L'actualité de la Nature

Des escargots dans les arbres

Pourquoi les escargots grimpent-ils dans les arbres ?

Pour échapper à  la chaleur du sol, assurément ! Peut-être aussi pour profiter de l’eau qui ruisselle sur les troncs, ou pour consommer des microalgues qui se développent sur les écorces.

Escargots des jardins © Gilles Carcassès
Escargots des jardins – place de l’église, Cergy © Gilles Carcassès
Balade sur le tronc d'un tilleul © Gilles Carcassès
Petite balade à  dos d’escargot ? © Gilles Carcassès
Traces sur un portail métallique © Gilles Carcassès
Traces de broutage d’escargots © Gilles Carcassès

La preuve que les micro-algues peuvent être au menu des escargots : ces traces laissées par les dents de leur radula sur un vieux portail métallique. Les reflets verts sur la tôle sont des colonies d’algues unicellulaires.

Comment ça, les escargots n’ont pas de dents ? Regardez de plus près si vous n’y croyez pas :

Les voyez-vous les traces de dents ? © Gilles Carcassès
Les voyez-vous les traces de dents ? © Gilles Carcassès

http://vigienature.mnhn.fr/ecole/operation-escargots-des-jardins

http://www.noeconservation.org/imgs/bibliotheque_fichier/090430183326_guide-l.pdf

http://www.corif.net/site/especemois/escargothaie.htm

Agenda, L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Visite guidée du parc du château de Menucourt

orangerie

L’Office de tourisme de Cergy-Pontoise vous propose une sortie à  la découverte du parc du château de Menucourt, le mercredi 29 avril 2015.

Pour tous renseignements : http://www.ot-cergypontoise.fr/Fiche/Detail/3026/Visiter~Pour-les-individuels~Activites-de-l-Office-de-Tourisme/Parc-de-Menucourt

Consultez le catalogue complet des sorties, avec plein d’autres propositions : les serres du centre horticole de la communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, des croisières, l’Axe majeur, les souterrains de Pontoise…

Agenda, L'actualité de la Nature

Concours photo « Formes et couleurs de la nature »

ciste © Gilles Carcassès
Ciste © Gilles Carcassès

Avis aux amateurs : la Maison de la Nature de Vauréal organise un concours photo. Le thème choisi cette année est « Formes et couleurs de la nature ». Les photos doivent avoir été prises à  Vauréal. La date limite d’envoi de votre contribution est fixée au 11 mai 2015.

Pour tous renseignements sur ce concours :

http://www.vaureal.fr/content/concours-photos

L'actualité de la Nature

Bretzel d’or

Hemitrichia serpula - Menucourt © Gilles Carcassès
Hemitrichia serpula – Menucourt © Gilles Carcassès

Dans le parc du château de Menucourt, un chêne monumental est mort debout. Ses grosses branches noueuses sont tombées autour de lui et forment un bel enchevêtrement de bois mort. Je soulève doucement une écorce moussue à  la poursuite d’un insecte. Et je découvre ce trésor : un délicat filet d’or aux mailles arrondies. Leurs courbures rappellent les bretzels, ces petits gâteaux salés allemands.

Mon honorable correspondante du Club Mycologique Conflanais m’apprendra qu’il s’agit d’Hemitrichia serpula, un myxomycète. Drôles de choses que les myxomycètes. Ils n’ont rien à  voir avec les champignons, même si eux aussi produisent des spores. Avant cette phase fixée qui commence à  sporuler, cet Hemitrichia a été un plasmode, masse visqueuse capable de ramper et de phagocyter des bactéries et des moisissures.

Le monde fascinant des myxomycètes

Un autre myxomycète de Menucourt

 

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Les dragons de la source

Au creux d’une source secrète dans la forêt de Boisemont, on peut apercevoir dans l’eau limpide de drôles d’habitants.

Les habitants de la source  © Gilles Carcassès
Les dragons de la source © Gilles Carcassès

Même avec du sable sur la tête, triton palmé, on t’a reconnu. La petite larve noire est celle d’une salamandre, identifiable à  la tache claire en haut de la cuisse. On la distingue mieux sur la photo suivante :

Larve de salamandre à  la ferme d'Ecancourt (Jouy-le-Moutier)  © Gilles Carcassès
Larve de salamandre à  la ferme d’Ecancourt (Jouy-le-Moutier) © Gilles Carcassès

Tritons et salamandres ont une vie terrestre et une vie aquatique : les adultes se rejoignent à  la mare pour se reproduire, et les larves y resteront jusqu’à  leur métamorphose.

