L'actualité des jardins

Chenilles processionnaires du pin : c’est maintenant qu’il faut agir

Piège pour chenilles processionnaires du pin © Gilles Carcassès
Piège pour chenilles processionnaires du pin © Gilles Carcassès

Début février : c’est maintenant qu’il faut agir pour lutter contre les chenilles processionnaires du pin (Thaumetopoea pityocampa). C’est en effet le moment d’installer les pièges autour des troncs (un piège par pin infesté), avant que les chenilles descendent en procession pour aller se nymphoser dans le sol. Trompées par le dispositif, les chenilles se nymphoseront dans le sac du piège. Le démontage et la destruction, en respectant scrupuleusement les consignes de sécurité, sont à  planifier pour début mai. Il est important de placer le piège suffisamment en hauteur pour qu’il ne soit pas à  la portée des enfants.

En hiver on peut aussi supprimer et brà»ler les nids soyeux des chenilles au bout des branches, s’ils sont accessibles. Pour cette opération, il est indispensable de porter des équipements de protection individuelle.

Mésange bleue à  l'entrée d'un nichoir - Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès
Mésange bleue à  l’entrée d’un nichoir – Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès

C’est aussi le moment d’entretenir les nichoirs à  mésanges et d’en installer de nouveaux (un nichoir tous les 25 mètres). Ces oiseaux participent en effet à  la régulation du ravageur car ils prélèvent de grandes quantités de ces chenilles au printemps quand ils nourrissent leurs petits.

Installer un nichoir, par Ornithomedia.com

Les clés pour lutter contre la processionnaire du pin (INRA – janvier 2016)

Retrouvez notre article sur la progression de la processionnaire du pin en Ile-de-France

Agenda, L'actualité des jardins

Formez-vous gratuitement sur les vers de terre !

Vous souhaitez connaître la vie de votre sol ?
Participez à  l’observatoire participatif des vers de terre (OPVT) !
Natureparif vous propose des demi-journées de formation, dans le cadre de l’observatoire participatif des vers de terre (OPVT) pour découvrir l’écologie des vers de terre et apprendre à  les reconnaitre.
Les participants bénéficieront :

  • D’une formation théorique et pratique qui sera délivrée par Natureparif et l’université de Rennes sur plusieurs sites en àŽle-de-France
  • D’une documentation complète
  • D’un retour sur l’analyse des vers de terre effectuée par l’université de Rennes
  • D’un bilan de l’observatoire à  l’échelle de la région en fin d’année

Pour cette seconde année, 5 formations gratuites seront organisées et réparties sur différents sites d’àŽle-de-France du 20 au 24 février 2017 à  destination de tous les publics souhaitant mieux connaître la vie dans le sol : gestionnaires d’espaces verts ou d’espaces naturels, membres d’associations de jardins partagés ou familiaux, agriculteurs, forestiers, particuliers, etc.

Mise en pratique au parc François-Mitterrand © Gilles Carcassès
Mise en pratique au parc François-Mitterrand © Gilles Carcassès

Calendrier des formations :

  • lundi 20 février 2017 de 14h à  18h au Parc du Sausset en Seine-Saint-Denis (93)
  • mardi 21 février 2017 de 9h à  13h à  la Réserve de Biosphère à   Fontainebleau (77)
  • mercredi 22 février 2017 de 9h à  13h à  la Maison du jardinage à  Paris-Bercy (75)
  • mercredi 22 février 2017 de 14h à  18h à  la Maison du jardinage à  Paris-Bercy (75)
  • jeudi 23 février 2017 de 9h à  13h à  la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise (95)
  • jeudi 23 février 2017 de 14h à  18h à  la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise (95)
  • vendredi 24 février 2017 de 9h à  13h dans le PNR Chevreuse au CIN des Hauts Besnières (78)
La formation d’une demi-journée se déroulera comme suit :
En Salle :
  • Ecologie des lombriciens et impacts sur le fonctionnement écologique des sols
  • Présentation des méthodes d’observations et de quantification sur le terrain
  • Présentation de l’outil de saisie des données
Sur le Terrain :
  • Mise en application du protocole d’observation proposé par l’OPVT
Retour en salle :
  • Identification des groupes fonctionnels des vers de terre

