L'actualité des jardins

Le blob et les petits bâtons

Ceci n’est pas une moisissure ni la ponte d’un escargot, c’est un myxomycète nommé Stemonitopsis typhina.

Un grand bravo à  Zibou et Hélène qui ont su résoudre cette énigme !

Stemonitopsis typhina – Menucourt © CACP – Gilles Carcasses

Stemonitopsis typhina est ici dans sa forme fixe. Les sporocarpes sont en forme de bâtonnets allongés pour cette espèce.

Sporocarpes de Stemonitopsis typhina © CACP – Gilles Carcassès

Ils vont brunir en mà»rissant et libérer des spores qui assureront sa dissémination.

© Marie-Louise Arnaudy

Les spores de myxomycètes, en conditions favorables, évoluent en petites amibes mobiles qui fusionnent pour former des masses gélatineuses (nommées parfois « blob ») qui peuvent être assez étendues. Elles sont capables de ramper, à  la vitesse de 4 cm par heure, et de digérer de petites proies, essentiellement des champignons et des bactéries.

Les myxomycètes sont consommés par de nombreux arthropodes qui vivent dans le bois pourri, et ils constituent un maillon essentiel dans le processus de dégradation de la matière organique.

Source :

L’histoire du blob, par Franceinfo

Retrouvez dans ces articles le monde étonnant des myxomycètes :

Bretzel d’or

Tout petit, superpouvoir

L'actualité de la Nature

Sauvés des eaux

Acariens sur un Histeridae – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

J’ai trouvé ce coléoptère aux fortes mandibules en bien mauvaise posture, incapable d’escalader les parois verticales d’un caniveau en béton. Le pauvre se débattait pour éviter la noyade. Sur son thorax s’étaient réfugiés quatre acariens.

Acariens phorétiques © CACP – Gilles Carcassès

Certaines espèces d’acariens pratiquent régulièrement le covoiturage avec des coléoptères. Ils s’accrochent souvent sur les poils entre les pattes comme le montre la photo ci-dessus d’un Copris lunaris. En cas de bain forcé du coléoptère, il n’y a pas d’autres solutions que d’escalader la face dorsale ou de partir à  la nage !

Hister quadrimaculatus © CACP – Gilles Carcassès

N’écoutant que mon courage, en dépit des grosses mandibules pointues, j’ai sauvé le coléoptère. Au passage dans ma main, j’ai pu l’observer. Les tibias des pattes antérieures en forme de pelle indiquent une vie fouisseuse. Il s’agit d’un représentant très commun de la famille des Histeridae : Hister quadrimaculatus. Il affectionne les bouses de vaches et les crottins qu’il explore à  la recherche de ses proies, les larves d’autres insectes. Dans sa progression, il prend appui sur les tibias aplatis de ses autres pattes, dont les épines orientées vers l’arrière font office de système anti-retour.

Les petits passagers n’ont pas demandé leur reste : ils sont partis en courant ! J’ai déposé tout le monde dans l’herbe, assez loin du maudit caniveau.

Source :

Hister quadrimaculatus, par le blog Le jardin de Lucie

Retrouvez Copris lunaris dans cet article :

Mes belles nuits d’été

L'actualité de la Nature

Retour sur la Fête de la nature 2018 à  Cergy-Pontoise

Pour la Fête de la nature à  Cergy-Pontoise, plusieurs partenaires locaux avaient proposé des animations. Nous y étions bien sà»r ! Voici quelques-unes de nos photos :

Visite commentée au parc de Grouchy © CACP – Marion Poiret

Gros succès pour la visite sur le thème de la vie cachée sous les écorces, organisée par la ville d’Osny avec notre participation, mercredi 23 mai 2018 après-midi : des participants très nombreux, mais attentifs et motivés !

Dorcus parallelipipedus mâle © CACP – Gilles Carcassès

Oh ! Une petite biche ! Ce coléoptère est de la même famille que le lucane cerf-volant.

Saperda perforata © CACP – Gilles Carcassès

Cette belle saperde perforée encore rare en Ile-de-France a également été observée par les visiteurs lors de cette sortie très riche en découvertes.

Dans la prairie du parc du château de Marcouville © Sophie Lamidey – association Les Z’Herbes Folles

En fin d’après-midi le 23 mai 2018, c’est dans le parc du château de Marcouville à  Pontoise que nous avons fait découvrir quelques secrets bien cachés de la vie sauvage.

Orvet © CACP – Marion Poiret

Nous avons croisé de nombreux insectes, et repéré les traces de l’écureuil sur le tronc du séquoia. Avant la collation de fin de soirée offerte par la Ferme pédagogique de Pontoise, le groupe s’est essayé avec passion à  la fouille des bouses de la vache pour débusquer plusieurs espèces de scarabées !

