On lui souhaite tout de même un bon repas.

Retrouvez d’autres histoires d’araignées dans ces articles :

L’araignée et la chenille

A chacune son menu