    Le retour triomphal des stagiares à  la salle de formation avec leur trophée © Gilles Carcassès
    Le retour triomphal des stagiares à  la salle de formation avec leur trophée © Gilles Carcassès
Si vous souhaitez vous inscrire à  l’une des formations, merci de compléter le formulaire en cliquant sur le lien suivant : Formulaire d’inscription aux formations OPVT 2017
L’apprentissage de l’observation des vers de terre vous permettra de faire un suivi de vos propres parcelles dans le temps et d’en analyser l’évolution. Les connaissances acquises favoriseront votre compréhension du fonctionnement du sol et orienteront la gestion des espaces concernés.
L’université de Rennes 1 est partenaire de Natureparif. Son laboratoire assurera l’identification des vers de terre prélevés (uniquement par les participants qui le souhaitent).
Adresse des sites de formation :
Date
Adresse
(cliquez sur l’adresse pour localiser)
Transport en commun
lundi 20 février 2017
Maison du Sausset
Parc départemental du Sausset
93600 AULNAY-SOUS-BOIS

Se rendre près de l’à‰tang de Savigny dans les Prés Carrés
RER B – arrêt VILLEPINTE
mardi 21 février 2017
SNCF – Ligne R, arrêt FONTAINEBLEAU AVON
mercredi 22 février 2017
Métro BERCY
Ligne 6 & 14
jeudi 23 février 2017
RER A – arrêt CERGY PRà‰FECTURE
vendredi 24 février 2017
RER B – arrêt SAINT Rà‰MY LES CHEVREUSE
Pour tous renseignements complémentaires, envoyez un message à  : sol@natureparif.fr
Les formations sont gratuites. Profitez-en !
Retrouvez toute l’aventure de l’Observatoire participatif des vers de terre :
Agenda, L'actualité de la Nature

Découvrez les oiseaux hivernants

Découvrez les oiseaux hivernants avec la Maison de la nature de Vauréal qui organise une sortie ornithologique le samedi 18 février 2017 à  l’étang du Corra.

Une nernache du Canada en compagnie d'une poule d'eau © Gilles Carcassès
Une bernache du Canada en compagnie d’une poule d’eau, à  l’étang du Corra © Gilles Carcassès

Pour les inscriptions, c’est ici. Le programme des animations de février 2017, original et varié, saura séduire son public familial.

Retrouvez notre article sur les oiseaux de l’étang du Corra

L'actualité de la Nature

La sortie de l’empereur

J’ai observé cette exuvie dans les collections pédagogiques de la Maison de la nature de Vauréal. Il s’agit de la dépouille d’une nymphe de grande libellule, abandonnée après sa sortie de l’eau. Elle a été trouvée fixée à  une tige d’herbe au bord d’un bassin du Domaine national de Marly-le-Roi.

Exuvie d'un Anax imperator © Gilles Carcassès
Exuvie © Gilles Carcassès

L’adulte s’est extrait en déchirant le dos de l’enveloppe de la nymphe, désormais vide.

Le masque de l'Anax imperator © Gilles Carcassès
Le masque de l’exuvie © Gilles Carcassès

Placée sur le dos, cette exuvie montre sous sa tête le masque articulé qui sert à  la larve aquatique pour capturer ses proies. Il manque deux pattes à  l’exuvie, elles sont peut-être restées accrochées dans l’herbe sur le lieu de la découverte. Sur cette photo, on voit très bien les ébauches des quatre ailes, en arrière des pattes.

Les critères de détermination pour l'exuvie d'Anax imperator © Gilles Carcassès
Les critères de détermination pour l’exuvie d’Anax imperator © Gilles Carcassès

Armé du guide de détermination, je mesure, compare, calcule… J’arrive facilement à  la famille des Aeschnidae, caractérisée par le grand masque plat.

Le genre Anax est confirmé par la forme de la bordure arrière des yeux.

Pour aller à  l’espèce, il faut observer les proportions du masque, et la taille de « l’expansion de l’épiprocte »(heureusement qu’il y a des illustrations dans le guide !).

Le rapport de la longueur sur la largeur maximale du masque est de l’ordre de 1,5 et la longueur de l’expansion de l’épiprocte est égale à  la moitié de la longueur des cerques qui l’entourent. Ouf! On y est, il s’agit d’un mâle d’Anax imperator. Chouette, encore une enquête résolue.

Anax imperator, ici une femelle en ponte © Gilles Carcassès
Anax imperator, ici en ponte dans la végétation d’une mare © Gilles Carcassès

Le petit agrion bleu derrière cet Anax imperator donne l’échelle : c’est l’une des plus grandes libellules d’Europe. On la rencontre couramment sur nos bassins et étangs de Cergy-Pontoise, notamment au parc François-Mitterrand à  Cergy.

Un sympetrum adulte émerge de la nymphe sortie de l'eau © Gilles Carcasses
Un Sympetrum sp. adulte en train d’émerger de la nymphe sortie de l’eau, au parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès

Retrouvez notre article sur la découverte à  l’île de loisirs de Cergy-Pontoise d’une exuvie d’Aeshna mixta, une autre espèce de grande libellule (voir notamment le schéma de fonctionnement du masque)

Pourquoi l’étude des exuvies est indispensable pour caractériser la reproduction des espèces d’odonates, par Cettia Ile-de-France

L'actualité de la Nature

L’invasion de la perruche à  collier

La perruche à  collier n’est pas invasive qu’en France : dans la région de Londres, il y en aurait dix fois plus qu’en Ile-de-France !

