L'actualité des jardins

Un indicateur de qualité de gestion des prairies urbaines

Parc du Sausset à  Villepinte © Gilles Carcassès
Parc départemental du Sausset à  Villepinte © Gilles Carcassès

Gestionnaires d’espaces verts publics ou privés, vous en rêviez, Natureparif l’a fait pour vous : un protocole innovant, simple et efficace pour mesurer la qualité de gestion de vos prairies.

Florilèges prairies est un protocole basé sur un relevé botanique annuel limité à  50 espèces de plantes et quelques mètres carrés. Facile et ne demandant pas beaucoup de temps, il est à  la portée de tous les jardiniers.

Ce protocole sera en phase de test en juin 2014. A l’invitation de Natureparif, les gestionnaires d’espaces verts sur le territoire de Cergy-Pontoise, notamment les services espaces verts des communes, sont invités à  l’essayer et à  participer à  son amélioration par la remontée de leurs observations.

La présentation du protocole Florilèges prairies par Natureparif est prévue mardi 10 juin 2014 à  14 h en mairie de Courdimanche.

Cette réunion d’information technique sera suivie dans l’après-midi d’un exercice d’application pratique en se déplaçant dans une prairie de Courdimanche.

Les gestionnaires ainsi dotés des outils du protocole (dont un livre illustré présentant de façon très claire les plantes à  reconnaître) pourront en cas d’incertitude sur la détermination faire appel à  la cellule Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise qui aidera Natureparif à  accompagner localement le projet.

Si vous souhaitez participer, vous pouvez contacter Loà¯c Gallet à  Courdimanche, qui s’est porté volontaire pour organiser la réunion de lancement, à  l’adresse suivante : ctm@ville-courdimanche.fr

En savoir plus, sur le site de Plante et Cité

 

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Rendez-vous aux jardins à  Cergy-Pontoise

Chaque année l’Office de Tourisme de Cergy-Pontoise – Porte du Vexin édite le plan des jardins à  visiter à  l’occasion de la manifestation nationale « Rendez-vous aux jardins ». Localisez les 42 jardins qu’ils vous proposent, et toutes les animations :

Rendez-vous aux jardins à  Cergy-Pontoise – le programme 2014

Shargacucullia lychnitis

A l’occasion des Rendez-vous aux jardins, les samedi 31 mai et dimanche 1er juin de 10h à 18h, Bijan Souzani, photographe et jardinier, exposera quelques-uns de ses clichés.

Dans son jardin Ghanate au 3, sente des dames Gilles (rue Nationale) à  Vauréal, vous pourrez admirer une série d’œuvres abstraites. Bijan est également invité dans le jardin de la côte du Jallais au 56 rue Maria Deraismes à  Pontoise : il y présentera des macrophotographies de nature.encre

http://ghanate.jimdo.com/

Pour les curieux : la jolie chenille, c’est Shargacucullia lychnitis, qui apprécie les molènes.

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Une sortie nature au parc du château de Menucourt

Samedi dernier, au parc du château de Menucourt, une sortie consacrée à  la découverte de la biodiversité avait rassemblé une dizaine de personnes. Il y avait du beau monde : un élu de la commune, un président d’association locale, deux éminents ornithologues et leur impressionnant engin, des passionnés de nature, et même certains courageux venus d’un peu loin.

Les tritons palmés et la larve de dytique ont rivalisé d’élégance dans leurs évolutions au petit bassin.

Le grèbe castagneux, pimpant comme une pantoufle flottante, fut la vedette capricieuse de l’observation à  la longue vue : plus souvent en plongée qu’en surface, l’animal !

Plus sages, les chrysomèles de l’oseille ont bien voulu être photographiées sous tous les angles. Ce petit coléoptère doré était bien présent autour de l’étang, et ses jeunes larves avaient commencé à  transformer en dentelle les feuilles des rumex.

