L'actualité de la Nature

Le grand paon de nuit

Le plus grand papillon d’Europe

Yves Leguen, jardinier à  la ville de Pontoise, a trouvé dans son jardin sur le rebord de sa fenêtre ce magnifique papillon. Il s’agit du grand paon de nuit, Saturnia pyri. Avec son envergure impressionnante de 10 à  15 centimètres, c’est le plus grand des papillons européens.

Saturnia pyri, le grand paon de nuit – Pontoise © Nathalie Lebaron

Celui-ci est un mâle, reconnaissable à  ses antennes pectinées qui lui servent à  détecter les effluves des femelles de son espèce à  plusieurs kilomètres de distance. Ces papillons ne s’alimentent pas et ne vivent que quelques jours, juste le temps nécessaire pour s’accoupler et se reproduire.

Saturnia pyri : la face postérieure des ailes présente également quatre ocelles bien dessinés © Chantal Coulom

Au dernier stade de sa croissance, sa chenille de 12 centimètres de long, verte à  tubercules bleus et aux longs cils noirs, est digne d’Alice au pays des Merveilles. Elle consomme des feuilles d’arbres fruitiers comme les pommiers, poiriers, abricotiers, amandiers et s’intéresse aussi aux frênes, aubépines, prunelliers…

Une espèce protégée

Le grand paon de nuit est une espèce protégée en Ile-de-France.

Ce papillon a inspiré au grand entomologiste Jean-Henri Fabre un des chapitres les plus connus de ses Souvenirs entomologiques.

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Fête de la nature 2017 : retour en images sur nos sorties

Voici quelques images des animations auxquelles nous avons participé.

Mercredi 17 mai 2017 au parc de Grouchy, une sortie organisée par la Maison de la nature de Vauréal

Orchis purpurea © CACP – Gilles Carcassès

Les participants ont été épatés par la beauté du parc de Grouchy et la richesse des observations que l’on peut y faire. Nous avons ainsi croisé deux espèces d’orchidées : la listère à  feuilles ovales et l’orchis pourpre.

La visite a aussi permis d’apprendre à  reconnaître le chant de certains oiseaux : merle, rouge-gorge, pinson, fauvette à  tête noire, mésange à  longue queue, troglodyte mignon, poule d’eau…

Cane colvert et caneton © CACP – Marion Poiret

Ils sont mignons les canards de l’étang ! Nous avons rappelé pourquoi il ne faut pas leur donner du pain.

Observation d’un papillon – parc de Grouchy à  Osny © CACP – Corentin Pinheiro

La longue-vue a été très pratique pour observer les papillons sans les déranger. Un Tircis se dorait au soleil à  quelques mètres du groupe et nous avons pu le détailler de façon très rapprochée. Près d’un massif d’orties, la Carte géographique s’est aussi laissé longuement admirer.

Vendredi 19 mai  2017 au parc du château de Menucourt, une animation sur les chauves-souris proposée par la Ferme d’Ecancourt

Parc du château de Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Après les jeux animés par Florian dans l’orangerie, le groupe motivé a affronté la pluie et cheminé à  l’écoute des bruits de la nature dans le parc éclairé par les derniers rayons du soleil couchant.

Tenthredopsis – Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Les insectes s’étaient mis à  l’abri, comme cette tenthrède débusquée sous une large feuille de bardane. Les chauves-souris finalement se sont montrées en nombre, plus tard dans la soirée après l’averse.

Samedi 20 mai 2017, un rendez-vous nature organisé par les animateurs de l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise

Animation au rucher de l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Les personnes inscrites ont bénéficié des explications de Sylvain et Ludovic sur l’apiculture. Marion a ensuite présenté notre dernière exposition sur les insectes pollinisateurs, préparée par Corentin notre stagiaire (ci-dessous, un des six panneaux) :

Sur les cornouillers sanguins en fleurs, le groupe a pu observer la grande diversité des visiteurs ailés : abeilles, mouches, bourdons, coléoptères…

Un Cantharis livida mange du pollen sur un cornouiller © CACP – Marion Poiret

 

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La galéruque de la viorne

Pyrhalta viburni, la galéruque de la viorne © CACP – Gilles Carcassès

Un ravageur de la viorne obier

J’ai vu ces jours-ci des viornes obiers totalement défeuillées. C’est l’oeuvre des larves de la galéruque de la viorne, un coléoptère de la famille des Chrysomelidae. Ces larves sont ornées de taches caractéristiques en forme de traits et de points noirs.

