Cyanistes caeruleus, plus connue sous le nom de mésange bleue, est sans nul doute, avec sa fameuse cousine la mésange charbonnière, l’oiseau le plus commun à la mangeoire. En cette toute fin de mois de novembre, en pleine session de BirdLab, elles sont légions à se régaler de délicieuses graines de tournesol.
Ce petit passereau de la famille des PARIDAE, est un grand habitué des jardins, parcs, bosquets, mais son optimum écologique reste tout de même les forêts de feuillus et plus particulièrement les chênaies. Ce petit cavernicole sédentaire niche dans toutes sortes de trous qu’ils soient artificiels ou naturels comme par exemple une petite cavité dans un arbre.
La mésange bleue se nourrit d’une large palette d’insectes dont une grande partie de chenilles. Parmi elles, celles de la processionnaire du pin contre qui elle est un bon moyen de lutte biologique. Lorsque le froid arrive et que les proies se raréfient, les abondantes graines et petites baies sont volontiers ajoutées au régime alimentaire de la mésange.
Pour reconnaitre la mésange bleue par rapport à la mésange charbonnière avec qui elle pourrait être confondue, rien de plus simple que de regarder la tête :
Pour la mésange bleue notez la calotte de couleur bleue (d’où son nom), le front et les joues blanches et le liserai noir sous le bec et au niveau des yeux.
Pour la mésange charbonnière, il faut constater que seules les joues sont blanches et que le reste de la tête est intégralement noire.
Sources :
Les oiseaux d’Ile-de-France par Pierre Le Maréchal, David Laloi et Guilhem Lesaffre
Les érables, du genre Acer, sont monnaies courantes dans toute la région francilienne. De nombreuses espèces non-autochtones y sont régulièrement plantées dans les rues, les parcs ou les jardins. Parmi celles-ci certaines espèces bien connues se sont naturalisées et arrivent même à devenir envahissantes comme c’est le cas de l’érable sycomore et l’érable negundo.
Sur l’agglomération, nous pouvons en tout compter quatre espèces d’érables à l’état naturel :
Acer pseudoplatanus / l’érable sycomore
Acer platanoides / l’érable plane
Acer negundo / l’érable à feuilles de frêne ou érable negundo
Acer campestre / l’érable champêtre
L’érable sycomore est le plus répandu de tous. En effet cette espèce naturalisée est en perpétuelle expansion dans la région, gagnant peu à peu toutes sortes de milieux où il devient très compétitif. On le reconnait aisément à ses grandes feuilles cinq à sept fois lobées à nombreuses dents arrondies. Cet érable possède également une écorce caractéristique qui se craquelle puis se détache en petites plaques lorsque l’arbre prend de l’âge.
L’érable plane, également naturalisé, est assez proche de l’érable sycomore sur plusieurs points, mais en revanche son écorce reste parfaitement lisse tout le long de sa vie et ses feuilles sont bien différentes (moins de dents et qui sont beaucoup plus longues et fines).
Anecdote étonnante par rapport aux deux espèces précédentes, si l’on fait la traduction littérale de Acer platanoides et Acer pseudoplatanus, on obtient dans les deux cas « érable faux-platane ». Car en effet les racines « oides » en latin et « pseudo » en grec expriment toute les deux quelque chose de faux ou similaire. Dans le cas présent, ce sont bien des érables faux-platanes qu’il ne faut du coup pas confondre avec le fameux Platanus x acerifolia, le platane à feuilles d’érable, autre grand classique des rues et des parcs.
Mais pour en revenir aux autres érables présents sur le territoire de la CACP, nous pouvons également parler du moins commun des quatre espèces, l’érable à feuilles de frêne. Ce taxon, originaire d’Amérique, est tout à fait particulier de par ses feuilles qui sont composées, d’où son nom. Il est devenu problématique sur une bonne partie de la région à cause de son fort envahissement de certains cours d’eaux. Pour en savoir plus sur cette espèce, rendez-vous sur ce site.
