Bien qu’une allusion à une série policière ou à une perquisition puisse sembler divertissante, la Sésie de l’Oseille, Pyropteron chrysidiformis, est un papillon de jour flamboyant !
(D’ailleurs, Pyropteron signifie « aux ailes de feu » et chrysidiformis « qui a l’aspect d’une chrysis ».)
Reconnaissable par son corps massif, son abdomen noir cerclé de deux anneaux blancs, une petite touffe de poils blancs à son extrémité, et ses ailes rouges et noires avec des plages transparentes, l’apparence de la Sésie de l’Oseille est vraiment étonnante.
Ce papillon est largement répandu en Europe et dans le sud de la France. Ses habitats sont variés, mais principalement ouverts et ensoleillés, comme les lisières de forêts, les talus, les champs ou encore les friches.
Nous avons eu la chance d’en observer en phase d’accouplement sur une picride, juste à côté d’un pied d’oseille !
Pendant la journée, notre Sésie vole en bourdonnant durant les heures les plus chaudes et se pose avec les ailes déployées. Pour maximiser les chances de l’apercevoir, il est utile de chercher autour des oseilles (Rumex) et d’autres plantes hôtes, telles que l’armoise (Artemisia vulgaris).
Après l’accouplement, la femelle dépose ses œufs sur les tiges de l’oseille commune. La chenille, blanche avec une tête noire, se nourrit des feuilles de cette plante et fore aussi les tiges jusqu’aux racines !
Moi c’est Athénaïs et je suis en BTSA Gestion et protection de la nature (GPN) depuis septembre 2023. Plus précisément, je suis en apprentissage ce qui signifie que je suis en formation scolaire et salariée à l’agglomération. Et vous n’en avez pas encore fini avec moi car j’en ai encore pour une bonne année.
J’ai pourtant fait un Master en école de commerce dans le passé mais l’envie de sensibiliser les publics et de protéger la nature était plus forte, donc sachez mesdames, messieurs, que ce super diplôme de BTS GPN est accessible !
Qu’est ce que le BTS GPN ?
Le BTSA Gestion et Protection de la Nature (GPN) est un diplôme agricole de niveau Bac+2, délivré par l’Éducation nationale, qui prépare les étudiants à devenir des techniciens spécialisés dans la gestion, la protection et la valorisation des espaces naturels.
🌼 À quoi s’attendre ?
Pendant cette formation, vous allez acquérir des compétences solides à travers un programme varié et engageant :
Acquisition de connaissances scientifiques : En écologie, de la biologie, et de la gestion des populations animales et végétales)
Développement de compétences techniques : Apprentissage des méthodes et outils d’inventaire et de suivi de la biodiversité, ainsi que des techniques de gestion et de restauration des écosystèmes.
Formation à la gestion de projets : Concevoir, mettre en œuvre, et évaluer des projets de gestion des espaces naturels.
Sensibilisation et éducation à l’environnement : Vous aurez l’opportunité de développer des compétences en communication, créativité et en animation pour sensibiliser différents publics aux enjeux environnementaux.
Il vous est possible de suivre ce BTS en formation initiale, en apprentissage ou en formation continue pour ceux et celles qui souhaitent développer de nouvelles compétences ou se reconvertir !
🌟 Et après le BTS ?
Une fois votre diplôme obtenu, plusieurs perspectives s’ouvrent à vous :
Poursuite d’études : Vous pouvez continuer en licence professionnelle, en école d’ingénieur spécialisée en environnement, ou en master pour approfondir vos connaissances et compétences.
Insertion professionnelle : Vous pourrez accéder à des postes tels que technicien de l’environnement, animateur nature, éco-garde, technicien d’espace naturel, chargé de mission biodiversité, ou encore consultant en bureau d’études environnementaux.
🌍 Petit retour d’expérience
Ce BTS, associé à mon apprentissage, représente une expérience extrêmement enrichissante. Entre la mise en place de protocoles de suivi de la faune et de la flore, les sorties nature, la stratégie biodiversité à l’échelle de l’agglomération et la sensibilisation des acteurs, il est impossible de s’ennuyer, et c’est exactement ce que je recherchais ! Il est important de noter que le temps passé en extérieur varie selon les métiers, mais au fur et à mesure que l’on apprend à mieux connaître la nature, on découvre des merveilles inattendues, même dans l’observation d’une fourmi ou d’une brindille. Ce BTS me permet également de faire de belles rencontres. Entourée de professionnels et de passionnés, j’ai pu nouer de précieuses amitiés !
