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Le show des insectes

A l’Office du Tourisme de Cergy-Pontoise les insectes sont à  l’honneur en cette fin de mois d’avril. Avec Joà«l Tribhout, conteur et entomologiste, venez découvrir le vaste monde des petites bêtes en images (exposition photo du 27 avril au 08 mai) et en sons (conférence le 30 avril à  16h).

Les informations pratiques :

Pour l’exposition

Pour la conférence

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Barbe à  papa

Compsopogon caeruleus – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Emilie Périé

Que sont ces filaments roses au fond de la mare pédagogique du ru de Liesse à  Saint-Ouen l’Aumône ?

La couleur est nettement plus franche quand on les regarde sans le filtre de l’eau. Un vrai rose bonbon ! Mais je ne m’y risquerais pas, cela n’a pas l’air bien comestible.

Compsopogon caeruleus – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Emilie Périé

D’avis de spécialistes, il s’agit probablement d’une algue rouge du nom de Compsopogon (Compsopogon caeruleus). Cette algue est plutôt blanche lorsqu’elle est en vie et rosit à  sa mort. A priori, c’est une espèce exotique, potentiellement invasive. La mare en est remplie, mais l’algue n’a pas l’air de se propager ailleurs (dans le ru notamment).

Mare pédagogique – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Emilie Périé

Son arrivée la plus plausible serait par le rejet d’eaux d’aquarium dans la mare. On rappelle donc que, même si cette couleur rose est plutôt esthétique, rejeter des éléments vivants dans le milieu naturel n’est en général par une idée judicieuse. D’autant plus lorsque les espèces en question n’existent pas naturellement dans le milieu en question.

Retrouvez d’autres histoires d’algues :

Les characées

Les lichens

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Un petit nouveau chez les hôtels à  insectes

Banc / hôtel à  insecte – Cergy © ba-BA – Emilie Beinchet

Sont-ce des bancs ? Ou des hôtels à  insectes ? Eh bien les deux !

Ces nouveaux objets ont été conçus et réalisés en collaboration avec l’association ba-BA. Ce sont bien des bancs, sur lesquels vous êtes invités à  vous assoir et à  profiter d’une pause dans le parc François Mitterrand à  Cergy. Mais leurs faces arrières sont aménagées pour accueillir tout un cortège d’insectes : des bourdons, des abeilles sauvages, des coccinelles, des papillons, des chrysopes …

Pas de panique, aucune de ces petites bêtes ne se nourrit de mollets ! D’autant plus que les faces internes des bancs, celles en contact avec les jambes, sont bien fermées. C’est un bon moyen de partager l’espace avec les autres espèces. Et confort garanti pour l’observation des insectes !

Essai des bancs – Cergy © CACP – Emilie Périé

Les collègues l’ont étrenné à  la pause café. L’installation est adoptée !

Le projet a été financé par le Conseil Départemental du Val d’Oise dans le cadre de l’appel à  projets Pollinisateurs Sauvages en Val d’Oise.

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La grenouille verte

Pelophylax kl esculentus, la grenouille verte – Courdimanche © CACP – Emilie Périé

Bien vu ! Cachée sous les lentilles d’eau, c’est bien une grenouille verte qui profite du soleil au bord de la mare Bicourt à  Courdimanche.

Pelophylax kl esculentus, la grenouille verte – Courdimanche © CACP – Emilie Périé

En réalité, c’était plutôt 40 grenouilles vertes qui se réchauffaient sur les bords de l’eau. En voilà  déjà  7 !

Pelophylax kl esculentus, la grenouille verte – Courdimanche © CACP – Emilie Périé

On parle plus facilement du complexe des grenouilles vertes. Car en plus de se cacher sous les lentilles, les espèces de grenouilles vertes sont très difficiles à  différencier les unes des autres. Et s’hybrident !

Les deux espèces de base sont la grenouille de Lessona, une petite grenouille indigène en France, et la grenouille rieuse, bien plus grande, qui était cantonnée au nord est du pays et a été largement introduite sur tout le territoire. Leur hybride s’appelle la grenouille comestible, ou grenouille verte commune. Et à  part le chant, il y a peu de critères bien visibles pour les différencier.

Malheureusement, à  l’heure de la sieste, celles-ci étaient bien silencieuses. Contrairement à  celles vues dans la mare des Larris en 2019, qui sont donc cette fois plutôt des grenouilles rieuses.

En termes de probabilités on s’orientera donc vers l’hybride, la grenouille verte commune pour nos 40 individus de la mare Bicourt.

