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Les limnées

Bravo à  ceux qui ont reconnu la ponte d’une limnée, un escargot d’eau douce.

Une limnée © CACP – Gilles Carcassès

Ces escargots aquatiques à  la coquille enroulée et conique sont souvent assez peu connus du grand public. Ils sont pourtant très communs dans nos plans d’eau douce et tout bonnement fascinants. Ayant été largement étudiés par la communauté scientifique comme cas d’école on en connait long sur le comportement de ces petits animaux (et plus particulièrement une espèce, la grande limnée Lymnea stagnalis).

Outre le fait que les limnées pondent leurs œufs sous forme de boudins transparents de quelques centimètres qu’elles collent à  des végétaux sous l’eau, on sait également qu’elles respirent comme les grenouilles, à  la fois par la peau et avec un poumon aérien ; on connait leur mode de reproduction, hermaphrodite comme les escargots terrestres, de manière assez détaillée ; on sait qu’elles se nourrissent de végétaux qu’elles broutent ou râclent avec leur langue ; ou encore qu’elles se déplacent souvent « à  l’envers » sous la surface de l’eau.

La famille des limnées regroupent plusieurs espèces, 19 selon l’INPN. Elles ne sont pas faciles à  différencier sur photo, aussi on ne sait pour le moment pas lesquelles sont présentes sur le territoire, mais on devrait vite le découvrir.

Pour aller plus loin :

La grande limnée, présentée par ZoomNature

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Habitants des carrières

Comme souvent en àŽle-de-France, le sol de Cergy-Pontoise a été largement exploité pour l’extraction de calcaire. Il reste donc sur le territoire de nombreuses carrières, aujourd’hui abandonnées, formant des grottes très intéressantes pour l’abri d’espèces animales. Dans le but de sécuriser ces espaces tout en maintenant un accès à  un milieu privilégié pour la faune, nous sommes allés voir qui habite déjà  les lieux.

Si nous n’avons pas croisé les occupants, les traces de leur passage été assez évidentes.

La chouette effraie, la grande dame blanche de la nuit, est venue régulièrement manger dans cette carrière. Il y avait plusieurs pelotes de réjection. Au vu du nombre de plumes laissées sur le sol elle a dà» également faire sa toilette plus d’une fois ces derniers temps. Ce serait le deuxième couple d’effraie connu réellement installé sur le territoire.

Pelote de rejection et plume de chouette effraie © CACP – Emilie Périé

Un cimetière de papillons ? Plutôt un réfectoire de chauves-souris. Une ou plusieurs mangeuses d’insectes est venue s’installer au plafond pour déguster quelques papillons. Entre restes d’insectes et crottes au sol, plusieurs carrières semblent occupées par des chiroptères. C’est une bonne nouvelle pour la faune volante du territoire.

Restes de papillons © CACP – Emilie Périé

Repéré d’abord par ses empreintes dans le sable et ses déjections, le derrière du blaireau a finalement été aperçu au fond d’une des carrières.

Empreinte de blaireau © CACP – Emilie Périé

De plus amples prospections auront lieu au printemps et à  l’été. On espère y découvrir des habitants nombreux et actifs. Affaire à  suivre !

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Bed and Breakfast pour les insectes, 2 !

En prévision de l’arrivée du printemps et du réveil des insectes, les équipes de la régie espace vert ont mis en place un nouvel hôtel à  insectes sur l’Axe mineur, à  Cergy. Cette nouvelle butte allie des micro-habitats variés (terre, sable, pierres, briques, tiges creuses, bois mort, …) et des ressources alimentaires (plantes mellifères, végétaux en décomposition, autres insectes, …).

Butte à  insectes – Cergy © CACP – Mathieu Auvinet

Aux premiers beaux jours, quand la nouvelle génération d’insectes en tout genre va éclore, ou que les adultes hibernants vont se réveiller, on espère qu’ils trouveront leur bonheur de ce nouvel aménagement.

Cette butte vient compléter les aménagements déjà  réalisés à  Vauréal par la Ville

Butte à  insectes – Vauréal © CACP – Emilie Périé

A Saint-Ouen l’Aumône par le groupe CenergY

Hôtel à  insectes – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Emilie Périé

Ou d’autres installations plus petites comme à  Jouy-le-Moutier, à  la Ferme d’Ecancourt

Hôtel à  insectes – Jouy-le-Moutier © CACP – Emilie Périé

A Neuville-sur-Oise à  l’Université

Hôtel à  insectes – Neuville-sur-Oise © CACP – Alexandra Oswalt

A Menucourt, par la régie de l’agglomération

Hôtel à  insectes – Menucourt © CACP – Mathieu Auvinet

Ou à  Pontoise dans les prairies de la commune

Hôtel à  insectes – Pontoise © CACP – Emilie Périé

Aux prochains rayons de soleil, ce sera de belles occasions pour quelques observations entomologiques sur le territoire cergypontain. Et pour encore plus de proximité avec les petites bêtes, optez pour la version balcon !

