L'actualité de la Nature

Bientôt la Saint-Patrick !

Trifolium repens, le trèfle blanc – Vauréal © CACP – Léo MICOUIN

Demain, le trèfle sera à  l’honneur en Irlande. D’après la légende, cette plante à  trois folioles aurait été utilisée par Saint Patrick pour illustrer la Sainte Trinité au roi Aengus. Ce serait à  cette occasion que l’Irlande s’est convertie au christianisme et que le trèfle est devenu le symbole national du peuple Irlandais.

Une des espèces les plus communes dans la région

Ce trèfle est présent dans toute l’àŽle-de-France. C’est une espèce dite ubiquiste, elle s’adapte à  des milieux très variés comme les gazons, les friches ouvertes, les jachères ou encore les potagers.

Le trèfle blanc – Vauréal © CACP – Léo Micouin

Il fait partie de la famille des Fabaceae : ses fleurs présentent un étendard, deux ailes ainsi qu’un carène. Contrairement aux autres espèces de trèfle, ses tiges sont prostrées au sol : nous l’appelons aussi le trèfle rampant.

Une confusion est possible avec Trifolium fragiferum (le trèfle porte-fraise) et Trifolium pratense (le trèfle des prés), lorsqu’ils sont à  l’état végétatif.

Sources :

Flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein & Olivier Nawrot

Trifolium repens, par Florif

Trifolium repens, par Telabotanica

Trèfle blanc, par aujardin.info

Le trèfle, par guide-Irlande.com

Retrouvez d’autres articles sur les trèfles :

Le trèfle pied-de-lièvre

Vive le trèfle porte-fraise !

Le trèfle des près

Agenda

Restitutions 2019 de Florilèges

Mercredi 12 février ont eu lieu les restitutions 2019 du protocole Florilèges-prairies urbaines au Muséum national d’Histoire naturelle. Les différents intervenants nous ont fait part du bilan des données recueillies grâce au protocole.

Florilèges-prairies urbaines : qu’est-ce-que c’est ?

Florilèges-prairies urbaines est un protocole de sciences participatives élaboré en 2014 et réalisé sur les prairies. Retrouvez les détails du protocole sur le site de VigieNature.

Ce que l’on considère être une « prairie » peut être défini comme un espace herbacé dominé par les graminées et où il n’y a pas de ligneux (arbres). C’est un milieu artificiel et maîtrisé par l’Homme, puisque régulièrement fauché, qui vise à  recréer ce que les grands herbivores sauvages pouvaient faire en broutant lors de leurs passages dans les clairières, par exemple. Ces milieux n’existant plus à  l’état naturel (du moins sur le territoire métropolitain), conserver des prairies urbaines permet de maintenir un cortège floristique et sa faune associée qui serait voué à  disparaître.

Une prairie à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Les données obtenues grâce au protocole permettent d’évaluer les effets qu’ont les techniques de gestion sur la qualité écologique du site. C’est également un bon moyen de suivre la dynamique de l’évolution des espèces en présence, à  condition que le protocole soit effectué plusieurs années de suite.

Les résultats de l’année 2019

Cette année, 160 prairies ont été suivies : cela représente une baisse de participation par rapport aux deux dernières années. Cependant, il a été noté que le nombre total d’espèces identifiées est en augmentation.

Le plantain lancéolé (Plantago lanceolata), l’ivraie vivace (Lolium perenne), le trèfle rampant (Trifolium repens), le dactyle aggloméré (Dactylis glomerata) et le fromental élevé (Arrhenatherum elatius) figurent parmi les espèces les plus observées.

Trifolium repens, le trèfle rampant © CACP – Léo Micouin

L’évolution des modes de gestion montre que les gestionnaires participants ont davantage eu recours à  la fauche coupée qu’aux autres techniques de gestion (fauche broyée, pâturage, tonte).

La prairie la plus riche d’àŽle-de-France

La prairie affichant la plus grande diversité d’espèces au niveau régional se trouve au Verger à  Cergy, aux pieds de nos bureaux. Lors de l’édition 2019, 24 espèces de plantes y ont été identifiées !