Quelque soit l’espèce, on rappelle que les amphibiens sont tous protégés à  l’échelle nationale ; et que les migrations et reproductions sont en cours, prenez garde aux traversées de route de ces petites bêtes ! Si vous trouvez un amphibien sur la route évitez de le toucher à  mains nues pour le ramener sur le bas côté. Privilégiez les gants voire l’utilisation d’objets naturels (branches, feuilles) pour le toucher.

Sources :

La grenouille verte, INPN

Apprendre les chants des amphibiens

La grenouille verte, par QuelEstCetAnimal?

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C’est le printemps

… rangeons le taille-haie

Mésange à  longue queue faisant son nid © CACP – Emilie Périé

Avec le retour des beaux jours c’est la période de reproduction des oiseaux qui redémarre. Comme cette mésange à  longue qui a ramassé une plume (sans doute de tourterelle ou de pie) pour aller garnir son nid, la plupart des oiseaux sont en pleine construction des abris qui accueilleront les œufs puis les poussins. Et une bonne part des oiseaux va trouver refuge dans les haies, les buissons et les fourrés.

C’est pourquoi on conseille, malgré le retour des beaux jours et l’envie de s’activer à  l’extérieur, de ne tailler les haies que sur la période septembre-février, et d’épargner les arbustes à  la belle saison. Vous profiterez d’autant plus de chants, de virevoltes, de floraison et de fructification jusqu’à  la fin de l’été.

… et les mangeoires !

Merle noir et ver de terre © CACP – Emilie Périé

Le 15 mars signe la fin du protocole BirdLab pour cette saison, et la fin du nourrissage à  la mangeoire.
En plus de ne plus être nécessaire à  cette période ; la majorité des poussins sont nourris exclusivement avec des protéines animales (insectes, mollusques, …) même chez les espèces granivores qui ont ainsi un besoin en graines moindre et l’environnement naturel fournit suffisamment de ressources ; cela peut également être nocif. On note par exemple une augmentation de la prédation à  la mangeoire, la propagation plus importante de maladies, une modification des comportements des oiseaux. En limitant la période de nourrissage à  l’hiver, où il s’avère nécessaire en milieu contraint, on limite ainsi le risque.

Pour en savoir plus :

Nourrissage des oiseaux, quand et pourquoi arrêter ?

Retrouvez dans ces articles :

La mésange à  longue queue

Le merle noir

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Empreintes digitales

Quelques fois (en fait, assez souvent) malgré les heures passées sur le terrain les naturalistes ne voient pas directement la bête qu’ils étaient venus observer, ni même l’ensemble des espèces présentes ponctuellement sur un espace. Par contre, elles peuvent laisser des traces de leur passage qui ôtent tous doutes quant à  leur présence. Ces traces peuvent êtres des plumes, des poils, des restes de prédation, des excréments, des pelotes de rejection, ou tout simplement, des empreintes sur le sol.

Qui sait lire ces empreintes sait qui est passé par là . A la manière de nos empreintes digitales, uniques pour chaque individus, les empreintes des mammifères (qu’on peut qualifier de digitales puisqu’on s’intéresse à  la forme et au positionnement des doigts) sont aussi représentatives de l’espèce.

Par exemple, ici, des empreintes de sabots avec quatre ongles trahissent le passage de sanglier(s).

Empreinte de sanglier – Courdimanche © CACP – Emilie Périé

Là , toujours un sabot, mais à  deux ongles, relativement petits, c’est un chevreuil.

Empreinte de chevreuil – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

Ici, une empreinte de coussinets, avec quatre doigts. Cela peut être un petit chien, ou plus probablement un renard puisque cet endroit est inaccessible au public.

Empreinte probable de renard – Cergy © CACP – Emilie Périé

Là  encore, avec sa petite main à  quatre doigts bien visibles et un cinquième plus en retrait, c’est le hérisson d’Europe.

Empreintes de hérisson d’Europe – Osny © CACP – Emilie Périé

Et vous, avez-vous repéré des empreintes lors de vos sorties ?

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Admirable araignée

Un regard unique

Pisaura mirabilis, la pisaure admirable © CACP – Gilles Carcassès

Pour reconnaître une araignée il faut la regarder droit dans les yeux, les huit ! Ici notre araignée a l’implantation typique de la famille des Pisauridae : une rangée de quatre petits yeux parfaitement alignés surmontés de quatre autres légèrement plus grands et en retrait.

