L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

La photographie des insectes

Le CAUE du Val-d’Oise et la cellule Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise organisaient le 2 octobre 2014 une journée de formation sur la photographie des insectes pour un public mixte composé de professionnels jardiniers ou naturalistes et d’amateurs passionnés. Gérard Blondeau, photographe professionnel et animateur de la journée, était venu avec son camion de matériels. Ses conseils de prise de vue ont été très appréciés de la dizaine de participants.

© Gilles Carcassès
La grande chasse photo dans le potager écologique du jardin de la Couleuvre © Gilles Carcassès

Les travaux pratiques au jardin ont été l’occasion de faire de belles rencontres dont voici un petit aperçu :

Un joli représentant de l'une des 1500 espèces d'Ichneumonidae visibles en France © Gilles Carcassès
Ce joli représentant de l’une des 1500 espèces d’Ichneumonidae visibles en France fait sa toilette sous nos objectifs © Gilles Carcassès
Un bourdon visite une fleur de consoude © Marion Poiret
Les fleurs de consoude sont souvent visitées par les bourdons © Marion Poiret
Un Sepsis mâle posé sur une feuille de capucine défend son territoire © Marion Poiret
Un Sepsis mâle posé sur une feuille de capucine défend son territoire © Marion Poiret
Lasiommata maera  n'est pas très commun en Ile-de-France. Sa chenille consomme des graminées. © Gilles Carcassès
Lasiommata maera n’est pas très commun en Ile-de-France. Sa chenille consomme des graminées. © Marion Poiret

http://www.blondeau-photonature.com/

La photographie numérique des insectes dans leur environnement

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Vous avez dit suzukii ?

La drosophile suzukii vue sur une mà»re au Verger, à  Cergy, quartier Grand centre © Gilles Carcassès
La drosophile suzukii nous est arrivée du Japon en voyageant par bateau (et non pas en moto comme le prétendent certains plaisantins). Celle-ci a été photographiée sur une mà»re au Verger, à  Cergy, quartier Grand centre © Gilles Carcassès

Les deux taches sombres que l’on devine au bout des ailes ont trahi cette petite mouche : c’est un mâle de l’espèce Drosophila suzukii et non pas une drosophile ordinaire, que l’on connaît aussi sous le nom de mouche du vinaigre.

Encore une invasive ! Arrivée en 2008 dans le Mercantour, elle a été repérée l’année suivante en Italie et en Espagne. Depuis, elle s’est largement disséminée en Europe. Elle est maintenant présente dans toute la France et les pays limitrophes. Cette mouche est une plaie pour les cultures de fruits rouges : contrairement aux inoffensives mouches du vinaigre qui ne s’attaquent qu’aux fruits pourris, celle-ci est dotée d’un ovipositeur capable de perforer l’épiderme des fruits, ce qui gâte rapidement les fruits infestés de minuscules asticots. Nos mauvaises récoltes de cerises du printemps dernier n’étaient pas dues qu’à  la météo…

http://www.jardiner-autrement.fr/fiches-techniques/arbres-et-petits-fruitiers/350-cerisier-drosophile-asiatique

http://www.jardiner-autrement.fr/partageons-nos-bonnes-pratiques/reponses-aux-questions/5-plantes/details-fiche/862-mouche-de-la-cerise

Retrouvez dans ce dossier destiné aux producteurs de fruits rouges les plans des meilleurs pièges à  Drosophila suzukii

 

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Retour sur l’inauguration du parc du château de Menucourt

© Marion Poiret
Le leste vert fréquente les berges de l’étang du parc du château de Menucourt © Marion Poiret

Samedi 20 septembre 2014, journée du Patrimoine, le public était invité au parc du château de Menucourt, classé espace naturel sensible.

© Marion Poiret
La cellule biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise animait en matinée une sortie nature. © Marion Poiret

Les visiteurs ont pu apprendre à  reconnaître, munis d’un guide de visite illustré réalisé pour l’occasion, les oiseaux aquatiques de l’étang, les libellules et les batraciens qui fréquentent le lieu, les arbres et les plantes vivaces des berges. Ce fut aussi l’occasion d’étudier les mœurs étonnantes de quelques espèces singulières : les gammares, petits crustacés d’eau douce, la mouche du chardon qui provoque une galle renflée sur la tige, la cécidomyie du robinier et son parasitoà¯de exclusif…