Et pour finir nous terminons avec le seul et unique érable qui soit indigène par chez nous, l’érable champêtre que vous pouvez voir ci-dessous avec sa belle coloration automnale. C’est également le plus petit des érables de la région, il atteint difficilement 15 mètres de haut.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Sciurus vulgaris est certainement le rongeur forestier le plus beau et le plus connu de toute sa famille. En effet comment rivaliser face à la superbe toison rousse que porte ce magnifique petit mammifère adepte d’acrobaties ?
En parlant d’ailleurs de son beau pelage, notez qu’il n’est pas toujours si roux que ça, il est également possible de croiser des individus aux poils gris virant même parfois vers le noir au niveau de sa queue.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’écureuil roux est loin de se nourrir exclusivement de noisettes, elles sont en effet une partie non négligeable de son régime alimentaire mais il faut aussi savoir que la plupart des fruits des arbres et arbustes forestiers sont également très appréciés par ses papilles. Pour dire à quel point l’écureuil peut être flexible concernant son alimentation, il lui arrive parfois de s’attaquer à des œufs, des insectes et plus rarement des jeunes oiseaux.
Notre brave écureuil roux est un adepte des arbres et pas qu’un peu, il passe en moyenne 70 % de son temps perché à plusieurs mètres de haut à sauter de branches en branches, se nourrir ou constituer son nid. D’ailleurs en parlant de son petit nid douillet, il faut savoir qu’il n’est pas nécessairement dans une cavité d’un vieil arbre comme on le penserait, il peut également être fait par exemple au niveau d’une fourche de deux branches charpentières totalement à l’air libre.
De temps à autres notre cher rongeur arboricole descend des arbres et se promène à même le sol, c’est encore une fois régulièrement pour se nourrir ou bien pour faire ses réserves pour l’hiver. D’ailleurs, au même titre que le geai des chênes, il lui arrive d’oublier une partie de ses fameux garde-mangers hivernaux ce qui le rend responsable de la dispersion de nombreuses espèces d’arbres et arbustes.
Ce champignon de la famille des BOLETACEAE a tout pour faire peur, en effet son pied et ses pores de couleur rouge n’augurent à première vue rien de bon, son chapeau de couleur généralement marron reflète un aspect de daim humide et enfin sa chair, aussitôt coupée, devient intégralement bleue.
Décidément ce pauvre bolet n’a rien pour lui… Et pourtant, aussi étonnant que cela puisse paraitre ce champignon est un bon comestible à condition qu’il soit cuit au minimum 20 minutes dans de l’eau bouillante par exemple.
Cependant attention ! Avant de vouloir faire profiter vos papilles du bon gout de ce champignon, soyez sûrs à 100% de votre identification. En effet dans le cas contraire vous pourriez tout aussi bien faire profiter votre estomac d’une vilaine intoxication dans le cas du bolet de Satan.
Mais pour en revenir à notre bolet du jour, que l’on peut observer ci-dessus sous une forme avec un chapeau clair, on le retrouve de juin à novembre le plus souvent en milieux forestiers sur sol acide, fréquemment sous les hêtres et les épicéas. Les dimensions de ce champignon sont très variables, son chapeau est compris entre 5 et 20 cm tandis que son pied n’excède pas 15 cm de haut.
Le site Nature en Ville à Cergy-Pontoise est animé par l’équipe du Secteur Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise. Au sein de la Direction des Espaces Naturels et des Milieux Aquatiques, le Secteur Biodiversité a pour missions de connaitre la biodiversité et le patrimoine vivant du territoire, faire connaître ce patrimoine et sensibiliser aux enjeux qui lui sont reliés, conseiller les équipes sur les thématiques de nature en ville et, mener des projets de protection de la nature.
