
Depuis que je suis tout petit, je déteste l’endive.
Et manifestement, je ne suis pas le seul : le regretté Pierre Desproges lui a même consacré une page d’anthologie dans son « Dictionnaire superflu à l’usage de l’élite et des bien nantis ». En voici un extrait :
n.f. Sorte de chicorée domestique que l’on élève à l’ombre pour la forcer à blanchir. La caractéristique de l’endive est sa fadeur : l’endive est fade jusqu’à l’exubérance.
Je ne savais pas pourquoi cette aversion pour l’endive. Maintenant, je sais : je viens de découvrir que l’endive est une plante dangereuse, classée dans la catégorie des plantes photosensibilisantes ! De quoi s’agit-il ? Certaines plantes, que l’on nomme photosensibilisantes, peuvent entrainer des réactions cutanées semblables à des brà»lures par l’effet conjugué du contact de leur sève et de l’exposition au soleil. L’une des plus dangereuses est la berce du Caucase, capable de provoquer de graves lésions sur la peau.
La brochure du Centre Antipoisons belge sur la toxicité des plantes au jardin et dans la maison
Ainsi que laitue, persil et verveine… :-))
Tu as raison, l’endive n’est pas plus toxique que la laitue, le panais ou le pissenlit ! Cette charge contre l’endive n’était qu’un prétexte pour découvrir les deux sites fort utiles sur les plantes toxiques et photosensibilisantes. Pour me faire pardonner des amateurs de ce délicieux légume (et avant que le Front de Libération de l’Endive me fasse des salades), je propose une relecture de mon article « C’est bon la chicorée » : https://natureenville.cergypontoise.fr/2015/10/15/cest-bon-la-chicoree/