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Photo mystère d’octobre 2023

Photo mystère © CACP – Emilie Périé

Qui suis-je ?

A lundi pour la réponse !

In(se)ktober 2023 :

Aujourd’hui on dessin un diablotin !

Le diablotin, par Antoine

Le diablotin est le nom donné à l’empuse commune, ce bel insecte de la famille des mantes. Retrouvez ici sa fiche INPN.

Préparez vos Cagoules du Joker pour et vos Demi-diables pour ce weekend !

La cagoule du Joker, par Emilie

La cagoule du Joker est un petit coléoptère ressemblant à une coccinelle. Retrouvez ici sa fiche INPN.

Le demi-diable, par Emilie

Le demi-diable est une punaise à l’allure très particulière. Retrouvez ici sa fiche INPN.

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L’adèle verdoyante

Adela reaumurella sur une feuille de noisetier © CACP – Gilles Carcassès

Avec ses antennes infinies, ce papillon est probablement un mâle de l’espèce Adela reaumurella, l’adèle verdoyante. En effet, les mâles ont des antennes beaucoup plus longues que les femelles et des teintes tirant sur le vert métallique, qui lui donne son nom de verdoyante.

Adela reaumurella, l’adèle verdoyante © CACP – Gilles Carcassès

Ce petit papillon de nuit en tenue de soirée s’observe surtout au printemps dans les espaces boisés (bois, lisières, parcs). La larve passe l’hiver dans un fourreau caché dans la litière du sol, puis la chenille se nourrit essentiellement sur les chênes et les frênes.

Cette Adèle est la plus fréquente des cinq espèces connues dans la région. Nous n’avons encore jamais croisé les quatre autres.

Sources :

Adela reaumurella, par l’INPN

Adela reaumurella, par Papillon du Poitou

In(se)ktober 2023 :

Aujourd’hui on dessine non pas Adèle, mais Isabelle !

Isabelle, par Emilie

L’Isabelle est une espèce de papillon de nuit d’une taille tout à fait respectable dont l’aire de répartition est plutôt méditerranéenne. Nous ne l’avons jamais vue sur le territoire.

Pour demain, préparez vos Cartes géographiques !

La carte géographique, par Emilie

Retrouvez le portrait de ce papillon dans cet article La carte géographique.

Agenda

In(se)ktober 2023

Forts de vos participations des deux années précédentes (voir les réalisations 2021 et 2022), nous renouvelons le défi initié par l’Office Pour les Insectes et leur Environnement : Insektober. Dérivé du phénomène Inktober [Ink = encre + October = Octobre] qui consiste à réaliser puis partager un dessin par jour pendant tout le mois d’octobre, Insektober s’intéresse aux dessins d’insectes. L’OPIE vous propose la liste suivante pour continuer à parler d’insectes malgré le ralentissement des observations sur le terrain.

Et cette année l’OPIE vous a concocté une liste axée sur la thématique « drôle et décalé ». Voici 30 insectes (attention, l’érèse du 31 est bien une araignée et non un insecte) dont les noms vernaculaires vont du loufoque au carrément exagéré : des tigres, des lions et des zombies parmi les insectes ?!

Vous pouvez opter pour un dessin réaliste ou une libre interprétation du nom de la bestiole comme l’a fait Laurent l’an dernier ! Puis nous les partager à l’adresse biodiversite@cergypontoise.fr ou sur la page Facebook Biodiversité à Cergy-Pontoise. Comme les années précédentes nous ferons une fresque de vos plus belles réalisations et ce sera l’occasion de vous présenter de nombreuses espèces d’insectes présentes sur le territoire dont les formes et les couleurs se prêtent assez bien au croquis !

Le défi commence dimanche avec des dessins de la Chevrette bleue, Platycerus caraboides, un coléoptère dont l’adulte a un corps aux couleurs bleues métalliques. L’espèce est présente dans quasiment toute la France métropolitaine, mais l’adulte n’étant visible qu’un mois dans l’année environ nous de l’avons pas encore observé à Cergy-Pontoise. En tout cas, c’est une bonne entrée en matière pour nos dessins d’insectes colorés et décalés !

A vos plumes !

