L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

L’endive : j’en étais sà»r !

Endives © Gilles Carcassès
Endives © Gilles Carcassès

Depuis que je suis tout petit, je déteste l’endive.

Et manifestement, je ne suis pas le seul : le regretté Pierre Desproges lui a même consacré une page d’anthologie dans son « Dictionnaire superflu à  l’usage de l’élite et des bien nantis ». En voici un extrait :

n.f. Sorte de chicorée domestique que l’on élève à  l’ombre pour la forcer à  blanchir. La caractéristique de l’endive est sa fadeur : l’endive est fade jusqu’à  l’exubérance.

Sa forme, qu’on peut qualifier de n’importe quoi, genre machin, est fade.
Sa couleur, tirant sur rien, avec des reflets indescriptibles à  force d’inexistence, est fade.
Son odeur, rappelant à  l’amnésique qu’il a tout oublié, est fade.
Son goà»t, enfin, puisque, dit-on, de nombreux pénitents mystiques préfèrent en manger plutôt que de crapahuter sur les genoux jusqu’à  Saint-Jacques-de-Compostelle, atteint dans la fadeur gastronomique des sommets que le rock mondial frôle à  peine dans la pauvreté créatrice.

Je ne savais pas pourquoi cette aversion pour l’endive. Maintenant, je sais : je viens de découvrir que l’endive est une plante dangereuse, classée dans la catégorie des plantes photosensibilisantes ! De quoi s’agit-il ? Certaines plantes, que l’on nomme photosensibilisantes, peuvent entrainer des réactions cutanées semblables à  des brà»lures par l’effet conjugué du contact de leur sève et de l’exposition au soleil. L’une des plus dangereuses est la berce du Caucase, capable de provoquer de graves lésions sur la peau.

Sur cette question épineuse des plantes dangereuses, qui se pose en permanence à  tout créateur de jardins, je recommande deux ressources accessibles sur internet et qui me paraissent très sérieuses :

La brochure du Centre Antipoisons belge sur la toxicité des plantes au jardin et dans la maison

L’excellent site Toxiplante établi par des pharmaciens et portant sur 147 plantes présentant un risque pour la santé humaine

L'actualité des jardins

Les ânes lui disent merci

C’est le moment de la fauche d’automne sur la coulée verte de Menucourt.

C'est le moment de la fauche d'automne sur la coulée verte de Menucourt. La nouvelle faucheuse fait gagner un temps fou et plus elle très peu bruyante. © Gilles Carcassès
Le bon achat que voilà  ! La nouvelle faucheuse fait gagner un temps fou aux jardiniers municipaux et rend le travail moins pénible. En plus, elle très peu bruyante. © Gilles Carcassès
Les andains de foin séché sont chargés dans le camion © Gilles Carcassès
Les andains de foin séché sont chargés dans le camion © Gilles Carcassès
Direction la déchetterie ? Les jardiniers de Menucourt ont trouvé mieux . Anes du Vexin est preneur pour la nourriture de ses bêtes cet hiver. © Gilles Carcassès
Direction la déchetterie ? Steven et ses collègues jardiniers ont trouvé mieux : Anes en Vexin est preneur pour la nourriture de ses animaux cet hiver. © Gilles Carcassès

Gilles, gestionnaire d’Anes en Vexin, assiste au déchargement. Il nous explique que ses ânes ont du talent : ce sont des médiateurs. Ils reçoivent régulièrement des groupes de malades schizophrènes, des autistes, des personnes alcooliques. Le contact des animaux apaise et rend heureux. On murmure bien à  l’oreille des chevaux. Avec leurs grandes oreilles, les ânes peuvent sans doute entendre de lourds secrets…

Les ânes sont contents de notre visite. © Gilles Carcassès
Les ânes sont contents de notre visite. © Gilles Carcassès

Herbe coupée n’est pas foin ! Pour être consommables par le bétail, les produits de fauche doivent être exempts de déchets et ne pas contenir de plantes toxiques. Il convient de veiller particulièrement à  l’absence de jeunes pousses d’érable et même de samares, et d’éviter le séneçon jacobée riche en alcaloà¯des pyrrolizidiniques. Le foin doit également être parfaitement sec avant d’être engrangé, sinon il s’échauffe et fermente.

http://www.anesenvexin.fr/

Le séneçon jacobée plante toxique des prairies et des pâtures

Les plantes toxiques des prairies et la santé des animaux