La viorne obier (Viburnum opulus) croît dans les sols frais et riches © CACP – Gilles Carcassès

Présent aussi sur d’autres viornes

Gléruque de la viorne sur le laurier-tin (Viburnum tinus)© CACP – Gilles Carcassès

La même espèce peut faire de gros dégâts sur le laurier-tin, espèce méditerranéenne fréquemment employée en espaces verts, car c’est également un Viburnum. Elle s’attaque aussi parfois à  la viorne lantane, espèce indigène en Ile-de-France, commune en lisière des bois sur sol calcaire.

Pyrraltha viburni sur la viorne lantane © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez notre article sur une viorne ornementale à  la floraison magnifique, la viorne de Bodnant.

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Mon inventaire éclair

A la recherche de la mythique Lucine (un papillon rare spécialisé dans les primevères) – Port-Villez (78) © CACP – Gilles Carcassès

Dimanche 14 mai 2017, j’ai participé aux inventaires éclairs de biodiversité organisés par Natureparif.

Les inventaires éclairs 2017 à  Jeufosse et Port-Villez

Cette année, cela se passait à  Jeufosse et Port-Villez, dans les Yvelines. Jeufosse ? Facile : c’est sur la route de Blaru, en venant de Predreauville.

Le principe des inventaires éclairs est simple, on réunit une centaine de naturalistes passionnés et d’experts patentés, on leur distribue quelques victuailles pour assurer leur survie et on les lâche 48 heures dans la nature, par équipes, avec pour mission d’inventorier le territoire. Les oiseaux, les plantes, les insectes, les chauve-souris, les escargots… tout doit y passer !

Les étudiants en BTS « Gestion et Protection de la Nature » ont fait connaissance avec leurs ainés déjà  dans la carrière ; les amateurs se sont frottés avec gourmandise aux éminents spécialistes.

Quelques belles trouvailles

J’ai le plaisir de partager avec vous quelques moments d’intenses émotions :

Colias sp. en identification © CACP – Gilles Carcassès

Ce papillon Soufré complaisant est resté difficile à  déterminer (« les Colias, ouh, c’est galère… »).

Belle station de scolopendres dans un éboulis instable © CACP – Gilles Carcassès

On m’a fait passer dans des endroits où la main de l’Homme n’avait jamais mis les pieds. Les inventaires éclairs, c’est pas de la tarte…

Otites jucunda de la famille des Ulidiidae © CACP – Gilles Carcassès

Celle-là , c’est moi qui l’ai trouvée : trop fier ! Quelle bille de clown, cette mouche !

Calliterea pudibunda, alias « Patte étendue » (mâle) © CACP – Gilles Carcassès

Ce papillon de nuit dormait sur son brin d’herbe.

Photographe étendue (femelle) © CACP – Gilles Carcassès

L’émergence de la petite cigale fredonnante a eu beaucoup de succès auprès des photographes. Je vous en ferai le reportage dans un autre article.

Ixodes sp. (tique) © CACP – Gilles Carcassès

Toutes griffes dehors, les tiques guettent le passage des naturalistes. Je l’ai vue, elle ne m’a pas eu.

Vivement les inventaires éclair 2018 !

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La limace léopard

Elle n’est pas plus féroce ni rapide à  la course que les autres espèces, mais elle est joliment tachetée, la limace léopard.