Je recommande vivement cette voie à ceux qui, comme moi, sont passionnés par la nature et souhaitent jouer un rôle actif dans sa préservation.
Il possède d’une belles paires d’ailes aux reflets métalliques, qui ne dépassent pas 14 à 18 mm d’envergure, pour à peu près 2 cm de long. Les mâles arborent de très longues antennes qui font près de 5 fois la longueur du corps ! Ils portent aussi une toison de poils noirs sur la tête et le thorax. Les femelles ont des antennes plus courtes, et leur couleur est plus bronzée.
D’avril à juin, on peut observer les mâles voler en grand nombre autour des arbres en plein soleil, les antennes en avant, réalisant une sorte de parade nuptiale, en mouvements répétitifs.
La chenille vit dans la litière et s’abrite dans un fourreau qu’elle bâtit à partir de fragments de feuilles
Prenez garde à ne pas confondre ce papillon avec l’Adèle de la Scabieuse, Nemophora metallica, qui possède de gros yeux verts comparé à notre verdoyante qui les a marron foncé.
Je suis un insecte au vol délicat, Mes ailes vertes brillent d’un bel éclat. Mon prénom est celui d’une chanteuse célèbre, Mon nom évoque la nature luxuriante.
Nous avons fait une mystérieuse et récente découverte dans nos archives… il s’agissait d’un carton rempli de papiers journaux datant de 2008. J’avoue ne pas avoir retenue ma curiosité et me suis empressée de lire les nouvelles d’il y a 15 ans (et oui ça nous rajeunit pas…). Outre les nouvelles mondiales et celles de nos chères communes, me voilà à tirer mon premier bout de papier. C’est dans ma lancée que quelque chose en tombe… Un bout de plante séchée ! Curieux… Je fouille : un deuxième, un troisième, des centaines ! Mais que font tous ces échantillons ici ? Qui les a mis là ? Et d’où viennent-ils ?
Je me lance dans mes recherches. Loin d’être une détective diplômée, je retrouve rapidement son origine grâce à mes collègues (eh oui pas folle la guêpe). J’apprends donc qu’il s’agit d’un herbier provenant de l’arboretum de l’axe majeur !
Il a été réalisé dans le cadre de la réhabilitation de l’arboretum dans les années 2010 qui à l’époque avait permis d’inclure des sentiers de découverte en lien avec la botanique et la pollinisation ainsi que l’installation d’un rucher pédagogique qui est aujourd’hui toujours animé par Ocelles association.
L’arboretum c’est à l’origine une belle histoire qui nous fait remonter en 1996. Il fut créé et mis en valeur par des élèves de CM2 de l’école des Terrasses, Jean-François Martin et avec le soutien du service des Espaces vert de la ville de Cergy. Chaque année, cette collaboration permettait de planter plus de 50 arbres d’origines variées. C’est malheureusement suite au décès de Monsieur Jean-François Martin que le projet fut arrêté, un pommier fut planté en sa mémoire à l’entrée de l’arboretum.
Malgré le temps, j’ai pu retrouver quelques photos d’archives !
Peut-être que certains ou certaines d’entre vous se souviennent de leur journée ou de leur arbre ? N’hésitez pas à nous partager votre histoire en commentaire !
Aujourd’hui l’arboretum connait une période paisible. Certains arbres ont bien grandi, les abeilles butinent toujours et l’entretien dit en gestion différenciée leur rend bien service. Il est possible d’observer une multitude d’essences différentes, des orchidées sauvages, des oiseaux mais aussi de beaux papillons.
Avec l’herbier en notre possession, nous allons nous lancer à la recherche de ces arbres et vous présenter leur particularité à travers nos articles. A bientôt pour le prochain épisode !
Premier échantillon de la liste – l’avez-vous reconnu ?
Le Stérée remarquable, Stereum subtomentosum, fait partie de la famille des Stereacés. Ce champignon est saprophyte, ce qui signifie qu’il se nourrit de matière organique morte, en décomposant principalement le bois.