Formation Florilèges 2019 – Le Verger © CACP – Emilie Périé

Cette année, comme l’an passé, l’atelier de formation aura lieu au printemps sur la prairie du Verger pour observer l’évolution des espèces.

Sources :

Interventions de la journée

Site de Florilèges

Il ne faut pas négliger l’apport des prairies urbaines, par VigieNature

Retrouvez dans nos articles :

Le bilan 2016

L'actualité de la Nature

Plusieurs champignons pour un même tronc

Une tête de bonhomme ? © CACP – Emilie Périé

Un nouveau collègue au bureau ?

A peu de choses près, nous vous annoncions l’arrivée d’une nouvelle personne au sein de l’équipe. Lorsque ce tronçon nous a été offert par un de nos -vrais- collègues, notre imagination nous a joué des tours. Mais soyons sérieux, il ne s’agit pas là  d’un visage. Heureusement, nous direz-vous.

En observant notre environnement, il nous arrive parfois d’associer des formes et des motifs naturels à  des visages. Par exemple quand nous regardons les dessins d’un papillon, d’une plante ou d’une araignée, les formes d’un tronçon de bois orné de champignons… Ce phénomène psychologique porte un nom : on l’appelle paréidolie.

Il n’est pas venu tout seul

Les colocataires du tronc © CACP – Léo Micouin

Ce tronçon de merisier nous a beaucoup intéressé : nous y avons déterminé la présence d’au moins 2 genres de champignons ainsi que d’un lichen.

Lenzites betulina, face inférieure © CACP – Léo Micouin

La bouche du bonhomme est probablement la lenzite du bouleau. Ce que vous voyez sur la face inférieure sont les hyménophores lamellés du chapeau, une succession de cellules fertiles permettant au champignon de se disperser. Malgré son nom d’espèce, il n’est pas inféodé au genre Betula (le bouleau). On le retrouve au contraire sur plusieurs essences de feuillus comme le chêne, le hêtre, l’aulne et le merisier…

Trichoderma lignorum © CACP – Emilie Périé

Sur la coupe transversale du tronc, nous observons de nouveaux champignons, dont le vert qui ressemble fortement à  Trichoderma lignorum. Ce champignon est la forme immature d’Hypocrea rufa. N’étant pas un lignivore mais plutôt un champignon du sol, il s’est sans doute développé sur le bois une fois que celui-ci a été coupé.

Nous n’avons pas été en mesure de déterminer le nom du champignon blanc et crème mais il semble aussi s’être développé après la coupe. Quand le tronçon nous est parvenu et que nous l’avons installé sur le bureau, le champignon collait à  la table.

Phaeophyscia orbicularis © CACP – Emilie Périé

Quant au lichen présent sur le tronc, il s’agirait de Phaeophyscia orbicularis que nous avons pu identifier grâce à  la clé Lichens Go!

Sources :

La paréidolie, par l’IFRES

Lenzites betulinus, par MycoDb

Le genre Trichoderma, par Agronomie Info

Retrouvez d’autres champignons :

Trémelle, champignon parasite

La pézize écarlate, champignon d’hivers

Des champignons attaquent la renouée du Japon !

L'actualité de la Nature

Le gui

Avez-vous déjà  vu ces touffes ornant les branches de certains arbres ? Il s’agit de Viscum album, plus communément appelé le gui.

Viscum album – Cergy © CACP – Emilie Périé

Contrairement à  ce que l’on peut croire, le gui n’est ni une maladie ni un parasite mais un hémiparasite pour être précis. La plante est pourvue de chlorophylle et peut ainsi synthétiser son propre sucre, elle ne prélève dans la sève de l’arbre que de l’eau et des sels minéraux. Les plantes parasites, quant à  elles, sont totalement dépendantes de leur hôte.

Fruits blancs de Viscum album – Cergy © CACP – Emilie Périé

Comment arrive-t-elle sur les branches ?

Ses fruits sont consommés par certains passereaux de la famille des Turdidés (grive draine, grive mauvis et merle noir) : la dissémination du gui, tout comme le houx, se fait par zoochorie. C’est ainsi que les graines se retrouvent sur les branches, après que les oiseaux les aient rejetées.

