Les spores de myxomycètes, en conditions favorables, évoluent en petites amibes mobiles qui fusionnent pour former des masses gélatineuses (nommées parfois « blob ») qui peuvent être assez étendues. Elles sont capables de ramper, à la vitesse de 4 cm par heure, et de digérer de petites proies, essentiellement des champignons et des bactéries.
Les myxomycètes sont consommés par de nombreux arthropodes qui vivent dans le bois pourri, et ils constituent un maillon essentiel dans le processus de dégradation de la matière organique.
J’ai trouvé ce coléoptère aux fortes mandibules en bien mauvaise posture, incapable d’escalader les parois verticales d’un caniveau en béton. Le pauvre se débattait pour éviter la noyade. Sur son thorax s’étaient réfugiés quatre acariens.
Certaines espèces d’acariens pratiquent régulièrement le covoiturage avec des coléoptères. Ils s’accrochent souvent sur les poils entre les pattes comme le montre la photo ci-dessus d’un Copris lunaris. En cas de bain forcé du coléoptère, il n’y a pas d’autres solutions que d’escalader la face dorsale ou de partir à la nage !
N’écoutant que mon courage, en dépit des grosses mandibules pointues, j’ai sauvé le coléoptère. Au passage dans ma main, j’ai pu l’observer. Les tibias des pattes antérieures en forme de pelle indiquent une vie fouisseuse. Il s’agit d’un représentant très commun de la famille des Histeridae : Hister quadrimaculatus. Il affectionne les bouses de vaches et les crottins qu’il explore à la recherche de ses proies, les larves d’autres insectes. Dans sa progression, il prend appui sur les tibias aplatis de ses autres pattes, dont les épines orientées vers l’arrière font office de système anti-retour.
Les petits passagers n’ont pas demandé leur reste : ils sont partis en courant ! J’ai déposé tout le monde dans l’herbe, assez loin du maudit caniveau.
Pour la Fête de la nature à Cergy-Pontoise, plusieurs partenaires locaux avaient proposé des animations. Nous y étions bien sà»r ! Voici quelques-unes de nos photos :
Gros succès pour la visite sur le thème de la vie cachée sous les écorces, organisée par la ville d’Osny avec notre participation, mercredi 23 mai 2018 après-midi : des participants très nombreux, mais attentifs et motivés !
En fin d’après-midi le 23 mai 2018, c’est dans le parc du château de Marcouville à Pontoise que nous avons fait découvrir quelques secrets bien cachés de la vie sauvage.
Nous avons croisé de nombreux insectes, et repéré les traces de l’écureuil sur le tronc du séquoia. Avant la collation de fin de soirée offerte par la Ferme pédagogique de Pontoise, le groupe s’est essayé avec passion à la fouille des bouses de la vache pour débusquer plusieurs espèces de scarabées !
Vendredi 25 mai 2018 à 20 heures, c’est la ferme d’Ecancourt qui proposait une animation sur les chauves-souris. Un déluge toute la soirée ! Heureusement l’animatrice avait apporté de nombreux jeux sur cette thématique et ses explications sur ces étonnants mammifères ont été très appréciées.
L’après-midi nous étions à Vauréal à l’invitation de la Maison de la Nature. Ce fut l’occasion de présenter notre toute nouvelle exposition sur les pics.
La journée portes ouvertes de l’institut thérapeutique, éducatif et pédagogique (ITEP) Le Clos Levallois a été mise à profit pour observer la faune et la flore d’une superbe mare.
Non, ces deux taches rouges ne signalent pas l’arrière de cet insecte ! Car la tête est à droite sur la photo. Sous les taches colorées du thorax, on aperçoit les deux yeux rouge sombre et la tête en forme de croissant étroit (cliquez sur la photo pour agrandir). J’ai voulu m’approcher encore pour avoir une vue de côté et vous montrer ses pattes épineuses typiques des cicadelles, mais l’insecte a sauté avec une vigueur surprenante et je l’ai perdu de vue.