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Attention, piétons à  4 pattes !

En février et mars, avec l’annonce du printemps, les températures se réchauffent et les dormeurs se réveillent. Les amphibiens (crapauds, grenouilles, tritons et salamandres) sortent d’hibernation.

Grenouille agile – Osny © CACP – Léo Micouin

Ils quittent alors les boisements dans lesquels ils ont passé l’hiver pour rejoindre les mares.

Grenouille verte – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

C’est dans ces mares que les adultes se retrouvent et entament leur reproduction, entrainant dans un premier temps la ponte des œufs.

Å’ufs de grenouilles rousses – Boisemont © CACP – Gilles Carcassès

Malheureusement, entre le boisement et la mare il y a bien souvent une route. Et de nombreux amphibiens ne parviennent jamais jusqu’au point d’eau, ayant croisé le chemin d’un engin bien plus gros qu’eux.

En cette période de migration, soyez vigilants sur la route, en particulier la nuit. Et surtout, indiquez nous la présence d’amphibiens (morts ou vivants) sur la chaussée. Si nous sommes en mesure d’identifier les zones de traversée nous pourrons agir pour les sécuriser. Deux sites peuvent recueillir vos informations :

=> La carte de l’ARB-idf de recensement des amphibiens

=> Notre atlas de la Biodiversité

Retrouvez dans ces articles d’autres histoires d’amphibiens :

Le crapaud commun

Priorité aux crapauds

La grenouille agile

Le triton ponctué

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« Jardiner avec le vivant » apprenez en ligne

La plateforme TelaBotanica propose un nouveau MOOC intitulé « Jardiner avec le vivant ».

Un MOOC, quésako ? L’acronyme MOOC est pour Massive Open Onligne Course (Cours en ligne ouvert à  tous). Concrètement, il s’agit de cours dispensés sous forme de vidéos et d’exercices associés à  des forum sur lesquels vous pouvez échanger avec les intervenants et les autres apprenants. Les inscriptions sont gratuites et ouvertes à  tous sans limite de places.

Si vous voulez apprendre à  observer le jardin et à  le travailler en respectant le vivant inscrivez-vous dès maintenant (valable aussi si vous n’avez pas de jardin).

Les inscriptions sont ouvertes, le premier cours sera en ligne le 28 mars. Toutes les informations et liens d’inscriptions sont sur la page dédiée de TelaBotanica.

Retrouvez dans ces articles d’autres informations sur les jardins :

La rentrée (2021) du jardin école

Jardiner sans pesticide

Une saison au potager

Les auxiliaires de jardins, comment les favoriser

Dans le jardin d’Emilie

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Nuances de mouettes

Mouettes rieuses – Cergy © CACP – Emilie Périé

Bien vu ! Outre la cane qui se glisse en arrière plan, il fallait voir que la mouette centrale n’a pas les mêmes couleurs que ses voisines. Pourtant, elle n’appartient pas à  une espèce différente (bien qu’il en existe plusieurs avec des colorations proches). C’est bien une mouette rieuse, Chroicocephalus ridibundus, mais plus jeune.

Chez les mouettes et les goélands, les jeunes oiseaux subissent plusieurs mues avant que leur plumage n’ait ses motifs définitifs. Chez la mouette rieuse cela prend un peu plus d’un an (chez le goéland argenté le processus dure 3 ans). On parle du plumage « premier hiver » puis « premier été », ensuite l’oiseau fera ses mues annuelles pour alterner entre le plumage hivernal « adulte internuptial » et printanier « nuptial ».

Mouette rieuse premier hiver – Cergy © CACP – Emilie Périé

Notre mouette a le bec et les pattes jaunes, le bord des ailes brun et la tête blanche (avec deux petites taches noires caractéristiques de l’espèce), elle est donc née au printemps dernier et passe son premier hiver.

Mouettes rieuses, adultes nuptiaux – Cergy © CACP – Emilie Périé

Ces mouettes ont le bec et les pattes rouges, les ailes uniformément grises et la tête blanche, ce sont des adultes en période hivernale.