Convaincus que pour protéger la nature il faut d’abord la connaître, et vous la faire connaître, nous avons créé en avril 2013 Nature en Ville à Cergy-Pontoise. Nous, ce sont tous les agents qui ont formé et formeront le Secteur Biodiversité : l’équipe actuelle Emilie et Matthieu, nos prédécesseurs Gilles et Marion, et tous les stagiaires qui nous ont accompagné dans la réalisation de ces missions dont vous pourrez croiser les noms au fil des articles.
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Dans le dernier article de la série nous parlions des fabuleux chênes de nos contrés, aujourd’hui nous allons voir un arbre qui n’a pourtant rien à leur envier, j’ai cité : le fayard, fouteau ou tout simplement le hêtre.
Voilà un excellent exemple d’un hêtre dans toute sa splendeur, tout aussi impressionnant que ses cousins les chênes, il peut parfois être encore plus grand qu’eux (40m pour le hêtre, 35m pour le chêne sessile). Il est, avec les chênes, le châtaigner et le charme, l’un des arbres les plus communs de nos forêts.
En parlant de charme attention à ne pas confondre ses feuilles avec celui du hêtre, elles se ressemblent un peu mais rappelons-nous que « le charme d’Adam c’est d’être à poils » (le charme a des dents tandis que le hêtre a des poils). Arrivé à l’automne, le feuillage du hêtre prend un très joli coloris variant du jaune à l’orange légèrement pourpré, à ne pas confondre avec le hêtre pourpre / Fagus sylvatica ‘Pururea’ qui est quant à lui naturellement d’un profond pourpre toute l’année.
La floraison du hêtre s’étale d’avril à mai, les chatons mâles sont des globules pendants tandis que les fleurs femelles sont regroupées par deux à l’intérieur de cupules poilues (futures capsules des fruits). Arrivées à maturités, ces fameuses cupules s’ouvrent en quatre valves afin de libérer les akènes comestibles que l’on appelles plus communément « faînes ».
De nos jours, le hêtre est en régression et est de moins en moins planté en forêt à cause de sa fragilité face au changement climatique, en effet il est très sensibles au fortes chaleurs estivales.
Voilà qui, avec cet article, termine la famille des FAGACEAE. Dans le prochain article, nous terminerons cette série sur les arbres à chatons avec une dernière famille, celle des JUGLANDACEAE, avec son seul représentant à l’état naturel sur notre territoire, le noyer.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Pic ! Pic ! Pic ! Pic ! Suivis de quelques tambourinement dans un vieux tronc sec, voilà des sons que l’on entend régulièrement dans la plupart de nos boisements dans la région. Mais d’où provient tout cet orchestre ? C’est pourtant tout simple, dans toute sa cacophonie le musicien nous fait part de son nom : le pic !
Et c’est plus précisément le pic épeiche / Dendrocopos major qui nous réserve ces étonnantes façons de s’exprimer. Il est certainement, dans sa famille des PICIDAE, l’espèce la plus commune de notre région.
Le pic épeiche, comme tous les autres pic, est un oiseau cavernicole qui creuse son propre nid (ou loge) dans une tronc d’arbre abimé à l’aide de son puissant bec. Il habite toute sorte de forêts qu’elles soient principalement composées de feuillus, de résineux ou qu’elles soient mixtes.
Son régime alimentaire se compose essentiellement de larves d’insectes xylophages (mangeurs de bois) durant la belle saison et de graines d’arbres et arbustes forestiers en hiver. Il est également possible d’observer le pic épeiche à la mangeoire étant donné qu’il apprécie les graines de tournesol riches en lipides que l’on y dispose régulièrement.
La principale différence que l’on peut établir avec son cousin le pic mar avec qui il est parfois confondu en raison d’un cri similaire, c’est la calotte. Celle du pic épeiche, pour ce concerne le mâle, est noire avec uniquement une petite bande rouge derrière la tête, tandis que celle du pic mar est intégralement rouge.