Un couple de chrysomèles de l'oseille, Gastrophysa viridula © Gilles Carcassès
Un couple de chrysomèles de l’oseille, Gastrophysa viridula, sur une feuille de rumex © Gilles Carcassès
Cette chrysomèle de l'oseille femelle prête à  pondre a l'abdomen distendu par ses oeufs © Gilles Carcassès
Cette femelle prête à  pondre a l’abdomen distendu par ses oeufs © Gilles Carcassès
Une ponte de cette chrysomèle Gastrophysa viridula © Gilles Carcassès
Une ponte au revers d’une feuille © Gilles Carcassès
A peine sortis de l'œuf, les larves commencent à  grignoter © Gilles Carcassès
Sitôt sorties de l’œuf, les larves se mettent à  grignoter © Gilles Carcassès

En savoir plus sur les insectes qui fréquentent les rumex

La promenade s’est poursuivie dans les bois, histoire d’observer de près :

  • une mouche scorpion,
  • une abeille coucou,
  • quelques plantes forestières aux parfums envoà»tants,
  • un nid de pic noir creusé dans un grand hêtre,
  • une collection de galles sur les feuilles des arbres,
  • un insolite marronnier rouge témoin du passé d’un parc autrefois très jardiné,
  • et même de drôles de champignons, les étonnants gâteaux d’Alfred

 

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Jardiner plus nature

affiche jardiner plus natureLe Ministère de l’écologie vient de mettre en ligne un nouveau livret grand public sur le jardinage écologique : Jardiner plus nature

Et en exclusivité pour vous, voici le kit d’affichettes sur ce thème pour vos manifestations : Jardiner plus nature kit de communication

Plein de conseils pratiques pour les jardiniers amateurs, et c’est joliment illustré !

Toujours dans la cadre de cette campagne, cinq émissions Consomag dédiées au jardinage au naturel seront diffusées sur France Télévision du 19 au 23 mai. Certaines séquences ont été filmées à  Vauréal, dans le superbe jardin de Bijan et Zohreh Souzani.

Comment se passer de pesticides dans son jardin ? Toute la semaine, les émissions Consomag font le point sur des techniques de jardinage qui respectent l’équilibre de la nature, grâce à  des gestes simples et de bon sens.

Voici le programme :
Bien organiser son jardin
  • France 2: lundi 19 mai à  13h45
  • France 3: lundi 19 mai à  10h45
  • France 4: mardi 20 mai à  13h30
  • France 5: mardi 20 mai à  8h55
Pour la santé de vos plantes, arrosez à  bon escient
  • France 2: mardi 20 mai à  13h45
  • France 3: mardi 20 mai à  10h45
  • France 4: mercredi 21 mai à  10h30
  • France 5: mercredi 21 mai à  8h55
Comment éviter les « mauvaises herbes »
  • France 2: mercredi 21 mai à  13h45
  • France 3: mercredi 21 mai à  10h45
  • France 4 :jeudi 22 mai à  13h30
  • France 5: mercredi 21 mai à  22h20
Comment éloigner les ravageurs
  • France 2: jeudi 22 mai à  13h45
  • France 3: jeudi 22 mai à  10h45
  • France 4: samedi 24 mai à  10h15
  • France5: vendredi 23 mai à  8h55
Comment se débarrasser des ravageurs
  • France 2: vendredi 23 mai à  13h45
  • France 3: vendredi 23 mai à  10h45
  • France 4: mardi 27 mai à  13h30
  • France 5: samedi 24 mai à  9h55
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Gare à  vos cornes !

Escargots et limaçons tremblez, les Sciomyzides sont là  !

Ce Sciomyzide observe un photographe caché dans les iris des marais du parc F Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès
Ce charmant Sciomyzide observe un naturaliste photographe caché dans les iris des marais du parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès

Les larves de ces mouches se nourrissent de mollusques qu’elles rattrapent à  la course (ou à  la nage pour les espèces aquatiques). Elles s’accrochent à  l’entrée de la coquille, perforent la chair de l’escargot et le dévorent tout vivant. Ce faisant, elles régulent efficacement la population de ces gastéropodes qui auraient tôt fait de pulluler sans leur action.

Leur présence atteste de l’établissement de chaînes alimentaires au bord du bassin récemment planté : les mollusques aquatiques se sont installés dans ce milieu favorable et leurs prédateurs naturels les ont suivi.

En France, on peut rencontrer 79 espèces de Sciomyzides.

Les Sciomyzides, outil de biocontrôle ?