Tritons palmés dans un bassin du parc du château de Menucourt en mai 2014 © Gilles Carcassès
Les amours des tritons palmés dans un bassin du parc du château de Menucourt en mai 2014 © Gilles Carcassès

Participez à  l’inventaire des mares d’Ile-de-France

http://www.eau-et-rivieres.asso.fr/media/user/File/Nature/Les_tritons.pdf

http://www.batraciens.be/index.php?id=192

http://www.jardinsdenoe.org/la-biodiversite-des-jardins/le-triton

Salamandre tachetée

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Petit têtard deviendra grand

Voici les premiers stades d’évolution de la ponte de grenouilles rousses du 27 février 2015. Avant de devenir de jeunes grenouilles terrestres à  respiration pulmonaire, les larves aquatiques vont connaître une succession de transformations.

grenouille rousse ponte
27 février 2015. Accolées les unes aux autres, ces petites boules de gelées transparentes contenant les embryons de grenouilles rousses forment le frai. © Marion Poiret

La gangue gélatineuse nourricière sert tout autant à  protéger des chocs ou de la dessication qu’à  générer un microclimat favorable au développement de l’embryon, par effet de loupe, sous les rayons de soleil printannier. Cette enveloppe est d’ailleurs particulièrement volumineuse chez les espèces à  ponte précoce, comme la grenouille rousse.

© Gilles Carcassès
13 mars 2015. Après de nombreuses divisions cellulaires, l’embryon s’allonge et des ébauches d’organes apparaissent. © Gilles Carcassès
© Marion Poiret
Quelques jours plus tard seulement, la nageoire ainsi que les branchies externes qui forment une collerette de part et d’autre de la tête sont nettement visibles. Ces dernières permettent aux jeunes têtards de respirer sous l’eau. © Marion Poiret
Marion Poiret
20 mars 2015. Trois semaines après la ponte, les têtards sont enfin sortis de leurs capsules. Libérés depuis peu, ils sont encore sur cette photo agglutinés les uns aux autres. ©Marion Poiret

Les branchies se sont ramifiées et ornent encore bien visiblement leur tête. D’ici quelques jours, elles ne seront plus visibles : le têtard respirera alors à  l’aide de branchies internes, recouvertes d’une opercule. Juste après l’éclosion, les jeunes têtards consomment les protéines de réserve de la membrane qui contenait l’embryon. Puis un à  deux jours plus tard, ils se nourrissent d’algues et de plantes aquatiques.

grenouille rousse- bouche tétards MP
Sur ces jeunes têtards, bouche et yeux sont perceptibles. © Marion Poiret

Au cours de la dernière étape de la métamorphose, les membres antérieurs et postérieurs se forment, la queue régresse et les poumons se développent progressivement. La peau, le système circulatoire, les organes sensoriels connaissent aussi des changements. Les branchies, restées fonctionnelles, s’atrophient. Le têtard doit alors aller respirer à  la surface de l’eau. Il est prêt pour passer à  un mode de vie complétement différent. La jeune grenouille change aussi de régime alimentaire et se nourrit de petits insectes et vers.

vidéo de la ponte au têtard (Université Pierre et Marie Curie)

Nos premières anoures

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La nuit de la chouette à  Cergy-Pontoise

Hibou moyen-duc © Morgane Lecoq
Hibou moyen-duc © Morgane Lecoq

Une fidèle lectrice de nos articles m’a envoyé cette photo qu’elle a prise dans son jardin à  Perdreauville (Yvelines). Saluons cette rencontre étonnante avec un magnifique hibou moyen-duc et le talent de la photographe !

Le mois d’avril est propice pour aller à  la découverte des rapaces nocturnes, car c’est la saison des amours : les couples chantent et se répondent.

Pour apprendre à  identifier leurs cris et chants et en savoir plus sur les mœurs de ces animaux, vous pouvez vous inscrire aux soirées « nuit de la chouette » organisées sur notre territoire :

par le Conseil général du Val d’Oise le samedi 4 avril

par la Maison de la Nature de Vauréal le samedi 11 avril

En savoir plus sur la nuit de la chouette

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Belle boule des bois

Roulé en boule, comme le hérisson © Gilles Carcassès
En boule, comme le hérisson ? Boisemont © Gilles Carcassès

Trouvée sous des feuilles mortes dans les bois de Boisemont, cette petite boule brillante m’intrigue. Rien ne dépasse ! Je devine un animal qui aurait rangé ses pattes et fourré sa tête sous son abdomen. Mais quel est-il ?

Après quelques recherches, j’arrive à  la conclusion qu’il s’agit d’un Glomeris marginata, un diplopode (qui possède deux paires de pattes par article), à  ne pas confondre avec un cloporte qui est un crustacé terrestre et compte (seulement) 7 paires de pattes. Ce Glomeris est commun dans une bonne partie de l’Europe de l’Ouest, des Pyrénées à  l’Irlande et jusqu’au sud de la Suède. Il habite les litières forestières et consomme des matières organiques décomposées.