Dans l’orangerie du parc du château de Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Vendredi 25 mai 2018 à  20 heures, c’est la ferme d’Ecancourt qui proposait une animation sur les chauves-souris. Un déluge toute la soirée ! Heureusement l’animatrice avait apporté de nombreux jeux sur cette thématique et ses explications sur ces étonnants mammifères ont été très appréciées.

Dehors, c’était « la fête à  la grenouille » ! © CACP – Gilles Carcassès

Pas de chauves-souris sous la pluie, mais des grenouilles, tritons et crapauds ont pu être observés.

A la découverte de la nature en canoà«s © CACP – Gilles Carcassès

Samedi 26 mai 2018, les curieux de nature s’étaient inscrits auprès des animateurs de l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise pour une balade en canoà«s.

Erythromma najas, la naà¯ade aux yeux rouges © CACP – Gilles Carcassès

La sortie a permis de montré les plantes aquatiques et les différentes espèces d’odonates qui fréquentent le bassin et ses berges.

Au chalet nature © CACP – Gilles Carcassès

Le groupe a fait une halte au chalet nature équipé pour les animations apiculture, pêche et nature.

A la Maison de la Nature de Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

L’après-midi nous étions à  Vauréal à  l’invitation de la Maison de la Nature. Ce fut l’occasion de présenter notre toute nouvelle exposition sur les pics.

A la mare de l’ITEP Le Clos Levallois – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

La journée portes ouvertes de l’institut thérapeutique, éducatif et pédagogique (ITEP) Le Clos Levallois a été mise à  profit pour observer la faune et la flore d’une superbe mare.

Des têtards par milliers ! © CACP – Gilles Carcassès
Calopteryx splendens, une demoiselle aux ailes fumées © CACP – Gilles Carcassès
L'actualité de la Nature

Cicadelle noire

 

Cicadelle © CACP – Gilles Carcassès

Quel est donc cet insecte étrange vu sur une feuille de prunus ?

Penthimia nigra © CACP – Gilles Carcassès

Non, ces deux taches rouges ne signalent pas l’arrière de cet insecte ! Car la tête est à  droite sur la photo. Sous les taches colorées du thorax, on aperçoit les deux yeux rouge sombre et la tête en forme de croissant étroit (cliquez sur la photo pour agrandir). J’ai voulu m’approcher encore pour avoir une vue de côté et vous montrer ses pattes épineuses typiques des cicadelles, mais l’insecte a sauté avec une vigueur surprenante et je l’ai perdu de vue.

Penthimia nigra suce la sève des arbres feuillus, notamment les chênes et les peupliers, elle est commune un peu partout en France, y compris en Ile-de-France. On l’observe surtout au mois de mai.

Retrouvez quelques articles sur d’autres espèces de cicadelles :

Acericerus, cicadelle de l’érable

La cicadelle qui n’existait pas

Le mini monstre du tilleul

Le jour où le diable est venu toquer à  ma fenêtre

L'actualité de la Nature

Mouron rouge

Mouron rouge – potager fruitier du château de la Roche-Guyon © CACP – Gilles Carcassès

Au potager fruitier de La Roche-Guyon, j’ai fait cette émouvante rencontre au bord d’une allée : un tout petit pied de mouron rouge.

Quand j’étais gamin, mon grand-père me mettait en garde : « Ne donne pas de mouron rouge aux lapins, c’est du poison ! ». Comme la santé des gentils lapins m’importait, j’ai appris très tôt les rudiments de la botanique !

Lysimachia arvensis, le mouron rouge © CACP – Gilles Carcassès

Et comment reconnaître le mouron rouge quand il n’est pas en fleurs ? Il faut retourner ses petites feuilles, elles sont ponctuées de taches brunes.

Lysimachia arvensis ‘Orange’ © Ecole Du Breuil

Saviez-vous que cette adventice annuelle des jardins est aussi une plante horticole ? Voici sa variété ‘Orange’ présentée à  l’école Du Breuil. On ne peut pas dire que cette obtention ait eu un énorme succès commercial…

Lysimachia monelli ‘Blue light’ © Gilles Carcassès

En revanche, cette espèce voisine à  grandes fleurs bleues, vivace sous le climat méditerranéen, est plus souvent rencontrée dans les compositions florales, notamment pour égayer de petites jardinières. On la trouve parfois sous son ancien nom Anagallis monelli.