Une nouvelle chaîne alimentaire est née

foulque © Gilles Carcassès
La foulque macroule niche tous les ans dans l’étang du parc, en compagnie du grèbe castagneux et des gallinules poules d’eau. © Gilles Carcassès
araneus quadratus dans la boîte loupe pour l'observation © Marion Poiret
Araneus quadratus capturé dans la boîte loupe, le temps de l’observation par le groupe © Marion Poiret

http://www.menucourt.fr/Le-parc-du-chateau-inaugure.html

L'actualité des jardins

Des moutons et des Hommes

Les actions d’éco pâturage se multiplient sur le territoire de Cergy-Pontoise, mais pour la première fois, c’est un espace naturel sensible qui accueille les brebis solognotes de la Ferme d’Ecancourt.

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La Fondation John Bost, a acquis en 2006 le château de Menucourt et une parcelle attenante de plus de 5 hectares afin d’y installer un Foyer d’Accueil Médicalisé. © Marion Poiret

La Fondation John Bost et la Ferme d’Ecancourt ont édifié un projet d’envergure incluant plusieurs objectifs :

Le pâturage en tant que mode de gestion des prairies a un intérêt écologique qui n’est plus à  démontrer. Il répond également ici à  un enjeu paysager fort : la pérennité des grands principes de composition du parc du 19ème siècle, situé en limite du massif forestier de l’Hautil, avec le maintien de grandes clairières ponctuées de bosquets.

Mais l’expérience revêt aussi une dimension humaine et thérapeutique. Avec la mise en place de nombreuses animations, l’arrivée d’une vache, l’installation de ruches et la création d’un abri pour que les moutons restent à  demeure, c’est un véritable projet intégré qui va bientôt se concrétiser. Outre la découverte et les soins aux animaux, les résidents pourront aussi s’initier au jardinage, à  l’écologie et au développement durable.

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Une petite pédicure pour ces demoiselles avant la mise en pâture et un premier atelier avec la participation des résidents © Marion Poiret
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Après quelques hésitations, les agnelles suscitent la curiosité et Florian répond aux questions : cette première rencontre est une franche réussite © Marion Poiret
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Les brebis découvrent rapidement leur nouveau territoire et la densité du couvert végétal à  disposition © Marion Poiret
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Parties à  la conquête de l’Ouest, nos éclaireuses seront bientôt rejointes par une vache bretonne pie noire…L’avantage du pâturage mixte par des bovins et des ovins est de mieux exploiter les ressources fourragères et de limiter les attaques parasitaires des animaux.© Marion Poiret
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Quant aux abeilles, elles ne sont plus les seules vedettes du château…Elles devront s’y faire ! © Marion Poiret

 

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Habillés pour l’hiver

© Gilles Carcassès
Plantes vivaces au pied des arbres, avenue de l’ancienne gare à  Maurecourt © Gilles Carcassès

Les élus de la ville de Maurecourt ont fait le choix de végétaliser les pieds d’arbres de l’avenue de l’ancienne gare, excellente façon de limiter l’emploi des désherbants tout en œuvrant pour la biodiversité en ville. Les plantes vivaces ont été choisies en accord avec les services de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, gestionnaire de cette voie.

Il fallait là  des plantes résistantes, à  fort pouvoir couvrant, adaptées à  la concurrence exercée par les arbres, qui soient décoratives, et ne gênent ni la visibilité ni la circulation des piétons : la sélection fut rude. Toutes les espèces testées n’ont pas passé les éliminatoires, mais déjà  certains assemblages semblent bien prometteurs, comme sur cette photo : la grise Artemisia schmidtiana nana, l’échevelé Carex testacea et le vert Geranium sanguineum. Santolina rosmarinifolia, Helichrysum italicum et Salvia officinalis ont eu aussi un très bon comportement. Le passage d’un été vraiment sec et d’un hiver vraiment froid (tout le contraire de 2014 !) sera notre juge de paix.

Une autre expérience de végétalisation de pieds d’arbres à  Cergy-Pontoise

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Les ânes lui disent merci

C’est le moment de la fauche d’automne sur la coulée verte de Menucourt.

