Le merle noir est très utile au jardin car, au printemps, il capture nombre d’insectes pour nourrir sa nichée. En hiver, les fruits représentent jusqu’à 80% de son alimentation.
d’abord, quelques baies de pyracanthas…
On peut favoriser sa présence au jardin par le choix des arbustes. Le pyracantha, le prunellier, le sureau, le lierre, le troène, l’aubépine, l’églantier ont sa faveur.
puis, au pommier d’ornement, le plat de résistance !
Ce n’est pas non plus un animal, ni une plante malgré sa cellulose, ni une bactérie. Alors, un extraterrestre ? Non : un myxomycète ! Cet être vivant est capable de se déplacer, de digérer des bactéries, des moisissures, des champignons, et de s’enkyster quand les conditions deviennent défavorables. Dans sa phase de reproduction, il s’organise sous cette forme étonnante de mini-champignons. Les myxomycètes de la litière sont des acteurs importants de la fabrication de l’humus. Il en existe de très nombreuses espèces.
Une sortie champignons était organisée ce matin par la ville de Vauréal en forêt de Boisemont. Daniel, guide de la Société Mycologique de France, et Zibou, de la Maison de la Nature de Vauréal, encadraient le groupe d’une dizaine de personnes venues découvrir le monde fascinant des champignons. Des échantillons ont été mis de côté pour l’exposition de l’après-midi à la Maison de la Nature.
Helvella crispa, proche des morilles, est toxique crue
Inutile de s’éloigner des chemins pour trouver les helvelles, elles poussent en lisière.
Lycoperdon perlatum, ou vesse-de-loup perléel’apparition d’une petite grenouille rousse a fait le bonheur des enfants
En fin de parcours, les novices ont été ravis d’apprendre à reconnaitre les trompettes de la mort ou Craterellus cornucopioides. Ce soir, dégustation dans les foyers !
La liste de la récolte sera saisie sur Serena. Ces données naturalistes pourront alimenter un jour les inventaires de biodiversité des communes ou d’éventuelles études d’enquêtes publiques.
A Cergy, un groupe d’employés de l’immeuble administratif du Verger jardine régulièrement sur le temps de la pause de midi dans l’espace vert public contigu. A une extrémité du jardin trône un hôtel à osmies.
un prototype particulièrement inventif de composteur compostable auto construit combiné à un hôtel à insectes en osier et tronçons de bambou
Une surveillance rapprochée de l’hôtel à insectes a mis en évidence une curieuse occupation : certaines cavités sont obturées non avec de la terre comme on pouvait s’y attendre de la part des osmies espérées, mais avec une touffe d’herbes sèches.
plusieurs bambous sont obturés avec de l’herbe
Il se pourrait bien que la responsable soit Isodontia mexicana, une jolie guêpe noire aux ailes fumées qui a débarqué d’Amérique probablement par bateau et est présente en Ile-de-France depuis moins de 10 ans, semble-t-il. Elle se nourrit de nectar et fréquente volontiers les fleurs de certaines apiacées et astéracées, comme les astrances et les panicauts. Comme toutes les espèces de mœurs solitaires, elle n’est pas agressive.
Isodontia mexicana capture des sauterelles qu’elle paralyse et stocke dans son terrier pour nourrir sa descendance.
La plantation des fleurs préférées de la belle permettra peut-être de l’observer l’an prochain au jardin.
Le faucon hobereau capture en vol les petits oiseaux et les gros insectes comme les libellules et les lucanes. On l’aperçoit parfois sur notre territoire entre la plaine maraîchère de Cergy, la base de loisirs de Cergy-Pontoise et les lisières de la forêt de l’Hautil. C’est un oiseau migrateur ; il passera ses quartiers d’hiver en Afrique du Sud et nous reviendra au printemps prochain.
faucon hobereau vu en chasse dans le ciel de Jouy-le-Moutier
Cette grande punaise est en France seulement depuis quelques années. On la remarque à l’automne lorsqu’elle rentre dans les maisons dans l’idée de passer l’hiver au chaud. Elle n’est pas dangereuse, mais cause quelques dégâts aux pins car ses larves piquent les cônes, ce qui compromet la production des graines.
Pour en savoir plus : http://www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i155didier1.pdf
Cette abeille sauvage est strictement inféodée au lierre. Elle a été découverte en 1993 seulement car auparavant elle était confondue avec d’autres espèces du même genre. Si vous la rencontrez sur le lierre actuellement en fleurs, vous pouvez la signaler à l’OPIE qui mène une enquête de localisation à son sujet.
L’Office du tourisme de Cergy-Pontoise porte du Vexin vient d’annoncer sa nouvelle exposition visible à partir du 13 septembre prochain et jusqu’au 30 mars 2014.
Consacrée à la nature à Cergy-Pontoise, elle a été réalisée en collaboration avec l’équipe de la cellule Biodiversité de la CACP, pour les repérages sur le terrain et les textes et Lionel Pagès, photographe professionnel.
Elles n’auront pas attendu l’inauguration pour investir les lieux. Agrions, naà¯ades, anax et sympetrums se disputent âprement leur nouveau territoire. Une véritable aubaine : les bassins du parc François-Mitterrand près de la préfecture à Cergy viennent d’être renaturés et les espèces pionnières sont déjà là par dizaines.
Mais d’où viennent-elles, demanderez-vous ? Pour la plupart, elles sont nées sur place ! Les colons arrivés au printemps sont passés inaperçus. La première génération éclot maintenant en masse et les adultes se mettent aussitôt en quête de partenaires pour assurer la génération suivante.
Originaires d’Afrique, les crocothémis écarlates ont progressivement envahi l’Europe, à la faveur du réchauffement climatique. Ils affectionnent les rizières et les bassins chauds et bien pourvus en végétation. Le bassin Blanche de Castille à Saint-Ouen-l’aumône semble leur convenir parfaitement. On peut y voir en ce moment les mâles, agressifs, se disputer les femelles dans de folles embardées aériennes.