Touffe de gui – Cergy © CACP – Emilie Périé

Le développement du gui fatigue l’arbre et entraîne souvent une diminution de la croissance de l’arbre et de la production fruitière.

Pommiers d’ornements à  droite avec du gui, prunus en fleur à  gauche sans gui – Cergy © CACP – Léo Micouin

à‰tonnamment, dans le Verger face à  nos bureaux, les pommiers d’ornement sont habités par du gui alors que leurs voisins prunus ne le sont pas.

Source :

Le gui, par Jardiner avec Binette et Jardin

Retrouvez un autre article sur une plante hémiparasite :

Le mélampyre des champs

Retrouvez d’autres histoires de gui :

Au gui

Qui a mangé le gui ?

L'actualité de la Nature

Houx houx, c’est moi !

Ilex aquifolium panaché © CACP – Gilles Carcassès

Le houx fait partie des arbustes à  feuilles persistantes. En hiver, sa verdure et ses baies rouges font de lui un végétal apprécié de la saison. On en retrouve souvent des rameaux sur les tablées des fêtes de fin d’année : le houx était symbole de chance et de bienveillance chez les Celtes et les Romains.

Rameaux de houx brillant © CACP – Gilles Carcassès

Ses feuilles coriaces dissuadent les larves affamées et leurs épines tiennent les brouteurs à  l’écart. Si vous observez le houx dans son ensemble, vous pourrez remarquer que la spinescence de ses feuilles (c’est-à -dire le fait qu’elles soient couvertes d’épines) n’atteint un fort degré qu’à  la base de l’arbuste. Plus en hauteur, les feuilles deviennent au contraire entières avec très peu d’épines. Cette différence de formes entre les feuilles est appelée « hétérophyllie ».  Elle résulterait d’une adaptation défensive développée par la plante.

Hétérophyllie du houx © CACP – Emilie Périé

Malgré son apparence peu accueillante pour certains animaux, le houx est tout de même une plante appréciée par les oiseaux. Ceux-ci s’y abritent et profitent des baies rouges. Le voyage des graines se fait ainsi à  vol d’oiseau : on parle de dissémination par zoochorie (grâce à  l’animal).

Les baies rouges du houx © CACP – Gilles Carcassès

Source :

Le houx, une plante de Noà«l, par l’ENS Lyon

Retrouvez d’autres articles sur le houx :

Houx fais-moi peur !

Joyeux Noà«l 2019

L'actualité de la Nature

Tachées ou perforées ?

Qu’est-il donc arrivé à  ces feuilles d’érables, qui se sont parées de taches noires ?

Figures sphériques sur des feuilles d’érable – Parc des Larris © CACP – Léo Micouin

La tache goudronneuse de l’érable

Le responsable de ces figures sphériques n’est pas un artiste contemporain, ni un tatoueur, mais un champignon inféodé aux érables. Les taches sont en réalité des stromas, organes indépendants permettant la production de spores qui assurent la dispersion du champignon.

Ce champignon possède deux formes : Melasmia acerina, une forme asexuée (immature) dite « anamorphe », et Rhytisma acerinum, une forme sexuée (mature) dite « téléomorphe » que le champignon atteindra après maturation au printemps. C’est uniquement sous sa forme sexuée que le champignon pourra libérer ses spores contaminants et venir se loger sur les jeunes feuilles en mars-avril.

Rhytisma acerinum – Neuville © CACP – Gilles Carcassès

Inoffensif pour l’arbre

Les taches peuvent causer une chute prématurée des feuilles mais elles ne représentent pas un danger pour l’érable, celui-ci vit très bien avec.

Rhytisma acerinum – Neuville © CACP – Gilles Carcassès

Pour lutter contre sa propagation, il est conseillé d’évacuer les feuilles mortes du pied de l’arbre. Ainsi, le champignon ne pourra pas contaminer la prochaine génération de feuilles.