Mouette rieuse en transition – Cergy © CACP – Emilie Périé

Celle-ci est une adulte (bec rouge, ailes grises) dont le plumage de la tête commence faire apparaître le plumage nuptial, on approche de la fin de l’hiver.

Mouette rieuse, plumage nuptial – Osny © CACP – Gilles Carcassès

Avec son bec et ses pattes sombres, et son capuchon couleur chocolat cette mouette-ci a un magnifique plumage nuptial.

Sources :

Le guide ornitho, Editions Delachaux et Niestlé

La mouette rieuse, par Oiseaux.Net

Agenda

Journée mondiale des zones humides 2022

Aujourd’hui, 02 février, c’est la journée mondiale des zones humides. Cette année le thème est « agir pour les zones humides, c’est agir pour l’humanité et la nature ».

C’est un sujet que l’on a déjà  abordé : les milieux humides sont primordiaux pour le maintien de la vie sur la planète et la génération d’un grand nombre de service écosystémiques (épuration de l’eau et production d’eau douce, rafraichissement de l’air, régulation des inondations, …). C’est pourquoi il est absolument nécessaire d’agir pour leur protection.

Cette année, en plus de valoriser, gérer et restaurer, le slogan a gagné l’action « aimer ». C’est en effet le premier pas. Pour cela on vous propose de découvrir et apprécier les paysages et milieux humides cergypontains ; et notamment la nouvelle zone humide des berges de l’Oise à  Maurecourt, le boisement humide de Grouchy à  Osny, le marais du Missipipi à  Osny, le ru de Liesse à  Saint-Ouen l’Aumône ou l’étang du château de Menucourt.

Zone humide des berges de l’Oise à  Maurecourt © CACP – Roxanne Caillaud

Pour le passage à  l’action, on vous invite dès à  présent à  renseigner la page « actions » du site de la Journée Mondiale des Zones Humides avec vos initiatives personnelles en matière de sensibilisation ou de protection des zones humides. Nous vous tenons bien entendu au courant de toutes les démarches auxquelles vous pouvez participer sur le territoire. Par exemple : renseigner vos données d’espèces inféodées aux milieux humides dans l’Atlas de la Biodiversité de Cergy-Pontoise !

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Le grèbe jougris

Trois grèbes jougris – Cergy © CACP – Emilie Périé

Nous vous en parlions la semaine passée, lors de notre comptage Wetlands, les stars de la journée étaient les trois grèbes jougris. Voyons d’un peu plus près cet oiseau.

Grèbe jougris – Cergy © CACP – Emilie Périé

Le grèbe jougris, Podiceps grisegena, est un oiseau qui niche et se reproduit dans le nord et l’est de l’Europe. Il passe la saison hivernale plutôt sur les littoraux maritimes et plus exceptionnellement sur des plans d’eau à  l’intérieur du continent. C’est pourquoi il est plutôt rare de le rencontrer en àŽle-de-France. L’an dernier un seul individu a été contacté, en Seine-et-Marne.

Grèbe jougris – Cergy © CACP – Emilie Périé

Dans la famille des grèbes, les Podicipédidés, plusieurs membres sont présents dans la région, dont le beaucoup plus commun grèbe huppé qui fréquente également les étangs de l’île de loisirs. De loin la confusion est possible, mais plusieurs points les différencient. Le grèbe jougris est plus petit et trapu que le huppé. Son œil est noir et non rouge. Son bec est noir et jaune, alors qu’il est rose pâle chez le huppé. Son plumage internuptial (en hiver) est plus sombre : la calotte noire est plus large et se poursuit par des joues grises et un cou brun gris, alors que la démarcation noir/blanc est plus nette chez le grèbe huppé.

Grèbe huppé – Cergy © CACP – Emilie Périé

Côté alimentation, le grèbe jougris, comme la plupart des grèbes se nourrit essentiellement de poissons. Il est pour cela muni d’un bec long en forme de poignard qui lui permet de pêcher, et d’une bonne capacité d’apnée pour aller chercher les poissons sous la surface.

Le voilà  qui a plongé …

Grèbe jougris – Cergy © CACP – Emilie Périé

… et de retour avec une belle prise !

Grèbe jougris et son repas – Cergy © CACP – Emilie Périé

Sources :

Le Guide ornitho, Editions Delachaux et Niestlé

Grèbe jougris, par Oiseaux.Net

Résultats comptage du Wetlands