Le genre Euphorbia, qui donnent d’ailleurs son nom à la famille à qui il appartient : les EUPHORBIACEAE, est composé de plantes extrêmement variables physiquement. En effet sur certains continents tels que l’Afrique ou l’Amérique du sud, les euphorbes prennent des formes d’arbustes voire même de cactus. Par chez nous en Ile-de-France, nous pouvons compter environ une quinzaine d’espèces exclusivement herbacées ou très légèrement ligneuses avec une caractéristique commune : une inflorescence verte en forme de coupelle appelée cyathe. Cela leur donne une allure assez particulière et facilement reconnaissable.
Pour ce qui concerne le territoire de l’agglomération, nous avons à ce jour pu y rencontrer sept espèces communes voire très communes dans la région.
L’euphorbe réveille-matin est très largement répartie sur l’ensemble de la région, surtout en milieux anthropisés. Elle est reconnaissable au premier coup d’œil grâce à ses feuilles alternes et dentées.
L’euphorbe des jardins est à peu près aussi commune que l’euphorbe réveille-matin avec qui elle est souvent confondue. Pour faire la différence entre les deux, rien de plus simple que de regarder les feuilles : à marges lisses pour celle des jardins et à marges dentées pour la réveille-matin .
L’euphorbe petit-cyprès porte parfaitement son nom avec ses nombreuses petites feuilles effilées typiques. Celle-ci est moins répandue que les deux espèces précédentes tout en restant tout de même assez commune.
L’euphorbe exigüe ou fluette porte pour le coup également bien son nom, cette plante commune dans les moissons, jachères, potagers, friches… est une des plus petites qui soit par chez nous.
L’euphorbe épurge est d’origine sud-européenne, d’Afrique septentrionale et de Chine et est intégralement naturalisée et en expansion dans tout le Bassin Parisien. On la reconnait aisément à son port dressé et à sa grande taille (jusqu’à 1m20).
Comme en témoigne les plantes autour, cette euphorbe est une plante typique des milieux forestiers, c’est d’ailleurs pour cela qu’elle se nomme l’euphorbe des bois. Cette espèce peut parfois être légèrement ligneuse à sa base.
L’euphorbe de Sarato est une plante assez rare malgré le fait qu’elle soit naturalisée et en expansion dans la région. Les longues feuilles étroitement effilées sont typiques de cette sous-espèce.
Winter is coming ! Et le fabuleux protocole BirdLab arrive avec !
Le 15 novembre c’est demain mais c’est aussi essentiellement le retour annuel du fameux protocole de science participative BirdLab mis en place par le Muséum national d’Histoire naturelle.
En plus d’avoir le privilège d’observer nos petites boules de plumes préférées au jardin nous participons à la recherche scientifique. Que demander de mieux ?
Voici les quelques règles à respecter pour participer au protocole :
Alors ? Qu’aurez-vous le privilège de pouvoir observer cette année ? N’hésitez pas à partager vos différentes observations sur l’Atlas de la biodiversité de Cergy-Pontoise.
Et surtout, pas une seule miette de pain à la mangeoire, uniquement des graines de tournesols ou des boules de graisses.
Cousine un peu moins commune de la prêle des champs, la prêle des marais est une indigène de notre territoire dans la plupart des milieux humides.
Comme son nom l’indique on la retrouve le plus souvent sur les bords des mares et des étangs mais elle peut également se développer dans des milieux avec une présence en eau plus faible comme les prairies humides et les fossés. C’est d’ailleurs à ce moment précis qu’il ne faudrait pas la confondre avec la prêle des champs avec qui elle peut tout à fait cohabiter dans ce genre d’habitats.
Toutefois notre espèce du jour peut se différencier par la taille, 20 à 50 cm pour la prêle des marais quant à 10 à 40 cm pour celle des champs, mais aussi par la forme et les ornementations intérieures creuses des tiges.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot