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Stérée remarquable

Le Stérée remarquable, Stereum subtomentosum, fait partie de la famille des Stereacés. Ce champignon est saprophyte, ce qui signifie qu’il se nourrit de matière organique morte, en décomposant principalement le bois.

Stereum subtomentosum – Menucourt © CACP – Athénaïs Phocas

Il ressemble d’une certaine manière aux épluchures laissées par un taille crayon. Il est en forme d’éventail, de 2 à 7 cm de diamètre, attaché latéralement, parfois avec un petit pied, et pouvant se chevaucher s’ils sont nombreux.

Sa couleur varie du grisâtre au gris-orange ou ocre-jaunâtre, devenant verdâtre à cause de la présence d’algues. Le bord peut être blanc ou chamois.

Stereum subtomentosum – Menucourt © CACP – Athénaïs Phocas

Stereum subtomentosum – Menucourt © CACP – Athénaïs Phocas

On le trouve en abondance sur les troncs et les branches de divers arbres à feuilles tels que l’Aulne, le Peuplier et le Hêtre, dans les forêts humides et le long des rivières. Il forme des colonies denses mais est relativement rare dans certaines zones. Sa présence est constante tout au long de l’année, avec une prédominance particulière en été et en automne.

Sources

MycoDB : Fiche de Stereum subtomentosum

Stereum subtomentosum Pouzar, 1964 – Stérée remarquable-Présentation

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Galerie de dendromicrohabitats

Durant nos dernières sorties, nous avons pu observer un bon nombre de dendromicrohabitats, pourquoi pas vous en faire découvrir quelques uns…
Mais où se trouvent-ils ? … Dans les arbres ! Et particulièrement les plus vieux. Ces derniers présentent un fort intérêt pour la biodiversité car ils offrent tout un tas de recoins, de crevasses ou de cavités qui accueillent une faune diversifiée. Ces particularités se nomment dendromicrohabitats.

Les dendromicrohabitats de « habitat », précédé des préfixes « dendro » = relié aux arbres et « micro » = petit, minuscule; sont littéralement des petits milieux habitables pour certaines espèces que l’on retrouve dans les arbres. Ils constituent des lieux indispensables de refuge, de reproduction, d’hibernation et de nutrition pour de très nombreuses espèces. Chaque type de dendromicrohabitat accueille des espèces spécifiques. Plus ils sont variés et nombreux dans un peuplement, plus les chances d’accueillir une diversité d’espèces sont grandes.

Extrait du Guide de poche des dendromicrohabitats

Au cœur d’une forêt ou sur un simple arbre isolé dans la campagne, les dendromicrohabitats nous entourent et il ne nous reste plus qu’à ouvrir l’œil !

Arbre mort sur pied – Menucourt © CACP – Athénaïs Phocas

Ce grand hêtre bien âgé mort sur pied est couvert d’une multitude de cavités naturelles. Les trous d’oiseaux ou les zones pourries à l’intérieur du tronc, offrent des refuges pour une variété d’animaux, y compris les oiseaux, les chauves-souris, les insectes xylophages (qui se nourrissent du bois) et même certains mammifères.

Cavité d’arbre recouverte d’une toile d’araignée – Menucourt © CACP – Athénaïs Phocas
Grande cavité créée par une branche qui s’est arrachée – Menucourt © CACP – Athénaïs Phocas
Cavités d’insectes et probablement de micromammifères ou reptiles – Menucourt © CACP – Athénaïs Phocas
Cavités d’insectes et probablement de micromammifères ou reptiles – Menucourt © CACP – Athénaïs Phocas

En fonction de leur emplacement, qu’elles se trouvent près du sol et en contact direct avec celui-ci ou plus haut sur le tronc, les cavités remplies de terreau peuvent jouer différents rôles. Elles peuvent servir de site de reproduction pour des coléoptères spécialisés ou de refuge pour divers vertébrés tels que des amphibiens, des oiseaux, des lézards ou des mammifères.

Branche arrachée – Menucourt © CACP – Athénaïs Phocas

Les vestiges de charpentière brisée font partie de cette forme de dendromicrohabitat. Ces blessures exposant du bois ainsi que les fentes facilitent l’accès à beaucoup de colonisateurs primaires. Elles sont un point d’entrée privilégié pour les champignons dont les spores sont transportées par le vent. 

Dendrotelme – Axe majeur © CACP – Emilie Périé

Un dendrotelme est une cavité remplie d’eau, souvent temporairement. Plusieurs espèces d’insectes, notamment des diptères, et des micro-crustacés dépendent des dendrotelmes comme milieu indispensable.

