La LPO Ile-de-France propose pour la 4ème année consécutive l’opération « 08 mai ornitho ». L’objectif est de profiter du weekend prolongé pour faire le plus d’observations d’oiseaux possibles. Elles sont à transmettre sur le site de Faune-Ile-de-France.
Il paraitrait même que des récompenses pourraient être distribuées à l’issue des comptages…
A noter que la première des récompenses est quand même d’observer les plumages haut en couleur des mâles en période nuptiale. Voici quelques coloris que vous êtes susceptibles d’observer.
La saison a repris, la serre pépinière du quartier de l’Axe Majeur-Horloge à Cergy réouvre ses portes tous les mercredis. Vous êtes les bienvenus pour visiter la serre et/ou participer aux différents ateliers de découverte des plantes (comestibles!) et du jardinage. Retrouvez le planning ici.
Et surtout un événement festif le samedi 13 mai : La Lanterne Bourdonne ! Profitez-en, il parait que la serre déborde de bonnes choses !
Autre événement du weekend : le City Nature Challenge
Sous forme de défi, la communauté liée à l’application Inaturalist (identification naturaliste) vous propose de partir en quête d’espèces vivantes autour de vous. Equipés d’un smartphone, de bonnes chaussures et d’une grosse dose de curiosité, prenez en photo via l’application tout ce vous observez. Vous pouvez identifier vous même l’espèce mais si vous ne connaissez pas son nom, l’appli le fait pour vous ! Et la communauté scientifique valide les données quelques jours plus tard. Une merveilleuse occasion d’en apprendre plus sur la biodiversité qui nous entoure.
Encore un acronyme bizarre ? Certes, mais il fait référence à un outil bien pratique. En ce moment cela chante de tous les côtés, c’est la meilleure période pour repérer les oiseaux à l’oreille. D’ailleurs, de notre côté nous avons entamé la saison de comptage des oiseaux. Et nous vous invitons vivement à vous aussi profiter du concert matinal offert par nos amis à plumes. C’est l’occasion d’une agréable pause musicale mais également la possibilité d’aiguiser vos oreilles à l’identification des oiseaux par leurs vocalises. Et c’est là qu’AcouSTOC entre en jeu.
En effet AcouSTOC est un outil d’entrainement et d’auto-évaluation à la reconnaissance des chants d’oiseaux. L’objectif premier est de pouvoir vous permettre de répondre à la question « Puis-je participer au Suivi Temporel des Oiseaux Communs?« . Vous pourriez vous découvrir un talent insoupçonné et rejoindre les rangs des volontaires qui participent à la constitution des données scientifiques sur l’état des populations d’oiseaux en France. Et même sans participer au STOC, vous pouvez utiliser AcouSTOC pour progresser dans l’identification des chants d’oiseaux.
L’outil est sorti il a quelques semaines seulement, et nous l’utilisons déjà régulièrement pour garder des oreilles affutées lors des expéditions sur le terrain. On vous le conseille !
Qui annonce le mieux le printemps : le retour des hirondelles ou les premiers patchs de couleur dans l’herbe ? Si les oiseaux n’étaient pas en reste avec leurs plumages chamarrés lundi dernier, les fleurs forestières égayent également les sous-bois. Clochettes, couronnes, étoiles, voici ce que l’on peut voir en ce moment en forêt.
Tel un petit papillon violet (voire blanc dans certain cas), la violette est l’une des premières à s’ouvrir dans l’année.
Avec elles, en jaune cette fois, ce sont les ficaires qui tapissent les sous-bois.
Même les anémones des bois et leurs belles couronnes blanches ont commencé à sortir.
Les tapis drus de feuilles de jacinthe des bois sont parsemés de petites clochettes violettes.
Avril est le mois des coucous, ou primevères, avec leur tube jaune haut perché sur une longue tige qui dépasse souvent largement de la végétation encore basse à cette période.
Moins fréquent : des fleurs vertes ; ces petites clochettes appartiennent à l’euphorbe des bois.
Toutes ces couleurs présages de belles observations pour ce printemps !
Le printemps s’installe progressivement et l’on entend le réveil de la forêt. Dans les sous-bois les premiers oiseaux migrateurs sont revenus et les hivernants s’activent. Cela chante de tous les côtés ! Voyons qui est là en ce moment dans les bois.
Malgré son plumage discret, c’est un oiseau peu farouche qui s’approche du promeneur et on peut le voir assez facilement. A défaut, son chant est immanquable. Le tchip-tchap du pouillot véloce raisonne dans les bois depuis quelques semaines déjà.
La toute colorée mésange bleue s’active aussi. Et son chant tel une bille qui rebondit s’entend facilement en forêt.
Le non moins coloré rossignol du Japon, ou leiothrix jaune, peut s’apercevoir en bande, particulièrement dans le nord de la forêt de l’Hautil, comme ici à Menucourt.
Celui-ci cumule tous les critères facilitant son observation : il est bien coloré, il n’est pas farouche et s’approche facilement et son chant est aisément reconnaissable. Le rougegorge est l’ami des ornithologues débutants.
Souvent en bande, l’élégante mésange à longue queue s’observe quand elle traverse d’un bosquet à l’autre avec toute sa petite famille.
Et pour finir sur les observations récentes faites en forêt ces derniers jours : la silhouette du pic vert se détache du tronc sur lequel il chercher des petits insectes à se mettre sur la langue.