Les iris du parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès
Les iris du parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès
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Les résultats de la chasse aux oeufs

Merci d’avoir joué avec nous !

© Gilles Carcassès
© Gilles Carcassès

Les bonnes réponses étaient :

  • 1 – puceron
  • 2 – ce ne sont pas des œufs mais des myxomycètes !
  • 3 – syrphe
  • 4 – punaise
  • 5 – grenouille
  • 6 – chrysope

Certains l’ont vu, parmi les pondeuses, s’était glissé un intrus : la vache mécanique ne pond pas.

En savoir plus sur les chrysopes et les syrphes : http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/Les_principaux_auxiliaires_naturels_cle081df2.pdf

Celles-ci pondent des œufs dont on fait des gâteaux. Elles sont installées dans le jardin de l'école et  du centre de loisirs des Croizettes à  Courdimanche et sont nourries avec les déchets de cantine. © Gilles Carcassès
Celles-ci pondent des œufs dont on fait des gâteaux : Plume, Flocon, Chocolat et Georgette sont les mascottes de l’école et du centre de loisirs des Croizettes à  Courdimanche. Elles sont nourries par les enfants avec les déchets de la cantine. © Gilles Carcassès
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Le temps des beignets est revenu

Robinier en fleurs, sur fond de tour GDF © Gilles Carcassès
Robinier en fleurs, sur fond de tour GDF © Gilles Carcassès

La floraison des robiniers : c’est parti ! Les abeilles vont se régaler, et nous aussi : les fleurs de robinier sont excellentes en beignets sucrés ou salés.

Le robinier est très bénéfique pour les abeilles et les apiculteurs car son nectar abondant est transformé en un miel clair, liquide, au parfum réputé (dit miel d’acacia).

Cet arbre a bien d’autres avantages qui lui ont valu son introduction depuis l’Amérique. Il pousse dans des sols très ingrats grâce à  sa capacité de fixer l’azote de l’air par des bactéries symbiotiques au niveau de ses racines. Comme il drageonne beaucoup, il fixe aisément les talus. Ses branches fournissent d’excellents piquets d’un bois dur qui ne pourrit pas facilement. Ses feuilles peuvent être consommées par le bétail.

Mais son caractère invasif nuit à  la biodiversité lorsqu’il s’installe dans des milieux fragiles comme les pelouses sèches.

Sur Cergy-Pontoise, il constitue l’espèce dominante d’un certain nombre de boisements jeunes issus de l’abandon de terres cultivables comme dans le quartier des Chasse-Marée à  Eragny par exemple.

Son introduction en 1601 en France explique qu’il est relativement peu concerné par des attaques de ravageurs. Mais on dirait bien qu’ils sont en train d’arriver. Une chenille mineuse ainsi qu’une cécydomyie gallicole (petit diptère) et une nouvelle espèce d’hyménoptère parasitoà¯de ont été repérés sur un robinier en 2010 : De nouveaux insectes pour la France découverts en Bourgogne sur le robinier

Et en cherchant un peu …

sur notre territoire aussi ! Dégâts typiques de la cécydomyie gallicole du robinier. Photo prise boulevard de l'Oise à  Pontoise. © Gilles Carcassès
… sur notre territoire aussi ! Dégâts typiques de la cécydomyie gallicole du robinier, Obolodiplosis robiniae. Les marges des folioles épaissies et enroulées protègent les larves. Photo prise boulevard de l’Oise à  Pontoise. © Gilles Carcassès

Le plus vieil arbre de Paris est un robinier

Fiche sur le robinier par l’Observatoire Des Saisons

 

 

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La forêt de l’Hautil contaminée

Les galles du cynips déforment les feuilles du châtaignier © Gilles Carcassès
Châtaignier attaqué par le cynips à  Boisemont © Gilles Carcassès

Les larves de Dryocosmus kuriphilus, le cynips du châtaignier, se développent à  l’intérieur de galles qui déforment les feuilles. Les adultes de ce petit hyménoptère émergent en été ; les femelles pondent dans les bourgeons et les galles se développent seulement au printemps suivant.