Cavité remplie d’eau – Axe majeur © CACP – Emilie Périé

Sources

Guide de poche des dendromicrohabitats par R. Bütler, T. Lachat, F. Krumm, D. Kraus, L. Larrieu

IBP – Indice de biodiversité potentielle (cnpf.fr)

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Promenons nous dans les bois…

À travers les sentiers du bois du château de Menucourt, les rayons du soleil se faufilent doucement à travers les feuilles… Chaque pas révèle la beauté naturelle qui nous entoure, accompagnée par les chants de nos amis oiseaux. Cette escapade nous permet d’éveiller les sens, elle est une invitation à la détente mais aussi à la découverte, où chaque coin cache une petite merveille à admirer.

Durant cette journée, nous avons pu observer…

Des arbres poussant sur d’anciens arbres

Pousses d’érables sur un tronc d’arbre mort – Menucourt © CACP – Emilie Périé

Voilà une vraie pépinière qui se tient devant nous ! Pas moins d’une dizaine de jeunes pousses ont choisi cette souche comme lieu de germination. Bon choix ! Cette souche pouvant retenir l’humidité créé un microclimat favorable à la croissance des jeunes plants. Sa décomposition fournie notamment des nutriments essentiels et sa texture devient un support solide pour les racines en développement. On peut aussi noter la présence de micro-organismes bénéfiques dans la souche qui ne peuvent que favoriser la santé et la croissance de ces jeune pousses.

Des champs de jolies fleurs

Jacinthes des bois, Hyacinthoides non-scripta – Menucourt © CACP – Emilie Périé

Reposant sur leur lit d’humus, ces belles jacinthes se sont montrées sous leur plus beau jour. Un peu de soleil et un peu d’ombre, les voilà comblées.

Muguet commun, Convallaria majalis – Menucourt © CACP – Emilie Périé

La clochette des bois avait choisi ce moment pour sortir de son sommeil. Le muguet, délicat et parfumé, évoque le renouveau printanier, il émerge timidement des sous-bois, enchantant les promeneurs de son parfum suave.

De la mousse bien poilue

Leucobryum glaucum – Menucourt © CACP – Emilie Périé

Drôle de mousse n’est ce pas ? Elle est une espèce de plantes bryophytes, commune dans les forêts acidiphiles (milieux acides). Elle est souvent utilisée comme mousse décorative ! Afin de vous en dire plus, nous avons prévu un article qui paraîtra la semaine prochaine.

Des souches d’arbres immenses

Souche de Hêtre – Menucourt © CACP – Athénaïs Phocas

Le bois de Menucourt a fait face à de sacrées tempêtes ces derniers temps et certaines souches d’arbre se sont effondrées au sol emportant avec elles leur motte de terre. Quand on se place devant, on ne fait pas le malin, la hauteur de cette souche atteignant pas loin de 2,5 mètres, c’est dire du fantastique réseau racinaire que possédait cet arbre !

Souche d’Hêtre – Menucourt © CACP – Athénaïs Phocas

Autre type de souche que nous avons pu observer, celle-ci montre une cassure relativement nette. L’arbre devait être à l’origine assez fragilisé et une bonne tempête aura eu raison de lui. Mais attention, dans les bois rien ne se perd ! La souche présente des toiles d’araignées, mais aussi des champignons ou encore des trous et cavités, laissant paraître l’habitats d’insectes et de micromammifères.

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Carex sylvatica

Lors d’une petite visite dans le bois de Menucourt, nous avons fait l’observation d’une herbe haute, bien verte et assez farfelue… Un Carex !

Alors oui mais lequel ? Sur les 58 recensés en Île de France, nous voilà en face au Carex sylvatica, communément appelé la Laîche des bois. Cette plante de la famille des Cypéracées, se plait bien dans les boisements de notre territoire.

Laîche des bois, Carex sylvatica – Menucourt © CACP – Emilie Périé

Omniprésente dans tous les boisements de la région, sans véritable lacune; ce carex est une espèce qui aime l’ombre ou le demi-ombre, les sols frais et profonds : layons, coupes et sous-bois des chênaies-charmaies, hêtraies et autre boisements… La Laîche des bois est l’une des plus communes en Île-de-France.