La chevrette bleue, par Athénaïs

Pour en savoir plus : le portrait de la Chevrette bleue sur le site de l’INPN

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Pas un pissenlit : les deux picris

Nous avions commencé à l’aborder dans l’article Pissenlit or not pissenlit ?, les confusions possibles avec le pissenlit sont légions pour le botaniste débutant. Nous allons présenter ici deux de ces faux-amis : la picride épervière et la picride fausse vipérine.

Des fleurs jaunes et des fruits à pappus sur lesquels on a envie de souffler, on a vite fait de penser au pissenlit.

Fleurs de Picris hieracioides, la picride épervière © CACP – Emilie Périé
Fruits de Helminthotheca echioides, la picride fausse vipérine © CACP – Marion Poiret

Pourtant ces deux plantes sont finalement bien différentes du pissenlit. Première différence : les Picris forment des tiges qui elles-même se ramifient et portent plusieurs capitules de fleurs jaunes.

Pied de Picris hieracioides, la picride épervière © CACP – Emilie Périé

Les feuilles sont également différentes. Même si la forme des feuilles peut ressembler à celle de certains pissenlit, les picris ont la particularité d’être très poilus et accrochants. Matthieu en fait régulièrement la démonstration : essayez de poser une feuille de pissenlit sur un tissu et elle glissera, en revanche les feuilles des picris font de très jolis ornements de chemise !

Feuille de picris sur la chemise de Matthieu © CACP – Emilie Périé

Enfin si ces critères permettent de reconnaître un picris d’un pissenlit, il en faut plus pour différencier les deux espèces. Regardons les feuilles de plus près : celles de la picride épervière sont lisses (bien que toujours très poilues!) alors que celles de la picride fausse vipérine présentent des boursouflures.

Picris hieracioides, la picride épervière à gauche – Helminthotheca echioides, la picride fausse vipérine à droite © CACP – Emilie Périé

Le terme de Picris fait référence au grec Pikros qui signifie « amer ». Sans doute que certains ont dû gouter les picris en salade comme les pissenlits et les ont trouvé encore plus amers. Pour ma part, vu les poils crochus qui recouvrent les feuilles, je ne m’y risquerais pas !

Ces deux espèces sont extrêmement communes dans la région. Entrainez-vous à les repérer !

Sources :

Helminthotheca echioides, par TelaBotanica

Picris hieracioides, par TelaBotanica

Retrouvez les autres séries botaniques :

A pompons et à épines

Des chatons dans l’arbre

Comme une pâquerette

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L’euphorbe maculée

Voici une nouvelle espèce d’euphorbe pour notre territoire : l’euphorbe maculée.

Euphorbia maculata, l’euphorbe maculée © CACP – Emilie Périé

Celle-ci est relativement rare dans la région. De fait, elle a été introduite depuis l’Amérique du Nord. Elle s’est naturalisée chez nous, mais ne connait pas une expansion démesurée et reste pour le moment assez peu observée.

Elle apprécie les sols secs et assez pauvres en matière organique. Aussi rien de surprenant à ce qu’on l’ait trouvée dans les allées gravillonnées des cimetières de Cergy et Saint-Ouen l’Aumône.

Euphorbia maculata, l’euphorbe maculée © CACP – Emilie Périé

A la différence des autres euphorbes du territoire, ses cyathes, les fleurs en forme de coupelle, tirent plus sur le jaune que le vert. Son nom lui vient des taches bien visibles au centre des feuilles matures.

Sources :

FLORIF : l’euphorbe maculée

TelaBotanica : l’euphorbe maculée

CBNBP : l’euphorbe maculée

Agenda

Le jour de la Nuit 2023

Samedi 14 octobre verra la 15ème édition du Jour de la Nuit, une journée thématique pour sensibiliser aux enjeux de la pollution lumineuse et (re)découvrir les merveilles de la nuit : astronomie, faune et paysages nocturnes.

A cette occasion, la CACP et le Parc Naturel du Vexin français s’associent pour vous proposer deux sorties à la découverte de nos territoires la nuit.

Vendredi 13 octobre : Mais qui ulule ?

Le groupe local de la LPO, la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise et le Parc Naturel Régional du Vexin français vous proposent une balade à pieds d’environ 2h entre Boissy-l’Aillerie et Osny pour découvrir la faune sauvage (écoute des rapaces nocturnes et recherche d’amphibiens).
15 places sont ouvertes, dès 7 ans, pour cette balade.