Les trous de sortie des adultes sont visibles sur les galles de l'année dernière © Gilles Carcassès
Les trous de sortie des adultes sont visibles sur les galles de l’année dernière © Gilles Carcassès

Le cynips du châtaignier constitue la principale préoccupation sanitaire pour cette espèce : la production de fruits peut chuter de 80% en cas d’attaque grave. On comprend que les castanéiculteurs soient sur les dents dans les régions de production. Mais c’est aussi toute la biodiversité de la forêt qui peut être bouleversée, les châtaignes étant  consommées par de nombreuses espèces.

Ravageur émergent originaire de Chine, il est arrivé en France  en 2006.

Le voyage du cynips
Le voyage du cynips (source : Groupement Régional des Producteurs et Transformateurs de Châtaignes et Marrons de Corse)

 

source : Ministère de l'Agriculture
source : Ministère de l’Agriculture

Heureusement, il existe une solution : un autre micro-hyménoptère chinois Torymus sinensis parasite les larves de Dryocosmus kuriphilus.

On ne peut élever en laboratoire ce Torymus : il faut récolter dans la nature, dans les zones où il s’est établi, les galles qu’il a parasitées. Les adultes lâchés au bon moment dans les châtaigneraies vont se reproduire aux dépens des cynips et constituer en quelques années une population suffisante pour réguler le ravageur. Cette technique de « lutte biologique par acclimatation » a fait ses preuves au Japon. En France, on l’utilise depuis 2010, prioritairement dans les régions où la culture des châtaignes est un enjeu économique. Cette année 470 lâchers sont programmés en Corse où les acteurs locaux se sont fortement mobilisés.

La dissémination naturelle de ce parasite sera peut-être plus rapide que prévu : il aurait été repéré en Suisse, issu de lâchers effectués en Italie.

La situation du cynpis du châtaignier en Ile-de-France

http://www.inra.fr/Grand-public/Sante-des-plantes/Toutes-les-actualites/Cynips-du-chataignier

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Mignonne, allons voir si la rose…

La bête a bondi sur sa proie et l'aynat décroché de son support aspire rapidement son contenu © Gilles Carcassès
La bête a bondi sur sa proie et l’ayant décroché de son support aspire rapidement son contenu © Gilles Carcassès

Cette larve de syrphe est capable de détruire cinquante pucerons par jour : autant dire que cet asticot verdâtre est un grand allié du jardinier !

Pondu sous mes yeux par un syrphe femelle en deux secondes chrono, cet œuf deviendra en quelques semaines un dangereux prédateur © Gilles Carcassès
Pondu sous mes yeux en deux secondes chrono au revers d’une feuille de rosier bien garnie de jeunes pucerons, cet œuf deviendra en quelques semaines leur grand exterminateur © Gilles Carcasses
Forme immobile qui fait suite à  la larve : la pupe de syrphe d'où sortira l'adulte © Gilles Carcassès
Forme immobile qui fait suite à  la larve : la pupe d’où sortira le syrphe adulte © Gilles Carcasses
Revers du destin : ce syrphe adulte ( probablement Syrphus ribesii) est croqué à  son tour en visitant une rose © Gilles Carcassès
Revers du destin : ce syrphe (probablement Syrphus ribesii) est croqué à  son tour en visitant une rose du jardin © Gilles Carcassès

Au pays des roses, la vie ne dure que l’espace d’un matin. Photographies prises au parc François-Mitterrand à  Cergy dans un massif de rosiers.

Jardins de Noé vous en dit plus les syrphes au jardin

Pour les mordus de pucerons, LE site de référence

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Dans les coulisses de la transhumance

Les moutons sont rassemblés pour le départ. Les chèvres seraient-elles jalouses ? © Gilles Carcassès
Les moutons sont rassemblés pour le départ. Les chèvres seraient-elles jalouses ? © Gilles Carcassès
Matricule 10020, cessez de râler, on n'est même pas encore parti ! © Gilles Carcassès
Matricule 10020, cessez de râler, on n’est même pas encore parti ! © Gilles Carcassès
L'entrée triomphale dans la cour de la ferme © Gilles Carcassès
L’entrée triomphale dans la cour de la ferme. Cette fois-ci, c’est le départ ! © Gilles Carcasses

Et pour compléter votre information sur le pâturage urbain, notre dépliant d’information