Un grand merci à  Philippine LAMBERT (ESSEC Global BBA) pour la traduction anglaise de cet article et à  son professeur d’anglais, Christophe Brook, pour son aimable complicité.

Perruche à  collier - Paris © Gilles Carcassès
Perruche à  collier – Jardin des plantes à  Paris © Gilles Carcassès

Nous vous rapportions au printemps 2015 l’arrivée de la perruche à  collier à  Cergy-Pontoise. Cette espèce exotique invasive ne cesse de progresser en France. Voici la carte des observations pour 2016 publiée sur le site Oiseaux des jardins :

Observations en France de la perruche à  collier - 2016 (oiseauxdesjardins.fr)

La grosse tache rouge en Ile-de-France correspond aux descendantes des échappées de conteneurs, suite à  des accidents dans les aéroports d’Orly et de Roissy, dans les années 1970 et 1990. Vous avez pu aussi croiser la perruche à  collier sur certaines de vos destinations de vacances.

Un rapport très détaillé établi par les spécialistes du Muséum national d’Histoire naturelle pour les gestionnaires du parc de Sceaux montre la répartition de ces oiseaux dans 150 communes franciliennes :

observations de la perruche à  collier dans 150 communes, dans la période 2010- 2014 (source MNHN)
Observations de la perruche à  collier dans 150 communes en Ile-de-France, sur la période 2010 – 2014 (source MNHN)

Les chercheurs démontrent la croissance exponentielle de cette population d’Ile-de-France qui a dà» aujourd’hui dépasser les 5000 individus, sur plus de 50 sites de reproduction. Ces oiseaux engendrent des dégâts dans certains vergers de particuliers en ville, car ils sont friands de cerises et de pommes. Ils occasionnent des nuisances surtout aux endroits où ils se rassemblent pour dormir en très grand nombre. A Massy, les riverains excédés par les fientes et le bruit ont réclamé l’élagage des arbres formant dortoir (3500 perruches !).

Les perruches concurrencent pour les nids d’autres oiseaux cavernicoles : les pigeons colombins, les étourneaux, les sittelles. On rapporte un comportement agressif envers l’écureuil roux. Mais notre adorable écureuil ne serait pas totalement innocent : les perruches ne font que se défendre en pourchassant un voleur d’œufs !

Où voir facilement des perruches à  Cergy-Pontoise ? Les grands platanes du parc de l’abbaye de Maubuisson à  Saint-Ouen l’Aumône en accueillent plusieurs dizaines. Laissez-vous guider par leurs cris stridents…

L'actualité de la Nature

The invasion of the ring-necked parakeet

Perruche à  collier - Paris © Gilles Carcassès
Ring-necked parakeet – Jardin des plantes in Paris © Gilles Carcassès

In Spring 2015, we told you about the ring-necked parakeet in Cergy-Pontoise. This exotic invasive species has not stopped increasing in numbers in France. Here is the map of observations in 2016 published by the website « Oiseaux des Jardins ».

Observations en France de la perruche à  collier - 2016 (oiseauxdesjardins.fr)

The big red spot in Ile-de-France corresponds to the descendants of birds which escaped from containers, due to accidents at Orly and Roissy airports, in the 1970s and 1990s. You might have also come across the ring-necked parakeet at some of your holiday destinations.

A very detailed report established by the specialists of the National Natural History Museum for the managers of Sceaux park shows the distribution of these birds in 150 districts of Ile-de-France.

observations de la perruche à  collier dans 150 communes, dans la période 2010- 2014 (source MNHN)
Observations of the ring-necked parakeet in 150 districts, in the period 2010 – 2014 (MNHN source)

The researchers have shown the exponential growth in this population in Ile-de-France which must now exceed 5000 individuals, at more than 50 sites of reproduction. These birds cause damage in some orchards of private individuals in towns, because they are fond of cherries and apples. They cause a nuisance especially where they gather to sleep in huge number. At Massy, residents, infuriated by the droppings and noise, have asked for the pruning of the trees forming the dormitory. (3500 parrots !)

The parakeets fight for the nests of other cavernicolous birds : the columbian pigeons, the starling, the nuthatch. We note an aggressive behavior towards the red squirrel. But our adorable squirrel doesn’t seem to be that innocent: the parakeets are only defending themselves by chasing away the egg thief !

Where can such parakeets be seen in Cergy-Pontoise ? The big plane trees in the park of Maubuisson Abbey at Saint-Ouen l’Aumône welcome them by the dozen. Let yourself be guided by their strident calls…

L'actualité de la Nature

Des scorpions à  Cergy-Pontoise ?