C'est le moment de la fauche d'automne sur la coulée verte de Menucourt. La nouvelle faucheuse fait gagner un temps fou et plus elle très peu bruyante. © Gilles Carcassès
Le bon achat que voilà  ! La nouvelle faucheuse fait gagner un temps fou aux jardiniers municipaux et rend le travail moins pénible. En plus, elle très peu bruyante. © Gilles Carcassès
Les andains de foin séché sont chargés dans le camion © Gilles Carcassès
Les andains de foin séché sont chargés dans le camion © Gilles Carcassès
Direction la déchetterie ? Les jardiniers de Menucourt ont trouvé mieux . Anes du Vexin est preneur pour la nourriture de ses bêtes cet hiver. © Gilles Carcassès
Direction la déchetterie ? Steven et ses collègues jardiniers ont trouvé mieux : Anes en Vexin est preneur pour la nourriture de ses animaux cet hiver. © Gilles Carcassès

Gilles, gestionnaire d’Anes en Vexin, assiste au déchargement. Il nous explique que ses ânes ont du talent : ce sont des médiateurs. Ils reçoivent régulièrement des groupes de malades schizophrènes, des autistes, des personnes alcooliques. Le contact des animaux apaise et rend heureux. On murmure bien à  l’oreille des chevaux. Avec leurs grandes oreilles, les ânes peuvent sans doute entendre de lourds secrets…

Les ânes sont contents de notre visite. © Gilles Carcassès
Les ânes sont contents de notre visite. © Gilles Carcassès

Herbe coupée n’est pas foin ! Pour être consommables par le bétail, les produits de fauche doivent être exempts de déchets et ne pas contenir de plantes toxiques. Il convient de veiller particulièrement à  l’absence de jeunes pousses d’érable et même de samares, et d’éviter le séneçon jacobée riche en alcaloà¯des pyrrolizidiniques. Le foin doit également être parfaitement sec avant d’être engrangé, sinon il s’échauffe et fermente.

http://www.anesenvexin.fr/

Le séneçon jacobée plante toxique des prairies et des pâtures

Les plantes toxiques des prairies et la santé des animaux

L'actualité des jardins

Zéro phyto, ça nous concerne

rdv dd
Lundi 22 septembre 2014

PRà‰SERVATION DU MILIEU NATUREL, VERS L’INTERDICTION DES PESTICIDES

de 18h à  20h à  Cergy

Hôtel d’agglomération, salle Hubert Renaud

La Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise et le CAUE du Val-d’Oise vous proposent, dans le cadre des rendez-vous du développement durable, en partenariat avec l’association « Quelle Terre Demain ? », une rencontre sur le thème de la réduction des pesticides, avec le témoignage de partenaires locaux.

Pour tous renseignements, suivez ce lien : RDV DD 22 09 2014

http://quelleterredemain.over-blog.com/

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Une nouvelle chaîne alimentaire est née

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La galle par enroulement des folioles de robinier © Gilles Carcassès

Avez-vous remarqué ces enroulements au bord des feuilles des robiniers ? Cette année, on en voit un peu partout, à  condition de les chercher, car les attaques restent discrètes. Le responsable est un moucheron, plus exactement une cécidomyie. Sa ponte provoque cette forme de galle qui protègera les asticots durant leur croissance. A l’intérieur de chaque galle on trouve deux ou trois larves d’un joli jaune. Les mésanges ont vite appris qu’elles étaient comestibles : on voit ici ou là  les coups de becs qui ont percé les galles.

Galle becquetée par des oiseaux © Gilles Carcassès
Galle becquetée par des oiseaux © Gilles Carcassès

Obolodiplosis robiniae – c’est le nom de cette cécidomyie – est inféodée aux robiniers. Ce nouveau ravageur nous arrive d’Amérique, le continent d’origine de ces arbres introduits au 17ème siècle en Europe par les explorateurs, qui avaient remarqué la solidité de son bois, apte à  faire de bons piquets, et la valeur nutritive de son feuillage pour le bétail.

Le premier signalement en France de cette cécidomyie remonte à  2007, suite à  son introduction fortuite en Italie en 2003.

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La larve d’Obolodiplosis robiniae, que j’ai sortie de sa cachette. © Gilles Carcassès

Cette cécidomyie est souvent parasitée par un minuscule hyménoptère du genre Platygaster, qui assure une régulation efficace du ravageur. Cette micro guêpe parasitoà¯de exclusif de ce diptère pond dans les larves de la cécidomyie. Les larves de Platygaster qui se développent rapidement ne laisseront de leur hôte que la peau. On a cherché ce Platygaster en Amérique : il semble bien qu’il n’y soit pas.  Il s’agirait donc d’une espèce européenne qui se serait spécialisée à  l’arrivée d’Obolodiplosis. Une création d’espèce nouvelle en quelques années seulement ? La nature a de ces mystères !

