L'actualité de la Nature

Ectophasia, jolie mouche de Grouchy

Ectophasia crassipennis – parc du château de Grouchy à  Osny © CACP – Gilles Carcassès

La phasie crassipenne est un membre de la famille des Tachinidae, diptères tachinaires dont les larves parasitent d’autres insectes. Ectophasia crassipennis cible quant à  elle les punaises.

Tachi qui ?

A noter que le « chi » de Tachinidae et de tachinaire se prononce « ki », comme dans… chalarose, chorale ou chélidoine.

Cinq œufs de Tachinidae sur une punaise Nezara viridula © CACP – Gilles Carcassès

Bien chargée, la punaise !

Au fait, crassipennis, drôle de nom… Du latin « crassus » = gros et de « penna » = l’aile, bien sà»r.

Agenda

Ateliers biodiversité dans nos bibliothèques

Le réseau des bibliothèques de Cergy-Pontoise vous présente les 4 prochains ateliers consacrés à  la biodiversité, à  consulter dans cette page.

Venez découvrir de façon distrayante la vie des petits habitants du sol, la façon de réaliser des hôtels à  insectes, les secrets du jardinage écologique et le rôle des insectes au jardin !

Ces actions d’animation destinées à  un public familial font intervenir des associations locales spécialisées et bénéficient du soutien de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise.

L'actualité de la Nature

Des petites bêtes sur mes noisettes – la suite

Voici d’autres petites bêtes observées sur les fruits de mon noisetier pourpre.

Larve de gendarme © CACP – Gilles Carcassès

Celle-ci est une larve de gendarme. Les gendarmes, Pyrrhocoris apterus, affectionnent surtout les fruits des tilleuls et des mauves.

Bruche © CACP – Gilles Carcassès

Ce coléoptère rondouillard est une bruche, probablement de l’espèce Bruchus affinis. Ses larves consomment les graines des gesses à  larges feuilles qui poussent au pied de mon noisetier.

Larve de chrysope © CACP – Gilles Carcassès

Un terrible prédateur inspecte tous les recoins à  la recherche de pucerons : c’est la larve d’un chrysope. Avec ses mandibules en crochets, il est bien armé pour la chasse !

Retrouvez nos articles :

Qui a peur des gendarmes ?

Une histoire de bruche

La vie de la chrysope

Des petites bêtes sur mes noisettes (épisode 1)

L'actualité de la Nature

Deux volucelles au verger de Grouchy

Les cirses maraîchers en fleurs attirent de nombreux insectes. Au parc du château de Grouchy à  Osny, j’ai observé ces deux espèces de volucelles attablées sur la même plante.

Un abdomen à  moitié translucide !

Volucella pellucens – parc du château de Grouchy à  Osny © CACP – Gilles Carcassès

La volucelle transparente vit aux dépends des guêpes. Elle s’introduit dans le nid souterrain de la guêpe commune ou de la guêpe germanique en trompant les occupantes avec des phéromones. Sa larve est un ectoparasite du couvain.

Le faux frelon, et le vrai

Volucella zonaria – parc du château de Grouchy à  Osny © CACP – Gilles Carcassès

Avec ses 2,5 centimètres de long, la volucelle zonée est l’une de nos plus grandes mouches. Comme la volucelle transparente, elle pond sur la paroi des nids d’hyménoptères sociaux. Sa ressemblance avec le frelon européen lui est peut-être utile pour parasiter incognito les nids de cette espèce ?

Vespa crabro, le frelon européen © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez nos articles :

Sur le cirse maraîcher

Volucelle que vous croyez

Agenda

Encore de nouveaux Mooc !

Suivre des cours gratuits sur internet, avec les meilleurs professeurs, ça vous intéresse ? Alors, faites votre choix :

Mooc Education à  l’environnement et au développement durable, fin d’inscription 27 octobre.

 

 

Mooc Biodiversité et changements globaux, fin d’inscription 13 octobre 2017.

 

 

Mooc l’ingénierie écologique, fin d’inscription 1er décembre 2017.

Ces Mooc vous demanderont chacun 2 à  3 heures de travail personnel hebdomadaire, pendant 4 à  6 semaines.

Et toujours l’incontournable Mooc santé des plantes, fin d’inscription 27 octobre.

 

L'actualité de la Nature

Des petites bêtes sur mes noisettes

En récoltant mes noisettes pourpres, j’ai observé que les involucres très enveloppants de ces fruits offraient de bons abris à  plein de petites bêtes. J’ai entrepris de les photographier. Mon rendement de cueilleur de noisettes en a gravement pâti.

Fruits du noisetier pourpre (Corylus maxima purpurea) © CACP – Gilles Carcassès
Forficula auricularia © CACP – Gilles Carcassès

Voici l’impressionnant mais très inoffensif « perce-oreilles ». J’en ai vu très peu cette année.

Ectobius vinzi juvénile © CACP – Gilles Carcassès

Ectobius vinzi, une petite blatte de jardin qui devient très commune et rentre parfois dans les maisons, sans faire aucun dégât (il suffit de la remettre dehors). Cet immature est facile à  reconnaître avec sa barre blanche transversale.