Pseudoscorpion - Cergy © Gilles Carcassès
Pseudoscorpion – Cergy © Gilles Carcassès

J’ai trouvé ce petit arthropode sur le tronc d’un vieil érable dans le parc François-Mitterrand à  Cergy. Il dormait dans son cocon entre deux morceaux d’écorce. J’ai des scrupules de l’avoir dérangé.

Psudoscorption - Cergy © Gilles Carcassès
Pseudoscorpion – Cergy © Gilles Carcassès

Après quelques manœuvres d’intimidation toutes pinces écartées, il est parti se mettre à  l’abri dans une fissure. On voit sur cette photo qu’il a quatre paires de pattes plus une paire de pinces, ce n’est donc pas un insecte. Ce n’est pas un scorpion non plus d’ailleurs, car il n’a pas d’appendice caudal. Et surtout il n’en a pas la taille : il dépasse à  peine les deux millimètres ! Mais il doit être très effrayant pour un collembole. Cette bestiole est un pseudoscorpion, de la classe des Arachnides.

Voici une autre espèce, trouvée quelques mètres plus loin, sous une écorce de platane.

Chernes - Cergy © Gilles Carcassès
Chernes, sur le dos – Cergy © Gilles Carcassès
Chernes- Cergy © Gilles Carcassès
Chernes – Cergy © Gilles Carcassès

Dans le creux de ma main, il a cessé de galoper. Sa forme est plus trapue que le précédent, c’est sans doute Chernes hahnii, fréquent sur les platanes.

Les pseudoscorpions chassent à  l’affà»t de petits arthropodes. Ils les capturent et leur injectent du venin avec leurs pinces avant de les digérer. Les pseudoscorpions sont très mal connus et peu étudiés. Il y en aurait environ 120 espèces en France.

La fiche du Gretia sur les pseudoscorpions

L'actualité des jardins

Jardiner sans pesticide

Les deux sites de référence du volet JEVI (Jardins, espaces végétalisés et infrastructures) du Plan Ecophyto ont fait peau neuve. Plus clairs, plus commodes, ils vous permettront de trouver rapidement l’information pertinente dont vous avez besoin pour jardiner sans pesticide, que vous soyez jardinier amateur ou gestionnaire d’espaces verts.

Pour les jardiniers amateurs, voici le nouveau visage de Jardiner Autrement, porté par la SNHF :

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Et pour les jardiniers professionnels, voici le nouveau site Ecophyto Pro, porté par Plante et Cité :ecophyto-pro

Ces deux sites bénéficient du soutien du Ministère de l’Environnement et de l’Agence Française pour la Biodiversité.

Le potager pédagogique de l'école Du Breuil © Gilles Carcassès
Le potager pédagogique de l’école Du Breuil, un jardin sans pesticide © Gilles Carcassès
L'actualité de la Nature

Qu’il est chic le chipeau !

Le canard chipeau nous rend visite tous les hivers sur les étangs de l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise.

Canard chipeau mâle - étang du Corra © Gilles Carcassès
Canard chipeau mâle © Gilles Carcassès

Qu’il est chic ce chipeau avec son gilet gris chiné, son miroir blanc, sa coupe en brosse et son petit bec noir !

Canard chipeau femelle © Gilles Carcassès
Canard chipeau femelle © Gilles Carcassès

Et sa femelle n’est pas mal non plus avec son bec bicolore.

Le canard chipeau hiverne régulièrement sur les étangs de la vallée de la Seine. Les comptages Wetlands estiment sa population hivernale, en progression constante depuis 1995, à  un millier d’individus en Ile-de-France. Ces canards migrateurs sont herbivores et nichent en Europe de l’Est et en Allemagne.

Message pour les nouveaux lecteurs : pour vous abonner et recevoir sur votre messagerie les articles de Nature en ville à  Cergy-Pontoise, vous pouvez nous demander une invitation, en nous écrivant à  l’adresse biodiversite@cergypontoise.fr

Agenda

28 et 29 janvier 2017 : comptez les oiseaux de jardins

Comme chaque année fin janvier, le Museum national d’Histoire naturelle et la Ligue pour la Protection des Oiseaux vous invitent à  compter les oiseaux de jardins. Les 28 et 29 janvier 2017, choisissez un jardin, identifiez les oiseaux que vous voyez et comptez-les pendant une heure. Saisissez vos observations sur le site dédié Oiseaux des jardins, c’est très simple et vous ferez avancer la connaissance sur les oiseaux des jardins.

Grive musicienne © Gilles Carcassès
Grive musicienne © Gilles Carcassès

Retrouvez notre article Reconnaître les oiseaux du jardin