platygaster
Ces quatre larves de Platygaster robiniae ont achevé de consommer tout l’intérieur d’une larve d’Obolodiplosis. Photographies prises à  Cergy, quartier Grand centre © Gilles Carcassès

http://www.bourgogne-nature.fr/fichiers/bn12-91-99-insectes-du-robinier_1390843095.pdf

L'actualité des jardins

Ces jardiniers sont des magiciens

Le concours de fleurissement des parcs et squares parisiens avait pour thème cette année l'illusion. Les jardiniers ont traité le sujet avec talent, humour et beaucoup de sensibilité © Gilles Carcassès
Au parc floral de Paris (Vincennes). © Gilles Carcassès

Comme chaque année, la ville de Paris a réuni un grand jury autour du concours « Décoflo » qui récompense les meilleurs fleurissements des parcs et squares parisiens. Le thème de cette année était l’illusion. Voici un petite sélection des meilleures inventions des jardiniers parisiens :

fausse fleur
Au square Capitan, comme d’habitude, une palette incroyable et des harmonies enchanteresses. Une fausse fleur apparaît seulement lorsque l’on est assis sur un banc. J’ai voulu faire croire aux jardiniers présents que nous étions un faux jury. Ils n’ont pas eu l’air étonnés. Peut-être étaient-ce de faux jardiniers ? © Gilles Carcassès
champ
Ca décoiffe au jardin Villemin ! Un faux tracteur a terminé sa course folle dans un faux champ de blé, laissant de profondes ornières dans un massif de fleurs bien rangé. Sur l’aire de jeux, on en parle encore. Il paraît que la nuit quand tout est calme, on entend parfois ronfler les sangliers qui sont cachés dans le champ. © Gilles Carcassès
© Gilles Carcassès
Dans l’antre de l’escargot farceur : un espace fleuri à  visiter, plein de surprises cocasses pour le plaisir des enfants. Le square Carnot vaut toujours le détour. © Gilles Carcassès
Un rêve étrange s’est incarné au parc de Bercy. De discrets miroirs déformants créent des fantômes de fleurs qui trompent nos sens. Plus loin, des fuchsias tiges semblent flotter dans des orgues de bambous. Venez et plongez dans le monde d’Alice au pays des merveilles, revisité avec talent par des artistes jardiniers. Fascinant ! © Gilles Carcassès

http://blogs.paris.fr/casepasseaujardin/2014/08/28/concours-decoflo-2014-vote-du-public/

L'actualité des jardins

Bords de route : comment les gérer ?

Quand faut-il faucher les bords de route ? Les fauches tardives sont-elles vraiment bénéfiques pour les insectes pollinisateurs ? Faut-il semer des prairies fleuries ? Avec quelles espèces et dans quelles proportions ?

Le ministère de l’Ecologie a publié au début de cette année le rapport d’une expérimentation menée sur trois ans et dans plusieurs régions. Encadrée scientifiquement, elle apporte des réponses claires aux gestionnaires.

L'écaille chinée (Euplagia quadripunctaria) affectionne les scabieuses. © Marion Poiret
L’écaille chinée (Euplagia quadripunctaria) sur une scabieuse. © Marion Poiret

Quelles sont les conclusions de cette étude ?

La diversité des plantes à  fleurs, la densité florale et la continuité des floraisons apparaissent comme les conditions essentielles au développement des populations d’insectes pollinisateurs, en diversité et en quantité.

L’étude révèle le grand intérêt de l’origan très fréquenté de nombreuses espèces pollinisatrices, des fabacées comme le trèfle des prés et le lotier corniculé, des astéracées (centaurées, knauties… ). La floraison des apiacées (carotte sauvage, berce commune, panicaut… ) est profitable aux diptères et aux hyménoptères ; les mauves, quant à  elles, conviennent bien aux hyménoptères.