Chouette hulotte, Strix aluco © Benjamin Fougère, LPO-idf

Départ à 18h30 devant l’église Saint-André à Boissy-l’Aillerie.

Inscriptions préalables à biodiversite@cergypontoise.fr

Vendredi 20 octobre : Vél’Ofirmament

L’entreprise Vél’Ofil du Vexin, la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise et le Parc Naturel Régional du Vexin français vous proposent une balade à vélo d’environ 10 km en début de soirée pour vous faire découvrir la pollution lumineuse, ses impacts sur la biodiversité nocturne et le ciel étoilé.
10 vélos adultes et 2 vélos enfants (à partir de 10 ans) à assistance électrique sont mis à disposition. 10 autres places sont ouvertes aux personnes ayant leurs propres vélos. Une caution de 150 € sera demandée aux participants pour les vélos.
Prévoir des vêtements chauds et une lampe frontale.

Pleine lune au-dessus de Cergy © CACP – Emilie Périé

Départ à 19h30 et arrivée à 21h30 sur le mail des abeilles dorées 95800 Courdimanche

Inscription en ligne : https://www.velofilduvexin.com/le-jour-de-la-nuit (07.49.95.38.21/09.55.77.95.02 ou contact@velofilduvexin.com)

Retrouvez également :

Le programme complet du Parc Naturel du Vexin français pour l’événement.

L’ensemble des activités proposées sur la plateforme du Jour de la Nuit

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Stratégies de collecte de pollen

Halictes femelles qui butinent © CACP – Emilie Périé

Avez-vous déjà observé des insectes qui butinent ? A notre échelle de grands humains cela ressemble à une recherche frénétique et un peu affamée des précieux nectar et pollen dans des dizaines de fleurs visitées les unes après les autres dans un ordre qui nous parait complétement aléatoire. Mais dans tout ce bourdonnement avez-vous remarqué que lorsqu’il s’agit d’emporter le pollen ou le nectar pour plus tard (en général pour nourrir les jeunes) les différentes espèces n’usent pas de la même technique ? Intéressons nous à quelques espèces d’hyménoptères pour voir leur différentes méthodes de collecte du pollen.

Sur le ventre

Abeille Megachile butinant un Cirsium vulgare © CACP – Emilie Périé

Chez les abeilles du genre Megachile les poils qui forment la brosse qui permet de stocker le pollen sont situés sur la face inférieure de l’abdomen. Lorsqu’elles sont posées sur une fleur pour butiner les abeilles Megachile ont souvent les fesses en l’air. Elles se tartinent l’abdomen de pollen avant de partir sur une nouvelle fleur. Le genre est ainsi assez facile à repérer au milieu de tous les buveurs de nectar.

Abeille Megachile butinant un Cirsium vulgare © CACP – Emilie Périé

Sur les pattes

Abeille halicte butinant un Cirsium vulgare © CACP – Emilie Périé

Chez beaucoup d’espèces d’abeilles, comme sur cette halicte femelle, le stock de pollen se fait sur les pattes arrières. Des poils denses recouvrent des segments de pattes et permettent d’accrocher les grains de pollen. Par exemple chez les andrènes les poils sont sur les fémurs.

Abeille Andrena et son stock de pollen sur les fémurs arrières © CACP – Emilie Périé

Chez les abeilles Panurgus (des abeilles toutes noires qu’on voit souvent sur les astéracées jaunes), le pollen recouvre presque entièrement la patte arrière.

Une abeille Panurgus décollant avec son stock de pollen © CACP – Emilie Périé

L’abeille mellifère (ou domestique) Apis mellifera, elle, colle le pollen sur les poils de ses tibias.

Abeille mellifère et sa boule de pollen © CACP

NB : la couleur du pollen dépend de la fleur butinée, jaune, blanc, beige, et même rose !

Abeille mellifère et sa boule de pollen rose © CACP – Gilles Carcassès

Pas du tout !

Certaines abeilles ne stockent pas du tout de pollen et se contentent de manger sur place les grains de pollen et le nectar des fleurs qu’elles butinent. C’est le cas notamment des mâles qui ne participent pas à l’élevage des jeunes et à la préparation des nids. Ces deux halictes mâles n’ont pas de poils de récolte sur leurs pattes arrières.