Source :

Mouron rouge, un clown au jardin, par Sauvages du Poitou

L'actualité de la Nature

Bébé blatte

Ectobius pallidus juvénile- Neuville-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

J’ai trouvé cet insecte en retournant un carton dans une friche à  Neuville-sur-Oise. Cette jeune blatte de jardin y prenait le frais. Il s’agit en fait d’une larve car ses ailes ne sont pas encore développées. Les blattes de jardin consomment les débris végétaux, elles sont de grands transformateurs de la litière et pourvoyeurs d’humus. Ces insectes sont même capables de grignoter les papiers abandonnés.

Comme leur nom l’indique, les blattes de jardin vivent dans les jardins, ce ne sont pas les mêmes espèces que les blattes des maisons.

Retrouvez un autre article sur les blattes :

Blatte de jardin

Source :

Les blattes, un article d’Alain Fraval – Insectes 2014

L'actualité de la Nature

Extra plats

Larve de Cardinal (Pyrochroa sp.) – parc du château de Grouchy à  Osny © CACP – Gilles Carcassès

Pour chasser sous les écorces des arbres morts, mieux vaut avoir le bon profil ! Cette larve de Pyrochroa est très à  l’aise pour se faufiler dans la moindre fente ou galerie à  la recherche des larves de buprestes et d’autres insectes xylophages qui font son ordinaire. Les Pyrochroa sont réputés fréquenter surtout les troncs pourrissants des chênes. J’ai trouvé cette larve sous l’écorce d’un peuplier dans le parc du château de Grouchy à  Osny. On voit facilement sur la végétation dans les clairières les adultes des deux espèces qui cohabitent dans le parc : Pyrochroa coccinea (à  tête noire) et Pyrochroa serraticornis (à  tête rouge).

Pyrochroa coccinea sur un fusain – Osny © CACP – Gilles Carcassès
Pyrochroa serraticornis – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Sous l’écorce de la même grume de peuplier, j’ai trouvé un autre coléoptère tout plat, un adulte cette fois-ci.

Hololepta plana – Osny © CACP – Marion Poiret

Il s’agit de Hololepta plana, de la famille des Histeridae. Contrairement aux autres membres de sa famille qui sont plutôt rondouillards, cette espèce est très aplatie : c’est une adaptation pour son mode de vie particulier. C’est en effet un prédateur de larves d’insectes, de diptères notamment, qu’il chasse sous les écorces des troncs de saules et de peupliers morts.

Source :

Le cardinal, par Quel est ce animal ?

Retrouvez un autre article sur les Pyrochroa :

Pince monseigneur

L'actualité de la Nature

Un escargot poilu !

Helicodonta obvoluta obvoluta, la veloutée plane – Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Des poils sur la coquille

Ainsi sont les veloutées, de la famille des Helicodontidae. Les poils disparaissent sur les individus âgés.

Cette espèce vit dans le bois pourri. J’ai trouvé celui-ci au pied d’un gros charme mort dans le parc du château de Menucourt.

Veloutée plane juvénile – Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Certaines espèces d’escargots, dont des veloutées, possèdent un « dard d’amour » qu’ils plantent dans le corps de leur partenaire, entre les préludes (embrassades baveuses) et l’accouplement. Cette fléchette acérée est tirée violemment à  bout portant par l’effet d’une contraction musculaire. Cette estocade aurait une action favorable sur le succès de la reproduction, le dard étant enduit d’un mucus riche en hormones améliorant la survie des spermatozoà¯des.

Source :

Le cycle de vie des escargots, par Vigie Nature Ecole

Et merci à  Xavier Cucherat pour la détermination !

L'actualité de la Nature

Attention à  la panthère !

Pseudopanthera macularia, la panthère © CACP – Gilles Carcassès

En mai et juin, la panthère rôde dans les clairières !

A ses antennes, on reconnaît un hétérocère, autrement dit un papillon de nuit. Mais cette espèce est active en plein jour et on la voit butiner toutes sortes de fleurs des plantes basses dans les bois clairs. Elle est classée dans la famille des Geometridae, comme la phalène anguleuse ou le géomètre à  barreaux.

Pseudopanthera macularia © CACP – Gilles Carcassès

Vu de près, le « pelage » de la panthère a l’air très doux !

La panthère est univoltine (il n’y a qu’une génération par an), les papillons volent en mai et juin. Puis en été, on pourra observer ses chenilles arpenteuses vert clair sur les feuilles des Lamiaceae : germandrées, lamiers, bugles, menthes, sauges, bugranes… La chrysalide passera l’hiver cachée au sol dans l’attente des chaudes journées du printemps pour donner naissance à  la nouvelle génération.

Source :

Pseudopanthera macularia, par Papillons de Poitou-Charente

Retrouvez notre article :

Attention au tigre !