Philodromus sp. © CACP – Gilles Carcassès

Une araignée crabe arboricole de la famille des Philodromidae.

Oulema sp. © CACP – Gilles Carcassès

Tiens ! Un Oulema, coléoptère ravageur des céréales qui grignote aussi les graminées sauvages.

Asiraca clavicornis © CACP – Gilles Carcassès

Un look incroyable celui-ci avec ses antennes en bâton et ses pattes antérieures très élargies ! Asiraca clavicornis est un homoptère Delphacidae.

Au jeu des noisettes-surprises, on trouve une bien intéressante biodiversité !  J’y retournerai sà»rement et vous posterai mes autres découvertes…

Retrouvez nos articles :

Ectobius, blattes de jardin

Les araignées crabes

Asiraca clavicornis, un Popeye chez les homoptères 

L'actualité de la Nature

Le séneçon de Mazamet

Dans la laine des moutons

Senecio inaequidens – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

C’est à  Mazamet à  la fin des années trente que le séneçon du Cap est arrivé d’Afrique du Sud dans des ballots de laine, à  l’époque de l’industrie textile florissante dans le Sud-Ouest. Les petites graines très légères s’accrochent facilement dans les toisons, mais aussi volent au vent et flottent au fil de l’eau. Aussi la plante s’est rapidement multipliée et disséminée, au point de devenir envahissante et de menacer la biodiversité de certains milieux fragiles. Au catalogue de la flore vasculaire d’Ile-de-France, elle est classée invasive au niveau 3. La plante est vivace sur quelques années, elle résiste assez bien aux incendies, et ses racines libèrent des substances qui inhibent le développement des autres espèces. Un seul pied peut produire 10 000 graines par an ! Comme si cela ne suffisait pas, c’est une plante toxique pour le bétail et fort peu d’insectes la consomment.

Séneçon du Cap – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Elle gagne du terrain en suivant les voies de communication, on peut la voir coloniser des kilomètres de bords d’autoroute de façon spectaculaire dans certaines régions. Elle est assez commune à  Cergy-Pontoise, aux abords des voies ferrées, dans les friches urbaines, elle pousse aussi dans les fissures des trottoirs et au pied des immeubles.

En dehors de son berceau natal sud-africain, le séneçon du Cap est présent dans beaucoup de pays en Europe, et a été repéré en Amérique du Sud et centrale, en Australie, à  Taà¯wan. En France, on le rencontre surtout dans le Languedoc et la vallée du Rhône, en Ile-de-France et en Alsace.

Le catalogue de la flore vasculaire d’Ile-de-France par la CBNBP

Retrouvez dans cet article :

une autre espèce invasive étonnante arrivée dans une cargaison de laine

L'actualité de la Nature

Grand rassemblement de momies

Félicitations à  Murielle qui a trouvé la réponse à  l’énigme de la photo mystère de septembre 2017 !

Pucerons parasités sur un chardon – parc François-Mitterrand à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Sur ce pied de cirse commun, un millier de pucerons ont été attaqués par de minuscules hyménoptères Braconidae de la sous-famille des Aphidiinae. Ces parasitoà¯des ont pondu dans les pucerons et leurs larves se sont développées à  l’intérieur, se nourrissant des organes de leur hôte. Beaucoup de jeunes adultes de la nouvelle génération sont déjà  sortis, on voit le trou rond qu’ils ont découpé dans le dos des pucerons pour prendre leur envol. Sur certains pucerons, on distingue encore le couvercle de sortie. D’autres pucerons momifiés, qui ne sont pas troués, abritent encore leur parasite.

Un Aphidiinae, à  quoi ça ressemble ?

Un Aphidiinae (à  gauche, avec de grandes antennes sombres) dans une colonie de pucerons des rosiers – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez d’autres articles sur les Braconidae :

Des pucerons avec un couvercle !

Coccinelle sur canapé

Mais que fait-elle sur ce laiteron ?

Coucou, le Praon est sorti !

Une chenille bien fatiguée

Scène de crime dans ma véranda

 

L'actualité de la Nature

La phalène anguleuse

Ne dirait-on pas un visage souriant ?

Timandra comae, la phalène anguleuse, (les anglais disent « veine de sang ») – parc de Grouchy à  Osny © CACP – Gilles Carcassès

Quand il est au repos, ce papillon aligne ses ailes de façon à  faire parfaitement coà¯ncider la ligne rose qui barre ses ailes antérieures et postérieures, donnant ainsi l’illusion d’une ligne continue. Comme pour de nombreuses autres espèces de Geometridae, les motifs sur les ailes ont sans doute pour effet de tromper des prédateurs.  Dans la photo ci-dessus, les lignes du papillon ne sont-elles pas en rapport avec celles des herbes sèches sur lesquelles il se tient ? Même quand on l’a vu se poser, il n’est pas si aisé de le retrouver, immobile dans son environnement, malgré sa couleur claire.

Timandra comae, la phalène anguleuse, est commune dans les prairies humides. Sa chenille consomme des rumex et d’autres Polygonaceae.

Ici, c’est une femelle, car ses antennes sont fines et non largement plumeuses comme celles des mâles de son espèce.

Retrouvez d’autres articles sur les papillons Geometridae :

Fausse brindille

Le géomètre à  barreau