Deux halictes mâles © CACP – Emilie Périé

Mais également des abeilles dites « coucou ».

Abeille « coucou » © CACP – Emilie Périé

Cette abeille n’a pas de poils de récolte sur les pattes car elle n’a pas besoin de stocker de pollen pour ses larves. On l’appelle « coucou » car elle se comporte comme l’oiseau du même nom. Elle pond ses œufs dans les nids d’autres espèces d’abeilles et laissent celles-ci nourrir ses larves.

Oups !

Quelques fois la récolte du pollen ne se passe pas exactement comme prévue par l’abeille.

Abeille mellifère dans une mauve © CACP – Matthieu Delagnes

En dégustant un peu de nectar de mauve cette abeille mellifère s’est retrouvée entièrement recouverte de pollen, mais n’a rien sur ses corbeilles de récolte. Ca n’est pas d’une très grande utilité pour l’abeille, mais la mauve, elle, devrait y gagner en chance de reproduction si l’abeille s’en va butiner une autre mauve en suivant. La pollinisation est un processus gagnant-gagnant !

Retrouvez d’autres histoires de pollen dans ces articles :

Bande de tricheurs !

La pollinisation

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Projet Murmure

Projet murmure… Une réadaptation du naturaliste qui murmurait à l’oreille de la biodiversité ? Ou l’inverse peut-être ?

Un papillon murmure à l’oreille du naturaliste © CACP – Emilie Périé

Rien de tout cela ! Les équipes de Plante et Cité vous proposent de vous intéresser aux vieux mûrs comme support de nature.

A travers une enquête en ligne vous pouvez signaler les mûrs supports de végétation ou servant d’abris à la faune. Grâce à ces données Plante et Cité pourra créer un outil cartographique qui servira d’inspiration, par exemple pour des projets de gestion, de restauration, de plantation ou de création de murs.

=> Envie de participer ? C’est par ici !

En effet, on ne peut que soutenir l’intérêt des mûrs pour le maintien de la biodiversité. On y trouve tous genres d’espèces ; mais un petit indice, si le qualificatif de l’espèce est « des murailles », « des murs » ou « rupestre » il y a de grandes chances pour ce soit son milieu de prédilection ! En voici quelques unes :

Podarcis muralis, le lézard des murailles © CACP – Emilie Périé
Cymbalaria muralis, la cymbalaire des murailles © CACP – Emilie Périé
La parmélie des murailles – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Emilie Périé
Umbilica rupestris, le nombril de Vénus © CACP – Matthieu Delagnes

Et bien d’autres encore !

Les fougères des vieux mûrs

Les sédums de l’agglo

La vie des cailloux

Le nombril de Vénus

La pariétaire

La cymbalaire des murailles

Et vous, qu’avez-vous vu sur les mûrs autour de chez vous ?

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La linaire bâtarde

Kickxia spuria la linaire bâtarde – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Et la cinquième ! Après vous avoir présenté la linaire commune, la linaire couchée, la linaire élatine et la petite linaire, voici la linaire bâtarde. Ce sera sans doute la dernière dans ce groupe là. Il existe bien 9 linaires naturellement présentes en Île-de-France mais les 4 dernières sont si rares qu’il est très peu probable que nous les rencontrions sur le territoire.

Kickxia spuria la linaire bâtarde – Cergy © CACP – Emilie Périé

La linaire bâtarde tient son nom du botaniste belge Kickx, et du latin spuria, qui veut dire fausse. Sans doute pour la différencier de l’autre Kickxia, la linaire élatine.

Kickxia elatina, la linaire élatine © CACP – Emilie Périé

Celle-ci a des couleurs plus claires et des feuilles en forme de sapin (elatine vient du grec elatê « sapin »). La linaire bâtarde a des fleurs a lèvre supérieure pourpre et inférieur d’un jaune franc et ses feuilles sont rondes et très poilues.

Kickxia spuria la linaire bâtarde – Cergy © CACP – Emilie Périé

C’est une plante très commune que l’on rencontre dans différents milieux relativement secs et dégagés : les potagers, les cimetières, les pelouses, …

Sources :

Le dictionnaire étymologique de la flore française, par JP Ferrari

La linaire bâtarde, FLORIF

La linaire bâtarde, TelaBotanica