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Le conte des quatre canetons

Il était une fois Monsieur et Madame Colvert (Honorine et Gaston de leurs prénoms), un couple de canards qui habitaient sur les bords des bassins du parc François Mitterrand. C’est donc sur ces bassins qu’ils donnèrent naissance, en 2019, à  quatre petits canetons. Mais comme l’hiver 2018-2019 avait été relativement doux, les quatre canetons sont nés très tôt dans l’année, au début du mois de février. Or, à  cette période, pour éviter le gel des appareils d’alimentation des bassins, les pompes sont à  l’arrêt et les coursiers sont vides.

Patatras ! Un matin, les quatre petits canetons ont suivi leur maman et sont descendus dans les coursiers.

Quatre petits canetons © CACP – Léo Micouin

Mais sans eau, ces bassins sont bien trop profonds pour que nos quatre petits amis, qui ne savent pas encore voler, puissent sortir tous seuls. Leur maman est bien embêtée, elle ne va tout de même pas les abandonner là  …

Heureusement, est passé par là  le grand Léo qui, de sa main secourable, a sorti les quatre petits canetons des coursiers qui ont vite rejoint leur maman.

Retrouvailles ! © CACP – Léo Micouin

Morale de cette histoire, au début de cette année les services du secteur GEMAPI ont pris les devants et ont installé dans tous les coursiers des rampes à  canetons !

Des rampes pour les canetons ! © CACP – Emilie Périé

Ces bastaings de bois installés dans chaque coursier devraient permettre aux canetons, ou à  d’autres petits animaux (comme les hérissons) ayant chu dans les bassins de remonter sans peine. Les pigeons les ont essayés et c’est validé !

Retrouvez des images de l’installation sur la page Facebook de l’agglomération

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Plantation participative dans le bois de Cergy

Weekend actif

Plantation participative © CACP – Emilie Périé

Les 26 et 27 février derniers ont eu lieu des ateliers de plantation dans le bois de Cergy. Habitants du quartier, jeunes de la maison de quartier des Touleuses, élus cergyssois et cergypontains, tout le monde y a mis du sien pour offrir une nouvelle vie à  ce boisement.

Régénération

Le projet est porté par CenergY, délégataire de l’exploitation du chauffage urbain à  Cergy-Pontoise en partenariat avec l’association Boomforest et la CACP. Il s’agit de créer une micro-forêt au cœur du bois.

Le bois a été planté à  l’origine d’essences à  croissance rapide mais courte durée de vie. Il arrive aujourd’hui à  un âge où nombre d’arbres meurent ou deviennent dangereux. Au fil du temps le bois s’éclaircit, perd en densité et en fonctionnalité (accueille d’espèces typiques du milieu forestier par exemple).

Parcelle éclaircie du bois de Cergy © CACP – Emilie Périé

L’objectif est donc de redonner un nouveau souffle au bois en commençant par une parcelle de 200 m² plantée selon la méthode Miyawaki (du nom du botaniste et professeur japonais).

La même parcelle après une demi-journée de plantation © CACP – Emilie Périé

200 m² peuvent paraître peu à  l’échelle du bois mais, comme cela a justement été rappelé lors de l’inauguration de l’événement « celui ou celle qui a planté un arbre n’a pas vécu inutilement« . Et le projet n’entend pas s’arrêter là . Nous espérons pouvoir vous proposer la suite à  l’automne prochain.

Banzai !

Jeunes arbres en attente de plantation © CACP – Emilie Périé

Chênes, tilleuls, érables, charmes, aubépines, … Ce sont 600 arbres d’une trentaine d’essences qui ont été plantés sur ces deux jours d’ateliers. Souhaitons leur une longue vie (banza௠en japonais) et de se développer afin de ne pas conserver une taille de bonsaà¯.

Participatif et citoyen

Si vous êtes intéressés par la démarche, souhaitez suivre l’évolution de cette micro-forêt ou participer à  de futures plantations n’hésitez pas à  contacter l’association Boomforest.

