Avec ses antennes infinies, ce papillon est probablement un mâle de l’espèce Adela reaumurella, l’adèle verdoyante. En effet, les mâles ont des antennes beaucoup plus longues que les femelles et des teintes tirant sur le vert métallique, qui lui donne son nom de verdoyante.
Ce petit papillon de nuit en tenue de soirée s’observe surtout au printemps dans les espaces boisés (bois, lisières, parcs). La larve passe l’hiver dans un fourreau caché dans la litière du sol, puis la chenille se nourrit essentiellement sur les chênes et les frênes.
Cette Adèle est la plus fréquente des cinq espèces connues dans la région. Nous n’avons encore jamais croisé les quatre autres.
Aujourd’hui on dessine non pas Adèle, mais Isabelle !
L’Isabelle est une espèce de papillon de nuit d’une taille tout à fait respectable dont l’aire de répartition est plutôt méditerranéenne. Nous ne l’avons jamais vue sur le territoire.
Forts de vos participations des deux années précédentes (voir les réalisations 2021 et 2022), nous renouvelons le défi initié par l’Office Pour les Insectes et leur Environnement : Insektober. Dérivé du phénomène Inktober [Ink = encre + October = Octobre] qui consiste à réaliser puis partager un dessin par jour pendant tout le mois d’octobre, Insektober s’intéresse aux dessins d’insectes. L’OPIE vous propose la liste suivante pour continuer à parler d’insectes malgré le ralentissement des observations sur le terrain.
Et cette année l’OPIE vous a concocté une liste axée sur la thématique « drôle et décalé ». Voici 30 insectes (attention, l’érèse du 31 est bien une araignée et non un insecte) dont les noms vernaculaires vont du loufoque au carrément exagéré : des tigres, des lions et des zombies parmi les insectes ?!
Vous pouvez opter pour un dessin réaliste ou une libre interprétation du nom de la bestiole comme l’a fait Laurent l’an dernier ! Puis nous les partager à l’adresse biodiversite@cergypontoise.fr ou sur la page Facebook Biodiversité à Cergy-Pontoise. Comme les années précédentes nous ferons une fresque de vos plus belles réalisations et ce sera l’occasion de vous présenter de nombreuses espèces d’insectes présentes sur le territoire dont les formes et les couleurs se prêtent assez bien au croquis !
Le défi commence dimanche avec des dessins de la Chevrette bleue, Platycerus caraboides, un coléoptère dont l’adulte a un corps aux couleurs bleues métalliques. L’espèce est présente dans quasiment toute la France métropolitaine, mais l’adulte n’étant visible qu’un mois dans l’année environ nous de l’avons pas encore observé à Cergy-Pontoise. En tout cas, c’est une bonne entrée en matière pour nos dessins d’insectes colorés et décalés !
Ce weekend ce sont les journées d’automne à la Ferme d’Ecancourt !
Au programme : ateliers pédagogiques sur le thème de l’agriculture et de la biodiversité, stands d’artisans locaux, restauration et nombreuses activités !
Nous avions commencé à l’aborder dans l’article Pissenlit or not pissenlit ?, les confusions possibles avec le pissenlit sont légions pour le botaniste débutant. Nous allons présenter ici deux de ces faux-amis : la picride épervière et la picride fausse vipérine.
Des fleurs jaunes et des fruits à pappus sur lesquels on a envie de souffler, on a vite fait de penser au pissenlit.
Pourtant ces deux plantes sont finalement bien différentes du pissenlit. Première différence : les Picris forment des tiges qui elles-même se ramifient et portent plusieurs capitules de fleurs jaunes.
Les feuilles sont également différentes. Même si la forme des feuilles peut ressembler à celle de certains pissenlit, les picris ont la particularité d’être très poilus et accrochants. Matthieu en fait régulièrement la démonstration : essayez de poser une feuille de pissenlit sur un tissu et elle glissera, en revanche les feuilles des picris font de très jolis ornements de chemise !