Limax maximus, la limace léopard - Boisemont © Gilles Carcassès
Limax maximus, la limace léopard – Boisemont © CACP – Gilles Carcassès

Une limace qui participe au compostage

On trouve la limace léopard en forêt, dans le bois pourri. Elle consomme des matières végétales en décomposition et des champignons, et ne dédaigne pas non plus les cadavres d’autres limaces. Voilà  une espèce bien utile au jardinier : elle participe à  la fabrication du compost.

Les limaces, utiles au jardin ?

Et les autres espèces de limaces aussi sont utiles aux jardiniers (si,si). Sans elles, que mangeraient les carabes, les hérissons, les crapauds ? Tous ces auxiliaires qui vous aident à  vous débarrasser, euh… des limaces, justement.

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Le siffleur du Chili

Encore un joli canard exotique au parc de Grouchy

Cette fois-ci c’est un siffleur du Chili. Difficile de ne pas le repérer car c’est un bon siffleur et il siffle généreusement au printemps. On n’entend que lui…

Le canard siffleur du Chili, Anas sibilatrix au parc de Grouchy à  Osny © CACP – Corentin Pinheiro

Anas sibilatrix est un canard de surface originaire du Chili et d’Argentine. Cette espèce présente un bec gris-bleu à  pointe noire qui rappelle beaucoup celui de notre canard siffleur européen.

Des oies d’ornement, ça existe aussi

Oie à  tête barrée (à  gauche) et bernache nonette © CACP – Corentin Pinheiro

La bernache nonette repérée l’hiver dernier a une nouvelle copine, une oie à  tête barrée. Cette espèce essentiellement chinoise migre en hiver vers l’Asie du Sud.

Toutes ces bêtes peu farouches sont des échappées d’élevage et semblent très à  leur aise sur l’étang du parc de Grouchy. Il faut dire que c’est un très bel endroit.

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Fil de pêche : danger !

Merle victime d’un fil de pêche © CACP – Gilles Carcassès

Ligoté dans du fil de pêche

Voilà  bien une observation qui me met en colère. Ce merle est mort d’épuisement les pattes entravées dans un fil de pêche abandonné. Je l’ai trouvé dans le centre ville de Poissy, assez loin de la Seine. Un fil abandonné dans l’herbe ou un buisson est un piège mortel pour les oiseaux : ils ne le voient pas, s’y empêtrent et en se débattant se ligotent avec ce fil trop solide pour qu’ils puissent le casser. Comme ce merle, ils s’envolent parfois avec un bout de branche qu’ils ont fini pas briser et vont mourir plus loin.

Merle aux pattes ligotées © CACP – Gilles Carcassès

Le cas n’est pas anecdotique, mes correspondants naturalistes du lac de Créteil me signalent régulièrement des oiseaux agonisants victimes de ces déchets de pêche.

Patte de mouette rieuse blessée par un fil de pêche – parc François-Mitterrand à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Quand ils parviennent à  échapper à  la pendaison, ils souffrent longtemps de ces garrots qui peuvent s’infecter.

Que peut-on faire ?

Pêcheurs, de grâce, pensez aux oiseaux, n’abandonnez plus vos fils de nylon ! Promeneurs, si vous trouvez du matériel de pêche abandonné, ne le laissez pas dans la nature, ramassez-le et détruisez-le.

Un dépliant de sensibilisation sur le danger des déchets de pêche pour la faune sauvage, par l’ASPAS

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Flash spécial : les bébés cygnes sont sortis du nid !

Ils sont la nouvelle coqueluche du parc François-Miterrand à  Cergy, les cinq bébés cygnes qui sont sortis de leur nid !

Bébés cygnes dans les pâquerettes – Cergy © CACP – Gilles Carcassès
Détente en familles au parc François-Mitterrand à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez nos articles sur les bébés cygnes

Au fait, comment doit-on les nommer : cygneaux, cygnons, cygnets ? … ou signetons ? Ne restez pas dans une angoissante incertitude : le Guichet du savoir, un service gratuit de la Bibliothèque municipale de Lyon, nous éclaire doctement sur le sujet.