Pour aller plus loin :

La méthode Miyawaki présentée par Boomforest

L’article paru dans la Gazette du Val d’Oise

L’article paru dans le webzine 13 Comme Une

La vidéo de l’événement

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L’amaryllis

Bravo à  Franck qui a rapidement reconnu les ocelles du papillon amaryllis, ou Pyronia tithonus. 

Pyronia tithonus, l’amaryllis, mâle © CACP – Gilles Carcassès

L’amaryllis est un papillon estival, on voit l’adulte voler et butiner sur la période juillet-aoà»t. La chenille est friande de graminées en tous genres, l’adulte évolue dans les milieux plutôt ouverts (prairies, friches, cultures maraichères, parcs ou jardins).

Il appartient à  la famille des Nymphalidae, sous-famille des Satryinae, comme le myrtil que nous avons vu il y a quelques semaines et partage avec lui des teintes orange et brunes.

Le dessus des ailes est composé de plages orange traversées de brun chez les mâles (photo ci-dessus) ou entièrement orange chez les femelles (photo ci-dessous) bordées de bandes brunes. Sur l’aile antérieure un ocelle noir comprenant deux pupilles blanches est bien visible.

Pyronia tithonus, l’amaryllis, femelle © CACP – Emilie Périé

Sur la face inférieure des ailes, l’ocelle noir est également visible sur l’aile antérieure, l’aile postérieure est brune avec des bandes crème et des points blancs très marqués.

L’amaryllis, vue dessus-dessous © CACP – Alexandra Marques

Sources :

L’Atlas des papillons du jour du Val d’Oise, par le département du Val d’Oise et l’OPIE

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La rentrée du jardin école

Le jardin école en 2020 – Vauréal © ARB-idf – Gilles Lecuir

Qu’est-ce que c’est ?

Le jardin école, à  Vauréal est un lieu d’apprentissage ouvert à  toutes et tous, fruit de la collaboration entre la Ville de Vauréal, l’association b.a-BA et la cellule Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise. Il se compose de plusieurs espaces aménagés : un potager école clôturé bordé de petits fruits, une haie de démonstration pour l’apprentissage de la taille raisonnée, une prairie visant à  étudier la faune et la flore. Aubergines, tomates, haricots nains, mélisse, menthe du Maroc, persil et autres ont déjà  été semés lors des différents ateliers animés par l’association b.a-BA qui diffuse, tout en expérimentant sur place avec les habitants, les bonnes pratiques du jardinage écologique.

Au programme

11 ateliers, les samedis matins à  la belle saison, sont prévus pour aborder les fondamentaux du jardinage écologique. Mais aussi de nombreuses activités annexes comme la cuisine des produits du potager, le bien-être au jardin ou l’initiation à  l’apiculture.

Ca débute samedi !

Samedi 06 mars le Jardin école fait sa rentrée, prêt à  accueillir la nouvelle promotion d’élèves jardiniers qui pourront assister aux ateliers 2021 et transmettre leurs nouveaux savoirs autour d’eux.

La démarche vous intéresse ? Retrouvez plus d’informations ici.

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A pompons : les chardons

Dans la série des plantes épineuses et à  pompons roses, parlons des chardons. Des vrais cette fois-ci, ceux du genre Carduus.

Carduus crispus, le chardon crépu – Eragny © CACP – Emilie Périé

Il en existe 4 espèces en àŽle-de-France : le chardon crépu et le chardon penché, dont la présence est assez commune et le chardon à  petites fleurs et le chardon faux-acanthes qui sont rares (voire extrêmement rares).

En ce qui concerne les deux plus courants, les différencier entre eux est relativement simple. Le chardon crépu est d’aspect beaucoup plus épineux avec des ailes sur les tiges qui portent de fortes épines. La plante peut atteindre 1m20 et les fleurs sont assez petites.

Carduus crispus, le chardon crépu – Eragny © CACP – Emilie Périé

Le chardon penché est quant à  lui … penché. La plante dépasse rarement 1 mètre de haut, les « pompons » sont plus gros et orientés vers le sol.