Sources :

Rhytisma acerinum, par Ephytia

Rhytisma acerinum, par ChampYves

Retrouvez un autre article sur un champignon parasite :

La rouille de l’ortie

L'actualité de la Nature

La galle de l’érable

Un insecte hyménoptère

Galles sur une feuille d’érable sycomore (Acer pseudoplatanus)- Puiseux-Pontoise © Léo Micouin

Nous devons ces galles à  Pediaspis aceris, un insecte hyménoptère de la famille des Cynipidés. Chez cet insecte, les adultes sont divisés en deux catégories : des individus sexués capables d’effectuer une reproduction mâle/femelle et des femelles asexuées qui se reproduisent par clonage.

Au début de l’été, les adultes sexués pondent leurs œufs à  la surface des feuilles, des tiges et des bourgeons de l’érable alors que les femelles asexuées préfèrent les racines. De ces œufs naissent des larves blanchâtres qui causent l’apparition de ces excroissances brunes et sphériques, visibles sur les photos. Les galles de Pediaspis aceris sont fréquentes sur l’érable sycomore (Acer pseudoplatanus) mais nous les avons aussi observées sur l’érable champêtre (Acer campestre).

Pediaspis aceris est également présent sur l’érable champêtre (Acer campestre) – Peyreleau © CACP – Gilles Carcassès

La larve se nourrit des tissus de la galle jusqu’à  atteindre son stade adulte. Une fois atteint, l’insecte se fraye un passage à  travers la paroi de la galle et laisse un petit trou derrière lui.

Sorties des galles sur l’érable sycomore (Acer pseudoplatanus)- Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Sources :

Pediaspis aceris, par Plants Parasites of Europe

Cynipidae, par Ephytia

Les insectes gallicoles, par aramel.free.fr

Retrouvez d’autres articles sur les galles :

Les galles de cécidomyies

La galle en bourse de l’orme

Carnet de galle

L'actualité de la Nature

Nids d’oiseaux

De drôles de nids !

Nids d’oiseaux – Cergy © CACP – Léo Micouin

Lors de notre dernière sortie à  la plaine des Linandes de Cergy, près du village des Schtroumpfs, nous avons observé ces petits nids d’oiseaux. Cela nous a cependant surpris car ceux-ci étaient minuscules, abondants, et leurs œufs étaient disposés dans un désordre sans nom. Quel genre d’oiseau laisserait ses œufs à  l’abandon de la sorte ? Serait-ce là  l’œuvre des petits êtres bleus ?

La réalité est encore plus surprenante à  mes yeux : il s’agit de Cyathus olla, un champignon à  l’allure peu commune que l’on retrouve souvent sur les paillages de BRF (Bois Raméal Fragmenté).

Cyathus olla – Cergy © CACP – Emilie Périé

Les petits « œufs » que vous voyez dans les coupoles sont en réalité des péridioles, les organes de fructification du champignon. Lorsque le temps est pluvieux et qu’une goutte d’eau tombe dans la coupole, les œufs sont expulsés à  plus ou moins longue distance du nid.

Après un atterrissage hasardeux, le péridiole s’accroche à  son nouveau support (plante, roche, meuble de jardin…) à  l’aide d’un fil gluant. Il pourra par la suite libérer ses spores et ainsi assurer la dispersion de l’espèce.

Péridioles de Cyathus olla – Parc des Linandes © CACP – Emilie Périé

Surprenant, n’est-ce pas ?

La photo mystère de janvier 2018

Cette nouvelle observation semble concorder avec la photo mystère irrésolue du 5 janvier 2018. En fin de compte, n’aurions-nous pas affaire à  un péridiole ?

Sources :

Péridiole, par Jardinier paresseux

Cyathus olla, par Société mycologique de la Côte-d’Or

Retrouvez un autre article sur les champignons :

Les champignons du BRF

L'actualité de la Nature

Le trèfle pied-de-lièvre

Une espèce en régression

Trifolium arvense, le trèfle pied-de-lièvre – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Cette plante annuelle de la famille des Fabacées était autrefois très commune en àŽle-de-France. Bien qu’elle soit encore présente dans la région, on constate une diminution de ses stations. La cause principale de cette diminution est l’intensification de l’agriculture.

Trifolium arvense, le trèfle pied-de-lièvre – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Les milieux pauvres en eau sont ceux qu’il préfère, ce trèfle est « xérophile ». On le retrouve souvent sur les terrains secs et sablonneux comme les friches, mais également sur les toitures végétalisées.