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Cassida, un ovni chez les coléoptères

Couple de cassides sur une feuille de tanaisie – Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

Au bord des bassins d’infiltration des eaux pluviales derrière l’Université à  Neuville-sur-Oise, on trouve de beaux massifs de tanaisie. Cette plante vivace vigoureuse, à  la forte odeur camphrée, a la solide réputation de repousser les insectes. Nos aà¯eux en plaçaient dans la litière, au chenil et au poulailler, pour combattre les parasites. On trouve sur internet quelques recettes pour soigner les plantes à  base de tanaisie, mais cette espèce contient des composés toxiques pour l’Homme et pour cette raison elle n’a pas été homologuée comme substance de base par la Commission européenne. Elle n’est pas non plus dans le dernier tableau des produis de biocontrôle (version du 28 mars 2017). Aussi, je ne recommande pas son usage.

Un drôle d’insecte est capable de résister à  son arsenal chimique. Sa forme en bouclier fait penser à  une punaise, mais c’est un coléoptère, de la famille des chrysomèles. Il arbore le même vert franc que sa plante de prédilection : très discret, il n’est pas facile à  observer.

Prudemment, la casside a sorti une patte, un oeil et ses antennes © CACP – Gilles Carcassès

C’est une casside, probablement l’espèce Cassida stigmatica, qui présente comme celle-ci trois taches brunes bien marquées à  la base des élytres.

Casside sur le dos © CACP – Gilles Carcassès

J’ai retourné la bête pour vous montrer comment elle peut se cacher entièrement sous sa carapace.

Les cassides sont souvent joliment colorées. En Ile-de-France, on peut chercher Cassida murraea (rouge ou verte, tachée de noir) sur les pulicaires, Cassida azurea (bleue) sur les saponaires, Cassida viridis (verte) sur les menthes, Cassida vibex (verte et brune) sur les chardons… En tout, 38  espèces de cassides du genre Cassida sont répertoriées en France.

Retrouvez une autre casside dans notre article sur le cirse des maraîchers

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Zéro phyto : un nouveau visage pour l’espace public

Dans le cadre des Rendez-vous du développement durable, la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, le CAUE du Val d’Oise et l’association « Quelle Terre demain ? » organisent une réunion publique sur les nouveaux modes de conception et de gestion de l’espace public sans pesticides par la CACP. Voici le programme de cette soirée qui se tiendra le 15 mai 2017 de 18h à  20h, Salle Hubert Renaud à  l’Hôtel d’agglomération – Place des Arts – Cergy-Pontoise :

Introduction de Gérald Rutault, Vice-président de la Communauté d’agglomération chargé de la nature, du paysage et de la biodiversité – 5 min

  • Présentation, par Marine Linglart (Urban-Eco), de l’étude zéro phyto qui lui a été confiée par la CACP – 1 h15
    – Les enjeux
    – L’état des lieux des actions mises en œuvre par la Communauté d’agglomération
    – Les objectifs et solutions pour une gestion écologique des espaces verts, vers des projets conçus différemment
    – Les nouvelles conceptions et nouvelles perceptions des espaces publics « en image » : schémas avant/après
    – Quelles perspectives pour les jardins « privés » (jardins familiaux, pavillonnaires, de résidences, d’entreprises…) ?
  • Parole au CAUE (Conseils d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement) – 10 min
    – Les actions de sensibilisation, les visites et les conseils à  destination du grand public
  • Echange avec la salle – 30 min

    Chardonneret – Axe majeur à  Cergy. Il consomme ici les graines des laiterons dans une prairie gérée en fauche tardive © CACP – Gilles Carcassès

Une agglo sans pesticide : l’article de 13 comme une, publié le 27 avril 2017

Lors de cette rencontre, seront présentées les vidéos de notre campagne de sensibilisation, rassemblant des témoignages d’acteurs du territoire impliqués dans la démarche Zéro phyto.

Retrouvez nos articles sur ce sujet :

Les bons outils du désherbage

Témoignages de Marie Potage, enseignante à  l’Université de Cergy-Pontoise et de Zohreh et Bijan Souzani, jardiniers amateurs à  Vauréal

Le zéro phyto avant l’heure