Carduus nutans, le chardon penché – Neuville © CACP – Gilles Carcassès

En revanche, il peut parfois être délicat de différencier un chardon « vrai », du genre Carduus, d’autres astéracées épineuses, comme les cirses (genre Cirsium). Le cirse commun, Cirsium vulgare, peut avoir un aspect assez épineux qui le fait ressembler au chardon crépu. Dans ce cas, le critère de différenciation est au niveau du fruit. Le chardon Carduus a des soies simples alors que le cirse Cirsium a des soies plumeuses.

Les fruits des chardons : soies simples à  gauche (Carduus) soies plumeuses à  droite (Cirsium) © CACP – Emilie Périé

Retrouvez dans la série des pompons :

Le cirse laineux

L’onopordon

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La parade nuptiale du grèbe huppé

En sortie ornithologique au Parc du Sausset en Seine Saint-Denis, j’observe deux grèbes huppés sur les étangs. L’un d’eux s’éloigne un peu puis prend la pose, se montrant ainsi sous son meilleur jour.

Grèbe huppé – Parc du Sausset © CACP – Emilie Périé

Il se rapproche ensuite du deuxième grèbe et tous deux entament une sorte de danse, tournant la tête d’un côté puis de l’autre en rythme, faisant des voltes. C’est la parade nuptiale d’un couple prêt pour la période de reproduction. Ce début de saisons des amours laisse flotter un parfum de printemps …

Grèbes huppés en parade – Parc du Sausset © CACP – Emilie Périé

Pourtant, il ne faut pas s’y laisser prendre. Ce n’est pas seulement le redoux des températures qui joue. Les oiseaux d’eau prennent leur plumage nuptial très tôt dans l’année et la reproduction commence avant même la sortie de l’hiver. Mi-février les hérons cendrés étaient déjà  au nid ! Le printemps amènera les parades et les chants de plus petits oiseaux, comme les passereaux, dont la plupart reviennent d’un long voyage au sud du Sahara et n’arriveront chez nous que vers le mois d’avril ou mai. En attendant, la parade des grèbes huppés est plutôt élégante et plaisante à  observer.

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En théorie, après cette chorégraphie, l’un des deux grèbes ira chercher quelques brins d’algues qu’il présentera à  l’autre pour commencer la construction du nid. Ces deux-là  n’en avaient pas fini avec leurs rondes, et j’étais à  la recherche des bécassines des marais, je les ai donc laissés à  leurs occupations pour vaquer aux miennes.

Bécassine des marais – Parc du Sausset © CACP – Emilie Périé

Les bécassines n’ont pas encore été vues sur notre territoire. En revanche, les grèbes huppés sont bien présents. En vous promenant autour des étangs de l’île de loisirs vous pourriez observer ces mêmes comportements.

Source :

Le grèbe huppé, par Oiseaux.net

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Sous la neige il y a de la vie

Le Bois de Cergy sous la neige © CACP – Emilie Périé

Ces derniers jours la neige a recouvert le territoire d’un léger manteau blanc. Malgré la vague de froid la faune et la flore restent actives. Et sur fond blanc, certaines couleurs ressortent bien !

Comme celles du rougegorge familier qu’on voit beaucoup en ce moment.

Le rougegorge familier © CACP – Emilie Périé

Ou celles encore plus vives du pic épeiche mâle. On voit bien sa calotte rouge dans les branches dénudées des arbres. Et on l’entend, il a déjà  commencé son tambourinage.

Le pic épeiche mâle © CACP – Emilie Périé

Sa flamboyante fourrure rousse le mettant bien à  l’abri du froid, l’écureuil roux était de sortie lui aussi.

L’écureuil roux © CACP – Emilie Périé

Dans le parc François Mitterrand, les bassins sont gelés. Mais cela n’empêche pas les mouettes rieuses de s’y installer, apparemment confortablement.

Mouettes rieuses © CACP – Emilie Périé

Ici aussi le rougegorge veille et défend son territoire.