Enfin si ces critères permettent de reconnaître un picris d’un pissenlit, il en faut plus pour différencier les deux espèces. Regardons les feuilles de plus près : celles de la picride épervière sont lisses (bien que toujours très poilues!) alors que celles de la picride fausse vipérine présentent des boursouflures.
Le terme de Picris fait référence au grec Pikros qui signifie « amer ». Sans doute que certains ont dû gouter les picris en salade comme les pissenlits et les ont trouvé encore plus amers. Pour ma part, vu les poils crochus qui recouvrent les feuilles, je ne m’y risquerais pas !
Ces deux espèces sont extrêmement communes dans la région. Entrainez-vous à les repérer !
Voici une nouvelle espèce d’euphorbe pour notre territoire : l’euphorbe maculée.
Celle-ci est relativement rare dans la région. De fait, elle a été introduite depuis l’Amérique du Nord. Elle s’est naturalisée chez nous, mais ne connait pas une expansion démesurée et reste pour le moment assez peu observée.
Elle apprécie les sols secs et assez pauvres en matière organique. Aussi rien de surprenant à ce qu’on l’ait trouvée dans les allées gravillonnées des cimetières de Cergy et Saint-Ouen l’Aumône.
A la différence des autres euphorbes du territoire, ses cyathes, les fleurs en forme de coupelle, tirent plus sur le jaune que le vert. Son nom lui vient des taches bien visibles au centre des feuilles matures.
Samedi 14 octobre verra la 15ème édition du Jour de la Nuit, une journée thématique pour sensibiliser aux enjeux de la pollution lumineuse et (re)découvrir les merveilles de la nuit : astronomie, faune et paysages nocturnes.
A cette occasion, la CACP et le Parc Naturel du Vexin français s’associent pour vous proposer deux sorties à la découverte de nos territoires la nuit.
Vendredi 13 octobre : Mais qui ulule ?
Le groupe local de la LPO, la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise et le Parc Naturel Régional du Vexin français vous proposent une balade à pieds d’environ 2h entre Boissy-l’Aillerie et Osny pour découvrir la faune sauvage (écoute des rapaces nocturnes et recherche d’amphibiens). 15 places sont ouvertes, dès 7 ans, pour cette balade.
Départ à 18h30 devant l’église Saint-André à Boissy-l’Aillerie.
Inscriptions préalables à biodiversite@cergypontoise.fr
Vendredi 20 octobre : Vél’Ofirmament
L’entreprise Vél’Ofil du Vexin, la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise et le Parc Naturel Régional du Vexin français vous proposent une balade à vélo d’environ 10 km en début de soirée pour vous faire découvrir la pollution lumineuse, ses impacts sur la biodiversité nocturne et le ciel étoilé. 10 vélos adultes et 2 vélos enfants (à partir de 10 ans) à assistance électrique sont mis à disposition. 10 autres places sont ouvertes aux personnes ayant leurs propres vélos. Une caution de 150 € sera demandée aux participants pour les vélos. Prévoir des vêtements chauds et une lampe frontale.
Départ à 19h30 et arrivée à 21h30 sur le mail des abeilles dorées 95800 Courdimanche
Avez-vous déjà observé des insectes qui butinent ? A notre échelle de grands humains cela ressemble à une recherche frénétique et un peu affamée des précieux nectar et pollen dans des dizaines de fleurs visitées les unes après les autres dans un ordre qui nous parait complétement aléatoire. Mais dans tout ce bourdonnement avez-vous remarqué que lorsqu’il s’agit d’emporter le pollen ou le nectar pour plus tard (en général pour nourrir les jeunes) les différentes espèces n’usent pas de la même technique ? Intéressons nous à quelques espèces d’hyménoptères pour voir leur différentes méthodes de collecte du pollen.
Sur le ventre
Chez les abeilles du genre Megachileles poils qui forment la brosse qui permet de stocker le pollen sont situés sur la face inférieure de l’abdomen. Lorsqu’elles sont posées sur une fleur pour butiner les abeilles Megachile ont souvent les fesses en l’air. Elles se tartinent l’abdomen de pollen avant de partir sur une nouvelle fleur. Le genre est ainsi assez facile à repérer au milieu de tous les buveurs de nectar.