Il ressemble d’une certaine manière aux épluchures laissées par un taille crayon. Il est en forme d’éventail, de 2 à 7 cm de diamètre, attaché latéralement, parfois avec un petit pied, et pouvant se chevaucher s’ils sont nombreux.
Sa couleur varie du grisâtre au gris-orange ou ocre-jaunâtre, devenant verdâtre à cause de la présence d’algues. Le bord peut être blanc ou chamois.
On le trouve en abondance sur les troncs et les branches de divers arbres à feuilles tels que l’Aulne, le Peuplier et le Hêtre, dans les forêts humides et le long des rivières. Il forme des colonies denses mais est relativement rare dans certaines zones. Sa présence est constante tout au long de l’année, avec une prédominance particulière en été et en automne.
Durant nos dernières sorties, nous avons pu observer un bon nombre de dendromicrohabitats, pourquoi pas vous en faire découvrir quelques uns… Mais où se trouvent-ils ? … Dans les arbres ! Et particulièrement les plus vieux. Ces derniers présentent un fort intérêt pour la biodiversité car ils offrent tout un tas de recoins, de crevasses ou de cavités qui accueillent une faune diversifiée. Ces particularités se nomment dendromicrohabitats.
Les dendromicrohabitats de « habitat », précédé des préfixes « dendro » = relié aux arbres et « micro » = petit, minuscule; sont littéralement des petits milieux habitables pour certaines espèces que l’on retrouve dans les arbres. Ils constituent des lieux indispensables de refuge, de reproduction, d’hibernation et de nutrition pour de très nombreuses espèces. Chaque type de dendromicrohabitat accueille des espèces spécifiques. Plus ils sont variés et nombreux dans un peuplement, plus les chances d’accueillir une diversité d’espèces sont grandes.
Extrait du Guide de poche des dendromicrohabitats
Au cœur d’une forêt ou sur un simple arbre isolé dans la campagne, les dendromicrohabitats nous entourent et il ne nous reste plus qu’à ouvrir l’œil !
Ce grand hêtre bien âgé mort sur pied est couvert d’une multitude de cavités naturelles. Les trous d’oiseaux ou les zones pourries à l’intérieur du tronc, offrent des refuges pour une variété d’animaux, y compris les oiseaux, les chauves-souris, les insectes xylophages (qui se nourrissent du bois) et même certains mammifères.
En fonction de leur emplacement, qu’elles se trouvent près du sol et en contact direct avec celui-ci ou plus haut sur le tronc, les cavités remplies de terreau peuvent jouer différents rôles. Elles peuvent servir de site de reproduction pour des coléoptères spécialisés ou de refuge pour divers vertébrés tels que des amphibiens, des oiseaux, des lézards ou des mammifères.
Les vestiges de charpentière brisée font partie de cette forme de dendromicrohabitat. Ces blessures exposant du bois ainsi que les fentes facilitent l’accès à beaucoup de colonisateurs primaires. Elles sont un point d’entrée privilégié pour les champignons dont les spores sont transportées par le vent.
Un dendrotelme est une cavité remplie d’eau, souvent temporairement. Plusieurs espèces d’insectes, notamment des diptères, et des micro-crustacés dépendent des dendrotelmes comme milieu indispensable.
À travers les sentiers du bois du château de Menucourt, les rayons du soleil se faufilent doucement à travers les feuilles… Chaque pas révèle la beauté naturelle qui nous entoure, accompagnée par les chants de nos amis oiseaux. Cette escapade nous permet d’éveiller les sens, elle est une invitation à la détente mais aussi à la découverte, où chaque coin cache une petite merveille à admirer.
Voilà une vraie pépinière qui se tient devant nous ! Pas moins d’une dizaine de jeunes pousses ont choisi cette souche comme lieu de germination. Bon choix ! Cette souche pouvant retenir l’humidité créé un microclimat favorable à la croissance des jeunes plants. Sa décomposition fournie notamment des nutriments essentiels et sa texture devient un support solide pour les racines en développement. On peut aussi noter la présence de micro-organismes bénéfiques dans la souche qui ne peuvent que favoriser la santé et la croissance de ces jeune pousses.