Seule représentante terrestre de la famille en àŽle-de-France, Pisaura mirabilis, la pisaure admirable se reconnait également a la ligne claire sur son thorax.

Pisaura mirabilis, vue dorsale © CACP – Emilie Périé

Une chasseuse

Pisaura mirabilis en chasse © CACP – Gilles Carcassès

La pisaure admirable chasse dans la végétation basse et au sol et ne construit que très rarement de toile de capture.

Pisaura mirabilis mâle et son présent © CACP – Gilles Carcassès

Le mâle met à  profit ses talents de chasseur pour son alimentation mais aussi à  d’autres fins. Ici on reconnait bien un mâle grâce à  ses pédipalpes renflés en forme de gants de boxe. On distingue sous lui un petit paquet emmailloté dans de la soie. C’est une proie empaquetée dans un « papier cadeau » qu’il offrira à  une femelle pour la distraire le temps de s’accoupler.

NB : certains mâles ont été observés à  emballer des cailloux voire faire des paquets vides et ne même pas prendre la peine de chasser une proie pour offrir leur présent…

Aux petits soins

Pisaura mirabilis et sa progéniture © CACP – Gilles Carcassès

Le qualificatif de « admirable » en français ou « araignée pouponnière » en anglais, vient du comportement de la femelle. Elle protège ses œufs dans un cocon parfaitement cylindrique qu’elle promène partout avec elle et ne laisse jamais sans surveillance.

Pisaura mirabilis femelle et sa progéniture © CACP – Emilie Périé

Quelques temps avant l’éclosion des œufs, elle bâtit une toile en forme de dôme dans laquelle elle installe son cocon.

Sources :

Araignées de France et d’Europe, Guide Delachaux

La pisaure admirable, par QuelEstCetAnimal

Retrouvez d’autres araignées dans ses articles :

En matière de toiles

Steatoda triangulosa 

La zoropse à  pattes épineuses

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La bergeronnette grise

Motacilla alba, bergeronnette grise mâle – Cergy © CACP – Emilie Périé

C’est un bel oiseau, assez commun sur notre territoire. On le reconnait à  son plumage tout en contrastes de noir et blanc. Le dos est gris, le ventre blanc, la calotte et la bavette sont noires et la queue est bicolore, noire à  l’intérieur et blanche sur les bords. Chez la femelle le noir de la calotte est moins franc et moins contrasté avec le dos.

Motacilla alba, bergeronnette grise femelle – Jouy-le-Moutier © CACP – Emilie Périé

Au-delà  de ses couleurs on peut la reconnaitre facilement à  son comportement. La bergeronnette grise a un vol à  rebonds : elle se propulse vers le haut de quelques battements d’ailes puis se laisse redescendre. Ce vol ondulant, sa silhouette à  longue queue et les quelques notes qu’elle lance en volant sont caractéristiques.

Au sol la bergeronnette de déplace rapidement, souvent en courant, à  la recherche de sa nourriture. Elle balance alors la queue frénétiquement, ce qui lui a valu le nom de Hoche-queue.

Elle est assez peu farouche et bien présente en milieu urbain. Il n’est pas rare de voir un mâle perché sur un toit ou un poteau pour chanter.

Motacilla alba, bergeronnette grise juvénile – Courdimanche © CACP – Gilles Carcassès

La bergeronnette est une migratrice partielle. Certains individus migrent vers l’Afrique alors que d’autres passent l’hiver en France. Ces derniers jours dans le sud on pouvait voir des groupes de dizaines d’individus en train de remonter des pays chauds pour retrouver leurs zones de nidification. Pour certaines, l’arrivée sera Cergy-Pontoise et cet été il sera possible de voir les jeunes, relativement à  découvert, attendre d’être nourris par un adulte qui n’est jamais très loin.

Bergeronnettes grises, nourrissage des jeunes – Cergy © CACP – Emilie Périé

Les jeunes comme les adultes sont des insectivores. Sur l’image ci-dessus la femelle venait de capturer un tipule qu’elle donnait à  manger à  son petit.

Bergeronnette grise, hoche-queue – Jouy-le-Moutier © CACP – Emilie Périé

A l’origine montagnarde, la bergeronnette grise fait son nid dans des anfractuosités rocheuses ou de bâtiments. Peut-être l’avez-vous vue chez vous ?

Retrouvez d’autre espèces de la famille des motacillidés :

La bergeronnette des ruisseaux

Le pipit farlouse