Le rougegorge familier © CACP – Emilie Périé

Même les crocus commencent à  pointer !

Crocus © CACP – Emilie Périé

Au cœur de l’hiver on pourrait déjà  croire que cela sent le printemps !

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Le choucas des tours

Le choucas des tours – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

En àŽle-de-France on compte 5 espèces de corvidés : le geai de chêne, la pie bavarde, la corneille noire, le corbeau freux et le choucas des tours. Si les deux premiers sont bien identifiables par leurs motifs contrastés, les trois autres ont un plumage noir. Comment distinguer un choucas d’une corneille ou d’un corbeau ? Le corbeau freux a un bec blanc très caractéristique et n’est présent qu’en espace agricole, il est facile de l’écarter dans le processus d’identification. Pour la suite, voici quelques indices.

La taille : le choucas est bien plus petit que la corneille. Il se rapproche plus du pigeon domestique.
Le cri : le choucas ne croasse pas, mais il émet des « tchiak tchiak » très sonores.
Les couleurs : d’un peu plus près on distingue de nettes différences avec la corneille. Les yeux du choucas sont bleus voire blancs, et il a des teintes plus claires de gris sur la nuque.

Choucas des tours – Cergy © Michèle Camprasse

Comme les autres corvidés le choucas est un espèce très sociale, d’une grande fidélité et d’une remarquable intelligence.

Et comme ces congénères, il lui arrive de se rendre à  la mangeoire. C’est d’ailleurs pour cela qu’il a rejoint cette année les rangs des espèces observables dans Birdlab. L’avez-vous vu ?

Il reste encore quelques semaines pour participer à  BirdLab, profitez-en !

En parlant de Sciences participatives

Le Muséum national d’Histoire naturelle a lancé une grande enquête sur la perception publique des sciences. Elle se présente sous la forme d’un questionnaire en ligne (anonyme) que vous pouvez trouver sur ce lien. Ca ne prend pas longtemps, et cela fait avancer la recherche !

Sources :

Cinq choses à  savoir sur le choucas des tours, par VigieNature

L’enquête « Perception des sciences » du Muséum

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Le roitelet huppé

Le roitelet huppé © CACP – Emilie Périé

Pas facile à  photographier !

Le roitelet huppé, Regulus regulus, est un tout petit oiseau. C’est même le plus petit oiseau d’Europe. Il mesure moins de 10 centimètres, même le troglodyte mignon est plus grand.

En plus de cela, il a la bougeotte. Il passe furtivement de branche en branche, un coup la tête en haut, le suivant en bas, puis en vol stationnaire et de nouveau reparti sur l’arbre voisin. Il n’est pas très coopératif avec le photographe essayant de faire une mise au point.

Heureusement, on le reconnait facilement avec sa bande jaune-orange flamboyante bordée de noir. Ici, la teinte jaune uniforme (sans trace de orange) laisse penser qu’il s’agit d’une femelle. Le dos vert, le ventre blanc sale et la barre blanche sur l’aile sont aussi des critères de reconnaissance, mais bien moins visibles que ce trait jaune qui flashe à  son passage.

Le roitelet huppé © CACP – Emilie Périé

Ce tout petit oiseau est un insectivore, on le voit à  son bec fin.

On peut le rencontrer à  toute période de l’année en àŽle-de-France. En ce moment il se mêle aux groupes de mésanges dans les espaces boisés. Au printemps, il affectionne particulièrement les conifères. Pendant la période de reproduction on le trouvera donc dans les parcelles denses de sapins et d’épicéas ou dans les parcs et jardins où poussent des résineux.

A l’image de sa taille, son cri et son chant sont très aigus.

Ces derniers jours j’en ai repéré dans les bois entre Cergy et Vauréal au niveau de l’axe majeur. Ils étaient accompagnés de mésanges charbonnières, mésanges bleues, mésanges nonettes et mésanges à  longue queue.

Sources :

Le guide ornitho, édition Delachaux

Le roitelet huppé par Oiseaux.Net

Le chant du roitelet huppé, par le Studio des trois becs