Laîche des bois et ses épis, Carex sylvatica – Menucourt © CACP – Emilie Périé

On la reconnait par sa couleur verdoyante, un port touffu, ses longues feuilles élancées vers le haut avec une légère inclinaison. Elle entre en période de floraison entre mai et aout, le Carex sylvatica se compose de petits épillets verts le long de ses tiges. Avec un unique épi mâle brun clair et allongé quand il n’est pas encore ouvert, et trois à cinq épis femelles qui pendent à l’extrémité de longs pédoncules.

Laîche des bois, Carex sylvatica – Menucourt © CACP – Emilie Périé

Un carex beau et élancé, mais on vous conseille tout de même de faire attention en le manipulant. Carex venant du mot « kairo » en grec, signifie littéralement « couper », faisant référence aux feuilles finement dentelées sur les bords, qui peuvent occasionnellement blesser la peau de la main si elle glisse dessus ! Prenez garde…

Pour encore plus de Carex :

La laîche des rives – Nature en ville à Cergy-Pontoise

Inventaire botanique à  Maurecourt : la forêt – Nature en ville à Cergy-Pontoise

Sources

Carex sylvatica Huds – Laîche des bois

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Accueillir la biodiversité au jardin

Les jardins sont souvent perçus comme les reflets de l’harmonie entre l’Homme et la nature, ces lieux ont captivé et inspiré l’humanité à travers les âges. Des simples potagers aux jardins parfaits à la française inspirés d’André Le Nôtre, chaque type de jardin raconte une histoire unique, reflétant la culture, le climat et les aspirations de ceux qui les cultivent.
Cependant, on observe que les jardins peuvent être à la fois des atouts et des défis pour la biodiversité, selon la manière dont ils sont aménagés et entretenus…

Aujourd’hui on vous présente un nouveau rapport de l’ARB Île-de-France « Accueillir la biodiversité dans son jardin » disponible juste ici 👉 Rapport – Accueillir la biodiversité dans son jardin – ARB IDF 2024

La prairie du jardin des taillis, gestion différenciée – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Ce rapport est une ressource précieuse pour quiconque souhaite créer un espace accueillant pour la biodiversité. Il couvre une gamme de sujets essentiels, de la gestion de l’eau à la création d’habitats pour différentes espèces, en passant par des conseils pratiques sur la manière de favoriser la diversité des plantes et des animaux dans un environnement urbain ou domestique.

Jardin « Solstice » de Nicholas Tomlan © Gilles Carcassès

Il est aussi bien utile pour ceux qui veulent faire leur part pour soutenir la biodiversité locale tout en créant des espaces agréables et fonctionnels. Vous y trouvez aussi des réponses aux questions fréquemment posées aux naturalistes qui aident à dissiper les préoccupations ou les malentendus courants.

Une partie est consacrée aux espèces végétales locales et est particulièrement intéressante, elle encourage l’utilisation de plantes adaptées au climat et au sol de la région, ce qui peut contribuer à promouvoir la résilience et la durabilité écologique à long terme.

En somme, ce carnet est une ressource complète pour ceux qui veulent agir en faveur de la biodiversité dans leur jardin.

Sources

Rapport – Accueillir la biodiversité dans son jardin – ARB IDF 2024

Article – Accueillir la biodiversité dans son jardin – ARB

Retrouvez nos précédents articles sur les jardins écologiques

Rentrée 2024 du jardin école de Vauréal – Nature en ville à Cergy-Pontoise

Agenda

Fête de la nature 2024

Dans un monde où notre vie urbaine nous entraîne loin de nos racines vertes, un évènement festif émerge comme une bouffée d’air frais, une célébration vibrante où l’enthousiasme règne en maître… Chaque année, au mois de mai, la France s’éveille à l’unisson avec la Fête de la Nature, un événement majeur célébré le 22 mai, date emblématique de la Journée Internationale de la Biodiversité !

Préparez-vous à être éblouis, car cette fête de 5 jours promet une multitudes d’expériences enrichissantes ! Elle est avant tout l’occasion idéale de se laisser transporter par le chant des oiseaux, de ressentir le frisson de l’aventure dans les bois, et de redécouvrir la biodiversité du territoire.

Fête de la nature 2023 Courdimanche – © CACP – Emilie Périé

Sur le site de la Fête de la Nature, une multitude de manifestations, orchestrées par des associations de préservation de la nature, des collectivités locales, des écoles, des entreprises et des individus passionnés sont dore et déjà disponibles.

Retrouvez toutes les activités prévues autour de chez vous et dans la France entière en cliquant sur le lien suivant : Programme complet | Fête de la Nature

Sources

Fête de la Nature (fetedelanature.com)

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Une beauté céleste dans les jardins terrestres

Bravo à celles et ceux qui ont trouvé notre belle stellaire !