Tout doux le trèfle !

Trifolium arvense, le trèfle pied-de-lièvre – Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Le trèfle fleurit de juin à  septembre en se revêtant de nombreux poils blancs et soyeux. Son inflorescence est d’ailleurs à  l’origine de son nom vernaculaire « Trèfle pied-de-lièvre ». Ses fleurs sont de type « papilionacées », comme la plupart des Fabacées : elles présentent un étendard, deux ailes et un carène.

Fleur papilionacée de Lathyrus sylvestris, une autre Fabacée © CACP – Gilles Carcassès

Attention à  son autre nom commun

Trifolium arvense est aussi appelé « trèfle des champs », un nom vernaculaire qu’il partage avec Trifolium campestre, une autre espèce de trèfle. Ils se différencient aisément une fois en fleur : Trifolium campestre est jaune !

Trifolium campestre, le trèfle des champs – Carrières-sous-Poissy © CACP – Gilles Carcassès

Sources :

Philippe Jauzein & Olivier Nawrot, Flore d’àŽle-de-France, Editions Quae

Trifolium arvense, par Identification assistée par ordinateur

Trifolium arvense, par Florif

Trifolium arvense, par Tela Botanica

Retrouvez d’autres portraits de trèfles dans nos articles :

Trifolium fragiferum, le trèfle porte-fraise

Trifolium pratense, le trèfle des prés

L'actualité de la Nature

L’héliotrope d’Europe

Une plante très rare

Heliotropium europaeum – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Heliotropium europaeum est une plante annuelle herbacée. Dans le Val d’Oise, la base de données du Conservatoire botanique national du Bassin parisien (Flora) n’indique que deux données de localisation : une à  Vétheuil et l’autre à  Asnières-sur-Oise. L’héliotrope d’Europe est une plante classée « très rare » dans la base de données régionale, elle est aussi une espèce déterminante pour l’inventaire ZNIEFF. Gilles et Emilie en ont découvert une station à  Osny en septembre dernier, sur un talus ensoleillé dans le secteur du moulin de Busagny.

Heliotropium europaeum – Osny © CACP – Gilles Carcassès

On peut la trouver dans les jachères, les friches urbaines et les pelouses piétinées. En effet, elle a la particularité d’arriver à  pousser spontanément dans les espaces modifiés par l’activité de l’Homme. La plante est thermophile, elle affectionne les sols chauds et secs. Ce talus a toutes les qualités requises pour son développement.

Attention, l’héliotrope est toxique.

Son nom de genre, Heliotropium, fait référence au fait qu’elle tourne ses feuilles en fonction de la position du soleil dans le ciel. En réalité, cette particularité n’est pas réservée à  l’héliotrope seule puisque c’est aussi le cas de nombreuses autres plantes.

Heliotropium europaeum – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Une inflorescence en queue de scorpion

L’héliotrope, tout comme le myosotis des marais (Myosotis scorpioides), présente une inflorescence dite « scorpioà¯de » : son extrémité se replie sur elle-même telle la queue d’un scorpion. Jusque récemment, les deux plantes faisaient partie de la famille des Boraginacées. Pour des raisons génétiques l’héliotrope a maintenant sa propre famille, celle des Heliotropiacées.

Inflorescence scorpioà¯de d’Heliotropium europaeum – Osny © CACP – Emilie Périé
Inflorescence scorpioà¯de de Myosotis scorpioides – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Sa cousine horticole

L’héliotrope du Pérou (Heliotropium arborescens) est utilisée en horticulture pour sa floraison colorée et parfumée. L’arbrisseau est cultivé comme plante annuelle pour garnir les massifs, mais attention aux gelées qui lui seraient fatales !

Heliotropium arborescens utilisé en massif fleuri © CACP – Gilles Carcassès

Source :

L’héliotrope d’Europe, par Sauvages du Poitou

L’héliotrope d’Europe, par Jardin ! L’Encyclopédie

Base de données naturalistes régionale CETTIA

Retrouvez d’autres plantes de la famille des Boraginacées :

La buglosse des champs

La vipérine commune