La clochette des bois avait choisi ce moment pour sortir de son sommeil. Le muguet, délicat et parfumé, évoque le renouveau printanier, il émerge timidement des sous-bois, enchantant les promeneurs de son parfum suave.
Drôle de mousse n’est ce pas ? Elle est une espèce de plantes bryophytes, commune dans les forêts acidiphiles (milieux acides). Elle est souvent utilisée comme mousse décorative ! Afin de vous en dire plus, nous avons prévu un article qui paraîtra la semaine prochaine.
Le bois de Menucourt a fait face à de sacrées tempêtes ces derniers temps et certaines souches d’arbre se sont effondrées au sol emportant avec elles leur motte de terre. Quand on se place devant, on ne fait pas le malin, la hauteur de cette souche atteignant pas loin de 2,5 mètres, c’est dire du fantastique réseau racinaire que possédait cet arbre !
Autre type de souche que nous avons pu observer, celle-ci montre une cassure relativement nette. L’arbre devait être à l’origine assez fragilisé et une bonne tempête aura eu raison de lui. Mais attention, dans les bois rien ne se perd ! La souche présente des toiles d’araignées, mais aussi des champignons ou encore des trous et cavités, laissant paraître l’habitats d’insectes et de micromammifères.
Lors d’une petite visite dans le bois de Menucourt, nous avons fait l’observation d’une herbe haute, bien verte et assez farfelue… Un Carex !
Alors oui mais lequel ? Sur les 58 recensés en Île de France, nous voilà en face au Carex sylvatica, communément appelé la Laîche des bois. Cette plante de la famille des Cypéracées, se plait bien dans les boisements de notre territoire.
Omniprésente dans tous les boisements de la région, sans véritable lacune; ce carex est une espèce qui aime l’ombre ou le demi-ombre, les sols frais et profonds : layons, coupes et sous-bois des chênaies-charmaies, hêtraies et autre boisements… La Laîche des bois est l’une des plus communes en Île-de-France.
On la reconnait par sa couleur verdoyante, un port touffu, ses longues feuilles élancées vers le haut avec une légère inclinaison. Elle entre en période de floraison entre mai et aout, le Carex sylvatica se compose de petits épillets verts le long de ses tiges. Avec un unique épi mâle brun clair et allongé quand il n’est pas encore ouvert, et trois à cinq épis femelles qui pendent à l’extrémité de longs pédoncules.
Un carex beau et élancé, mais on vous conseille tout de même de faire attention en le manipulant. Carex venant du mot « kairo » en grec, signifie littéralement « couper », faisant référence aux feuilles finement dentelées sur les bords, qui peuvent occasionnellement blesser la peau de la main si elle glisse dessus ! Prenez garde…
Les jardins sont souvent perçus comme les reflets de l’harmonie entre l’Homme et la nature, ces lieux ont captivé et inspiré l’humanité à travers les âges. Des simples potagers aux jardins parfaits à la française inspirés d’André Le Nôtre, chaque type de jardin raconte une histoire unique, reflétant la culture, le climat et les aspirations de ceux qui les cultivent. Cependant, on observe que les jardins peuvent être à la fois des atouts et des défis pour la biodiversité, selon la manière dont ils sont aménagés et entretenus…
Ce rapport est une ressource précieuse pour quiconque souhaite créer un espace accueillant pour la biodiversité. Il couvre une gamme de sujets essentiels, de la gestion de l’eau à la création d’habitats pour différentes espèces, en passant par des conseils pratiques sur la manière de favoriser la diversité des plantes et des animaux dans un environnement urbain ou domestique.
Il est aussi bien utile pour ceux qui veulent faire leur part pour soutenir la biodiversité locale tout en créant des espaces agréables et fonctionnels. Vous y trouvez aussi des réponses aux questions fréquemment posées aux naturalistes qui aident à dissiper les préoccupations ou les malentendus courants.
Une partie est consacrée aux espèces végétales locales et est particulièrement intéressante, elle encourage l’utilisation de plantes adaptées au climat et au sol de la région, ce qui peut contribuer à promouvoir la résilience et la durabilité écologique à long terme.
En somme, ce carnet est une ressource complète pour ceux qui veulent agir en faveur de la biodiversité dans leur jardin.