Largement distribuée en Île-de-France, on vous présente la Stellaire holostée, Stellaria holostea. Cette plante herbacée vivace appartient à la famille des Caryophyllacées et fleurit généralement au printemps et au début de l’été (avril à juin). Ses fleurs, d’un blanc pur, sont souvent mises en valeur par un feuillage vert vif, créant un contraste saisissant avec le paysage environnant.

Stellaire holostée, Stellaria holostea – Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Originaire des régions tempérées de l’hémisphère nord, la fleur stellaire holostée pousse dans les prairies, les lisières forestières et les zones herbeuses. Elle se caractérise notamment par ses tiges rudes portant des grappes de petites fleurs blanches disposées en forme d’ombelle au sommet. Chaque tige mesure 30 à 60 cm, les fleurs vont de 20 à 30 millimètres de diamètre et sont bien plus grandes que les sépales.

Stellaire holostée, Stellaria holostea © CACP – Gilles Carcassès

La Stellaire holostée tire son nom évocateur de la disposition étoilée de ses petites fleurs blanches mais aussi de ses tiges rigides et cassantes évoquant des « os ». Le terme grec holos veut dire «entier» et osteum «os», holostea est donc «tout en os» !

Sources

Flore d’Ile-de-France – Clés de détermination, taxonomie, statuts par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot – Collection guide pratique 2013

Flore d’Ile-de-France par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot – Collection guide pratique 2011

Agenda

Evénements ornitho de mai

Le 8 mai 2024 : Opération 08 mai ornitho !

Pic épeiche mâle – Cergy © CACP – Emilie Périé

La LPO Île-de-France poursuit son initiative « Observer utile, 5 min pour un EPOC », visant à générer un maximum de données via le protocole EPOC (estimation des populations d’oiseaux communs) le 8 mai. Il s’agit de choisir un point (ou plusieurs !) et de noter tous les oiseaux vus ou entendus à 200 mètres à la ronde pendant une durée de 5 min. Pour contribuer, enregistrez vos observations directement avec NaturaList ou sur Faune France après les avoir noter dans un carnet.

Comme l’an dernier, un tirage au sort parmi les participants récompensera les fournisseurs de données les plus assidus !

Comptage annuel des Oiseaux des jardins de mai

Rougequeue noir – Courdimanche © CACP – Emilie Périé

Comme tous les ans, le dernier weekend de mai est consacré au comptage des Oiseaux des jardins.

La mésange charbonnière © CACP – Emilie Périé

Retrouvez dans nos articles quelques outils vous préparer à ces suivis :

Vous pouvez aussi nous raconter vos rencontres avec ces boules de plumes dans la section commentaire ou sur la page Facebook du service !

Sources

LPO Île-de-France – Agir pour la biodiversité

Toutes les actualités – LPO

Calendrier d’activités LPO IDF 2024

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Enquête citoyenne Hirondelles et Martinets

Les hirondelles et les martinets, deux groupes emblématiques des oiseaux migrateurs, sont depuis toujours des symboles de l’arrivée du printemps et de la douceur des jours d’été. Leur silhouette gracieuse dans le ciel, leurs vols acrobatiques et leurs chants joyeux font partie intégrante de notre paysage et ne vont pas tarder à venir égayer nos journées. Cependant, ces espèces, qui ont élu domicile dans nos constructions, sont particulièrement vulnérables aux travaux de rénovation ou d’isolation.

Hirondelles de fenêtre, Delichon urbicum – Grouchy © CACP – Gilles Carcassès

La Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) Île-de-France lance une enquête citoyenne afin de mieux identifier la présence des nids d’hirondelles et de martinets. L’objectif principal de cet observatoire est de sensibiliser l’ensemble de la population et de prévenir les destructions de nids (rappel : les hirondelles et martinets sont des espèces protégées, la destruction des nids est interdite et passible d’une amende relativement salée). Un bel exemple de préservation des nids sur un bâtiment est celui du château de Grouchy !

Aussi, si vous observez des nids d’hirondelles ou de martinets vous pouvez participer à l’enquête Mobilisation pour les Martinets et Hirondelles !

Sources :

Programmes et enquêtes : GeoNature-citizen (arb-idf.fr)

Fiches d’aide à l’identification : Hirondelles et Martinets – LPO

Retrouvez les portraits des espèces cergypontaines :

L’hirondelle rustique

L’hirondelle de fenêtre

Le martinet noir