Vert, jaune, bleu, rouge, toutes ces couleurs donne envie d’aller en voir un peu plus…
Toujours aux pieds de ce même mur d’enceinte à Menucourt, c’est une troisième espèce de mousse que l’on observe. Cette fois-ci elle forme des coussins denses d’un vert foncé et brillant ; très attrayant. D’ailleurs, il semblerait que certains appellent cette mousse le polytric élégant en français, ou Polytrichum formosum en nom scientifique.
Cette espèce a la particularité d’être dioïque. Les organes mâles et femelles ne sont pas portés par les mêmes individus. Sur l’image ci-dessous par exemple, il s’agit d’un pied femelle portant une fructification.
Cette espèce est plutôt commune dans la région, toujours pas une de nos espèces rares voisines du Ctenidium molluscum. Mais le monde des mousses est fascinant. Saviez-vous que les bryologues estiment qu’ils y auraient 1255 espèces de mousses présentes en Île-de-France ? De quoi faire encore quelques belles découvertes !
Quelques mètres plus loin notre polytric élégant semble s’être mélangé à une quatrième espèce de mousse. Il nous reste encore à faire dans ce secteur…
Toujours aux pieds de notre mur d’enceinte à Menucourt, nous ramassons une autre mousse. Celle-ci a un design totalement différent de sa voisine. Là où Ctenidium molluscumformait des coussins ras faits de toutes petites feuilles recourbées, notre mousse actuelle, Atrichum undulatum, ressemble plus à une forêt de palmiers miniatures.
Une de ses caractéristiques particulières est que ses feuilles sont ondulées (d’où son nom d’undulatum). En effet de près, les feuilles paraissent former des vagues.
Apparemment celle-ci non plus n’a pas de nom vernaculaire, pourtant elle est beaucoup plus commune dans notre région. Elle n’est donc pas l’une des espèces « peu communes » que l’on pourrait espérer croiser à côté de Ctedinium molluscum. Toutefois elle est très jolie, et assez atypique avec ses vaguelettes. Nous sommes contents de faire sa découverte.
Drôle de nom pour un protocole de science participative… EcorcAir est la contraction de Ecorce et Air. Car c’est bien d’écorces d’arbres que l’on va parler aujourd’hui, et non de corsaires. D’écorces et de qualité de l’air.
Et s’il y a bien un arbre qui a une écorce particulière dans notre environnement urbain c’est le platane.
En effet, le platane renouvèle son écorce tous les ans et élimine l’ancienne par morceaux qu’on détache facilement. L’organisme PartiCitaE (Participation Citadine à l’Observatoire de l’Environnement) souhaite en tirer profit. Un profit uniquement intellectuel et scientifique, bien entendu ! Puisque l’écorce de ces arbres se renouvèle tous les ans et qu’ils sont très souvent plantés en abord de voirie, ils deviennent de parfaits témoins de la pollution atmosphérique générée par le trafic routier sur une année.
C’est pourquoi PartiCitaE vous propose de récolter quelques morceaux d’écorce de platane et de leur envoyer pour qu’ils puissent analyser la quantité de polluants présents dessus. Attention néanmoins, la parcimonie est de rigueur. Il ne s’agit pas d’éplucher entièrement nos platanes mais bien d’échantillonner quelques alignements.
Le détail du protocole et les résultats des années précédentes sont disponibles sur le site de PartiCitaE. Vous pouvez participer jusqu’au 15 avril !
Ne manquez pas la transhumance 2023 des moutons d’éco-pâturage !
Vous êtes invités à suivre les brebis sur tout ou partie du parcours depuis la Ferme d’Ecancourt à Jouy-le-Moutier le samedi 15 avril à 13h30 jusqu’à Courdimanche le dimanche 16 avril à 17h. Cet événement est l’occasion de parcourir notre territoire, de découvrir les paysages et les espèces qui l’habitent mais également de profiter des animations lors des différentes escales (à Maurecourt, Vauréal, Cergy et Courdimanche).
Vous hésitez à venir ? Voici quelques images et vidéos des années passées qui vous donneront peut-être envie de nous rejoindre :
Un vieux mur dans un sous-bois, l’occasion parfaite de s’attarder un peu pour observer ce qui se développe ici. Par exemple, rapprochons nous de cette petite mousse qui fait des coussins verts un peu partout.
Si j’en crois les spécialistes, elle s’appelle Ctenidium molluscum. Un nom pas facile à prononcer, malheureusement il semblerait que les bryologues n’aient pas choisi de lui attribuer un nom vernaculaire plus commode.
Donc Ctenidium molluscum, est une petite mousse de forme assez variable. Elle conserve cependant toujours cet aspect tout doux, donné par de toutes petites feuilles triangulaires fortement recourbées.
C’est une espèce qu’on peut retrouver dans des habitats calcaires, notamment dans les sous-bois comme ici. D’après le catalogue des bryophytes d’Île-de-France paru en 2016 cette espèce était assez rare dans la région. Elle doit toujours avoir ce statut-là aujourd’hui. C’est une chance de l’avoir trouvée sur notre route !
D’ailleurs, les bryologues anglais considèrent cette mousse comme témoin de la probable présence d’autres espèces peu communes dans les environs. Ouvrons l’œil !