L'origan est une lamiacée aromatique qui affectionne les sols secs. © Marion Poiret
L’origan est une Lamiacée aromatique qui affectionne les sols secs © Marion Poiret

Ainsi, dans la région d’Evreux, les relevés d’insectes sur les bords de route ont permis de mettre en évidence les fortes affinités suivantes :

– pour les papillons de jour :

  • origan
  • knautie des champs
  • centaurée

– pour les abeilles domestiques :

  • origan
  • centaurée
  • panicaut des champs
Polyommatus icarus mâle vu au bord de l'autoroute A15 à  Cergy © Marion Poiret
Polyommatus icarus mâle, sur une achillée millefeuille, vu au bord de l’autoroute A15 à  Cergy © Marion Poiret
Les diptères aussi te participents à  la pollinisation. Ce syrphe ceinturé est posé sur une vipérine. Photographie prise à  Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès
Les diptères aussi participent à  la pollinisation, comme en témoigne ce syrphe ceinturé sur une vipérine. Photographie prise à  Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès

L’étude démontre le réel intérêt de la fauche tardive (une seule fauche par an en octobre) qui permet très rapidement d’inverser la dominance des graminées au profit aux dicotylédones (plantes à  fleurs). Il semble qu’il serait intéressant de conduire des parties de prairies en fauchage précoce (une seule fauche par an début juin) en complément et à  proximité immédiate de zones en fauchage tardif, car cela permettrait d’étaler les périodes de floraison.

L’exportation des produits de fauche est a priori préférable mais pose de nombreux problèmes : coà»t, matériel, transport, gestion des déchets. Sur les 3 années de l’expérimentation, l’absence d’exportation n’a pas empêché l’amélioration sensible et rapide de la composition floristique ayant entraîné un impact positif sur les pollinisateurs.

L’intérêt de prairies semées en mélange fleuri apparaît limité, même lorsqu’il s’agit de plantes indigènes. Si ces formations offrent aux insectes une densité florale plus importante les deux premières années, la variété d’espèces est moindre que dans une prairie naturelle. De plus, cette pratique a deux sérieux inconvénients : le coà»t et la difficulté technique  de l’implantation. Ces aménagements semblent profitables aux abeilles domestiques, mais le bénéfice n’est pas établi pour les autres pollinisateurs. Si l’on considère le critère de l’intérêt pour les insectes pollinisateurs, il faut raisonnablement s’abstenir de semer des prairies fleuries à  la place de prairies naturelles déjà  installées.

Une liste nationale d’espèces végétales a été établie pour les semis de mélange de jachère fleurie sur les espaces d’accompagnement du réseau routier national. Cette liste (texte et tableau extraits du rapport indiqué en lien dans cet article) a été définie en intégrant à  la fois les critères d’intérêt pollinifère et nectarifère des différentes espèces, et l’offre commerciale existante ainsi que le coà»t des différentes espèces. Cette liste a ensuite été validée par le MEDDTL (Bureau de la biodiversité) afin d’en exclure les espèces présentant des risques de croisement avec certaines espèces sauvages.

 nom latin nom commun couleur Hauteur (cm) floraison
fleurs vivaces
– Cichorium intybus chicorée sauvage bleu 120 juin – octobre
– Galium verum gaillet jaune jaune 45 juin – septembre
– Lotus corniculatus lotier corniculé jaune 20 mai – aoà»t
– Malva moschata mauve musquée rose 50 juillet – septembre
– Malva sylvestris mauve sylvestre pourpre 60 mai – septembre
– Origanum vulgare origan rose 70 juillet-septembre
– Salvia pratensis sauge des prés bleu 45 mai – aoà»t
– Sanguisorba minor pimprenelle rouge – vert 40 juin – juillet
– Silene latifolia alba silene enflé blanc 30 mai – septembre
– Silene dioica compagnon rouge rose vif 55 avril – juillet
– Trifolium pratense trèfle violet violet 20 mai – octobre
– Trifolium repens trèfle blanc nain blanc 20 mai – octobre
fleurs bisannuelles
– Daucus carota carotte sauvage blanc 50 juin – septembre
– Dipsacus fullonum cardère sauvage pourpre 115 juillet – aoà»t
– Echium vulgare vipérine bleu 55 mai – aoà»t
– Medicago lupulina minette jaune 20 mai – septembre
fleurs annuelles
– Papaver rhoeas coquelicot rouge 50 mai – juillet
graminées vivaces
– Festuca rubra trichophylla fétuque rouge 1/2 traçante
– Festuca rubra rubra fétuque rouge traçante
– Festuca ovina fétuque ovine

La règle de composition du mélange est la suivante :

  • graminées  : 2 à  3 espèces, 40 à  50 % du mélange (en poids de graines)
  • annuelles : 1 espèce, 5 à  10 % du mélange
  • bisannuelles : 0 à  2 espèces, 0 à  5% du mélange
  • vivaces : 5 à  10 espèces, 35 à  55 % du mélange

A lire : Aménagements d’accotements routiers du réseau national en faveur des pollinisateurs – Rapport final de l’expérimentation 2010 – 2012