Penthimia nigra suce la sève des arbres feuillus, notamment les chênes et les peupliers, elle est commune un peu partout en France, y compris en Ile-de-France. On l’observe surtout au mois de mai.
Retrouvez quelques articles sur d’autres espèces de cicadelles :
Quand j’étais gamin, mon grand-père me mettait en garde : « Ne donne pas de mouron rouge aux lapins, c’est du poison ! ». Comme la santé des gentils lapins m’importait, j’ai appris très tôt les rudiments de la botanique !
Saviez-vous que cette adventice annuelle des jardins est aussi une plante horticole ? Voici sa variété ‘Orange’ présentée à l’école Du Breuil. On ne peut pas dire que cette obtention ait eu un énorme succès commercial…
En revanche, cette espèce voisine à grandes fleurs bleues, vivace sous le climat méditerranéen, est plus souvent rencontrée dans les compositions florales, notamment pour égayer de petites jardinières. On la trouve parfois sous son ancien nom Anagallis monelli.
J’ai trouvé cet insecte en retournant un carton dans une friche à Neuville-sur-Oise. Cette jeune blatte de jardin y prenait le frais. Il s’agit en fait d’une larve car ses ailes ne sont pas encore développées. Les blattes de jardin consomment les débris végétaux, elles sont de grands transformateurs de la litière et pourvoyeurs d’humus. Ces insectes sont même capables de grignoter les papiers abandonnés.
Comme leur nom l’indique, les blattes de jardin vivent dans les jardins, ce ne sont pas les mêmes espèces que les blattes des maisons.
Pour chasser sous les écorces des arbres morts, mieux vaut avoir le bon profil ! Cette larve de Pyrochroa est très à l’aise pour se faufiler dans la moindre fente ou galerie à la recherche des larves de buprestes et d’autres insectes xylophages qui font son ordinaire. Les Pyrochroa sont réputés fréquenter surtout les troncs pourrissants des chênes. J’ai trouvé cette larve sous l’écorce d’un peuplier dans le parc du château de Grouchy à Osny. On voit facilement sur la végétation dans les clairières les adultes des deux espèces qui cohabitent dans le parc : Pyrochroa coccinea (à tête noire) et Pyrochroa serraticornis (à tête rouge).
Il s’agit de Hololepta plana, de la famille des Histeridae. Contrairement aux autres membres de sa famille qui sont plutôt rondouillards, cette espèce est très aplatie : c’est une adaptation pour son mode de vie particulier. C’est en effet un prédateur de larves d’insectes, de diptères notamment, qu’il chasse sous les écorces des troncs de saules et de peupliers morts.
Certaines espèces d’escargots, dont des veloutées, possèdent un « dard d’amour » qu’ils plantent dans le corps de leur partenaire, entre les préludes (embrassades baveuses) et l’accouplement. Cette fléchette acérée est tirée violemment à bout portant par l’effet d’une contraction musculaire. Cette estocade aurait une action favorable sur le succès de la reproduction, le dard étant enduit d’un mucus riche en hormones améliorant la survie des spermatozoà¯des.
En mai et juin, la panthère rôde dans les clairières !
A ses antennes, on reconnaît un hétérocère, autrement dit un papillon de nuit. Mais cette espèce est active en plein jour et on la voit butiner toutes sortes de fleurs des plantes basses dans les bois clairs. Elle est classée dans la famille des Geometridae, comme la phalène anguleuse ou le géomètre à barreaux.
Vu de près, le « pelage » de la panthère a l’air très doux !
La panthère est univoltine (il n’y a qu’une génération par an), les papillons volent en mai et juin. Puis en été, on pourra observer ses chenilles arpenteuses vert clair sur les feuilles des Lamiaceae : germandrées, lamiers, bugles, menthes, sauges, bugranes… La chrysalide passera l’hiver cachée au sol dans l’attente des chaudes journées du printemps pour donner naissance à la nouvelle génération.