Sur les pattes
Chez beaucoup d’espèces d’abeilles, comme sur cette halicte femelle, le stock de pollen se fait sur les pattes arrières. Des poils denses recouvrent des segments de pattes et permettent d’accrocher les grains de pollen. Par exemple chez les andrènes les poils sont sur les fémurs.
Chez les abeilles Panurgus(des abeilles toutes noires qu’on voit souvent sur les astéracées jaunes), le pollen recouvre presque entièrement la patte arrière.
L’abeille mellifère (ou domestique) Apis mellifera, elle, colle le pollen sur les poils de ses tibias.
NB : la couleur du pollen dépend de la fleur butinée, jaune, blanc, beige, et même rose !
Pas du tout !
Certaines abeilles ne stockent pas du tout de pollen et se contentent de manger sur place les grains de pollen et le nectar des fleurs qu’elles butinent. C’est le cas notamment des mâles qui ne participent pas à l’élevage des jeunes et à la préparation des nids. Ces deux halictes mâles n’ont pas de poils de récolte sur leurs pattes arrières.
Mais également des abeilles dites « coucou ».
Cette abeille n’a pas de poils de récolte sur les pattes car elle n’a pas besoin de stocker de pollen pour ses larves. On l’appelle « coucou » car elle se comporte comme l’oiseau du même nom. Elle pond ses œufs dans les nids d’autres espèces d’abeilles et laissent celles-ci nourrir ses larves.
Oups !
Quelques fois la récolte du pollen ne se passe pas exactement comme prévue par l’abeille.
En dégustant un peu de nectar de mauve cette abeille mellifère s’est retrouvée entièrement recouverte de pollen, mais n’a rien sur ses corbeilles de récolte. Ca n’est pas d’une très grande utilité pour l’abeille, mais la mauve, elle, devrait y gagner en chance de reproduction si l’abeille s’en va butiner une autre mauve en suivant. La pollinisation est un processus gagnant-gagnant !
Retrouvez d’autres histoires de pollen dans ces articles :
Projet murmure… Une réadaptation du naturaliste qui murmurait à l’oreille de la biodiversité ? Ou l’inverse peut-être ?
Rien de tout cela ! Les équipes de Plante et Cité vous proposent de vous intéresser aux vieux mûrs comme support de nature.
A travers une enquête en ligne vous pouvez signaler les mûrs supports de végétation ou servant d’abris à la faune. Grâce à ces données Plante et Cité pourra créer un outil cartographique qui servira d’inspiration, par exemple pour des projets de gestion, de restauration, de plantation ou de création de murs.
En effet, on ne peut que soutenir l’intérêt des mûrs pour le maintien de la biodiversité. On y trouve tous genres d’espèces ; mais un petit indice, si le qualificatif de l’espèce est « des murailles », « des murs » ou « rupestre » il y a de grandes chances pour ce soit son milieu de prédilection ! En voici quelques unes :
Et la cinquième ! Après vous avoir présenté la linaire commune, la linaire couchée, la linaire élatine et la petite linaire, voici la linaire bâtarde. Ce sera sans doute la dernière dans ce groupe là. Il existe bien 9 linaires naturellement présentes en Île-de-France mais les 4 dernières sont si rares qu’il est très peu probable que nous les rencontrions sur le territoire.
La linaire bâtarde tient son nom du botaniste belge Kickx, et du latin spuria, qui veut dire fausse. Sans doute pour la différencier de l’autre Kickxia, la linaire élatine.
Celle-ci a des couleurs plus claires et des feuilles en forme de sapin (elatine vient du grec elatê « sapin »). La linaire bâtarde a des fleurs a lèvre supérieure pourpre et inférieur d’un jaune franc et ses feuilles sont rondes et très poilues.
C’est une plante très commune que l’on rencontre dans différents milieux relativement secs et dégagés : les potagers, les cimetières, les pelouses, …
Sources :
Le dictionnaire étymologique de la flore française, par JP Ferrari