Un des cloportes les plus fréquents en forêt : Porcellio scaber © Gilles Carcassès
Un des cloportes les plus fréquents en forêt : Porcellio scaber – Boisemont © Gilles Carcassès

Certaines espèces de cloportes savent se rouler en boule. Ce n’est pas le cas de celle-ci. Son aspect marbré m’incite à  penser que c’est une femelle. En cliquant sur la photo, on peut voir que ses yeux sont composés de plusieurs ommatidies.

http://www.insecte.org/forum/viewtopic.php?t=116665

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Marée verte

Alerte ! Elles débarquent à  Cergy !

Couple de perruches à  collier - bois de Cergy © Marion Poiret
Deux perruches à  collier – bois de Cergy © Marion Poiret

Mais d’où viennent-elles ces perruches ?

Une étude génétique a montré que les perruches que l’on observe en Ile-de-France sont d’origine asiatique et qu’il existe deux populations séparées. Celle du nord est centrée sur l’aéroport de Roissy, celle du sud autour d’Orly. Car c’est bien par avion qu’elles sont venues nous envahir, ces populations étant les descendantes d’échappées des hangars des douanes, d’abord à  Orly en 1974, puis sur Roissy au début des années 1990. Au fil des années, les populations se sont renforcées avant d’entrer dans la phase d’extension géographique que nous connaissons depuis quelques années.

Elles n’étaient pas citées sur Cergy, maintenant c’est fait. L’espèce est peut-être même nicheuse au bois de Cergy (près de la butte à  Juju) où nous avons pu observer des parades amoureuses et l’entrée d’un oiseau dans la cavité d’un gros arbre à  8 mètres de hauteur, site tout à  fait favorable pour sa nidification. Quelques observations récentes ont été faites aussi à  Pontoise et à  Saint-Ouen l’Aumône dans le secteur de l’abbaye de Maubuisson.

Qu’est-ce que ça mange ?

Perruche à  collier © Gilles Carcassès
Perruche à  collier © Gilles Carcassès

Dans leurs pays d’origine (les zones tropicales d’Asie et d’Afrique), elles mangent des jujubes, des goyaves, des dattes, des figues, du millet…

Chez nous, elles se sont adaptées et consomment des pommes, des cerises, les samares des érables, les graines de robiniers, de platanes et de catalpas, les arilles des ifs, éventuellement quelques fruits exotiques glanés dans les jardins botaniques.

Mais quand disparaissent les fruits, si elles passent l’hiver sans encombre, c’est essentiellement en raison du nourrissage dans les jardins : elles se gavent de grandes quantités de boules de graisse, de cacahuètes et de graines de tournesol.

Leur présence est-elle néfaste ?

Pour la production agricole, lorsqu’elles pullulent, c’est une menace pour les vignes et les vergers, éventuellement pour les champs de céréales et de tournesols. En ce qui concerne la biodiversité, il est suspecté qu’elles exercent une forte concurrence sur les populations de sitelles pour les sites de nidification. Nos sitelles en effet exploitent comme la perruche les cavités dans les grands arbres et notamment les anciens nids des pics.

Alors qu’en penser ?

La perruche à  collier, espèce invasive, ne peut plus être stoppée dans son extension. Qu’on le veuille ou non, elle fait désormais partie de notre avifaune. Mais ne serait-il pas sage de pratiquer un nourrissage hivernal modéré et ciblé, en évitant de distribuer de trop grosses quantités de graines, pour ne pas favoriser la croissance démographique galopante de cet oiseau ? Sachez qu’il existe des mangeoires sélectives étudiées pour éviter les attaques des gros pillards, les plus simples consistant en une cage grillagée dont les mailles ne permettent l’accès qu’aux petits oiseaux. Ces dispositifs sont souvent installés en Angleterre en raison de la gloutonnerie des écureuils gris, autre espèce invasive.

Mangeoire spéciale pour pics - Londres © Gilles Carcassès
Mangeoire spéciale pour pics – Londres © Gilles Carcassès

Un article du blog Vigie-Nature

Un peu de philosophie

Une interview de Philippe Clergeau du Muséum

Bibliographie :

Clergeau P., Vergnes A., Delanoue R. (2009) La perruche à  collier / Psittacula krameri / introduite en île-de-France : distribution et régime alimentaire. / Alauda / (Revue internationale d’Ornithologie) 77(2):121-132.

Phyt’Ornement FREDON Ile-de-France n°8-2014 du 8 mai 2014